08 – Alvor, farniente

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Comment dire combien de journées de vacances,

Nous les aurons passées, à ne rien faire,  en voilier,

Lors tant  d’occasions étaient là, offertes à nos yeux,

Pour nous distraire, même si elles avaient même air.

Avouons-le surtout, ne prétendons plus  le contraire,

Pour tuer le temps chacun saurait en faire son affaire

Et il vous fera toujours face, il ne sera jamais derrière.

Sur Terre, il n’y a pas que l’enfer, y a paradis de la mer.

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C’est parler pour ne rien dire, ne  rien faire de la journée.

Et même, en supposant que demain, ce serait en core pire

Je me sens tout  prêt pour le revivre,  pour le recommencer

Tant je me suis très vite habitué  au plaisir d’un tel farniente

Ce, jusqu’à en faire et de très loin, mon mode de vie … préféré.

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Fatigués, nous manquons  de sommeil, ou manquons d’énergie,

Jours passent, les uns après les autres sans malheur, sans heurts,

Lors tout travail nous est interdit ou pire lors tout effort est banni,

Suffit d’exister pour se croire un peu, parfois, beaucoup, au paradis

Surtout quand le ciel est bleu, la mer, d’huile, le vent nul, calme plat.

Courage, sortons d’ici, allons voir là-bas,

S’y je n’y suis pas, la tête en un nuage,

En demi-sommeil, sur lit de plage.

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Alvor est celle que l’on dévore

Des yeux, dents, sans façons

Autant dedans,   que dehors,

Et en mangeant ses poissons.

Un lézard au soleil ou poisson,

Dans l’eau, oiseau, dans le ciel.

Lors je surveille, mon bronzage,

L’état de ma peau,  couleur miel,

Milieu après-midi, je me déssoiffe

Avec glaces et bières, tonic et zeste,

Au soir je trouve un restaurant chic

Et pas cher et des plus authentiques

Avec sardines grillées,  avec bon vin,

Un dessert, pour un ventre élastique

J’en sors  bien repu et bien rassasié,

Pour digérer, me faut faire la sieste.

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Las, je m’affale, sur ma couchette,

Puis me prélasse sous ma couette,

Après, je m’assois sur la banquette

Je m’éponge avec grande serviette.

Voilà, qu’en  soirée, dehors : le vent

S’est levé, et la nuit va commencer,

Et je vais aller prendre un verre au

Au dancing en face pour terminer,

Bien me bouger  les fesses, et tout

Donner à fond dans la séduction.

En la pénombre des néons noirs

Tout est beau et tout est canon.

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Extension

 .

Au matin, je sors m’affranchir des fantômes

De gens dans la rue, se hâtant, comme moi,

De rentrer à l’hôtel,  maison, bateau, tente.

Je me sens très fatigué de ma dure journée,

Je n’en peux plus, lors, je n’ai qu’une envie :

Corps se repose, amour et sommeil le contentent. 

Alvor vous dévore au point de vous rendre zombie,

Mort-vivant et de ne plus être capable de penser

Qu’à cette atmosphère de lumière et d’ombre

Où tout devient flou, se rend mystère,

Y compris l’amour et la mer.  

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***

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Sommes sur la plage d’Alvor pour piqueniquer à l’ombre

D’un parasol

Rêvons de palmiers iles lointaines, paradisiaques alors que

Nous y sommes.

L’idée d’un bain nous vient à  vingt degrés, pieds dans l’eau

En éventail.

Caresses  d’eau  nous montent, des jambes, moelle épinière,

Jusqu’au cerveau,

Souvenir lointain, de notre avant-vie dans le sein maternel,

Qui se rafraichit

Paradoxe, que le temps qui s’arrête alors que la mer bouge

Lors sous nous

Le monde peut devenir menaçant, s’écrouler,  en l’instant,

On s’en fout !

***

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Un cliché même des vacanciers urbains,

Que cette foule dense  et jouant sur plage

Bullant ici, et ailleurs, prenant leurs bains,

Avec en arrière-plan, falaise ocre, découpée.

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Farnienté n’est pas mon fort mais la journée

Était si chaude, ensoleillée, calme, délassée,

Que  je me suis laissé tenter  par l’inactivité,

Encouragé en cela, par les plagistes, affalés.

