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Textuel
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Un village de pêcheurs implanté au milieu,
avec un mini-marché, trois cafés-restaurants,
ouverts l’été, pour satisfaire ses cinq cent
habitants, au lieu de cent, l’hiver, abandonnés
de Dieu. Tout est bricolé, instable, resserré,
provisoire, le sol inhospitalier, sans arbres, ni
eau à boire. Parfois le complexe des iles vous
prend, vous reprend. Sur un bateau, c’est aussi
fréquent qu’un bon vent. Ilha de Culatra avec
sa plage sableuse, côté mer, est une ile en
peigne, côté lagune, avec son anse et son
balisage. Elle abrite de bons mouillages pour
les bateaux de passage où la marée les dépose
parfois sur sa berge vaseuse. On pense fort à la
terre, à cailloux, à massifs arborés. Or l’ile
n’est qu’un énorme banc de sable et de terre
émergé dont l’embarcadère accueille les gens
d’Olaho et de Faro, où des touristes jettent
leurs serviettes en plage pour se baigner.
Isolée, loin de tout, des immeubles au
demeurant, je ne connais plus belle nature
qu’elle entre terre et océan. Ses maisons,
construites sans étages et sans fondations, ses
rues et ses jardins de sable, sans herbes ni
façons, font comme un Far-West sans cheval
et sans saloon tandis que ses vents soulèvent
ses eaux en lagoon. Des ruelles en béton avec
passerelles en bois, donnent accès à une plage
où son regard se noie, où des centaines de
goélands, face à la mer, à l’infini, en ont fait
leur refuge extrême pour protéger leurs petits.
Côté lagune : des familles de cigognes, et de
limicoles, parmi les plantes des marais, à
notre approche, s’envolent. Ils ravivent notre
envie de décoller de notre terre lors on
traverse un désert, où un soleil vous tape
d’enfer. Ilha de Culatra, coin sauvage fait de
sable et eau, tourne le dos au béton,
immeubles d’Olaho, Faro. Elle fait comme un
barrage entre lagune et océan qui abritent des
oiseaux et des poètes de l’eau qui chantent
leurs magies d’enchantements pour élever nos
âmes plus haut.
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Visuel
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Après avoir consulté une vue aérienne
de l’Ile de Culatra,
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nous y débarquons et nous traversons
la rue ensablée du village,
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pour aller nous baigner sur une plage
aux barques éparpillées.
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en bout d’ile, sur grand banc de sable
donnant impression d’ailleurs !
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Poème
Le village
Avec, au milieu, un
Mini-marché,
Et ses trois cafés-restaurants
Ouverts l’été,
A de quoi satisfaire ses cinq cent
Habitants,
Au lieu de cent l’hiver, abandonnés
De Dieu.
Tout est bricolé, instable, resserré,
Provisoire,
En sol inhospitalier, sans arbres,
Ni eau à boire.
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Complexe d’ile vous prend, vous reprend,
Avec bateau, est aussi fréquent que bon vent
Ilha de Culatra avec sa plage côté mer sableuse
Est ile en peigne, avec anse, côté lagune, balisage.
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Elle abrite des bons mouillages, bateaux de passage,
Où, parfois, la marée les dépose, sur sa berge vaseuse.
On pense fort, à la terre, à cailloux, aux massifs arborés
Or l’ile n’est qu’énorme banc de sable, de terre, émergée.
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Son embarcadère accueille gens d’Olhao, sinon de Faro
Touristes jettent serviette sur plage, se baignent en eaux :
Isolée et loin de tout, loin des immeubles, au demeurant,
Je ne connais plus belle nature qu’elle entre terre-océan.
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Ses maisons construites sans étages et sans fondations,
Ses rues et ses jardins de sable, sans herbes ni façons,
Font comme un Far-West sans cheval … sans saloon
Tandis que ses vents soulèvent ses eaux de lagoon.
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Ruelles en béton, donnant sur passerelle en bois,
Donnent accès à une plage où le regard se noie,
Où centaines de goélands, face à mer à l’infini,
Feront des refuges pour protéger leurs petits.
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Côté lagune, familles de cigognes, limicoles,
Éparpillées parmi sortes plantes de marais,
À notre approche en apeurées, s’envolent.
Toutes ravivent notre envie de décoller,
De notre Terre en traversant un désert
Où un soleil vous tape, comme l’enfer.
