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Textuel
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Ici, à Conil, les plaisanciers ne se mélangent
pas avec le moindre pêcheur. Sans pêcheurs,
un vrai port demeure-t-il encore lui-même :
que non ! Ici, il y a quelques vingt thoniers,
rassemblés au même endroit ! Résultat : cent
pêcheurs, d’un côté, cent plaisanciers de
l’autre, tolérés. Ce port est bien signalé sur les
cartes, mais il demeure à peine visible, à vue.
Des marins actifs déchargent, sur le quai,
l’ensemble des poissons frais. Conil est bien
blotti et bien protégé pour entretenir ses filets
et ses fraies et ce d’autant qu’il essaime ses
couvains en mer pour tenter de la repeupler.
Ses bateaux sont alignés sur cinq ou six rangs
par taille, les plus grands à l’entrée, les plus
petits, en bataille, un peu partout dans le fond,
sans pontons ni jetées : un côté terre en
falaises rouges, un côté mer en béton coulé
tant le milliers de blocs, carrés, en béton,
forment sa longue digue. Certains, plus près
des flots, soulevés par la tempête, se sont
affaissés, entremêlés, car l’eau prodigue une
énergie insoupçonnable lors frappant les
rochers. Pendant la journée, les bateaux sont
restés amarrés : la tempête les empêche de
sortir pour aller pêcher. Ils ont tous un même
air de famille mais chacun conserve son
identité, devenant moins semblables, une fois
armés, armés pour la pêche en mer et non
pour des loisirs d’été ! Nous sommes le seul
voilier à mouiller en avant-port. Acceptés pour
nous protéger de la tempête nous ayant
secoués, nous bénéficions de sa légendaire
hospitalité. Nous sommes sortis pour naviguer
vers port Tanger, en face ou presque, à trente-
cinq milles nautiques. Nous avons vu
disparaître Conil au loin comme un point
ciblé. Parvenus au milieu du goulet de
Gibraltar, nous nous rapprochons, déjà, de
l’Afrique. Le vent se prend à nous narguer en
sens contraire, faire demi-tour devenait
critique car nous ne pouvions laisser, sans le
moindre accueil, nos deux belles équipières
qui avaient pris rendez-vous avec nous, à
Tanger.
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Visuel
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Des bateaux de pêche en entrée
et en sortie du port de Conil.
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Entrée protégée du port de Conil
juste après son avant-port.
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Sa digue, côté mer, offre protection
contre toute tempête en avant-port.
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Nous en profiterons pour visiter
sa plage et sa ville toute blanche.
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Poème
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Ici, à Conil, Plaisanciers
Ne se mélangent guère
Avec le moindre pêcheur :
Sans un port, demeure-t-il
Encore lui-même : que non !
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Ici, il y a quelques vingt thoniers
Rassemblés tous au même endroit
Résultat, centaine pêcheurs d’un côté,
Centaine plaisanciers de l’autre, tolérés.
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Ce port est bien signalé…sur toutes cartes
Demeure cependant à peine visible en mer
Où marins, actifs, déchargent, sur les quais,
L’ensemble de leurs poissons du jour… frais.
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Vrai que Conil reste bien blotti, bien protégé,
Place idéale pour entretenir ses filets et fraies,
D’autant qu’il essaime couvains, en pleine mer,
Pour tenter de la repeupler, ne pas perdre pêche.
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Durant cette journée, ils sont tous restés… amarrés,
La tempête les empêchant de sortir pour aller pêcher,
Ayant même air de famille, chacun garde son identité,
Étant toutefois moins semblables, une fois bien armés.
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Armés pour pêcher en mer, non pour les loisirs d’été,
Sommes le seul voilier, en son avant-port, à mouiller,
Acceptés pour être venus nous protéger de la tempête
Nous ayant secourus suite à sa légendaire hospitalité.
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Ses bateaux, alignés sur cinq ou six rangs et par tailles
Les plus grands à l’entrée et les plus petits, en bataille,
Un peu partout, dans le fond, sans pontons, ni jetées,
Un côté terre falaises rouges, côté mer, béton coulé.
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Milliers de blocs carrés, en béton, forment digues,
Certains plus près des flots, par tempête, soulevés
Se sont affaissés, entremêlés, tant l’eau prodigue
Énergie insoupçonnable, lors elle frappe rocher.
Puis sommes sortis, en vue de naviguer
Vers port Tanger en face ou presque,
Vers trente-cinq milles nautiques,
Nous avons vu disparaître Conil,
Loin, très loin, comme point ciblé.
