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Textuel
.
Ils étaient là, quatre dans la navette les ayant
menés de Faro à l’ile d’Armona, en lagune.
Notre bateau était là, mouillé : nous les
attendions pour visiter. Que faire, cinq heures,
au milieu d’une dune d’Armona, un vrai banc
de sable, émouvant à voir mais dont on fait le
tour, en deux heures. Nous pensions voir une
star, entourée de gardes du corps et avons
trouvé Milady avec quatre mousquetaires : joli
brin de fille, venant d’avoir son doctorat.
Autres : deux presque, deux autres, loin
encore. Quatre garçons dans le vent d’une fille
poussée par les alizés, trois petits bruns
solidement bâtis, un grand blond, élancé,
séjournent avec elle, huit jours, logés chez sa
grand-mère. Nous nous demandons si nous
n’avons pas changé de continent : Madériens,
Açoréens, Antillais, en traversant le village
d’Armona. Maisons, sur sable omniprésent,
sont élégamment plantées. A leur sortie, la
plage est en vue, le dernier café aussi, bien
noté ! Un vent fort nous fouette, de ses grains
de sable, sur plage envolés. Des algues vertes
pullulent en bordure de l’eau : qui va s’y
baigner ! Milady brunette s’y jette, à corps
perdu, presque nue, pour la tester, suivie, en
son sillage, de ses preux chevaliers, au cas où
il faudrait la sauver. Une sirène, elle disparaît
dans l’eau et reparait en reine aquatique.
Des dauphins, découvrant son jeu de corps,
retiennent souffles et rires qui se mélangent à
ce jet d’écume d’une naïade sympathique.
On aimerait que de tels instants magiques
durent et reviennent. De se languir d’avoir
suffisamment batifolé, dauphine estime que
les caresses de l’eau, du sable, vent, soleil, ont
fini par l’étourdir ! Milady, face à ses quatre
mousquetaires et quatre éléments, en fleur
épanouie bien que ne faisant rien pour nous
éblouir, nous confie, autour d’un verre au
dernier café avec pressions, toutes ses
impressions du moment qui se prolongent
pour elle en autant d’émois. Échangerons,
chacun en son style, humour chaud ou froid.
Milady ne dit rien, elle regarde, dans le vague,
elle semble déjà ailleurs. Elle jouit de sa toute
nouvelle liberté après trois ans intense labeur.
Le bateau Courrier repart, elle se dérobe en
emportant les garçons. Quatre mousquetaires,
accompagnant Lady, se sont baignés, avec elle,
sur la plage du bout.
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Visuel
.
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quatre garçons entourant une fille
et quels garçons, et quelle fille :
.
ils et elle, sont accostés à ce quai
du débarcadère de l’Ile d’Armona,
.
.
pour se rendre à une plage isolée
et sauvage de cette Ile d’Armona,
.
.
où trois dauphins leur offriront
leurs beaux sauts synchronisés.
.
Poème
.
Ils sont cinq en la navette
Les ayant menés venant de Faro
À l’ile d’Armona, début de lagune,
Où notre bateau restera mouillé, là,
Pour les attendre là et pour la visiter.
.
Lors que faire durant cinq heures
Seuls, au beau milieu de dune,
Composant l’ile d’Armona,
Banc de sable, émouvant
À voir, et dont on fait le tour
En deux heures … en marchant.
.
Nous pensions voir star entourée de gardes du corps,
Nous avons trouvé Milady, avec quatre mousquetaires,
Joli brin de fille venant d’avoir son doctorat universitaire :
Les autres, pas tous, deux presque, et les autres, loin encore.
.
Quatre garçons, dans le vent d’une fille, poussée par les alizés
Trois petits bruns solidement bâtis, avec un grand blond élancé
Séjournent, avec elle, ces huit jours, chez sa grand-mère, logés,
Petite fille gardés par quatre prétendants, rien à voir : circulez !
.
Tous nous demandons si nous n’avions pas changé de continent,
Madériens, Açoréens ou Antillais, le village d’Armona traversant
Ses maisons en un sable omniprésent, sont élégamment plantées.
À la sortie, la plage est en vue mais le dernier café, aussi, bien noté.
.
Un vent fort nous fouette, de ses grains de sable, sur plage, envolés,
Des algues vertes pullulent en bordure des eaux : qui ira se baigner :
Milady brunette, s’y jette, à corps perdu, presque nue, pour la tester,
Suivie en son sillage par preux chevaliers, au cas faudrait la sauver.
.
La sirène, disparaît dans l’eau, reparait telle reine aquatique,
Les dauphins, découvrant son jeu de corps, souffle retiennent,
Leurs rires se mélangent à jet d’écume de naïade sympathique,
L’on aimerait que de tels instants magiques, durent, reviennent,
De se languir d’avoir, suffisamment, batifolé, la dauphine estime
Que caresse d’eau, de sable, de vent, soleil, ont fini par l’étourdir.
.
Milady, face à ses quatre mousquetaires face aux quatre éléments,
Fleur épanouie, bien que ne faisant rien, pour nous éblouir, autant,
Nous confiera, autour d’un verre, au dernier café avec une pression,
Toutes ses impressions du moment et qui se prolongeront en émois.