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Ilha de Culatra est fait de sable et d’eau
Tourne dos au béton maisons Olaho, Faro,
Elle fait un barrage entre lagune et l’océan,
Qui abritent oiseaux avec ses poètes d’eaux,
Qui chantent la magie d’un enchantement,
Pour élever nos âmes … vers tout là-haut.
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Extension
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1
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L’Ilha de Culatra restera pour moi
Ce coin sauvage et magique,
Fait de sable et d’eau,
Tournant le dos au béton
Des immeubles d’Olaho et de Faro.
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Un coin pour se retirer, ou pour admirer
Pour se reposer de la vie trépidante des villes,
Pour méditer sur la grande sagesse de la nature
Et l’harmonie entre les humains et les oiseaux,
Entre la terre et l’eau, le désert et le marais.
Et si en une journée, on en fait le tour,
Pas celle de son âme … d’amour.
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2
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Nos représentations, et nos souvenirs,
Surtout à forte valeur affective,
Conditionnent fortement, nos appétences,
Nos préférences, nos valences,
Qui font qu’en dépit d’un exotisme certain,
L’on se sent un peu chez nous.
Il en est ainsi du complexe des iles pour bon
Nombre de navigateurs cabotiers
Qui vont, tout comme nous, d’une île en île
Tour de Bretagne, canaries, ailleurs
Pour ne plus être contact direct, frontal,
Avec le continent de terre stressante.
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3
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Une ile, encore une ile, toujours des iles,
On me croira atteint d’un complexe ilien,
D’où me viendrait-il, qui suis né… terrien,
En plein cœur d’une Bretagne si tranquille.
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Ici, cette langue de terre et sable, de Culatra,
Devait-être à l’origine des plus inhospitalières
Sans électricité, sans eau, un phare s’est érigé,
Et toute la pointe s’est mise à se bâtir sur sable.
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«Bâtir un château sur du sable» reste très fragile
Sans fondations, sans murs résistants aux vents
Ici, c’est trois villages et en tout, mille habitants,
Que l’on aborde par les ferrys de Faro et d’Olhao.
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Nous avons randonné autour de l’ile, ses plages,
Marais, au milieu, désert sauf réserve d’oiseaux.
Le temps était au beau fixe et le vent était léger
Il n’y avait que nous, la mer, et… l’atmosphère.
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On a supposé que l’hiver offrait une solitude
À nulle autre pareille, pour reposer ses nerfs,
Son agitation, son stress ou autre turpitude
Nous agressant sans cesse jusqu’ à sévères.
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Calligramme
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Le village
Avec, au milieu, un
Mini-marché,
Et ses trois cafés-restaurants
Ouverts l’été,
A de quoi satisfaire ses cinq cent
Habitants,
Au lieu de cent l’hiver, abandonnés
De Dieu.
Tout est bricolé, instable…resserré,
Provisoire,
Le sol inhospitalier, sans arbres,
Ni eau à boire.
Complexe d’ile vous prend ou reprend,
Avec bateau, est aussi I fréquent que bon vent
Ilha de Culatra avec sa L plage côté mer sableuse
Est ile en peigne, avec anse, H côté lagune, balisage.
Elle abrite de bons mouillages, A bateaux de passage,
Où, parfois, la marée les dépose, * sur sa berge vaseuse.
On pense fort, à la terre, à cailloux, D aux massifs arborés
Or l’ile n’est qu’énorme banc de sable E et terre, émergée
Son embarcadère accueille gens d’Olhao * sinon de Faro
Où touristes jettent serviette plage, se bai C gnent en eau.
Isolée et loin de tout, loin des immeubles U au demeurant,
Je ne connais plus belle nature qu’elle L entre terre-océan.
Ses maisons construites sans étages A et sans fondations,
Ses rues et ses jardins de sable T sans herbes ni façons,
Font comme un Far-West R sans cheval et sans saloon
Tandis que ses vents A soulèvent ses eaux de lagoon.
Ruelles en béton, * donnant sur passerelle en bois,
Donnent accès L à une plage où le regard se noie,
Où centaines A de goélands, face à mer à l’infini,
Feront des G refuges pour protéger les petits.
Côté lagune U familles de cigognes, limicoles
Éparpillées par N mi sortes plantes marais,
À notre approche E en apeurées, s’envolent.
Toutes ravivent * notre envie de décoller,
De notre Terre, D traversant tel désert
Où un soleil vous E tape, comme l’enfer.
