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Calligramme
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Entre être, pour avoir, ou avoir, pour être,
Si je ne suis ce que j’ai, que ce que j’ai,
Il me devient impos sible d’être autre.
C’est ainsi que l’on devient catalogué.
Avoir est facile à estimer, et calculer,
Alors qu’être ne peut que s’apprécier.
Mon être tiendra à ma propre personne,
Mon avoir peut se transférer et s’hériter.
Toutefois, on peut à la fois «être et avoir»
Verbes sont différents, pas incompatibles,
Lors j’ai suffisamment d’argent, pour vivre,
Je consacrerai plus de temps, énergie à être.
Être est intérieur à soi, être invisible, sur soi,
Avoir est extérieur à soi, et visible, au dehors,
Sources conflits internes, externes inépuisables.
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Être, c’est affirmer son identité, pour s’épanouir,
Devenir plus beau, plus D grand, plus fort, estimé
Il faut de l’amour, à I l’enfant qui veut grandir.
Avoir, c’est vouloir F conserver ce que l’on a,
En désirant toujours F plus pour que les autres
Nous envient, nous É respectent, nous aiment,
L’adulte craint pour R ses jours, considération.
Pourtant être, avoir n’ont E rien d’incompatible,
Sont plutôt complémentaires N compréhensibles,
Une aisance matérielle apportera C sa contribution
Au développement de son «être», et E au quotidien,
Minimisant l’impact des contingences S matérielles.
Ceux qui veulent être, ne s’interdisent pas * d’avoir,
Mais ils n’en font qu’un moyen pour vivre, se E former,
Se cultiver, créer, voyager, rencontrer, recevoir N rêver.
Ceux qui ont, et s’en font une raison d’être, leur T identité,
En parlent beaucoup, étalent volontiers, leurs R possessions
Et se positionnent par rapport à qui a plus ou E moins qu’eux.
Dès lors, œuvres originales ou artistiques ne * les intéressent,
Que par l’espoir de profits de les posséder, Ê voire les revendre,
Tant tout se réduit au bien marchand et T bénéfice immédiat,
Tant et si bien que poésie n’a aucune R résonance en eux,
Non marchande, elle ne trouble en rien, E leur âme si peu.
Amour, mariage demeurent subordonnés * à la sécurité,
À la possibilité de gain supplémentaire A à engranger.
La famille pour eux n’est pas de nature V solidaire.
Autres membres dans la misère c’est O leur affaire.
Esprit, comportement bourgeois I pour «avoir»
Esprit : comportement d’artiste R pour «être».
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Textuel
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Être pour avoir ou avoir pour être ! Si je suis
ce que j’ai et que ce que j’ai, il est impossible
d’être quelqu’un d’autre ! C’est ainsi qu’on
devient catalogué ! Avoir est facile à estimer,
calculer : être ne peut que s’apprécier ! Mon
être tient à ma propre personne, mon avoir
peut se transférer, s’hériter. Toutefois on peut
à la fois «être et avoir». Ce sont deux verbes
différents mais pas incompatibles : si j’ai
suffisamment d’argent pour vivre, je
consacrerai plus de temps et plus d’énergie à
être ! « Etre » est intérieur à soi, invisible sur
soi ; « avoir » est extérieur à soi, visible au
dehors : sources de conflits internes ou
externes, inépuisables. «Etre», c’est affirmer
en affinant son identité pour s’épanouir,
devenir plus beau, grand, fort, estimé, aimé,
lors on est enfant qui veut grandir. «Avoir» est
vouloir conserver ce que l’on a, désirer
toujours plus, pour que les autres nous
envient, nous respectent, nous aiment, en
adulte qui craint pour ses vieux jours, sa
considération. «Etre et avoir» n’ont rien
d’incompatibles, sont complémentaires.
L’avoir matériel donne sa contribution au
développement de l’être et minimise l’impact
contingences vitales. Ceux qui veulent « être »
ne s’interdisent pas d’avoir mais n’en font
qu’un moyen pour vivre, se former, se cultiver,
créer, voyager, rencontrer, recevoir, rêver !
Ceux qui ont, s’en font leur raison d’être,
parlent, étalent volontiers leurs possessions
par rapport à qui a plus ou moins qu’eux.
Œuvres originales et artistiques ne les
intéressent que par l’espoir de profit de les
posséder pour les revendre. Tout se réduit au
bien marchand et bénéfice escompté. Poésie
n’a de résonnance en eux, ne trouble pas leur
âme. Amour, mariage sont subordonnés à une
sécurité, une possibilité de gains
supplémentaires. La famille n’est pas
solidaire : si d’autres membres sont dans la
misère, c’est leur affaire. Comportement,
esprit bourgeois, pour avoir ; comportement,
esprit artiste, pour être : ces projets de vie
antagonistes amplifient les contradictions.
