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Textuel
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Un voilier, même dériveur, n’est pas maison
sur pilotis, il tourne autour de sa chaine au gré
du vent ou du courant. Quand il se pose, se
soulève, il tape comme un vrai marteau, il
vous réveille, la nuit, pour admirer, les étoiles,
aux cieux ! Vrai que la nuit, les étoiles aux
cieux tout comme un lumineux signal, vert et
rouge d’un chenal, feront de l’œil, à la Lune,
jusqu’au flot matinal. S’extraire d’un tel
ancrage est difficile tant l’amarrage nous pose
sur un vrai nuage, tant son rêve devient
paysage. Selon que la marée est haute, est à
l’étale ou très basse, on passera ou pas le rio,
prisonnier en sa nasse. Près de Faro, village de
maisons de pêcheurs, l’on se croirait ailleurs,
en un décor de tournage, bateaux éparpillés en
plage, suite à une tempête sauvage. Selon des
pécheurs portugais, on fêtera demain, ici, la
Lune ! Pêcheur est dure vie, au rabais,
joignant les bouts d’infortunes. Marnage de
marée, augmentant, la pleine Lune, s’étant
levée, tôt, Vénus, conjointe avec elle, éclairent
tous les phares qui s’allument. Sitôt que
ténèbres tombent, formes, peu à peu,
s’estompent et des milliards d’étoiles
illuminent un ciel où la lumière lunaire
culmine. Une fraicheur, soudaine, d’eau,
caresse mon visage, ma peau, me procurant
une sensation animale très agréable, très
thermale. Les oiseaux, se sont couchés, le
silence s’est imposé. Qu’en est-il des
poissons : font-ils du bruit au fond ! Ils
s’affairent à manger, dormir d’un côté, faire un
bond du noir le plus profond. Si j’étais un
pécheur, ce serait jour de fête ; si j’étais
poisson, nourriture en quête ; si j’étais oiseau,
je serais une mouette.
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Visuel
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Notre arrivée, le soir, en voilier
aux abords du fond du Rio Formosa
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nous offre spectacle de camion
et bateau, échoués côte à côte sur grève
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d’un côté et vieux gréement : avec,
carte postale, comme impressions.
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une barque, du sable, marée basse,
tout pour plaire et même en galère.
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Poème
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Un voilier même dériveur,
N’est pas maison sur pilotis,
Il tourne autour de sa chaine
Au gré du vent et du courant,
Lors il se pose, ou se soulève,
Il tape, comme vrai marteau,
Vous réveille… pour admirer,
La nuit, les étoiles aux cieux,
Comme un lumineux signal,
Vert et rouge, d’un chenal,
Feraient de l’œil, à la Lune.
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S’extraire d’un tel ancrage,
Est difficile, tant l’amarrage
Nous pose sur un vrai nuage,
Tant le rêve devient paysage.
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Selon que la marée est haute
Est à l’étale, voire très basse,
L’on passerait ou pas le Rio,
Près de Faro, en ce village
Avec maisons des pêcheurs
Où on se croit bien ailleurs.
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Bateaux éparpillés sur plage
Suite à une tempête sauvage
Selon les pécheurs portugais,
On fêtera, demain, ici, la Lune.
Pêcheur reste dure vie au rabais,
Joignant des bouts d’infortunes.
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Marnage de marée augmentant,
La pleine Lune, s’est levée très tôt,
Vénus, conjointe avec elle, tantôt,
À deux éclairent phare s’al-lu-mant
Et sitôt que les ténèbres en tombent
Les formes, peu à peu, s’estompent.
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Lors milliards d’étoiles, illuminent
Un ciel où lumière lunaire, culmine,
Là où la fraicheur, soudaine, d’eaux,
Caresse mon visage et toute ma peau
En procurant une sensation animale,
Fort agréable, ressemblant thermale.
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À présent, les oiseaux se sont couchés,
Et lors, le silence profond s’est imposé
Et qu’en est-t-il de tous les poissons,
Font-ils, encore, du bruit, dans le fond.