Ilha de Culatra est * fait de sable et d’eau
Tourne dos au béton F maisons d’Olaho, Faro.
Elle fait un barrage A entre lagune et l’océan,
Qui abritent oiseaux R avec ses poètes d’eau,
Qui chantent la magie O d’un enchantement,
Pour élever nos * âmes … là-haut.
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Forme
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Évocation
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Ce serait une carapace de tortue.
On peut imaginer contour d’une ile,
Si ce n’est pas la silhouette d’un ours.
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La tortue évoquera mer du Sud,
Même si elle n’est des Galápagos
Il y aurait de nombreuses iles
à lui ressembler en le Monde.
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La forme de l’ile ressemble peu à une tortue
Elle fera plutôt penser à une langue de terre
Faite de sable, dénuée de grande végétation.
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Symbolique
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Par sa carapace,
Ronde comme le ciel
Sur le dessus (dôme)
Et plate en dessous comme la terre,
La tortue est une représentation de l’univers.
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Sa masse et sa force têtue, une porteuse de l’univers.
Transformation de la carapace de tortue en cithare.
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La carapace de tortue, fermée de cire d’un côté,
Constitue un instrument de musique qui joue
En rôle dans les cérémonies initiatiques.
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Symbole à la fois mâle et femelle
Par la sortie de la tête
Et protection
Passive.
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Descriptif
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13 – Ilha de Culatra, lagune de Faro
Alignement central / Titre méandre/ Thème animal
Forme courbe / Rimes égales / Fond éloigné forme
Symbole de forme : tortue/ Symbole du fond : île
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Fond
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Évocation
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Il n’y aurait pas que les palmiers
Évoquant les iles :
La tortue aussi, même si elle n’est
Pas de Galápagos.
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Symbolique
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L’île est un monde en réduction,
Une image du cosmos, complète et parfaite,
Parce qu’elle présente une valeur sacrale concentrée.
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L’île évoque le refuge, la recherche de l’île déserte,
Ou de l’île inconnue ou de l’île riche en surprises :
Un des thèmes fondamentaux de la littérature,
Des rêves, des désirs et bien sûr, symboles.
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Lors on y réside, et en permanence,
On est sujet à développer complexe des iles,
Qui ne vous lâche pas, qui ne vous lâchera plus.
Modifié, source : inspiration personnelle
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Fond/forme
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Ilha de Culatra est ile langue de terre
Coincée entre la lagune de Faro et la mer,
Où les résidents sont massés autour du phare
Comme accrochés à leur rocher qui les protège
De tout ce qui viendrait nuire à leur tranquillité.
Disposant d’eau, de gaz, de l’électricité, épicerie,
L’on peut y vivre, pendant longtemps en autarcie !
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Tout est blanc, les maisons, les toits, même les rues
Faites de sable et pavés peints aussi tout en blanc.
Une carapace de tortue peut, parfois, évoquer l’île
Mais ce serait une ile qui se déplace et mouvante :
Ici, il n’en est rien, juste une excroissance de terre
Avec une village tout blanc et un phare au bout.
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Un endroit idéal, pour se reposer du vacarme
Stressant dans les grandes villes à moins de
Ne pas supporter les cris d’oiseaux de mer.
Certains en rêve comme de port d’attache
Loin des soucis d’un Monde un peu fou,
Un voilier n’est-il pas comme une île,
L’esprit vagabondant, tranquille.
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Épilogue
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Ile ah, ile ah … Ilha oh
Me promener sur ton dos
De tortue, en plein repos,
Est instant des plus beaux.
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Ton ile, comme banc de sable,
Où nichent des bancs d’oiseaux
Et vivent des autochtones locaux
Est, en réalité, des plus admirables.
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Pas un ile ne ressemble à une autre :
Chacun à caractère, charme particulier,
Rares voitures, camions, agitations autres
Ne troublent que très peu leur tranquillité.
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Pour peu, on y resterait semaine, mois entier,
Tantôt tortue, affalé, nus, sur ses belles plages
Tantôt dauphin, en enchainant quatre nages :
Vacarme du Monde ne pourrait nous toucher.
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Mais je rêve, il faut partir, Culatra nous attend,
Quatre garçons une fille ont donné rendez-vous :
Les amis comptent aussi, amis comptent autant,
Nous ne sommes des goélands ni de Bassan fous.
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