15 – Ayamonte : mouillage

Visuels et textuels  >>

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Textuel  

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En ville où il fait trop chaud dans la journée, la

vie grouille le soir où, chacun de s’agiter, qui,

vers des plaisirs venant de nature, qui, vers

d’autres venant de culture, qui, vers d’autres

venant de biture. Les poètes, avec les

romantiques, préfèrent scruter le ciel étoilé, se

mirant en eau de rivière. A chacun son monde,

son idée : à tous, ses plaisirs assoiffés.

Rythmes biologiques circadiens se trouvent

parfois très perturbés : quand les nuits

remplacent les jours, y a plus d’heure, pour

l’amour ! Sur le rio Guadiana, le jour tombe, le

soleil s’en va éclairer, chauffer, brûler ailleurs,

nous laissant, en otage, le vent, l’ombre et la

fraicheur. Vivement le couchant pour profiter

à plein de ce moment ! Les cafés s’ouvrent, les

tapas se préparent, les gens arrivent. A la nuit

noire, la soirée vient de commencer que des

chiens aboient, des cloches sonnent, des coqs

chantent hors d’haleine, nombre de bruits

étranges chavirent nos corps entre deux rives.

En plein midi, le jour, sous un soleil de plomb,

des touristes pressés avancent, en bravant la

canicule, de musée en musée : artistes,

d’autres bénéficient du farniente offert par

leurs congés, passent le jour en autre bouillon

de culture : autistes. Dernière clarté s’est

évanouie, son centre-ville reste sans vie : à  la

blancheur du jour succède une étrange nuit

qui vous obsède. La journée se termine à

Ayamontés, en monde à l’envers : le soleil

ferme la porte à un enfer tandis que la lune

ouvre celle d’un paradis où étoiles se

confondent avec les blancs de lampes de

lampadaires, où les feux des bateaux, au

mouillage, brouillent leurs clartés contraires,

lors le rio Guadiana miroite ses scintillements

d’écailles de poissons. En plein milieu de

journée, la vie devient figée, comme arrêtée :

il nous faut gommer l’après-midi, attendre le

début de soirée, vivre en sommeil fractionné,

faire la sieste en rythme décalé. Il nous faudra

un mois de vacances pour nous y adapter. Ici,

la nuit n’est pas l’ombre du jour, elle est

d’autre lumière en laquelle les gens épanchent

leur spleen d’amour en buvant cafés, vins,

tonics, bières.

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Visuel

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15 1

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Nous arrivons à présent à Ayamonte

à l’embouchure de rivière Guadiana,

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dès lors, nous distinguerons son église,

tout là-bas et dans le fond du paysage,

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nous passons sous  le pont du Guadiana,

à la frontière entre Portugal et Espagne.

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et mouillons de nuit de notre voilier Ar-Kilé

avec un coucher de soleil illuminant le ciel !

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Poème 

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En ville, où il fait trop chaud, dans la journée,

La vie grouille le soir et chacun de s’agiter,

Qui, vers des plaisirs, venant de nature,

Qui, vers d’autres, venant de culture,

Qui vers d’autres venant de biture.

Les poètes, et  les romantiques,

Préfèrent  scruter, ciel étoilé,

Se mirant en eau de rivière.

.

À  chacun, son monde, idée,

À  tous, ses plaisirs,  assoiffés.

Rythmes biologiques circadiens

Se trouvent parfois très perturbés,

Quand les nuits remplacent les jours,

Alors il n’y a plus d’heure, pour l’amour !

.

Sur le rio  Guadiana, jour tombe doucement,

Le soleil s’en va éclairer, chauffer, brûler  ailleurs,

Nous laissant en otage, le vent, l’ombre, la fraicheur :

Vivement le couchant pour profiter à plein, de ce moment.

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Les cafés s’ouvrent, les tapas se préparent et les gens arrivent,

Dans la nuit noire moment où soirée vient de commencer à peine.

Les chiens aboient, cloches sonnent, coqs chantent hors d’haleine

Nombre de bruits étranges chavirent nos corps, entre ses rives.

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En plein midi, le jour, soleil de plomb, des touristes, pressés,

Avancent bravant la canicule de musée en musée artistes,

D’autres bénéficient de farniente offert par leurs congés,

Passent le jour en autre bouillon de culture, autistes.

.

Dernière clarté s’est évanouie,

Son centre-ville reste sans vie :

À la blancheur du jour, succède,

Une étrange nuit qui vous obsède.

 .

La journée se termine, ici, à Ayamontés, en un  monde à l’envers :

Le soleil ferme la porte à un enfer, la Lune ouvre celle d’un paradis,

Où étoiles se confondent avec  le blanc des lampes des lampadaires,

Où feux des bateaux, au mouillage brouillent leurs clartés contraire.

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Lors rio Guadiana miroite  des scintillements  d’écailles de poissons,

Isolement des anges que l’immensité dérange, lors le silence mange,

Transforme ces vertiges de hauteur du monde et de la vie en visions

Nous faisant hériter, d’ancien,  bien rare  bonheur  d’un archange.