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Ils s’affairent à manger dormir sur côté
À faire des bonds, dans leur noir profond
Si j’étais un pécheur, ce serait jour de fête ;
Si j’étais un poisson, de nourriture, en quête ;
Si j’étais un oiseau, je serais comme mouette.
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Extension
1.
La vie nous accorde une belle trêve.
Une trêve sur un tel aquarium géant
Paraissant aussi mouvant qu’émouvant
Comme tous ces tableaux dont les lumières
Et couleurs, changent avec l’environnement.
Au petit matin, sommes échoués sur la plage.
Quand le bateau est, ainsi, posé sur le fond,
Penché, légèrement, sur le côté gauche,
Il ne bouge plus d’un mètre, pouce :
Paralysé de sa mouvance naturelle
L’air un peu pataud … lourdaud,
Comme si nous étions sur terre
En épave de navire désaffecté,
Cimetière de vieux gréements.
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2
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Vrai qu’un village de pécheurs, au fond d’une ria, nous évoquera,
Sinon préhistoire, du moins l’économie, tribale, communautaire.
Des maisons basses, aux fenêtres volets … bleus, filets … casiers,
Un rythme de vie qui, sur la nature, sa saisonnalité, se calquera.
Et si les gens vivent chichement, ils sont heureux… au grand air.
Nous, avec notre voilier moderne, et sans aucun engin de pêche,
Ressemblons à des urbains, qui ne manquent de rien, et, à loisir :
Préférez-vous être dans un voilier, un mois, en un village, six mois ?
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3.
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Nous aimons pénétrer jusqu’au fond des baies,
Jeter l’ancre pour y passer une grande journée,
Profiter du paysage, de la vie d’un village local,
Des plus originaux, ici, s’agissant des pêcheurs.
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S’il n’y avait les camions et les bateaux à moteur
On aurait pu se croire en cité lacustre d’autrefois
Nombre filets d’allures historiques authentiques,
S’étalant çà et là sur la rive en vue d’être réparés.
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Cette fois encore, marnage nuit : impressionnés,
Lors avons échoués, sur fond vase, voilier couché.
Cela ne nous a pas gênés, le ciel aussi était courbe
La Lune avait rendez-vous avec nous, bien fourbe.
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Impossible de dormir, on entendait craquements,
Le faisceau du phare nous aveuglait cycliquement,
Il y avait en l’air comme un étrange ballet d’étoiles,
Sur lequel de temps à autre on arrivait à jeter voile.
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Dormant dans le cockpit, à la belle, comme enfants,
Nous étions, ma femme et moi, les meilleurs amants
De la Nature, complice de Terre et Mer, cela va de soi
Prêts à tout, et même à concevoir un autre enfant roi !
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Calligramme
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Un voilier même dériveur,
N’est pas maison sur pilotis.
Il tourne autour de sa chaine
Au gré du vent et du courant
Lors il se pose, ou se soulève,
Il tape, comme vrai marteau,
Vous réveille pour admirer,
La nuit, étoiles aux cieux.
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Comme
Lumineux signal,
Vert, rouge, d’un chenal,
Feraient de l’œil, à la Lune.
S’extraire d’un tel ancrage est difficile tant l’amarrage
Nous pose sur vrai nuage, tant le rêve devient paysage.
Selon que la marée est haute est à l’étale ou très basse,
On passerait, ou pas, le Rio, près de Faro, en ce village
De maisons de pêcheurs où l’on se croira bien ailleurs.
F
Bateaux éparpillés A plage
Suite à une tempête R sauvage
Selon les pécheurs O portugais,
On fêtera, demain, : ici, la Lune.
Pêcheur reste dure V vie au rabais,
Joignant des bouts I d’infor-tunes.
Marnage de marée L augmentant,
La pleine Lune, s’est L levée très tôt
Vénus, conjointe avec A elle, tantôt,
À deux éclairent phare G s’al-lu-mant
Et sitôt que les ténèbres E en tombent
Les formes, peu à peu, * s’estompent
Lors des milliards d’étoiles, P illuminent
Un ciel où lumière lunaire, Ê culmine,
Là où la fraicheur, soudaine C d’eaux,
Caresse mon visage et toute H ma peau
En procurant une sensation E animale
Fort agréable, ressemblant U thermale.
