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Textuel
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Le vent nous a poussé jusqu’au cap Saint
Vincent et puis, arrivés aux roches de Lagos,
trop fatigué, il s’en est allé. Nous prenons le
temps de voguer le long des grottes à nous
émerveiller des criques et cavernes, attendant
trois équipières. Pour qui connait bien Lagos,
on peut voir, par la mer, ses criques, cavernes,
temples d’ocres et de terres où les oiseaux se
disputent l’atmosphère fantastique aux
touristes en barques à moteurs ou sous voiles
auriques. Là, sur une belle plage de trois
kilomètres de long, se mélangent le soleil et
l’eau, sur bancs de sable. Là, quelques
touristes, qu’ils soient roux, bruns ou blonds,
bronzent et bullent en toute tranquillité. Nous
entrons dans son port, par son pont levant où
nous prenons directement notre place au
ponton avec front de restaurants, de
boutiques, de cafés animés, laverie et sèche-
linge, fer à vapeur : presque la vie rêvée ! Sa
vieille ville semble à demi ceinturée par un
rempart. Elle nous fait face. En ruelles de ses
vieux quartiers, l’on s’y promène, l’on s’y
fourvoie et parfois même l’on s’y perd, de
place en place, de musée en musée, face à la
mer. Le soir, la marina allume ses feux de nuit,
la fête bat son plein, les restaurants, aussi.
Nous attendons trois équipières qui roulent en
voiture, sur une autoroute où les bruits les
saoulent. La fatigue, le sommeil, la nuit, la
faim, les minent depuis bientôt une trentaine
d’heures. Ils arrivent enfin à deux heures du
matin, avec deux milles kilomètres au
compteur ! L’on s’embrasse, l’on se raconte,
l’on décharge, l’on tente de ranger en bateau
leurs bagages. Impossible, la nuit : demain, on
y verra clair. Nous les entassons, fermons nos
yeux et nos lumières. Partant trois, au départ,
nous aurons fini le voyage à deux, nous voilà
six, dans le carré, très heureux. Bientôt chacun
prendra son petit déjeuner à Lagos où l’on
peut languir des jours entiers sans être
amarinés. D’autant que le soleil tape à
quarante degrés ; d’autant qu’embarquant, on
est vanné, sonné ; d’autant en emporte le vent,
l’on n’est pas pressé ; d’autant qu’en vacances,
le farnienté, c’est sacré.
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Visuel
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Nous arrivons aux bords de Lagos,
ses rochers, ses grottes,
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puis nous empruntons le canal qui
nous mènera à la marina,
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nous embarquons trois équipières
sur notre voilier au ponton,
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pour finir, nous nous promenons
au centre-ville de Lagos.
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Poème
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Le vent nous aura poussés
Jusqu’au cap Saint Vincent
Arrivés aux roches de Lagos
Trop fatigué, il s’en serait allé.
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Chance : prenons notre temps,
De voguer le long des falaises,
De grottes à en être émerveillé
De nombre criques, cavernes,
En attendant nos équipières.
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Nombre de temples, ocres ou terres,
Où des oiseaux survolent atmosphères
Des plus fantastiques pour les touristes,
Dans des barques, mues par des moteurs,
Ou, sous voiles, qui sont, parfois, auriques.
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Le soir, la marina allumera ses feux de nuit,
La fête battra son plein et les restaurants aussi,
Et nous, nous attendrons équipières qui roulent
Sur autoroute en voiture, avec bruits qui saoulent.
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La fatigue … et le sommeil … et la nuit … et la faim
Les minent depuis, bientôt, une trentaine d’heures,
Les voilà qui arrivent, enfin, à deux heures du matin
Avec plus de deux milles kilomètres à leur compteur.
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Alors on s’embrasse, on se raconte, puis on décharge,
L’on tente de tout ranger dans le bateau, les bagages :
Impossible, fatigués, dès lors demain, on y verra clair,
Nous les entassons, fermant nos yeux, et nos misères.
.
Partant à trois, au départ, nous aurons fini le voyage
À deux, nous voilà à six dans le carré bateau, heureux
Et bientôt chacun prendra son petit déjeuner à Lagos,
Où l’on peut languir, jours entiers, sans être amarinés
.
D’autant que fort soleil vous tape à quarante degrés,
D’autant qu’en embarquant, l’on est vanné … sonné,
D’autant qu’en emporte le vent, on n’est pas pressé,
D’autant qu’en vacances, farnienté complet, sacré.
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Nous sommes entrés, port, par son pont levant,
Où nous avons pris une belle place au ponton :
Front de restaurants, boutiques et cafés animés,
Laverie, sèche-linge et fer à vapeur : la vie rêvée !
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Sa vieille ville parait à demi ceinturée par remparts,
Elle nous fait face par les ruelles de son vieux quartier
On s’y promène, on s’y fourvoie, parfois même, s’y perd,
De place en place, de musée en musée voire face à la mer.