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Poème
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Entre être, pour avoir, ou avoir, pour être,
Si je ne suis ce que j’ai, n’ai que ce que j’ai,
Il me deviendra impossible d’être un autre,
C’est ainsi que l’on deviendrait catalogué.
Avoir est facile à estimer, facile à calculer
Alors qu’être ne pourrait que s’apprécier.
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Mon être tiendrait à ma propre personne,
Mon avoir peut se transférer et s’hériter.
Toutefois, on peut à la fois «être et avoir»
Verbes sont différents, pas incompatibles.
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Lors j’ai suffisamment d’argent, pour vivre,
Je consacrerai plus de temps, énergie à être,
Être est intérieur à soi, être, invisible sur soi,
Avoir est extérieur à soi, et visible, au dehors,
Sources conflits internes, externes inépuisables.
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Être, c’est affirmer son identité, pour s’épanouir,
Devenir plus beau, plus grand, plus fort, estimé.
Il faut de l’amour, à l’enfant, qui veut grandir,
Avoir, ce serait vouloir conserver ce que l’on a,
En désirant toujours plus pour que les autres
Nous envient, nous respectent, nous aiment,
L’adulte craint pour ses jours, considération.
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Pourtant être, avoir n’ont rien d’incompatible,
Sont plutôt complémentaires, compréhensibles,
Une aisance matérielle apportera sa contribution
Au développement de son «être», et au quotidien,
Minimisant l’impact des contingences matérielles.
Ceux qui veulent être, ne s’interdisent pas d’avoir,
Mais ils n’en font qu’un moyen pour vivre, se former,
Se cultiver, créer, voyager, rencontrer, recevoir rêver.
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Ceux qui ont, et s’en font une raison d’être, leur identité,
En parlent beaucoup en étalant volontiers leurs possessions
Et se positionnent par rapport à qui a plus ou moins qu’eux.
Dès lors, œuvres originales, ou artistiques, ne les intéressent,
Que par l’espoir de profits de les posséder, voire les revendre,
Tant tout se réduit au bien marchand et bénéfice immédiat.
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Tant et si bien que la poésie n’a aucune résonance en eux :
Non marchande, elle ne trouble en rien, leur âme, si peu.
Amour, mariage demeurent subordonnés à la sécurité,
À la possibilité de gain supplémentaire à engranger.
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La famille, pour eux, n’est pas de nature solidaire.
Autres membres dans la misère c’est leur affaire.
Esprit : comportement bourgeois pour «avoir»
Esprit : comportement d’artiste pour «être».
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Extension
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Est-ce que cela me grandit,
Nourrirait mon âme, se demande
Celui pour qui « être » passe avant tout.
Est-ce que cela rapporte et augmente mes biens,
Interroge celui pour qui « avoir » est principe qui l’anime.
Suis-je ce que je suis, ce que j’ai ! Et même si je ne possède rien,
Je veux « être » et si je ne suis rien, comment lors puis-je « avoir » ?
***
Je suis quelqu’un parce que j’ai de l’argent, des biens
Je serai quand même quelqu’un, même si je n’ai rien !
Je peux me croire quelqu’un alors que les autres, rien !
Si tout s’achète et tout se vend : je vaux quoi, pour qui ?
Je nais et je meurs, tout nu, mais entre deux, que suis-je,
D’autre qu’un consommateur, qui coûte, ou qui rapporte !
Et vous, comment vous déterminez-vous tout pile ou face ?
***
Etre et avoir : ces deux mots résument tout,
Au commencement était le Verbe, dit la Bible,
Il faudra avoir la foi, nous dit-on, pour religion,
On ne peut donc être sans avoir, ni avoir sans être.
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D’avoir la vie devant soi, ne prédit pas d’être éternel,
On dit qu’on a le temps, sans, pour autant, le posséder,
On dit qu’on a de l’argent sans, pour autant, en profiter,
On dit qu’on est quelqu’un sans pour autant le demeurer.
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La vie rebondira, toujours, si on est suffisamment résiliant
Mais la mort finit toujours par avoir le dernier mot en tout
Entre «être et avoir», la question sera tranchée, pour tout !
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Petit ou grand pot n’attire guère le regard, même plein d’or,
La richesse intérieure ne se vend, ne se monnaye, en dehors
Elle est attachée à l’âme de quelqu’un, plus qu’à son corps,
On ne voudrait la perdre, même en prison, torturé à tort !
