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Textuel
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Imaginez un bateau mouillé sur le bord de
l’une des berges du grand rio du
Guadalquivir : un trait bleu, sur son eau,
terreuse, parallèle à ses lignes sableuses.
L’endroit nous parait d’un calme olympien.
Dans ce petit village, il ne se passe rien, et
pour cause : il semble des plus abandonné.
Allons-voir : un bref tour d’annexe et nous en
serons fixés. Sur la berge, une église et une
pancarte marquant « Église bientôt rénovée » ;
autour, des maisonnées ; tout près, une
Sénuella, en aussi piteux état. Nous avons
mouillé près d’une berge pour profiter du
paysage, du repas et de la sieste. L’envie nous
prend d’aller explorer les ruines de ce vieux
village abandonné. Notre imagination
gamberge. A peine débarqués, nous prenons à
l’Ouest. Nous continuons la route vers une
hacienda, entrevue au loin, derrière des
barbelés. L’ensemble composé de trois
bâtiments, verdoie de ses palmiers et ses
eucalyptus. Nous sommes ravis d’explorer ce
lieu étrange, inconnu ! Qu’en est-il de l’autre
côté, de l’autre rive ! On aperçoit des roseaux
et des oiseaux : hérons, ibis, cigognes,
aigrettes, par dizaines, par centaines, par
milliers ! Des vols de cigognes, au-dessus de
nos têtes, montent au ciel par des ascensions
d’airs. C’est normal, c’est l’assomption : belle
manière célébrer la fête de Marie. Nous
revenons, en annexe, au bateau. Il était temps,
un cargo nous double en créant un mascaret
qui nous aurait renversés en eaux troubles !
Nous grimpons sur le bateau juste à temps.
Hors de danger, nous reprenons nos esprits.
La mort ne tient qu’à un instant, un fil !
Le cargo continue sa route sans s’en douter.
Ce village abandonné nous a marqué par son
mystère et cachet d’originalité : il s’en est fallu
de peu qu’on y soit restés ! Demeure une
émotion forte, en nous, encore, noyée.
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Visuel
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Le Guadalquivir est un fleuve
qui traverse une belle nature
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et par curiosité, nous abordons
les ruines de village abandonné,
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un petit village … sur les berges
du long fleuve du Guadalquivir
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retour annexe : cargo vers Séville
manque fort de nous renverser !
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Poème
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Imaginez un bateau mouillé,
Sur le bord de l’une des berges
Du grand Rio Gua-dal-quivir,
Trait bleu, sur son eau terreuse,
Parallèle à ses lignes, sableuses.
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L’endroit parait calme, olympien,
Dans ce village, il ne se passe rien
Et pour cause, il semble abandonné,
Allons donc voir en un tour d’annexe,
Car c’est notre seul moyen d’être fixé.
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Sur la berge, nous trouvons une église,
Avec, l’entourant, quelques maisonnées,
Remarquons une pancarte où, marquée :
Église à l’abandon mais bientôt rénovée.
Tout près, une Sénuella en piteux état.
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Nous avons mouillé près de cette berge
Pour profiter du paysage, repas, sieste
Et l’envie nous prend d’aller explorer
Ruines de ce vieux village abandonné,
Que déjà notre imagination gamberge.
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À peine débarqués, prenons à l’Ouest
Nous continuons route vers l’hacienda
Entrevue au loin, derrière des barbelés,
L’ensemble composé de trois bâtiments
Verdoie de ses palmiers, ses eucalyptus.
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Ravis d’explorer lieu étrange in-con-nu :
Qu’en est-il de l’autre côté… l’autre rive.
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L’on aperçoit des roseaux et des oiseaux,
Des hérons, des ibis, cigognes aigrettes,
Par dizaines, par centaines, par milliers
Vols de cigognes, au-dessus de nos têtes,
Montent au ciel par des ascensions d’air,
Belle manière célébrer, de Marie…la fête.
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Soudain, revenant, en annexe, au bateau,
Il était temps, gros cargo qui nous double
Générant une sorte de mascaret sur l’eau,
Nous aurait renversés en une eau trouble,
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Nous grimpons et à temps sur le bateau,
Et hors de danger, reprenons nos esprits.