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En fermant les yeux, et les pieds dans l’eau,

Je me suis cru, je me suis du moins imaginé

Être quelque part, une ile des plus exotiques

Où chacun se livre à des activités nautiques.

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Fatigué du bruit, de la chaleur et l’ambiance

Et plus encore par une longue nage, en rage,

Je reviens au voilier m’étendre sur couchette

D’autres sensations m’assaillent, sans repos.

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Soirée finit de m’achever avec trois mojitos,

Je ne sais où j’en suis, ni où est mon bateau,

Ambiances bruyantes de rue, m’étourdissent

Y a que sommeil pour me calmer qui puisse.

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À  peine aurai-je posé un pied sur le voilier,

Que je m’affale de suite sur mon lit douillet,

Et lors au matin, me réveillant tout guilleret

J’exprime, comme impression, d’avoir rêvé !

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Épilogue

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Farniente : m’enfin, voyons, passe le temps,

Et l’été comme chacun sait ne dure éternité.

D’accord, faut en perdre, prendre son temps,

L’ennui peut nous exténuer, procurer idées !

***

L’idée ici n’est pas tant de pratiquer activités,

Contre farnientés mais plutôt  de les alterner,

Foncer  tête baissée  vers  tout  ce  qui  bouge,

Mettra notre tête en ébullition, dans le rouge.

***

Les doigts de pieds en éventail sur sable doré

Sinon assis sur une chaise au bistro à siroter

Et voire devant un plat succulent à déguster,

Ne remue ni muscles ni sangs, à poireauter.

***

Le jour, la rando, la nage, le dancing le soir :

Voilà le programme  qu’on dira bien chargé,

N’y aura de plaisir que celui qu’on se choisit

Paradis marchant, ne le serait pas dormant.

***

Le bruit, la chaleur, la foule,  les marchés,

N’aident pas à se décider à s’en détacher.

Je me retire pour ma sieste en couchette,

La nuit, sommeil tarde à venir, c’est bête

***

Dieu merci, ma lampe de chevet éclairera

Tant ma bonne lecture que mon bel esprit

Elle est comme présence d’un jour allongé.

***

Entre les lignes, j’y ajouterai  mes pensées,

Qui me poussent à rêver,  sinon à rêvasser,

Du dehors j’entends bruits forts ou feutrés.

***

   Mon imaginaire s’envole en cette autre contrée,

Où la raison, la réalité n’ont plus cours : oubliés

Lors je me prends à me rêver de toute autre vie,

***

En laquelle, en marin aguerri,  je sillonnerai

Les mers, de port en ports, voire d’ile en îles,

L’esprit, le cœur, et voire l’âme … tranquilles.

 

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08 – Calligramme

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Comment dire combien de journées de vacances,

Nous les aurons passées,    à ne rien faire,  en voilier,

Lors tant  d’occasions    étaient   là    offertes à nos yeux,

 Pour nous   A  distraire même si elles avaient  J  même air.

Avouons-le L    surtout, ne prétendons plus  le   O  contraire,

Pour tuer    V    le temps chacun sait en faire son    U      affaire

Et, il vous   O     fera toujours face, il ne sera jamais   R   derrière.

Sur Terre    R      il n’y a pas que l’enfer, y a paradis de   *     la  mer.

Encore par   *        ler pour ne rien dire,  rien faire de la    A   journée.

Et même      F        en supposant que demain, ce serait en   U  core pire

Je me sens  A          tout  prêt pour le revivre,  pour le recom   *     mencer

Tant je me  R          suis fort vite  habitué  au plaisir d’un tel     P  farniente

Et ce, jus     N          qu’à en faire, de très loin, mon mode de vie    A  préféré.

Fatigués,     I         nous manquons  de sommeil, ou manquons d’    R  énergie,

Jours pas   E          sent, les uns après les autres sans malheur, sans     A    heurts,

Lors tout   N             travail nous est interdit ou pire lors tout effort est   D    banni,

Il suffit      T            exister pour se croire un peu, parfois, beaucoup, au     I   paradis

Surtout    E              quand le ciel est bleu, la mer, d’huile, le vent nul, cal      S me plat.