.
Quatre mousquetaires, belle Milady
Le capitaine ma femme et… moi,
Nous échangerons, chacun dans son style,
Notre humour, chaud ou froid,
Milady ne dit rien, elle regarde dans le vague,
Elle semble, déjà, ailleurs,
Elle jouit de sa toute nouvelle liberté suite trois
Ans d’un intense labeur :
Bateau Courrier repart, elle se dérobe à nous,
Emportant ses garçons.
.
Quatre mousquetaires accompagnent Lady
Et se baignent avec elle, sur la plage du bout,
Avant d’aller explorer d’autres coins sauvages
Mais, les voici repartis avec leurs yeux pleins
De nouveaux nombres d’éclats d’existences,
Qui leur font autant nouvelles connivences.
.
.
Extension
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1
.
Le charme, et l’attraction, d’une jeune femme,
Ne se mesurera pas, réellement, au nombre
D’hommes qui l’entoure, ou qui la presse,
Fussent-ils intelligents et des plus beaux.
Il tient de richesse intérieure, du regard
Qui révèle et qui diffuse comme une aura
De féminité qui diffuse sensualité éternelle,
Bien qu’elle ne dure hélas que dizaine d’années.
.
2
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S’agit-il légende, inventée de toutes pièces, contrefaire le réel ?
S’il y a bien un véritable évènement, et, avec de vrais personnes,
Sur ce fond de réalité, le roman aura été brodé, jusqu’à l’intégrer,
Dans une trame où l’auteur a ajouté comme grain de sel, pour elle.
Rien ne vous empêche de transposer une situation, dans une autre,
Même en récits, dits historiques et reconnus par de vrais historiens,
Demeure déformation, interprétation, personnalisation, entre lignes.
En ce récit, la ficelle, est un peu grosse, on est libre de la saisir ou pas.
.
3
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En voilà bien une histoire, ancrée sur fait réel,
Dérivant en imaginaire pour le moins culturel
D’une Milady historique et ballets aquatiques
Il en est ainsi d’iles, il est devenu, ainsi, d’elle.
.
Trois garçons, trois actes, trois mouvements,
Le premier commence par un débarquement
Une grande traversée de l’ile jusqu’à la plage.
.
Le second se nouera autour d’une baignade,
D’une fille qui jouera les sirènes, les naïades,
Se mouvant synchronisée avec des dauphins.
.
Le dernier, autour d’un verre, attablés en café,
Où mousse de bières évoquent écumes de mer,
Où chacun y va de son couplet/refrain suranné.
.
Et moi, dans un tel roman, j’en rajoute, je brode,
Et, sur les moindres de mes émotions, je surjoue
Auteurs de fictions qui, d’un rien, s’accommodent.
.
Il ne manque pas grand-chose pour vraiment croire
À cette histoire d’un passé, aujourd’hui bien dépassée
Y a toujours un mousquetaire en nous pour la raviver !
.
.
Calligramme
.
Ils sont cinq en la navette
Les ayant menés venant de Faro
À l’ile Ô d’Armona, Ô en lagune,
Où le bateau // restera mouillé là,
Les attendant // là et pour la visiter
Mais que faire // durant cinq heures
Seuls, au beau milieu de cette dune,
Composant === l’ile d’Armona
Vrai banc de sable, émouvant,
À voir dont on fait le tour,
En deux heures marchant.
*************************
Nous pensions voir une star, entourée de ses gardes du corps,
Nous avons I trouvé Milady avec quatre mous Q quetaires,
Joli brin de L fille, venant d’avoir son doctorat U universitaire
Les autres, H pas tous, deux presque, les autres A loin encore.
Quatre gar A çons, dans le vent d’une fille, poussée T par les alizés
Trois petits * bruns solidement bâtis, avec un grand R blond élancé
Séjournent, D avec elle, ces huit jours, chez sa grand- E mère, logés,
Petite fille A gardés par quatre prétendants rien à voir * circulez !
Tous nous * demandons si nous n’avions pas changé de G continent,
Madériens, A Açoréens, ou Antillais, le village d’Armona A traversant
Ses maisons R en un sable omniprésent, sont élégamment R plantées.
À la sortie, M la plage est en vue mais le dernier café, aussi C bien noté
Un vent fort O nous fouette, de ses grains de sable, sur plage O envolés;
Des algues N vertes pullulent en bordure des eaux, qui ira se N baigner.
Milady bru A nette, s’y jette, à corps perdu, presque nue, pour S la tester,
Suivie en * son sillage par preux chevaliers, au cas faudrait la * sauver.
La sirène, disparaît dans l’eau, reparait telle reine aquatique,
Les dauphins, découvrant son jeu de corps, souffle retiennent,
Leurs rires se mélangent à jet d’écume de naïade sympathique,
L’on aimerait que de tels instants magiques durent, reviennent.
De se languir d’avoir, suffisamment, batifolé, la dauphine estime
Que caresse d’eau, de sable, de vent, soleil, ont fini par l’étourdir.
