Poème
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L’amour est partage
Tendresse est caresse,
L’amour est surprise,
Rapproche rêve-réalité.
L’amour est un bienfait,
Permet de se sublimer.
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Lors l’amour s’ac-cro-che
Sans rancœur ni anicroche
Parfois même, il s’é-ver-tue
À se laisser prendre tout nu !
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Amour est surprise et bienfait :
Qu’il s’accroche ou qu’il s’évertue,
Il sera, toujours, tout cela, à la fois.
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Comme sa propre mère très aimante,
Qui encourage, comprend et pardonne
Amour se vit : consistant, en dilettante.
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L’amour est partage quand la tendresse
L’engage
Sur des chemins, dépourvus de détresses,
De nuages ;
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L’amour est surprise quand on le méprend
En songe,
Il en devient méprise quand on le pourfend,
Mensonge ;
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L’amour est bienfait quand même imparfait,
Il l’est,
Moins, il est muet, et plus il devient concret,
Bien fait ;
.
L’amour s’accroche, dès lors qu’il s’insinue,
En âme nue,
Qu’on soit amant, mari, maitresse, devenu,
Il continue ;
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L’amour s’évertue, lors inavoué, il se tait,
Évidence bue,
Avant qu’il nous angoisse, étouffe, hait,
Nous tue.
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Partage, surprise, bienfait, accroche
C’est un peu, tout cela et à la fois,
Et comme pour se renouveler,
Comme mère qui fermente
Amour n’en finit pas,
Lors il est germé
En nous !
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Calligramme
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L’amour ***** A ***** est partage
Tendresse **** M **** est caresse.
L’amour *** O *** est surprise,
Rapproche ** U ** rêve, réalité.
L’amour * R * est bienfait
Permet * se sublimer.
L’amour E s’ac-cro-che
En trainée S d’une poudre
Et l’amour T s’il s’é-ver-tue
À se laisser * prendre tout nu
Amour est sur P prise et bienfait,
Qu’il s’accroche A ou qu’il s’évertue,
Il serait toujours R tout cela, à la fois.
Comme sa propre T mère très aimante
Qui encourage, com A prend et pardonne
Amour se vit en con G sistance dilettante.
E
L’amour est partage quand la tendresse
L’engage
Sur des chemins dépourvus de détresses,
De nuages.
L’amour est surprise quand on le méprend
En songe,
Il en devient méprise quand on le pourfend,
Mensonge.
L’amour est bienfait quand même imparfait,
Il l’est,
Moins, il est muet, et plus il devient concret,
Bien fait.
L’amour s’accroche, dès lors qu’il s’insinue,
En âme nue,
Qu’on soit amant, mari, maitresse, devenu,
Il continue.
L’amour s’évertue, lors inavoué, il se tait,
Évidence bue,
Avant qu’il nous angoisse, étouffe, hait,
Nous tue.
T L
Partage, E surprise, bienfait, ‘ accroche
C’est un N peu, tout cela et à E la fois,
Et com D me pour se renou N veler,
Comme R mère qui fer G mente
Amour E n’en finit A pas
Lors il S est G germé
En S E nous.
E *
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Forme
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Évocation
Bombe qui tombe, ou torpille,
Poisson rouge dans un bocal
Voire un ressort de suspension
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La tendresse donne des couleurs,
Et y compris à ce poisson
Dont nous sommes issus :
Frétillant, engageant, comme lui.
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Ici la forme s’approcherait un peu du fond
Du fait qu’on peut aimer aussi un poisson rouge
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Symbolique
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Dans
Le monde
Des poissons,
Vivant dans l’eau,
Les liens sont déliés,
Les formes estompées,
Effet d’impressionnisme
Favorise la perméabilité,
L’abandon, la dilatation,
L’inflation émotive par
Lesquels l’être déborde
De lui-même pour se
Confondre avec la
Conscience d’une valeur
Qui le dépasse, l’englobe,
L’assimilant à une condition
Plus générale.
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Descriptif
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408 – Amour est partage : tendresse l’engage
Alignement central / Titre analogue / Thème sentiment
Forme courbe / Rimes égales / Fond approché de forme
Symbole forme : poisson / Symbole fond : tendresse
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Fond
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Évocation
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On imagine peu hérisson avoir de la tendresse
Et pourtant, pourquoi pas,
Elle n’est pas seul apanage des animaux humains
Ils le font autrement que nous.
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Symbolique
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La tendresse est un sentiment
Qui nous quitte très rarement.
Autant les autres seront vécus
Intensément au cours d’une vie,
Autant la tendresse demeurera
Permanente, rémanente, en soi.
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Tendresse, sentiment d’amour :
Pour rapprocher… comprendre,
Communiquer, donner, recevoir
De l’amour ou chaleur humaine
La tendresse n’a pas son pareil.
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Fond/forme
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Que sait-on de tendresse du poisson rouge,
Bien plus encore de sa prétendue réciprocité :
À quoi rimera de s’attacher à un animal muet,
Peut-on en faire un roman, et même un poème,
Faut croire la tendresse comme un frétillement
Du sexe, du corps, du cœur, de l’esprit … l’âme !
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Le hérisson n’est en rien emblème de tendresse
Bien qu’il ne soit pour rien en apparente rudesse
Ce n’est qu’un moyen de se défendre, de survivre
Il en est ainsi de bon nombre d’autres animaux,
On dit que ceux qui sont sauvages en ont moins
Que ceux qu’on a domestiqué, allez voir au zoo
Et vous verrez que cela est entaché d’erreurs !
