05 – Lisbonne : Cristina serveuse

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Imaginez-vous

À Lisbonne, Portugal,

Jour, lieu vous est bien égal

Vous  venez  de  vous  asseoir

À une table d’un restaurant,

La serveuse est très affable.

Et c’est là, sur une terrasse

Que l’on vous sert à diner,

Votre menu : sardines,

Servies par une fille,

À l’air très fragile,

Cristina des îles.

Sous un auvent, passons instant,

Attentes et détentes,

Jusqu’à ce qu’arrivent commandes,

Sourires, engagements.

Cristina, se présentera, à vous, émigrée,

Du Brésil ayant voyagé.

Le vin aidant… son chant de voix troyenne,

Air en vous résonnant,

Et vous, Breizh-Ilien, face à cette brésilienne,

Vous lui faites roman.

Cristina, plaisantant, s’en va danser la samba,

Aguardiente à flots,

Vous rythmez une salsa en prestance à tout va,

Plus besoin de mots.

Tandis que soirée s’étire, se prolonge, s’éternise,

Elle danse une rumba

Et, pour vous, soudain, en  approchant son pas,

En vos bras s’électrise.

Lors il est tard, lors il faut vite aller  se coucher

Chacun va de son côté :

Demain Cristina s’en va servir autre Espagne,

Et pas mât de cocagne.

Elle aura disparu tout comme elle est venue,

Elle a servi d’impromptue,

Vous vous êtes rencontrés, vous êtes parlés

Et vous n’êtes point déçus.

Un jour ou l’autre, la retrouverez à Rio,

Robe de samba, et tempo.

 

Breizh-ilien, brési-lionne

Ils ne feraient plus qu’un,

En un rêve bien trop beau

Dans une tendre romance,

N’en prenant importance,

Que celle vous lui donnez.

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Extensions

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Page qui peut s’écrire à deux sous ciel sans nuages.

À moins que vous ne soyez trop sages pour y penser

Jusqu’au mariage  et vous  vous quittiez, à nouveau,

Parce que cette étape était, justement, celle de trop.

Chacun rêve de rencontres  est comme un des buts

De ses voyages, de goûter à de nouveaux paysages

Qui ne seront, souvent, qu’aventures de passage.

Même si  la réalité  le dément, le rêve persiste

Encore longtemps tant l’attrait de l’inconnu

Est  plus fort  que celui  du quotidien perçu

Trop visité à tel point qu’on ne le voit plus.

Christina est encore jeune, moi je suis vieux

Nous ne naviguons plus sous les mêmes cieux,

Alors autant nous dire définitivement « adieu »

Avant que le destin ne me rende plus calamiteux !

Bien que la seule jeunesse qui ne perde sa vertu

Soit celle du cœur, non des artères, or cela,

Qui le sait, qui le sent, qui le sous-tend !

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***

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 Aller au restaurant lors on navigue

Est comme une fête, en soi :

Il y a un décor, des gens, de l’espace

Voire un grand choix de plats.

Exotisme à l’envers en quelque sorte

Avec ici sourire de la serveuse.

De simples contacts, avec des voisins,

Vous mettent le cœur en joie.

En outre, il y a le porto, pour apéritif,

Et sardines, salades,  à volonté.

Et finalement, un tel restaurant vous

Aiguise, et satisfait, appétits

Qui vous laissent ou non, souvenir

Rencontre brève, éphémère.

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***

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Autour des ports, ce ne sont pas les restaurants

Qui manquent, nous avons l’embarras du choix,

Nous passons d’une terrasse à l’autre, en indécis

Des poissons de notre pêche, en avons bien assez

Nous sommes en quête d’une viande bien tendre,

Et lors telle envie de marins, ne saurait attendre !

Nous jetons notre dévolu  sur le dernier, excentré

Il fait beau, chaud, sa terrasse accueille, convient

Une serveuse affable nous conseille les sardines,

Dès lors avons l’air affamé, elles sont à volonté,

Comment résister à sa proposition alléchante,

Et pour la viande ce sera pour une autre fois.

À vrai dire en matière de poissons, sardines,

C’est la serveuse que l’on mangera des yeux

Sans appuyer le trait : rien que par attraits,

Qui s’avèrera, à la fin, des plus réciproques

Notre  air marin, loup de mer, la provoque.

L’apéro, vin, la bonne chère, décomplexant,

Contact bien qu’éphémère, suscite émotion :

On se crée tout une histoire à faire un roman,

Bien qu’en ce cas nous ne pouvons être amant

Il y a loin  de la coupe aux lèvres, hors passion !

Quelque chose d’émouvant flottait en atmosphère.

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Épilogue

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De Lisbonne, l’on écrirait un recueil entier,

Y a tant de lieux, choses, gens, à découvrir.

Content d’y arriver, faut s’arracher, partir :

Pour nous, simple étape afin de se reposer.

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Nous y aurons passé une soirée enchantée

À la terrasse d’un restaurant  de poissons,

Ce n’est pas le plat qui nous donne frisson

Mais la serveuse avec ses airs … débridés.

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Une parenthèse dans un monde anonyme,

Interactions entre des gens qui s’estiment.

Longtemps après, son souvenir vient, revit,

Bien que jamais revécue après, juste inscrit

.

***

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Rencontres au coin d’un bar ou restaurant,

Sont, par nature, éphémères,  opportunes :

Rencontre d’un soir, un espoir ne donnant,

Chacun croise même chemin, suit fortune.