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Dès lors qu’être n’est qu’apparence et parfois trompeuse
Avoir l’est encore plus, demeurant extérieure, fugueuse,
La fortune et l’infortune ne font pas quelqu’un de moi.
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Si on met l’avoir avant l’être, l’argent avant l’humain,
Il ne faut pas s’étonner de nombre désastres à la fin,
C’est ce renversement des valeurs, priorité absolue,
Que jetterait l’Humanité vers son destin, dévolu.
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Si bonheur, sans minimum d’argent, n’existe pas
Il y contribuera certes mais ne le détermine pas
Combien ont beaucoup d’argent, sans bonheur,
Combien, pour argent, gâchent leur vie, heures.
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Forme
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Évocation
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Un vase en terre, cuite,
Pouvant servir de pot
Et pouvant être rempli
D’argent ou de qualités.
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Si «avoir» c’était la forme
Et si « être », c’était le fond,
Ou le contraire, apparence,
Remplir pot ou manque de pot.
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Cette forme n’inspire pas, a priori, ce fond !
Et pourtant, elle est générique de contenant
Personne n’a l’idée de boire du champagne,
En gobelets en papier, lors mettre au pot…
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Symbolique
Un pot est un récipient à ouverture large,
Destiné à contenir, conserver de la nourriture.
Aujourd’hui, forme type de poterie tournée
Ou un récipient en diverses matières
Céramique, grès, faïence, métal
Destiné à recevoir divers liquides
Plus ou moins visqueux et à chaud,
La cruche est symbole de stupidité ;
Le pot demi-plein sera l’image du sot !
Modifié et mis en forme, source : Wikipédia
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Descriptif
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801 – Différences entre être, avoir ?
Alignement central / Titre analogue / Thème être
Forme courbe / Rimes libres / Fond approché de forme
Symbole forme : pot / Symbole fond : apparences
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Fond
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Évocation
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Forme et taille du pot présument des contenus
Mais l’apparence se rend parfois trompeuse
Comme il en est des humains se présentant
Sous un bon jour bien que fort méchant.
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Symbolique
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Pot c’est le contenant, l’apparence, l’avoir,
L’intérieur, c’est le contenu, c’est l’âme, l’être :
Pour autant qu’avoir, prisonnier de lui-même,
L’être est entièrement libre de son propre destin.
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Le pot à eau est humble de contenant et contenu
Sans lui, on ne pourrait être que… pauvre et nu
C’est juste le minimum vital pour avoir une vie
D’avoir tout le reste et manquer d’eau à boire
Est comme un désert en or qui vous étouffe.
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Fond/forme
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Il faut «avoir» pour être», être pour avoir.
Les deux ne s’opposeraient pas en principe
Même si, de fait, c’est ce que l’on constate
Entre ceux qui ont tout, et ne sont rien,
Et ceux qui sont tout, en n’ayant rien !
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Pour être, il faut avoir connaissance,
De ce qui est bien pour s’accomplir
Car plus mon portefeuille grossira
Et plus mon âme … s’en grisera !
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Le pot est laid, le contenu beau
Contre une apparence belle,
Mais toute pleine de défauts.
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Je ne suis pas que ce que j’ai
J’ai ce que je mérite d’être :
On peut décliner être, avoir
Comme bon nous semble !
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Visuel
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Nos principales émotions humaines
sont connues pour être universelles,
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Quand être et avoir se disputent toujours
pour la couronne,
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tandis qu’avoir été reste plus essentiel,
être passé par là,
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tant la vie ne vaut rien, et en même temps
n’a pas de prix.
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Épilogue
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Être est à la fois un verbe et nom, substantif
Mon être ne se réduit à ce que semble être !
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En tant que verbe et … en philosophie,
Désigne ce que nous ressentons exister,
D’une manière sensible… ou intelligible
Qu’on appelle dès lors notre perception.
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Comme substantif et … en philosophie
Il désignera en contexte «ce qui est »:
La Réalité, l’Existence, toute personne
Considérée dans sa sensibilité intime.
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Il peut en effet y avoir des confusions,
Entre deux verbes étant être et suivre,
Dans la phrase : je suis ce que je suis :
Il peut s’agir de berger ou de mouton.
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Comme avoir un pot et avoir du pot,
Ne signifiera en rien la même chose,
Réfléchissez, ne vous faites pas avoir,
La chance ne se repasse pas les plats.
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Être ne peut être qu’une apparence.
Allant au fond avec méthode science,
On s’apercevra qu’une fausse illusion,
Vient tromper œil, ou interprétation.
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Être ou ne pas être … telle est la question :
Hamlet n’aurait pas trouvé d’explications !
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