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La mort ne tient qu’à un instant, à un fil,
Cargo continue sa route sans s’en douter.
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Ce village abandonné, nous aura marqué
Par son mystère et son cachet d’originalité
Car il s’en est fallu de peu qu’on y soit restés,
Demeure émotion forte en nous encore noyée.
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Extension
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Forte émotion bien imprégnée de celle de la surprise
Sur la méprise du calme apparent en cet environnement.
Un fleuve qui a une telle longueur et a eu une telle histoire,
Il vaut bien mieux l’apprivoiser que de chercher à le dompter,
Surtout lors c’est la première fois qu’on le pratique en voilier,
Tant ses pièges sont nombreux et ses berges peu praticables.
Cela dit, ça nous servira de leçon pour la prochaine fois.
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Des berges c’est sûr, peu d’auberges pour se nourrir, se désaltérer
On s’attendait à ce qu’il y est : plus d’habitations, villages, ou villes.
Pour autant, la vie ne fait pas défaut : la vie végétale, la vie animale.
Difficile d’y accoster sans risquer l’envasement, même en haute marée
Un village abandonné, au bord d’un fleuve : quoi de plus romantique !
Pour nous comme amoureux de la nature c’est un détour presque obligé
Qui va se transformer en piège, comme dans un mauvais film de série B !
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Si cela nous va bien, si cela nous convient,
De jouer les explorateurs, les aventuriers,
Il est des fois où cela peut être dangereux
Et ce fut bien le cas, lors de cet accostage.
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Si, de prime abord, il n’y avait aucun piège
Un concours de circonstance y contribuera :
Si le Guadalquivir est loin d’avoir des rapides
Il peut arriver qu’on soit en situation…stupide.
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Nous avons mouillé à vingt mètres de la berge,
Par précaution d’y trouver un manque de fond
Chacun sait qu’annexe reste embarcation légère,
En un fort courant, n’y sommes pas…en sécurité.
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Visite de ruines, suivi de pique-nique tranquille,
Nous rembarquons sur notre annexe, sans voir
Qu’un cargo passait tout près de notre bateau,
Et pour peu dire, remuait énormément d’eau.
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Le sac et le ressac sur la berge a transformé
Le calme plat en un torrent des plus agités
Qui aura bien failli nous renverser, noyer
De continuer à ramer nous aura sauvés.
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Calligramme
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Imaginez un * bateau mouillé,
Sur le bord de G l’une des berges
Du grand Rio U Gua-dal-quivir
Trait bleu, sur A son eau terreuse
Parallèle à ses D lignes sableuses.
L’endroit parait A calme, olympien,
Dans ce village L il ne se passe rien
Et pour cause, il Q semble abandonné.
Allons donc voir U en un tour d’annexe,
Lors c’est le seul I moyen d’en être fixé.
Sur berge, nous V trouvons une église ;
Avec, autour, I quelques maisonnées
Remarquons R une pancarte marquée
Église à l’aban * don et bientôt rénovée.
Tout près, une * Sénuella, piteux état.
Nous avons mou D illé près de la berge
Pour profiter du E paysage, repas sieste
Et, l’envie nous S prend d’aller explorer
Ruines de vieux C village … abandonné,
Que déjà notre E imagination gamberge
À peine débar N qués, prenons à l’Ouest
Nous continuons T route vers l’hacienda
Entrevue au loin, E derrière barbelés.
L’ensemble composé * de trois bâtiments
Verdoie de ses palmiers, * ses eucalyptus.
Ravis explorer lieu étrange A in-con-nu :
Qu’en est-il de l’autre côté, de U l’autre rive,
L’on aperçoit des roseaux, des * oiseaux,
Des hérons, des ibis, cigognes * aigrettes,
Par dizaines, par centaines, V par milliers
Vols de cigognes, au-dessus I de nos têtes,
Montent au ciel par des as L censions d’airs,
C’est tout à fait normal, A c’est Assomption.
Belle manière célébrer, G de Marie…la fête.
Soudain, revenant, en E annexe, au bateau
Il était temps, gros * cargo qui nous double
Générant une sorte S de mascaret sur l’eau
Il nous aurait ren U versé en eau trouble.