Milady, face à ses quatre mousquetaires face aux quatre éléments,
Fleur épanouie, bien que ne faisant rien, pour nous éblouir, autant,
Nous confiera, autour d’un verre, au dernier café avec une pression,
Toutes ses impressions du moment et qui se prolongeront en émois.
Quatre mousquetaires et Milady et le capitaine et ma femme et…moi,
Nous échangerons, chacun en son sty * le, notre humour, chaud ou froid.
Milady ne dit rien, elle regarde dans U le vague, elle semble déjà ailleurs :
Elle jouit de sa toute nouvelle liberté N après trois ans d’un intense labeur
Bateau Courrier repart, elle se dérobe E à nous en emportant ses garçons.
Quatre mousquetaires, * accompagnent Lady
Et se baignent avec elle F sur la plage du bout,
Avant d’aller explorer I autre coin sauvage.
Ils sont, lors, repartis L avec les yeux pleins
De nouveau nombre L d’éclats d’existences,
Qui leur font autant E autres connaissances.
.
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Forme
.
.
Évocation
.
Vue de face, ou bien de dos,
La silhouette d’une femme
Il s’agit bien d’une fille, qui,
En réalité, n’est pas Milady
.
.
Silhouette de femme «Milady»,
D’origine portugaise, de par ses
Grands-parents qui vivent auprès
De Portimao : thésarde en psycho.
.
Symbolique
.
On se projette
Sur une silhouette de femme
Qui nous plait, sans trop savoir pourquoi,
Son physique, sa démarche, sa posture,
Sa stature, son allure
Et puis une fois marié,
On se retrouve avec une
Toute autre silhouette,
Deux marmots, jumeaux
Ou pas, dans les bras :
Elle peut avoir grossi,
Tout autant que maigri
Et c’est toujours la même
Simultanément une autre
Que l’on choisit à nouveau,
Ou pas, pour ce qu’elle est
Devenue et ainsi l’aventure
Continue ou bien s’arrête là !
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Descriptif
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14 – Ilha d’Armona, quatre garçons, une fille
Alignement central / Titre dédoublé/ Thème animal
Forme anthropo / Rimes égales / Fond éloigné forme
Symbole de forme : silhouette/ Symbole du fond : Milady
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Fond
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Évocation
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Silhouette de femme «Milady»,
D’origine portugaise, de par ses
Grands-parents qui vivent auprès
De Portimao : thésarde en psycho.
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Symbolique
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Milady de Winter est un personnage
Du roman d’Alexandre Dumas,
Les trois Mousquetaires.
Ennemie principale de d’Artagnan
Célèbre capitaine de Gascogne
Et des mousquetaires
Elle met ses ressources, son charme
Au service de son protecteur,
Le cardinal de Richelieu,
Dont elle est l’agent officieux.
Bien sûr, elle n’a rien de tout cela
Mais elle en est l’image séduisante.
Mis en forme, source : Wikipédia
.
Fond/forme
.
Quatre hommes, jeunes, bien bâtis
Et de surcroit avec un grand esprit,
Que peut espérer, d’autre, une femme
Comme seule et meilleure compagnie,
Lors nous étions témoins d’une comédie
À qui gagnerait plus d’attention d’icelle,
Qui dans son air et corps de jouvencelle,
Aurait à cœur de choisir meilleur parti.
On ne le saura, car Milady est partie.
.
Sommes en terrain conquis,
Passion de bain nous aura pris.
Pour profiter de la belle occasion,
De joindre ce geste à toute parole
Avec dauphins pour compagnons,
Lors, dans un tel ballet improvisé,
On confond projection et réalité,
La silhouette suffit à tromper,
Comme illusion/hallucination.
Transformer une personne en personnage
Vivante ou mort, est très facile et courant,
Avec projection, identification, transfert
Dirait ce bon docteur Sigmund Freud.
.
.
Épilogue
Ila d’Armona, en lagune d’Olaho
Troisième dune de sable, sur littoral
Qui en compte cinq, de Tavira à Faro,
Ne restera pas dénué, d’intérêt pictural
Pour nous qui aimons ces iles sauvages,
Et, plus encore, leurs sublimes paysages !
.
***
.
Nous avons mouillé notre bateau, au port,
Attendons l’arrivée des trois mousquetaires,
Accompagnée de Lady dont ils sont très fiers.
Nous irons prendre bain, plage sud, non nord.
Nous étions sept au total, donc sept manières,
De narrer nombre événements extraordinaires.
.
***
.
L’ile est peu peuplée, est presque déserte, en hiver,
Ni école, voiture, église : seuls deux bars restaurants
Rien que du sable et grande plage, en eaux turquoise,
De petites maisons basses, des rues et jardins sableux
Où se mêlent roches, plantes grasses, restes bois flotté.
Quantité d’oiseaux marins en long de la grande plage !
.
***
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De se quitter, le soir, après une telle journée, ensoleillée
Par le ciel, et par l’eau, le sable et compagnie de Milady,
Nous avons pris le temps de nous offrir une bière au café
Histoire de mieux arroser une telle parenthèse enchantée
Nos adieux n’en ont été que plus touchants, ragaillardis :
Et voilà tout ce beau monde, en autres aventures, repartis.
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