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En plein milieu de journée, la vie  devient figée, comme arrêtée,

Il nous faut gommer après-midi, attendre début de la soirée,

Vivre en sommeil fractionné, faire sieste rythme décalé,

Il faudra un mois de vacances pour nous adapter.

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Ici la nuit n’est pas l’ombre du jour,

Elle sera d’une toute autre… lumière,

Où les gens épanchent, spleen d’amour,

Dans ses cafés, en vins, tonics et bières !

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Extension

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Il y a mouillage et mouillage, tous ne se ressemblent guère,

Pour ne pas dire aucun d’eux selon qu’on est proche de terre

Ici, c’est le noir complet ciel voilé par les nuages comme enfer,

Là c’est une sorte de pénombre entretenue par la clarté lunaire,

Ailleurs, reflets de lampadaires de quais, pontons, fronts de mer

Qui jouent avec mouvement d’une houle légère, clapots sévères,

Et le vent fait siffler, chanter les drisses, bonjour l’atmosphère

Ou c’est le calme plat, on s’endormirait en quart de mystère.

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2

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Traverser à pied, en vélo, en voiture, en autocar, un pont à l’embouchure

D’une rivière-frontière, et arriver, en bateau, au milieu, y passer dessous,

Sont deux choses totalement différentes, même si elles ne sont étrangères

C’est plus que changement de point de vue, c’est une  variation d’élément,

Et si, dessus, c’est juste un franchissement commun, utilitaire, d’obstacle,

Passer dessous, avec un mat d’une flèche de quinze mètres, fait sensation.

Du fait qu’il se détache de l’eau, par sa hauteur, pont devient majestueux,

Il est comme un fil tendu, afin de relier deux tissus,  ou deux imaginaires.

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3

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Nous avons longé la ville et marina

De Villa Real qui s’avère pleine à craquer,

Nous avons renoncé à y entrer pour accoster.

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Avons pris la direction en face, vers Ayamontés

Pour se retrouver en la même situation : complet.

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Avons tout de même pu faire le plein d’eau, de fuel,

Sommes rabattus pour bon mouillage, près du pont.

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La nuit est vite tombée, feux de la ville, vite allumés,

L’atmosphère crépusculaire excite mon imaginaire.

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Le silence de la baie contraste avec bruits de rues,

Le pont jette un arc sur la rivière à forte hauteur.

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Sortons l’annexe et allons faire une tour en ville

La température flirte encore avec trente degrés

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La nuit sera très chaude … à n’en pas douter :

Nous n’avons plus qu’à envier climat breton.

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Calligramme

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En ville, où il fait trop chaud, dans la journée,

La vie grouille le soir et chacun de s’agiter,

Qui, vers des plaisirs, venant de nature,

Qui, vers d’autres, venant de culture,

Qui vers d’autres venant de biture.

Les poètes, et  les romantiques,

Préfèrent  scruter, ciel étoilé,

Se mirant en eau de rivière.

À  chacun, son monde, idée,

À  tous, ses plaisirs,  assoiffés.

Rythmes biologiques circadiens

Se trouvent parfois très perturbés,

Quand les nuits remplacent les jours,

Alors il n’y a plus d’heure, pour l’amour !

Sur le rio   Guadiana, jour tombe doucement,

Le soleil *  s’en va éclairer, chauffer, brûler * ailleurs,

Nous lais  A sant en otage, le vent, l’ombre, la  N fraicheur :

Vivement  Y  le couchant pour profiter à plein, de ce  O moment.

Les cafés  A  s’ouvrent, les tapas se préparent et les gens  C arrivent,

Dans     M    la nuit noire où la soirée vient de commencer T  à peine.

Chiens  O   aboient, cloches sonnent, coqs chantent hors  U d’haleine

Nombre  N de bruits étranges chavirent nos corps entre  R ses rives.

En plein  T midi, le jour, soleil de plomb, des touristes, N  pressés,

Avancent  E bravant la canicule de musée en musée  E artistes,

D’autres bénéficient de farniente offert par leurs congés,

Passent le jour en autre bouillon de culture, autistes.

.

Dernière clarté s’est évanouie,

Son centre-ville reste sans vie :

À la blancheur du jour, succède,

Une étrange nuit qui vous obsède.

 .

La journée se termine, ici, à Ayamontés, en monde à l’envers :

Le soleil ferme la porte, à un enfer et la Lune ouvre celle d’un paradis,

Où étoiles se confondent avec  M    le  *  blanc des lampes des lampadaires,

Où feux des bateaux, au mou O    illage  G  brouillent leurs clartés contraire.

Lors rio Guadiana miroite   U  des scintil  U   lements d’écailles de poissons :

Isolement des anges que    I    l’immensité   A dérange, lors le silence mange,

Transforme ces vertiges  L     de hauteur du   D monde et de la vie en visions

Nous faisant hériter,   L     d’ancien,  bien rare  I  bonheur  d’un archange.