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Ou encore là sur sa belle plage de trois kilomètres… de long,
Se mélangent le soleil et l’eau sur le beau, grand, banc de sable,
Où des nuées de plagistes roux, bruns, blonds, bronzent, bullent
En tranquillité ou convivialité … ce qui convient à nos équipières.
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Extension
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Sacrément osé pour une seule conductrice
De rouler autant de kilomètres en voiture
Avec une courte nuit dans un camping
Du nord Portugal où on avait en sus
Au début, refusé de les accepter,
Pour cause d’horaire tardif
Lors ils n’avaient qu’une
Petite tente à monter.
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***
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Être deux hommes, deux amis, deux navigateurs,
À bord, cela est fort bien.
À la longue, on ne trouve plus grand-chose à se dire,
Même à se contredire
Trois femmes d’un coup, même novices, ça vous change
Du tout au tout !
N’allez pas croire qu’il s’agit d’une aventure un peu mâle,
Douteuse
Ma femme, et ma fille, et une nièce, du même âge, comme
Sa sœur
Naviguer en famille, est encore ce qui se fait, qui s’apprécie,
Le mieux
Et vous, l’avez-vous déjà fait, en rêvez-vous, ou pas du tout ?
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***
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Après Lisbonne, port, restaurant, émotionnés,
Nous avons visé Lagos avec une marina huppée
Avons rendez-vous avec trois jeunes équipières,
Les accueillir sur notre voilier : en sommes fiers !
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Au point se mettre à le laver, de fond en comble,
Pour faire mentir le désordre masculin … marin,
Ce qui nous a pris une bonne partie de la journée
Trouvant place pour des valises supplémentaires.
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Elles se seront arrêtées en route pour récupérer :
Parties trop tard, elles sont arrivées tôt, le matin,
Mais qu’importe, elles ont huit jours à se reposer,
L’équipage est en joie de les voir, saines et sauves.
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Et ainsi, la nuit se prolonge de trois heures à midi,
Il fait trente-cinq degrés, ça commence à chauffer,
Petite tenue obligée, elles explorent tout le quartier
Soir en fête : ne manqueront de se faire remarquer.
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Sous un nouveau jour notre bateau se pare d’atours
Exhale et exhume d’un parfum de jeunesse féminine
Des deux cousines en particulier comme des jumelles
La troisième s’avérant être ma moitié de longue date.
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Nous avons visité Lagos, à l’architecture portugaise,
Avec deux demoiselles de dix-sept ans, émoustillées,
Par leurs découvertes, vêtues de parures décolletées,
Demain le voilier prend la mer, elles seront bien aise
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À l’avant du bateau pour bronzer, pour se chamailler
Admirant les falaises et découpages ocres des rochers,
Embruns, vent léger, leur procureront hâle peau dorée
Lors nous en cockpit profiterons de l’apéro bien frappé.
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06 – Calligramme
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Le vent nous a poussés
Jusqu’au cap Saint Vincent
Arrivés Ô roches Ô de Lagos
Trop fatigué // il s’en sera allé.
Chance, pre // nons notre temps,
De voguer // le long des falaises,
De grottes à == être émerveillé
De nombre criques, cavernes,
En attendant équipières.
.
Nombre de temples, ocres ou terres,
Où des oiseaux survolent atmosphères
Des plus fantastiques pour les touristes,
Dans des barques mues par des moteurs,
Ou, sous voiles, qui sont, parfois, auriques.
Le soir, la marina allume ses feux de nuit,
La fête bat son plein, et les restaurants aussi
Et nous, nous attendons équipières qui roulent
Sur autoroute en voiture : bruits les * saoulent.
La fatigue * et le sommeil et la nuit * et la faim
Les minent L depuis, bientôt, trentaine É d’heures.
Les voilà A arrivant enfin à deux heures Q du matin
Avec plus G de deux milles kilomètres au U compteur.
Et alors O on s’embrasse, se raconte, on I décharge,
On tente S de tout ranger, dans le bateau, P bagages.
Impossible : durant la nuit, et demain, l’on y I verra clair
Lors nous A les entassons, fermant nos yeux È mières.
Partant à R trois au départ, nous aurons fini R le voyage
À deux R et, nous voilà six, dans le carré, et E heureux.
Bientôt I chacun prendras on petit déjeuner S à Lagos
Où l’on V peut languir jours entiers sans être * amarinés
D’autant É que fort soleil vous tape à quarante B degrés
D’autant E qu’en embarquant, l’on est vanné O sonnés,
D’autant * qu’en emporte le vent on n’est pas R pressé,
D’autant * qu’en vacances farnienté complet D sacré.
Nous entrons en port par son pont levant,
Où nous prendrons notre place au ponton
Front de restaurants, boutiques, cafés animés,
Laverie, sèche-linge et fer à vapeur : la vie rêvée !
