10- Lagos : trois équipières repartent

Visuels et textuels  >>

 

Hier, à six dans le cockpit,

Assis autour d’un bon repas

Seul, aujourd’hui sonne glas,

De belle agitation  jouvencelle,

Frénésie   intergénérationnelle,

D’une authentique  convivialité

Et voilà : tout cela est retombé

Lors nos trois  jeunes évaporés.

Dès lors que, comme les vents,

Vont, viennent  et reviennent

Mais  jamais  ne  tiennent,

Désir porte  et emporte,

Vers nouvel les portes,

Prometteuses autant

Des petits bonheurs

Ce, à toute heure.

 

Les mots : rire et mot joie, mot rencontre,

Évoquent une période de congé, de sérénité

Surfant sur la vague, celle d’un temps arrêté,

Et ce jusqu’à ce que les autres vous manquent,

Ou que vie quotidienne, contraintes reprennent.

C’est fini, elles ne sont plus là, elles sont reparties,

Nos trois jeunes ramenées par adultes à l’aéroport

D’où elles vont voler vers d’autres aventures, ports,

Jusqu’à ce que l’on se retrouve, de nouveau, réunis !

Me retrouve, seul, comme ahuri, guetté par l’ennui,

J’attends la suite ne trouve rien, la page est tournée

Ceux qui s’en vont paraissent, souvent, mieux lotis,

Laissant  les autres au bord de la route : anéantis !

Rire, joie, rencontre, sorties, parenthèses à y voir,

Espoir d’un lendemain chantant rime en chœur.

On s’ennuie  toujours plus seul, qu’à plusieurs,

Seul avec soi-même, angoisses, idées noires,

Les jeunes se chargent de nous les évader,

Rires et sourires, nous les font évacuer.

Les mots  venir, séjourner, partir,

Évoquent projets de voyages,

Voyage vers autres lieux,

Autres gens, paysages.

Paysages réunissant

En un laps de temps

Des  êtres  familiers,

Originaux, étrangers,

En autant de pointillés,

D’une vie  en  continuité.

Ailleurs, c’est l’événement :

Souvenirs  de faits  marquants,

Pour  lors : vivons  tout  autrement.

.

Extensions

 .

Les joies du bateau, tant au port qu’en mer,

Se partagent à plusieurs, comme les autres,

Tant le solitaire, quel que soit son bonheur,

Ne sait  trop qu’en faire,  n’ayant personne

Pour s’en distraire  ni pour s’en satisfaire.

Or éclats d’existence ponctuent notre vie

Et lui donne un sens par sa sensibilité

Aux autres, et à la nature,

Qui augmentent en nous

Votre confiance et sinon

Agissent pour le moins

Comme la délivrance,

Comme un grand repos,

Comme de vraies vacances.

.

 ***

.

Une semaine, c’est court, même quand on navigue en cabotant, en

Voilier.

Arrive vite le moment où il faut débarquer, puis prendre l’avion,

Rentrer

Ce n’est pas que mélancolie, le blues me prenne, m’assaille, me

Chagrine

Mais quitter trois perles d’océan, comme autant d’équipières

Sublimes

Et auxquelles je suis le plus attaché au Monde me rend l’âme

Chagrine

Sûr je m’en remettrai, ce d’autant que je les reverrai, mais sur

L’instant

Je boirai deux bières fraiches plutôt qu’une pour trois manques

 À aimer.

.

***

 .

Retour à Lagos où notre voiture stationne

Air de départ, des deux cousines, résonne

Elles vont troquer le port pour l’aéroport

Poursuivre un périple à travers l’Europe.

.

Elles se sont bien adaptées et amarinées,

Prennent  au sérieux, l’apprêt  du bateau

Pour accoster, boots, défenses, en mains,

On les aurait presque crues vrais marins.

.

Un dernier repas, trinquons à leur départ,

Elles ne sont plus là pour parader en proue

Pour des messes basses en couchette avant,

Matin, réveillés : bruits de cuillères en bols.

.

Faute de place dans la voiture, je reste seul,

À veiller sur voilier et mon humeur, chagrin

Bien des cris de joie, des gestes ou postures,

S’évanouissent comme parfum jouvencelles.

.

Lors pour conjurer le fait d’un mauvais sort,

Je me surprends à l’écrire en journal de bord

Il y aura une trace durable, il n’y a pas photo

Pour cette croisière éphémère en ce bateau !

.

Épilogue 

 

Être trois plus trois, puis à nouveau trois,

Ça vous change l’ambiance et programme,

Rien ne remplacera présence famille, amis,

À bord d’un voilier où l’on demeurera seul. 

.

Après un au-revoir vous arrachant larmes,

Votre humeur tombe, ennui vous désarme,

Souvenirs vous remonteront en mémoires,

Une page se tourne, et un vide se fait noir.

.

Avec d’autres, toujours mieux de partager,

Moments de joie, de bonheur de plénitude,

Vouloir les garder pour soi est une attitude

Qui vous éloigne, vous tient, enferme, isolé.

 

***

.

Une semaine, c’est très long  et c’est court :

Les jours passent et, sans moindre recours,

S’en viennent et s’en vont, comme amours.

.

On tenterait de les prolonger au maximum

Lever tôt, debout sur pont, et coucher tard,

Rien n’y fait : faut vivre le moment présent.

 

***

 

Pour adoucir peine : juste un dernier verre,

Suivi d’un second  puis  d’un troisième,  etc.

La dernière soirée aura été des plus arrosée.

.