Nous grimpons R à temps sur le bateau.
Hors de danger * reprenons nos esprits.
La mort ne tient B qu’à un instant, un fil,
Cargo continue sa E route sans s’en douter.
Ce village, abandon R né, nous aura marqué
Par son mystère et G son cachet d’originalité
Car il s’en est fallu de E peu qu’on y soit restés :
Demeure émotion forte * en nous encore noyée.
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Forme
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Évocation
Fleuve tranquille avec des berges,
Un gros ver de terre qui se tortille,
Ou un petit ruisseau qui serpente !
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Les berges de cette rivière sont
Des plus natures, et, sauvages :
Difficile d’accoster, avec annexe,
Mais ce village nous tente trop.
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Méandre ici, méandre là, le fleuve
Suivra son lit selon dénivellation :
Il s’élargira ici … il se rétrécira là,
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Symbolique
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C’est uniquement par l’influence littéraire
L’art de la métaphore que les berges d’un fleuve
Ont fini par se confondre, de façon floue avec ses rives.
C’est ainsi que le pluriel aura laissé la place au singulier,
Dans une foule d’expressions, pourvues d’agréments,
Comme chemin de berge longeant le cours d’eau
Ou bien d’autres encore, plus romantiques !
Source : site Internet Éclats- d’Existence titre 219
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Descriptif
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20 – Guadalquivir, descente au village sur berge
Alignement oblique / Titre méandre/ Thème Rivière
Forme courbe / Rimes variées / Fond associé à forme
Symbole de forme : Berge / Symbole du fond : Village
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Fond
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Évocation
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Au bord du fleuve, dans un méandre
Avec une petite au milieu
Un village qui semblerait abandonné
Excitant notre curiosité !
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Symbolique
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Le premier symbole du village,
C’est d’abord l’unité harmonieuse
Qu’on découvre au bord d’une route,
D’un bois, voire d’un vallonnement.
Cet ensemble restera le révélateur
D’une communauté d’habitants
Qui se seront groupés pour
Développer petit à petit
Le paysage actuel.
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Fond/forme
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Sans être considéré comme fleuve tumultueux
Le Guadalquivir peut devenir parfois surprenant
Il suffit qu’un cargo passe très près de votre voilier
Pour que le sac et ressac, augmenté par ses berges,
Vous fasse faire le yo-yo comme en pleine mer formée
Nous en avons fait l’expérience non pas sur notre voiler
Mais sur notre annexe, pour aller accoster son rivage
Au point que nous avons cru qu’allions nous noyer
C’est que par miracle que nous y avons échappé.
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Méandres du Guadalquivir sont les mêmes
En descente qu’en montée, bien que, pourtant,
Il nous a semblé que ses berges avaient changé.
Une question de point de vue bien qu’elles riment
Autant dans les deux sens du terme avec ses rives,
Mais il nous aura suffi d’en accoster une, pour voir
Le fleuve comme un piège, en courant, en tournant.
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L’eau étant essentielle pour ne pas dire primordiale
Pour la vie humaine pour la végétation, les cultures,
Rien d’étonnant, lors, qu’un grand nombre de villes,
Sans compter villages, se soient installées au bord
De rivière ou fleuve et s’en servent de transports.
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Épilogue
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Berge, bord, levée, rive ou rivage,
Qu’ils soient naturels, artificiels,
Ils sépareront les eaux des terres,
Embarcations… des automobiles.
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Pour sûr, la berge sera différente,
Pour ruisseaux, rivières, canaux,
Plus encore, fleuve Guadalquivir,
Qui fait 650 kilomètres de long !
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Mis à part quelques villes, villages,
Les berges sont de nature sauvage,
On trouve, surtout, de la végétation
Et quelques accès, pour navigation.
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Le village qu’on a abordé et visité,
Possède église, en ruine, décentrée
À l’abandon mais, bientôt, rénovée,
À côté d’hacienda dans même état.
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Avons piqueniqué et bien apprécié
Le calme et la quiétude d’un tel lieu,
Et ce n’est qu’au retour, en annexe,
Qu’on a échappé à un destin funeste.
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