Sa vieille ville parait à demi ceinturée par remparts
Elle nous fait face par les ruelles de son vieux quartier
On s’y promène, on s’y fourvoie, lors même, on s’y perd,
De place en place, de musée en musée voire face à la mer.
Ou encore là sur sa belle plage de trois kilomètres… de long,
Se mélangent le soleil et l’eau, sur beau, grand, bancs de sable,
Où, des nuées de plagistes, roux, bruns, blonds, bronzent, bullent
En tranquillité ou convivialité … ce qui convient à nos équipières.
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Forme
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Évocation
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Une lampe tempête … en secours
Peut-être, sans doute, équipière
Sinon une éolienne à axe vertical.
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Équipière, les mains sur les hanches,
prête à embarquer pour son plaisir
en savourant cet instant de joie
pour croisière en cabotière
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Symbolique
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Faire du voilier
N’est pas toujours simple
Et paradisiaque mais avec de
La motivation et plus de l’envie,
La navigation pourra très bien
Se passer même sans expérience.
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Pour devenir un bon équipier,
Il ne sera pas nécessaire d’avoir
De l’expérience : des capitaines
Accepteront de vous prendre
Mieux encore, vous former.
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Mais par ailleurs, devenir
Équipier c’est accepter
De préparer les repas,
De faire la vaisselle,
Prendre part aux
Quarts navigation
comment-devenir-equipier-voilier
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Descriptif
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Alignement central / Titre dédoublé / Thème femme
Forme étroite/ Rimes variées / Fond assorti à la forme
Symbole forme : Équipière / Symbole fond : Rencontre
M C > touche féminine, mâle vagabond, paradis, voilier
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Fond
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Évocation
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Croisière sur un grand voilier 12 mètres
Est aventure assurée pour trois équipières
Ne demandant qu’à prendre grand plaisir,
En partageant les tâches dévolues équipage.
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Symbolique
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Avez-vous
Déjà projeté de
Lors de votre courte vie
D’embarquer sur un voilier ?
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Sur paquebots sillonnant les mers
Et les côtes, de croisière en croisière
Oui, c’est sûr, mais non encore des
Voiliers faisant quelques mètres.
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Ar-Kilé ne mesure que 37 pieds
Mais dispose étant double !
Lors, deux des équipières
Occuperont celle avant,
Une celle de l’arrière.
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Fond/forme
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Charme d’une présence d’équipières,
Ajoutant touches féminines à ce bateau,
Connu pour être antre mâles vagabonds,
Sillonnant la mer, de marina en marina.
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Parfois il n’y a pas besoin d’être en voilier
Pour être en galère ou sous une tempête.
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Voiture sous un soleil de plomb, sans clim,
Et sur 1200 kilomètres, s’avère être enfer,
Et dès lors à l’arrivée, les pieds dans l’eau
Ou presque, ce serait presque le paradis.
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Joie d’avoir à ne rien faire, sinon à siroter,
Une boisson fraiche et là, les doigts de pieds
En éventail et en chaise longue : embarqués.
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Ici, il ne s’agit pas femmes voyageuses à bord
Mais regroupement d’une famille avec épouse,
Et fille, sa cousine, du même âge, et son copain
Rien de plus naturel et d’ordinaire, en somme !
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Épilogue
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Lagos, plein sud, début côte d’Algarve,
Aura les allures d’une station balnéaire,
Ce qui nous y conduit sont roches et port
Bien plus que sa plage en eaux tempérées.
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Impressionnant canal d’arrivée à marina
Où l’on nous assigne notre place au fond,
Nous y attendons membres de la famille,
Qui viennent, en voiture, de la Bretagne.
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Lors aurons mis dix jours, afin d’être là,
Elles, deux jours, pour 1200 kilomètres,
Campant nord Portugal, traversant feu,
Arrivant tard, nuit : fatiguées, vannées.
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***
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Retrouvailles, grand moment émotion,
On s’embrasse, on se restaure et dodo,
Bruits de la ville, nous n’en avons cure
Sommes six à bord et sommes replets.
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Lendemain matin, on vide les valises :
On sent un parfum de femmes à bord,
Le carré prend des couleurs et odeurs,
Apéro repas de midi est de bienvenue.
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***
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Équipier évoque aide supplémentaire,
Pour la navigation comme un mousse
Nos trois équipières sont passagères,
Elles sont là pour se reposer, et pouce.
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Deux de quinze ans, pensent à profiter,
Pontons les attirent, pour bien draguer,
Mais elles ne rechignent pas pour aider :
L’ambiance reste festive et décontractée.
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Être nombreux impose plus de tracasseries
Si grand soit le bateau… toujours trop petit,
Il y a comme atmosphère, intimité garantie,
Mais de si riches échanges, en contreparties.
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