Sujet, occasion, prétexte, ne manquent pas,

Pour trinquer à l’amitié, au soleil, festivités,

Le verre est plein ou vide, ne reste à moitié.

.

Photos par ci, photos par-là, on se téléphone

Je me prends à  écrire…  pour m’en souvenir

Pour m’y replonger dix à vingt ans plus tard.

.

.

10 – Calligramme

.

Hier, à six dans le cockpit,

Assis autour  L d’un bon repas

Seul, aujourd’   A     hui sonne glas,

De belle agitati  G      on  jouvencelle,

Frénésie   inter    O     générationnelle,

D’une authenti    S     que  convivialité

Et voilà : tout     *     cela est retombé

Lors nos trois   N   jeunes évaporés.

Dès lors que    O  comme les vents

Vont, vien       S  nent reviennent

Et  jamais      *    ne   tiennent,

Désir porte    T   et emporte,

Vers nouvel   R    les portes,

Prometteu   O  ses autant

Des petits   I  bonheurs

 Ce, à tou    S   te heure.

 

****************************

 

Les mots : rire et mot joie  É  et mot rencontre,

Évoquent une période   Q   de congé, de sérénité

Surfant sur la vague   U    celle d’un temps arrêté,

Et ce jusqu’à ce que  I    les autres vous manquent,

Ou que vie quotidi  P enne, contraintes reprennent.

C’est fini, elles ne  I  sont plus là, elles sont reparties,

Nos trois jeunes È  ramenées par adultes à l’aéroport

D’où elles vont R voler vers d’autres aventures… ports

Jusqu’à ce que  E  l’on se retrouve, de nouveau, réunis !

Je me retrouve   S seul comme ahuri, guetté par ennui,

J’attends la suite  *  ne trouve rien, la page est tournée

Ceux qui s’en vont R   paraissent, souvent, mieux lotis,

Laissant  les autres  E  au bord de la route : anéantis !

Rire, joie, rencontre  P  sorties : parenthèses à y voir,

Espoir d’un lendemain  A chantant rime en chœur.

On s’ennuie  toujours plus  R  seul, qu’à plusieurs,

Seul avec soi-même, angoisses  T   idées noires,

Les jeunes se chargent de nous les E   évader,

Rires et sourires, nous les font  N  évacuer

Les mots  venir, séjourner   T   partir,

Évoquent projets de   *  voyages,

Voyage vers  *  autres lieux,

Autres gens, paysages.

Paysages   réunissant

En un laps de temps

Des  êtres  familiers,

Originaux,  étrangers,

En autant   de pointillés,

D’une vie    en      continuité.

Ailleurs          c’est      l’événement,

Souvenirs        de faits          marquants,

Mais  pour  lors, nous  vivons  tout  autrement.

.

Réduction

.

.

Forme

.

10 4

..

Évocation

 .

Verres de bière et vin, superposés 

Un vase en porcelaine de Sèvres  

Un coquetier avec un œuf dessus

 .

Un verre à pied évoquerait, instinctivement,

Une convivialité franche

Trinquant son verre avec ceux qui arrivent,

Qui restent ou partent.

 .

.

Symbolique 

 .

La consommation, festive,  d’alcool 

Semble poser parfois des problèmes.

Les  verres  s’enchaînent, sans  qu’on

Ne  s’en   rende,  toujours,  compte !

.

Comportements     psychologiques,

Si  l’on  en  croit  des  chercheurs

Anglais,  Université de Bristol.

.

Et même s’ils reconnaissent

Qu’explication ne justifie

Pas tout, ils viennent

De  montrer  que

La forme du verre

De bière peut modifier

Notre façon de la consommer !

futura-sciences.com/sante/actualites/

biologie-science-forme-verre-biere-

 .

Descriptif

 .

Alignement central / Titre courbe/ Thème rencontre

Forme courbe/ Rimes égales / Fond approché forme 

Symbole de forme : verre/ Symbole du fond : trinquer.

M C : se quitter, souvenir, aventure, bronzage,

.

.

Fond

.

Évocation 

.

10 6 .

Un verre à pied évoquerait, instinctivement,

Une convivialité franche

Trinquant son verre avec ceux qui arrivent,

Qui restent ou partent.

 .

Symbolique

 .

Diverses sources font remonter

Cette pratique à l’antiquité :

Tant « la coutume de boire

À la « santé » des vivants

Provient, probablement,

Du rite antique de boire,

En l’honneur des dieux, des morts».

En Europe, on trinque avec un verre

Bière, vin, cidre, vodka, 

Mais on pourrait le faire

Avec un verre non alcoolisé.

Modifié,  source : Wikipédia

 .

.

Corrélations

Fond/forme 

 .

Le verre, celui de l’amitié, en toute fin

Qu’il soit de bière, de soda ou de vin,

Avant de se quitter, sera consacré,

À fixer les souvenirs émerveillés.

Trinquer rime avec aventure,

La plus nature la plus pure

Après un bronzage réglé

Sans s’être desséchés.

.

Sur le voilier il existe une voile trinquette

Qui n’a rien à voir avec action trinquer

Elle permet au bateau secoué partout

En pleine tempête, d’avancer droit,

C’est tout le contraire de trinquer

Qui à force, marche de travers

Être bourré, sur un bateau,

Garantit tombée à l’eau.

.

Adieux, quel qu’ils soient, sont souvent émouvants

Et bien plus quand il s’agit, d’ami, famille, enfant.

 .

Visuel

.

Un centre-ville très animé

.

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