En plein milieu de   A    journée, la vie  devient  A  figée, comme arrêtée,

Il nous faut gom  G   mer après-midi, attendre  N  début de la soirée,

Vivre en som  E     meil fractionné, faire sieste   A rythme décalé,

Il faudra  *   un mois de vacances pour nous   ¤   adapter.

.

Ici la nuit n’est pas l’ombre du jour,

Elle sera d’une toute autre… lumière,

Où les gens épanchent, spleen d’amour,

Dans ses cafés, en vins, tonics et bières !  

 .

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Forme

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Évocation

 .

 Lampe à pétrole probablement 

Pour éclairer  notre mouillage 

Voire un vase à deux étages,

Une carafe pour servir eau.

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Lampe à réservoir et mèche, à huile ou pétrole,

Pour éclairer une zone ponctuelle

Mais aussi pour être visible de suffisamment loin

Pour inférer présence humaine !

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La lampe peut servir  en intérieur, ou extérieur.

Lampe à pétrole n’est plus d’actualité, fait vieux,

Avec ampoules à leds  en torche  point lumineux,

Qui sont bien plus pratique et, plus économiques,

Mais suscitent moins l’imaginaire romantique.

 .

 Symbolique 

 .

Parce qu’elles

Constituent un

Substitut au  soleil,

Ou comme dispositif

De mise en valeur,

Les lampes sont

L’objet d’appropriations

Symboliques, de coutumes

Et de rituels en éclairant

L’endroit et l’envers.

 .

La partie éclairée montre

Symboliquement ce qui reste

À voir, à retenir en vie éveillée,

Elle  éclaire notre entendement,

Ou  elle nous sort de la confusion

Mentale, de confusion intérieure.

 .

Descriptif

.

15 – Ayamonte : mouillage nocturne Guadiana

Alignement central / Titre dédoublé/ Thème  Bateau

Forme courbe / Rimes égales / Fond approché forme

Symbole de forme : Lampe / Symbole du fond : Mouillage

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Fond

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Évocation 

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 Une lampe électrique éclairant faiblement

Un mouillage de nuit :

Un tel feu signale notre présence, sur l’eau

Face à la ville, illuminée.

 .

Symbolique 

 .

Le soleil ferme la porte à un enfer

Tandis que la lune ouvre celle d’un paradis

Où étoiles se confondent avec blancs de lampes

Voire des lampadaires, où, les feux des bateaux,

Au mouillage brouillent leurs clartés contraires,

Lors le rio « Guadiana » miroite ses scintillements,

D’écailles de poissons, de flashs d’un clair de Lune.

À vous de continuer à décrire, évoquer, suggérer

Cette ambiance de sombre clarté d’oxymoron !

Source : d’inspiration personnelle, sur site

 .

Fond/forme

 .

Il est question d’éclairage nocturne,

Un  peu  différent de  lampetempête,

Qui aura le même charme à l’intérieur

Pour procurer l’ambiance en présence,

Mouillage en flots  fleuve Guadiana.

.

Avons un feu blanc, en haut du mat,

Plus un autre, jaune, dans le carré

Un rouge et un vert sur les côtés,

C’est ainsi que l’on s’est signalé

Et l’on peut dormir tranquille

Sauf que  les bruits de ville,

Nous tiennent en haleine

Constamment  éveillés.

.

.

Épilogue 

 .

Deux villes frontières : Portugal/Espagne,

Ayamontés et Villa Real de Santo Antonio,

Se font presque face sur le fleuve Guadiana,

Comme les deux marinas étaient complètes,

Nous voilà contraints de mouiller une ancre

Non loin du pont  qui les rejoint, en amont.

***

Fiesta qui, fiesta quoi, repose-toi :

Ici, on dort le jour, et sous son toit,

On s’agite la nuit, comme zombies,

À la fraiche et verre alcool rempli !

***

D’abord il y a eu cette chaleur caniculaire,

Qui remplit l’air d’étouffante atmosphère

Ensuite errance de port à autre frontière

Enfin, la recherche d’un point d’attache

Tant et si bien que la journée s’achève.

.

***

Fiesta qui, fiesta quoi, repose-toi :

Ici, on dort le jour, et sous son toit,

On s’agite la nuit, comme zombies,

À la fraiche et verre alcool rempli !

.

***

.

À tourner en rond, en rivière, bateau,

L’ennui surgit, cherchons fraicheurs :

Sortons annexe  et accostons  ponton,

Faire un tour en ville, cocktail morito.

Un café ouvre sa terrasse face dancing

On s’affale sur un fauteuil, abasourdis,

Ça chante, ça danse, ça crie, ça swing !

.

***

.

Fiesta qui, fiesta quoi, repose-toi :

Ici, on dort le jour, et sous son toit,

On s’agite la nuit, comme zombies,

À la fraiche et verre alcool rempli !

 .

L’été bat son plein de vacanciers éméchés,

Il est minuit, pour nous, temps de rentrer.

 Toute la nuit l’on entendra bruits de fiesta.

 .

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