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De nos jours, courus, emplois saisonniers,

Par la gent étudiant ou les globe-trotters.

Il fut un temps, serveuse était considérée

Comme inégalité, « bonne à tout faire ».

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Manger demeure une nécessité et désir

En bonne compagnie … un vrai plaisir,

Moment de détente  et de convivialité,

Si vous en êtes capable de fraterniser.

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***

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Bonne chère, de bon vin, accompagné

Délie les langues, au propre et figuré,

Ainsi se construit, demeure, souvenir

Inscrit en mémoire, à n’en plus finir !

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Notre chance est de pouvoir échanger

Avec une ou des inconnus, en voyages,

N’a d’égale que de félicité d’un partage

Qui nous enrichira de pleine humanité.

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La soirée, il est vrai, est de belle gaieté :

Rien pour autant, pour rêver  s’emballer,

Rien que vivre à fond le moment présent :

La vie passe, on ne s’en souvient comment.

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05 – Calligramme

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Imaginez-vous

À Lisbonne, Portugal,

Jour, lieu vous est bien égal

Venez  Ô  de vous  Ô  asseoir

À une table  //   de restaurant.

La serveuse //     est très affable

Puis c’est  //  là sur la terrasse

Qu’on vous  ==== sert diner,

 Dans votre menu, sardines,

Servies par une fille,

À l’air très fragile,

Cristina des îles.

.

Sous un auvent, passons instant,

Attentes et détentes,

Jusqu’à ce qu’arrivent commandes,

Sourires, engagements.

Cristina, se présentera, à vous, émigrée,

Du Brésil ayant voyagé,

Le vin aidant… son chant de voix troyenne,

Air en vous résonnant,

Et vous, Breizh-Ilien, face à cette brésilienne,

Vous lui faites roman.

Cristina, plaisantant, s’en va danser la samba :

Aguardiente à flots,

Vous rythmez une salsa en prestance à tout va,

Plus besoin de mots.

Et la soirée s’étire … se prolonge … s’éternise,

Elle danse une rumba

Pour vous, soudain, lors approche son pas,

En vos bras s’électrise.

Il se fait tard, il faut vite aller  se coucher,

Chacun va de son côté :

Demain, Cristina s’en ira servir l’Espagne

Et pas mât de cocagne.

Elle a disparu, tout comme elle est venue,

Elle a servi d’impromptue,

Vous vous êtes rencontrés, vous êtes parlés

Et vous n’êtes point déçus.

Un jour ou l’autre, vous la retrouverez à Rio,

Robe de samba, et tempo.

C                   S

Breizh R  ilien, brésil  E  ionne

Ils  ne  I  feraient plus  R  qu’un

En un  S   rêve bien trop V  beau.

Dans  T  une tendre rom  E  ance,

N’en   I   prenant impor   U tance,

Que     N  celle vous lui   S donnez,

Lui fre  A  donnant à l’ E  oreille.

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Réduction

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Forme

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05 4

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Évocation

Une silhouette d’une serveuse.

Un peigne pour cheveux femmes

Une colonne en pierres sculptées.

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  Cristina constitue prénom d’emprunt,

Travaillant en serveuse restaurant

et elle voyagerait partout en Europe

pour se former, agrandir sa culture.

 .

 Symbolique 

 .

Serveuse représentée

Avec  un tablier  et  plateau,

Et bien sûr, un sourire,

Large, franc  et très beau !

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Elles paraissent inter

Changeables, mais c’est faux

Chacune a son style,

Personnalité, son charme.

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Il ne me viendrait

 Pas à l’esprit de l’abaisser.

L’échange avec elle

 Me sert de voyage.

.

Les rencontres, dites fortuites,

Lors des voyages

Sont autant d’occasions et voire

 D’opportunités,

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Pour fraterniser, et pour amitié,

Ou plus si affinités

Mais la plupart sont éphémères

Et le demeurent.

 .

Descriptif

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Alignement central / Titre court / Thème femme

Forme étroite/ Rimes égales / Fond assorti à la forme

Symbole forme : Serveuse  / Symbole fond : Diner

M C > Restau, rencontre, voyage, serveuse, cuisinier

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Fond

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Évocation de fond

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05 6

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Manger hors de chez soi, lors de voyage

Serait à la fois une nécessité et un plaisir

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Symbolique 

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Hormis le statut de voyageur

Sur le plan urbain, le concept de manger

Devant des inconnus, seul ou en famille,

Hors de son logis, en dehors des moments de fêtes,

Est impensable avant  les Temps modernes.

Ce point est fondamental sur le plan anthropologique,

Et pas seulement en Occident ; partout  ailleurs.

Ici, nous sommes dans le cas de voyageurs !

Modifié et mis en forme, source : Wikipédia.

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Corrélations

Fond/forme 

N’importe où, n’importe quand, n’importe comment

Peut être  une occasion de rencontrer, ici, en voyage,

En ce restaurant, la serveuse, ou le serveur, bien sûr,

Mais aussi, le voisin ou la voisine, de la table  d’à côté,

Si ce n’est, en fin du repas, le cuisinier venant saluer,

Demander si on apprécie son bien manger ou pas.

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Tous les serveurs et serveuses ne fraternisent pas

Avec clients : peu s’en faut, manque de temps

Clients, parfois, ne les remarqueront pas

Mais si on a le temps, l’esprit ouvert

Sans compter l’estomac content

Un petit miracle se produit,

Comme ce fut le cas, ici.

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Visuel

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Une belle terrasse d’un restaurant

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