Alcoutim et Sanlucar, nous partageaient,
Deux villages étrangers chacun, son côté,
Sa rive, sa province, deux pays enchantés.
Avant toutes choses, arriver en bateau,
Il fallait le désirer et il fallait le mériter
Où le Rio Guadiana, large, les sépare,
Vingt milles des côtes à remonter.
Pour finir, trouverons deux villages,
Langues, couleurs et pays étrangers
Qui se font face, et qui se font front,
Sans ponts … non sans liens d’amitié.
L’un et l’autre organisent des fêtes,
De leur côté, mais, parfois, en chœur,
Quand, la lumière de l’un, au levant,
Répond à celle de l’autre, au couchant.
Les lumières à nulles autres pareilles,
Resteront, long temps, en notre cœur.
Ressemblant à des perles, brillantes,
Entre mer et collines, verdure, gens.
La mer coule par son flot montant
En des marées jusqu’à leurs pieds.
.
Le village espagnol de Sanlucar
Est tout blanc, et, plus concentré,
Sur lui-même adossé à la colline
Et par son église bien dominée.
De son parvis, l’on aperçoit ses
Toits tuile rouge et voire ocrées,
Ses ruelles pavées, descendantes
En lacets vers le rio des plus sacré.
Village authentique bien préservé,
Avec fort, et deux moulins, perchés,
Tous ses habitants se sont fréquentés
Beaucoup y sont nés, certains mariés,
Nous y avons vu, la messe, célébrer,
Et procession, traverser le Rio sacré.
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Le village portugais d’Alcoutim
Est bien plus coloré plus étalé,
Et ses maisons ont des formes
Des dispositions différenciées
Sa terrasse, le long de son rio
Se fond en espaces et autant
Place du village concentre
Par commerces en ses rangs
En bas, l’église près des bateaux
En haut, ses remparts, son château
À l’intérieur, son musée de pierres,
Alcoutim allonge s es coteaux verts,
Sa plage, le long d’un Rio adjacent,
Occupé par ilot, marais verdoyant !
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Extensions
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1
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La procession se rend à son église
Pour une bénédiction des deux curés,
Tradition honorant deux cités, frontière.
Quand nous sommes revenus le long du rio,
Plus de bateau et lors c’est la panique totale !
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Soudain, on le voit entrain de dériver sur ancre
Vers l’autre rive espagnole : aller vite au canot !
Lors la chaine, sur le point d’ancrer, nous avons
Persisté à tergiverser sur le choix d’un drapeau
De courtoisie à hisser et vent le laisser flotter.
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Nous avons visités, ces villages, traversant
Leur rio, en annexe, successivement :
Choix de faire résidence difficile,
Tant ces deux cités sont typées.
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2
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La différence entre San Lucar et Alcoutim est l’absence
De grand pont
Par rapport à Ayamonte et Vila Real de San Antonio sises en
Embouchure.
Pas de pont, pas ou peu de liens, pensez-vous, en plus deux pays
Dits rivaux,
Eh bien non, à voir toutes les embarcations qui passent d’une rive
À l’autre.
Une certaine attraction toute empreinte de poésie, naturellement,
Les relie !
Pour aller visiter les voisins d’en face, il faut être bien motivé
Et volontaire
C’est peut-être cela qui les rapproche, bien plus qu’un
Pont utilitaire !
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3
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Autant Villa Real et Ayamontés sont éloignés
Par la distance de l’embouchure du Guadiana
Autant Alcoutim et San Lucar seront proches,
Une cinquantaine de mètres, mais, sans pont !
Lors nous avons mouillé au milieu de la rivière,
Arborant les deux pavillons pour ne pas déplaire,
Avons accosté, en annexe, côté espagnol … désert,
En cherchant âmes, en église, les avons découvert.
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Le curé enflammait paroissiens d’une longue tirade
Que n’aurait même pas renié Corneille ni Rostand,
Tant sa harangue tenait du théâtre, one man show.
En sommet de clocher, pendait, une cigogne morte,
Paraissant crucifié : rien à voir pourtant avec croix,
Avec la Vierge traversant le fleuve dans une barque,
Foule la suivant pour finir l’office, église San Lucar.
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Nous souvenant d’affrontements entre ces peuples,
Par le passé, nous en sommes demeurés interpellés
Serait-ce la raison, européanisation, voire religion,
Qui avait aboli les frontières : il semblait que non.
Le fruit d’une longue tradition : y a pas de pont,
C’est sûr mais de mur, distance, haine non plus
Rien d’autre que de l’amitié et confraternité !
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16 – Calligramme
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Alcoutim et Sanlucar, * nous partageaient,
Deux villages étrangers A chacun, son côté,
Sa rive, sa province, deux L pays enchantés.
Avant toutes choses, arriver C en bateau,
Il fallait le désirer et il fallait O le mériter
Où le Rio Guadiana, large, U les sépare,
Vingt milles des côtes T à remonter.
Pour finir, trouverons I deux villages,
Langues, couleurs et M pays étrangers
Qui se font face, et * qui se font front,
Sans ponts…non * sans liens d’amitié.