À présent oiseaux se sont R cou-chés,
Lors un silence, profond * s’est imposé
Et qu’en est-t-il de tous F les poissons,
Font-ils encore du bruit, O dans le fond !
Ils s’affairent à manger R dormir sur côté
À faire des bonds, dans M leur noir profond
Si j’étais un pécheur, O ce serait jour de fête ;
Si j’étais un poisson, Z de nourriture, en quête ;
Si j’étais un oiseau, A je serais comme mouette.
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Forme
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Évocation
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Tout autant qu’un petit phare
Un métronome pour rythme
Un tire-bouchon assez courant ?
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Un phare, photographié, est pour le moins
Symbolique, d’un port
Quoi de mieux pour évoquer authentique
Village de pêcheurs.
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Phare avec une porte extérieure visible
Sa forme s’adapte à un nombre de fonds.
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Symbolique
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Les villages de pêcheurs, côtiers,
Sont isolés et situés près d’un port naturel
Qui fournit un refuge pour les bateaux de pêche.
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Il propose une place sûre pour tout débarquement
Du poisson et la mise en sécurité des embarcations
Lorsqu’elles ne sont pas utilisées voire désarmées.
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Les villages de pêcheurs opèrent souvent depuis
Une plage, en particulier au bord de lacs.
.Modifié mis en forme, source : Wikipédia
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Descriptif
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12 – Faro : village de pêcheurs, rio Formosa
Alignement central / Titre méandre/ Thème filets
Forme droite / Rimes égales / Fond approché forme
Symbole de forme : phare/ Symbole du fond : bateau
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Fond
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Évocation
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Les pêcheurs font sécher leurs filets
Le long de leur plage, ou de leur cote,
Bien étalés et voire bien tirés en long,
Pour les démêler, inspecter, réparer.
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Symbolique
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Le filet est associé
Au poisson, à la pêche.
Il symbolise une capture.
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Il est assimilé à un piège,
Voire, parfois, à une arme !
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Il est d’ailleurs très employé
Dans la pêche, et, la chasse.
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C’est une arme, dite passive,
Lors donc qui ne blesse pas.
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Ainsi tout filet impliquerait
Une capture intellectuelle,
Par toute une ruse plutôt
Que par une violence.
1001symboles.net/
symbole/sens-de-filet
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Fond/forme
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Les marins ont, souvent, besoin
D’une boussole et de repères visuels
Pour naviguer comme un phare, amer
Afin de rester sécurisé, pour eux-mêmes.
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À force de vouloir nous approcher du fond
De la lagune, nous avons échoué sur le bord
Et il nous faudra attendre une pleine marée,
Pour nous désensabler, étant un peu couchés.
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Nous pouvons poser pied à terre, du bateau.,
Le village est attrayant, même intéressant,
Par sa nudité, simplicité, éparpillement.
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Un village de pêcheurs donnerait, des fois,
L’impression d’une carte postale, touristique,
Or pour celui qui y travaille, la vie s’avère rude :
La pèche n’est pas activité lucrative de tout repos.
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Épilogue
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Quand on vous parle d’un pays,
En nombre guides touristiques,
On vous parle des grandes villes
Présentées comme leurs phares.
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On y trouve aussi de beaux villages
Authentiques, sans artificialisation,
Où la vie reste simple et tranquille,
Loin des feux, des bruits, agitations.
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Ici en fond de baie de lagune de faro
On voit phare, plages, filets, bateaux,
Mer y est présente et poissonneuse :
Des deux côtés, est ria, est heureuse !
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Temps suspendu vous tient en haleine
Y a rien à faire, qu’à admirer paysage
Avec un ciel trop bleu et sans nuages.
Lors en ce monde, gens sont à la peine.
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Vu d’un voilier au sec, attendant marée
La vie semble paisible, paraissant figée
Si le cycle journée continue à tourner,
Un tel paradis n’aura pas d’éternité !
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