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Lorsque parvenus au milieu du goulet,
Nous rapprochant, et déjà bien, de l’Afrique,
Le vent se prend à nous narguer, en sens contraire,
Et faire demi-tour, devient pour nous des plus critiques
Et, nous ne pouvons pas laisser sans le moindre accueil,
Deux équipières qui avaient pris rendez-vous avec nous.
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Extension
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Pour équipières, la tempête demeurait une vue de l’esprit :
Ne pas nous voir au rendez-vous, serait un coup de folie !
On aurait pu différer d’un jour, et puis les en avertir
Et en leur expliquant qu’on était bloqué à Conil
Par la tempête mais l’amour n’attend pas
Et il peut braver n’importe quelle tempête,
À l’intérieur, sous un crâne, comme à l’extérieur,
Sous un vent des plus fous pour rejoindre femme et enfant.
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Un port de pêche, d’une importance moyenne, mais sans véritable
Marina
Nous n’y sommes entrés que pour nous réfugier suite à une tempête
Et voilà !
Celle-ci terminée, ce fut tout de même plaisant de visiter et le port et
La ville !
Bien qu’authentiquement espagnole, l’on ne pourra qualifier de spot,
Conil !
Il arrive que le hasard ou la nécessité fassent bien les choses pour le
Visiter
Pressé par le calendrier n’avons, pourtant, pas pris le temps d’en
Profiter.
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Bateaux et poissons, rien de plus normal,
Pour un port de pêche plus que plaisance
Où sommes réfugiés dans son avant-port,
Pour nous mettre à l’abri grosse tempête.
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Car il est protégé par longue, grande digue
Sur laquelle se fracassent grosses vagues,
Dont on entend les bruits sourds, explosifs,
Monter à l’assaut pour envahir les bateaux.
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Pour mieux nous remettre de nos émotions
Nous visitons la ville, toute blanche, à côté,
Grande plage en a fait une station balnéaire
Pour une escale imprévue : sommes surpris.
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Mais le temps tourne et la tempête se calme
Sommes attendus de l’autre côté, à Tanger :
Deux équipières débarquent avion, faux pas
Les faire «mariner», surtout sans un voilier.
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Grosses vagues sont transformées, en houles,
Qui nous tanguent, nous gitent, nous roulent,
En force mouvements violents, nous saoulent
Même nous obligent de nous mettre en boule.
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Calligramme
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Ici,
À Conil,
Plaisanciers
Ne se mélangent
Avec moindre pêcheur.
Sans vrai port demeure-t-il
Encore lui-même : que non !
Ici, il y a quelques vingt thoniers,
Rassemblés C tous mê E me endroit
Résultat O 100 pêcheurs N d’un côté
100 plai N sanciers de l’autre * tolérés.
Ce port I est bien signalé sur les P cartes
Mais il L demeure à peine visible E à vue.
Marins * actifs, déchargent sur les T quais,
L’ens- E emble de leurs poissons I frais.
Et Conil S est bien blotti et bien T protégé,
Afin d’ C entretenir ses filets, * ses fraies
D’autant A qu’il essaime ses P couvains,
En la mer L pour tenter la O repeupler.
Durant cette journée E R sont restés amarrés,
La tempête les empêche E * T de sortir pour aller pêcher,
Ayant même air de famille * chacun garde son identité,
Étant toutefois moins sem D blables, une fois bien armés.
Armés pour pêche en mer E mais non pour les loisirs d’été
Sommes seul voilier dans * son avant-port, à mouiller :
Acceptés pour être venus O P O nous protéger de tempête
Nous ayant secourus OO E OO légendaire hospitalité.
Puis sommes sortis OOO C OOO en vue de naviguer
Vers port Tanger OOOO H OOOO en face ou presque,
À trente-cinq OOOO E OOOO milles nautiques,
Avons vu dis OOO U OOO paraître Conil,
Loin, comme OOO R OO un point ciblé.
Lors, parvenus O S O au milieu du goulet,
Nous rapprochons, * déjà bien de l’Afrique,
Le vent se prend à nous narguer, en sens contraire,
Mais faire demi-tour, devient pour nous des plus critiques
Et, nous ne pouvons pas laisser sans le moindre accueil,
Deux équipières qui ont pris rendez-vous … avec nous !