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Sentiment tendre d’amitié, d’affection, d’amour qui se manifeste
Par des paroles, des gestes doux et des attentions délicates.
Définition qu’on trouve souvent dans les dictionnaires.
Faut-il la considérer comme propre aux humains !
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Visuel
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Brin de tendresse entre écureuils,
se faisant présents mutuellement,
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Le temps de se rapprocher puis
de se raccrocher l’un à l’autre,
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et voilà que déjà une certaine
intimité entre nous se profile :
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lors on voudrait qu’elle demeure
intact, et ainsi, jusqu’à la mort !
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Textuel
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L’amour est partage de tendresses et de
caresses. L’amour est surprise lors il
rapproche le rêve et la réalité. L’amour est
bienfait lors il permet de se sublimer. L’amour
s’accroche à vous comme un parfum, une
trainée de poudre. L’amour s’évertue à ne pas
se laisser surprendre, nu. L’amour est bien
partage, surprise et lors, en tout, bienfait. Qu’il
s’accroche ou qu’il s’évertue, il est toujours
tout cela à la fois ! Comme sa propre mère,
bien aimante qui encourage, comprend,
pardonne, l’amour se vit, ou en consistance,
ou en dilettance ! L’amour est partage quand
la tendresse engage sur des chemins
dépourvus de détresses et de nuages. L’amour
reste une surprise quand on le méprend en
songe. L’amour devient méprise quand on le
pourfend en mensonge. L’amour est bienfait,
même quand il l’est imparfait : moins il est
muet et plus il devient concret et bien fait.
L’amour s’accroche dès lors qu’il s’insinue en
une âme nue : qu’on soit amant, mari,
maitresse, devenu, il continue. L’amour
s’évertue lors il se tait, inavoué, évidence bue :
avant qu’il nous angoisse, nous étouffe, nous
hait, nous tue. Partage, surprise, bienfait,
accroche : c’est un peu tout cela, à la fois.
Comme une mère qui fermente pour se
renouveler, l’amour n’en finit jamais de
germer en nous : n’est-ce pas fou !
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Extension
1.
Partage, surprise, bienfait, méprise :
Il y a, en amour, autant contradictions
Internes et de confusions externes entre
Rêves et réalités … difficile de s’y repérer !
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Paroles seront des promesses,
Les preuves seront des messes.
Concernant l’amour, lors tout dire
Et tout faire ne parvient à le satisfaire,
La solution est de le renouveler sans cesse
Et toujours jusqu’à ce qu’il meure par accident,
Pour l’avoir assassiné ou de lui-même, abandonné.
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Quand on craint d’avoir un conjoint infidèle,
On simule la surprise devant lui, devant les faits.
Quand on lui fait, sur ce domaine, un faux procès,
On se rend compte de sa méprise face à l’alibi parfait.
La dissimulation, le secret, le mensonge et mauvaise foi
Ne sont pas du partage mais de l’évitement, fuite, déni.
La tendresse, engagement, attachement, confiance
Sont du côté du bienfait, entre les deux, ne saurait
Y avoir que surprise ou méprise et non … éprise.
2.
Le sexe et toute passion, voire folie amoureuse, exclusive, possessive,
Ne dure qu’un temps plus ou moins long même s’ils sont à répétition
La tendresse vous tient non seulement au corps mais cœur, esprit
Elle est liée à la présence, à la pensée, à l’attention pour l’autre
Elle supporte de vous tout ou presque, et elle pardonne
Permet en tous temps, et lieux, de se réconcilier
Elle constituerait la véritable force d’aimer.
3.
La tendresse augmente, diminue, revient,
Avec le temps, les contacts, les sentiments,
Elle demeure en retrait de pulsion sexuelle,
Agit, en nous, comme musique, ritournelle.
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Ne sert à rien, à personne, si … non partagée
J’ai de la tendresse pour toi, ah bon, pas moi
Elle n’agirait pas dedans : bien plutôt dehors,
Elle est tout autour et vous enveloppe à deux.
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On la confond, parfois, avec nombre de câlins
Comme se tenir la main, par l’épaule, bassin :
Caresse, massage, baiser … cousins germains !
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Quand le sexe est fini, demeure … la tendresse,
Qui ne se conjugue en rien avec paire de fesses,
Tant elle est diffuse, sinon tant elle est confuse.
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Une différence entre consommer et consumer,
Avant, après l’acte, la tendresse reste la même,
Elle n’a pas d’acmé, de manifestation extrême,
Elle n’a rien à prouver, rien qu’à se manifester.
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Épilogue
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En plein amour, je me sens
Comme un poisson dans l’eau,
Devenant comme milieu naturel,
Liquide amniotique, nostalgique !
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Un océan de tendresse, très informe,
Où mon sentiment d’exister performe
Une suspension, des plus temporelles
Sur beau tapis volant, à tire d’ailes !
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Animaux aussi se montrent tendres
Entre eux et plus encore avec petits
Pas seulement animal domestique,
Sauvage aussi, en lois de la nature.
***
Un peu de tendresse, en chocolats,
En monde de brutes qui ne voient
Que leur intérêt, des fois, cynique,
Étant pire que loup pour humain.
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Je sens de la tendresse en lisant
Certains écrits, dits poétiques,
Tout comme devant spectacle,
Où des acteurs les incarnent.
***
Quand tendresse pour certains
Demeure comme une faiblesse :
Semblerait qu’ils n’en ont pas eu
Que, seule, la force les fait exister.
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La jalousie, ou la honte, voire le mépris
Parviennent à restreindre toute tendresse
La limitant, trop souvent, à histoire de fesses
Alors qu’elle se tient bien en deçà, bien au-delà.