.

Courage, sortons d’ici, allons voir là-bas,

S’y je n’y suis pas, la tête en un nuage,

En demi-sommeil sur lit de plage.

.

Alvor est celle que l’on dévore

Des yeux, dents, sans façons

Autant dedans,   que dehors,

Et en mangeant ses poissons.

.

Un lézard au soleil ou poisson,

Dans l’eau, oiseau, dans le ciel.

Et, je surveille,   mon bronzage,

État de ma peau,    couleur miel,

Milieu d’après-midi,      je me dé-

Soiffe, glace/bière       tonic/zeste,

Et je trouve un        restaurant chic

 Pas cher des         plus authentiques

Sardines gril        lées, avec bon vin,

Dessert pour       un ventre élastique

D’où  je sors        repu, bien rassasié,

Pour digérer        il me faut la sieste.

.

Las, je m’affale,    sur ma couchette,

Pour me prélasser sous ma couette,

Après je m’assois sur ma banquette

Avant de m’étendre sur la serviette.

.

Voilà, qu’en  soirée, dehors : le vent

S’est levé, et la nuit va commencer,

Et je vais aller prendre un verre au

 Dancing  en face, pour la terminer,

Bien me bouger les fesses, et tout

Donner à fond dans la séduction,

En la pénombre des néons noirs

Tout est beau et tout est canon.

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Réduction

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Forme

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08 4

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Évocation

 .

Lampe de chevet   pour farniente,

Un beau champignon,  de type bolet

Un château d’eau, bien en hauteur,

 .

La forme reflète le fond,  en partie seulement,

On peut farnienter aussi sous parasol en plage

La lampe de chevet sera l’inverse du parasol :

Lumière crue, intérieure ; diffuse, extérieur.

 .

Une lampe de chevet s’avère utile

Évoque sommeil profond nocturne

Que la sieste, que l’on dit diurne,

Pratiquée, parfois, à deux !

 .

.

Symbolique 

 .

Une lampe de chevet

Est une  lampe située près du lit,

À hauteur de la  tête dans une chambre

Elle est accrochée  au mur,

Posée sur une table de nuit

Sert à éclairer la personne

Qui est  assise ou  allongée,

De manière à lui permettre

Par exemple  lire, rêvasser.

Wikipédia : lampe de chevet

 .

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Descriptif

 .

Alignement central / Titre dédoublé / Thème lumière

Forme élargie/ Rimes variées / Fond assorti à la forme 

Symbole de forme : Lampe/ Symbole du fond : Farniente

MC : Oxymoron, chose/contraire, réalité, imaginaire

.

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Fond

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Évocation 

 

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Le farniente suppose de n’être éclairé

Que faiblement en pénombre,

Qui laisse votre imaginaire se déployer,

Dans votre tête, à souhait !

 .

Symbolique 

 .

Ne rien faire, ni tenir la barre,

Ni contrôler les voiles, le cap,

La vitesse, et, l’environnement.

Seulement, et, toujours, le même

Horizon à fixer avec le même clapotis

De vagues sans  avoir, lors mouillage,

À se soucier des distances pour évitage

Et surtout à ne plus entendre les bruits

Des bateaux à moteurs  ou  de pêche …

Dans une couchette, dans la pénombre

Propice à la rêverie : que faire, d’autre

Que de se laisser aller à un farniente,

Plein d’évocations … ou de fantasmes !

 .

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Corrélations

Fond/forme 

 .

L’ombre n’est pas toujours un côté obscur

En oxymoron on lui associe un côté clair

Qui fait dire une chose et son contraire,

Simultanée ou accolée, comme on veut.

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Son  réveil, dans une semi conscience,

Serait parfois difficile pour atterrir

En une autre réalité avec le corps

Et  tous ses sens  qui percuteront

Toutes  frasques  du  farniente.

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Lumière tamisée pour laisser-aller,

Ralentit l’énergie extérieure, intérieure

Et autorise son imaginaire à tout envahir,

Jusqu’à sa moindre pensée, moindre soupir.

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Visuel

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Grande piscine en bordure de plage

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