Ses bateaux, alignés sur cinq ou six rangs et par tailles
Les plus grands à l’entrée et les plus petits en bataille,
Un peu partout, dans le fond, sans pontons, ni jetées,
Un côté terre falaises rouges, côté mer, béton coulé.
Milliers de blocs carrés, en béton, forment digues,
Certains plus près des flots, par tempête, soulevés
Se sont affaissés, entremêlés, tant l’eau prodigue
Énergie insoupçonnable, lors elle frappe rocher.
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Forme
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Évocation
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Une belle forme de bateau de pêche,
Ou une bombe seconde guerre mondiale
On peut voir la silhouette d’un poisson
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Un bateau de pêche bien plus que de plaisance,
Avec d’ailleurs une intense
Activité des bateaux de pêche et où l’on
Nous a offert l’hospitalité.
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Symbolique
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Ba
Teau
De pêche
Dénomination
Désignant ensemble
Des navires de la pêche,
Sont conçus pour sa pratique
Et parfois de vie à bord durant
De longues périodes, respectant
Toutes bonnes règles de sécurité
Mais les conditions de travail
Et vie y sont souvent rudes.
On distingue souvent la
Pêche artisanale
Et industrielle.
wikipedia.org/wiki/
Navire_de_pêche
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Descriptif
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21 – Conil : escale en petit port de pêcheurs
Alignement central / Titre en cercle / Thème Port
Forme conique / Rimes variées / Fond associé à forme
Symbole de forme : Bateau / Symbole du fond : Poisson
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Fond
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Évocation
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Qui dit port de pêche dit divers poissons
Avec, parfois, une criée afin d’en acheter.
Ici, dans la corbeille, on trouve deux gros
Et quantité de petits comme pour friture.
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Symbolique
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Conil de la Frontera est une ville d’Espagne,
Dans la province de Cadix en Andalousie
Positionnée sur la côte Atlantique.
Population 21 000 habitants.
Symbole de l’élément eau,
Dans lequel, il vit toujours,
Mais aussi de fécondité par sa
Prodigieuse facilité de reproduction.
Le poisson a inspiré iconographie chrétienne:
S’il porte un vaisseau sur son dos : Christ et son Église.
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Fond/forme
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Nous avons préféré flirter avec la criée de poissons
Qu’avec la tempête pour traverser le goulet Gibraltar,
En mouillant dans l’avant-port en échappant à un sort,
Qui aurait pu nous être funeste, tant mer était démontée.
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Nous aurions dû attendre qu’elle se calme un tant soit peu
Mais notre impératif était de la reprendre, afin d’honorer
Un rendez-vous, prévu ce jour-là, Maroc, de l’autre côté,
Nous nous sommes dit, qu’en tant que marins aguerris
Nous pouvions étaler ses vagues, mal nous en a pris.
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Pécheurs de poissons, avec de larges bateaux,
Côtoient, de près, les fines coques des voiliers
Tout un monde les sépare : loisir et travail,
Lors mer et port les rapprochent, à terre
La rudesse et la hardiesse des pécheurs
Ne l’envient en rien aux plaisanciers,
Sortant par tous temps et tempêtes.
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Quitter un port de pêche ou une marina
Lendemain de tempête, est prendre risque
De se faire chahuter par vague et courant :
Dieu sait si, en la matière, sommes servis.
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Épilogue
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Conil aura été pour nous et notre bateau
Une étape imprévue, une étape survenue,
Par la nécessité de se réfugier en tempête
En un abri sûr en attendant jour meilleur.
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Personne pour nous accueillir : port fermé.
Passer votre chemin ou mouiller avant-port
Ce que nous avons fait sagesse le conseillait,
Mouillant deux ancres, à l’avant, à l’arrière.
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***
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Le lendemain, gros coup de vent, diminuant,
Aurions pu repartir, nous profiterons du lieu,
Pour le visiter et bien nous en a pris : vivant !
Port, ville, plages, environnements charmants
Sont autant de surprises pour tous navigants.
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En tous les cas je me souviens avoir dégusté
Un bon poisson, acheté sur place, à la criée.
C’est presque à regret qu’on a quitté ce port
Motivé par la suite programme : autre sort.
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***
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Conil de la Frontera avec maisons blanches
Sont sans exceptions, comme en signatures
De ville, homogène, touristique, authentique,
Témoignant du cœur et de l’âme de l’Espagne.
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Frontera, séparant espace chrétien/musulman
Des tours d’influence romaine, puis médiévale,
Témoignent d’un long passé historique, d’antan,
Dont la Tour de Guzman en resterait le flambeau.
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