L’un et l’autre S organisent des fêtes,
De leur côté, A mais parfois, en chœur,
Quand, la N lumière de l’un, au levant,
Répond à * celle d’autre au couchant.
Les lumières L à nulles autres pareilles,
Resteront, long U temps, en notre cœur.
Ressemblant à C des perles, brillantes,
Entre mer /col A lines, verdure, gens.
La mer coule par R son flot montant
En des marées, jus * qu’à leurs pieds.
.
Le village espagnol de Sanlucar
Est tout blanc, * et, plus concentré,
Sur lui-même M adossé à la colline
Et par son ég I lise bien dominée.
De son parvis, L on aperçoit ses
Toits tuile rouge I et voire ocrées,
Et ruelles pavées, E descendantes
En lacets vers le rio U des plus sacré.
Village authentique * bien préservé,
Avec fort, deux mou * lins, perchés,
Tous ses habitants se D sont fréquentés
Beaucoup y sont nés, U certains mariés
Nous y avons vu, la * messe, célébrer,
Et procession, traver * ser le Rio sacré.
.
Le village portugais d’Alcoutim…
Est bien plus coloré * plus étalé, ….
Et ses maisons ont * des formes…….
Des dispositions G différenciées………
Sa terrasse, le U long de son rio………..
Se fond en A espaces et autant………….
Place du D village concentre …………….
Par com I merces en ses rangs……………….
En bas, A l’église près des bateaux,…………….
En haut N ses remparts, son château,……………….
À l’inté A rieur, on musée de pierres, …………………
Alcoutim * allonge s es coteaux verts, ……… …………..
Sa plage, * le long d’un Rio adjacent, ……………………
Occupé * par ilot, marais verdoyant ! ………………………
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Forme
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Réduction
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Évocation
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Une rivière coulant entre deux villes
En frontière et situées sur chaque rive.
Avec quelques méandres fort courant,
Et qui reste soumis au flux des marées.
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Frontière ne suit pas toujours rivière
Parfois deux villes de pays se font face,
Parfois c’est la même … coupée en deux,
Il n’y a pas de règle générale, naturelle,
Des frontières sont tracées, artificielles.
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Le long d’une rivière, en frontière,
Presque identiques sur leur forme,
Lors témoins d’une longue amitié :
Villes en frontière et en face à face.
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Symbolique
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Fleuve, rivière, cours d’eau, ruisseau
Est avant tout une ressource en eau :
Boisson, irrigation, énergie, navigation,
Cadre de vie urbain mais la source,
Et le cours, le lit, et l’embouchure,
Des ordonnancements du Monde
Dans une approche cosmologique.
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Le temps qui passe, cataclysme de crue,
Quiétude d’un lac, pureté naïve de source,
Et puis les miasmes, mortels, des marais,
Et la vie et la mort, et l’enfer, et le paradis.
En quoi l’inscription géographique du fleuve,
Signifie-t-elle à l’homme sa place dans l’univers ?
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Descriptif
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16 – Alcoutim et Sanlucar : milieu du Guadiana
Alignement travers/ Titre dédoublé/ Thème ville
Forme oblique / Rimes égales / Fond éloigné de forme
Symbole de forme : rivière / Symbole du fond : frontière
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Fond
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Évocation
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Une frontière est souvent délimitée par une rivière
Avec des villes et villages de chaque coté
Il est plus rare de les voir face à face et très proches
Comme ici tout le long du Guadiana.
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Symbolique
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Le nationalisme
Cherche des symboles
Autour de ce qui représente
La souveraineté État, nations
Et les frontières en font partie.
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Nombre espaces frontaliers sont
La plupart du temps des espaces
D’identités fortes et disputées,
Mais aussi des lieux de
Proximité linguistique
Et culturelle diffuse
Avec les voisins,
Et voire au-delà
De la frontière.
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La frontière est
Aujourd’hui un espace
S’estompant pour certains
Sous l’effet des mobilités
Et de la mondialisation.
ritimo.org/La-frontiere-symbole-
de-la-souverainete-nationale
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Corrélations
Fond/forme
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La forme est proche du fond dans la mesure
Où elle représente un méandre d’une rivière
Mais ne s’y substitue pas en n’évoquant pas
Les deux villes étant situées de chaque côté.
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Le lit d’une rivière est parfois surprenant,
Ici large, là-bas … beaucoup plus resserré,
Ici sablonneux, mais, là-bas, plus vaseux.
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Tant notre ancre a du mal à s’accrocher,
Comme si elle était glissante … hésitante.
Deux courbes en méandres d’une rivière
Nous nous sommes mouillés entre deux
Et nous hésitons encore à choisit vers
Quel pays, quelle ville, frontière,
Le pavillon courtoisie, faire flotter
Au vent et voire courant de mer.
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Les deux villes sont si proches
Que l’on dirait deux visages
Qui se font face, parlent.
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Visuel
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Une frontière naturelle le long d’un fleuve
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