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Textuel
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Une frontière est une barrière empêchant de
passer derrière, pour aller, dans un pays
voisin. N’importe quelle rivière parait plus
naturelle comme frontière que tout mur, toute
sentinelle. Mertola cité historique classée,
après Alcoutim et San Lucar, révèle fin de
toute frontière. Mais comme à Villa Real, sise
face à Ayamontés et ouvrant sur la mer, est
proche et lointaine et sa traversée marine,
houleuse… incertaine ! Frontière naturelle
abolie entre deux amis, ennemis jadis,
s’épiant, ou s’ignorant, mais aujourd’hui,
s’aimant : tel est le Rio Guadiana, coulant loin
de toutes leurs tourmentes. Inversant le cours
des flots, le dérivant à chaque tournant,
incursions et excursions de mer se laissent
embrasser par les terres, aux collines désertes
ou boisées, le rio constitue un havre de paix,
apprivoisé. Retours en lieux plein d’émotions,
retrouvailles, bonheurs à foison, se redistillent
en nos veines, nous consolent de toutes
peines. Nos souvenirs s’y reconstruisent, stock
d’images où la mémoire puise, en mode
kaléidoscope, des fragments de vies qui me
rappellent que je suis déjà venu ici ! Retour
après un an au Rio Guadiana : l’eau a coulé en
amours incessants. Renaviguer sur lui me
procure la même joie que de l’avoir pénétré la
première fois ! D’un rio à l’autre, entre deux
terres, en serpentant, paisible en son courant,
en sens du vent ou contraire, notre voilier
dériveur s’y glisse aisément. S’égarant loin de
la mer milles nautiques, l’arrivée en bateau est
fort sympathique, entre monts et versants de
tranquillité, bien aidée par un fort courant de
marée. Souvenirs de l’an passé, d’avant-hier,
émergent des méandres et villages accostés.
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Visuel
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Un ancien pont frontière Portugal-
Espagne sur le Guadiana,
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dans une vue d’ensemble, le paysage
s’avère des plus verts,
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à certains méandres, on y trouve des
branches, comme en marais.
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des drapeaux de pays flottant au vent
tout près d’une église.
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Poème
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La frontière est une barrière
Empêchant de passer derrière
Pour aller visiter un pays voisin.
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N’importe qu’elle rivière parait
Plus naturelle, comme frontière,
Que tout mur et toute sentinelle.
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Mertola, cité historique, classée
Sise après Alcoutim, San Lucar,
Révèle la fin de toute frontière.
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Mais, comme à Villa Real,
Sise face à Ayamontés,
Ouvrant sur la mer
Proche et loin-tai-ne.
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Sa traversée en marine,
Houleuse, est incertaine.
Frontière naturelle, abolie
Entre deux amis et ennemis.
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Jadis, s’épiant ou s’ignorant,
Mais aujourd’hui … s’aimant :
Tel est le Rio Guadiana coulant
Loin de tous anciens tourments.
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Lors inversant le cours des flots,
Le dérivant … à chaque tournant
Incursions ou excursions de mer,
Se laissent embrasser par la terre
Aux collines désertes ou boisées,
Rio est havre de paix, apprivoisé.
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Retours en lieu plein d’émotions,
Retrouvailles, bonheurs à foison,
Se redistillent dans nos veines,
Nous consolent de toutes peines.
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Nos souvenirs, s’y reconstruisent,
Stock d’images où mémoire puise
Kaléidoscopes, fragments de vie
Qui rappellent que je suis venu ici.
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Rio Guadiana, retour, après un an,
L’eau a coulé en amours incessants,
Naviguer en toi procure même joie
De t’avoir pénétré la première fois.
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D’un rio à l’autre, entre deux terres,
En serpentant, paisible, en courant,
Dans le sens du vent, ou le contraire,
Notre voilier dériveur glisse aisément.
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Égaré loin de mer, en milles nautiques,
Arrivée en bateau est fort sympathique,
Entre monts et versants en tranquillité,
Bien aidé par un fort courant de marée.
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Extension
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Mes souvenirs de l’an passé, d’avant-hier,
Émergent d’un méandre d’un village accosté.
C’est une vraie surprise de remonter la rivière
À l’aide d’un courant de marée, nous poussant,
Pour aller plus vite, ou luttant à contrecourant.
D’autres rivières sont soumises à ce phénomène
Il n’est pas fréquent qu’il soit aussi conséquent,
Comme ici de quinze kilomètres dans les terres.
Un kaléidoscope d’images, sensations diverses,
Submerge ma pensée lors je revois les traces
Du lointain passé se superposer devant moi
Comme si l’histoire s’écrivait avec parfois
L’effroi, parfois langueur, et parfois joie
Du temps qui passe, trop vite ou mal.
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Fleuve et frontière naturelles vont de pair et font souvent office
Il n’y est pour rien, écosystème, frontière est humaine artificielle
Séparant deux nations alors que fleuve les arrose indistinctement.
Si un pont les relie, par voie terrestre, il peut, aussi bien, les isoler,
Le fleuve n’en a cure, lit de son courant passant d’un bord à l’autre,
Vouloir matérialiser ligne de partage interdite au milieu est factice
Dès lors à qui appartient non seulement le lit du fleuve : son eau :
Parlez à Molière et pas à monsieur Jourdain en fleuve israélien.
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Une partie de rivière qui servira de frontière,
Rien d’original là-dedans, rien que du naturel :
Entre des pays frères, l’on cite une telle barrière
Qu’elle soit de nature géographique, culturelle !
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Mais ici ce n’est pas le cas de la ville de Mertola,
De douze kilomètres dans les terres portugaises,
Frontières ont leurs tracés, parfois, renégociées :
L’Europe aura mis fin à domination, hégémonie.
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Ce qui nous aura frappés le plus, est sa végétation
Des plus verdoyantes, variées, sur ses deux rives :
Peu de villages sont installés auprès, ce qui en fait
Un fleuve, sauvage, surprenant, mais romantique !
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Marée montante nous a un peu aidés, pour l’amont,
Et marée descendante, en fera de même, pour l’aval,
Cas contraire nous aurions mis d’avantage de temps
C’est ainsi, pour bien naviguer : partir avec courant !
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Un pont enjambe le fleuve un peu en amont Mertola,
Mais nous ne pouvions aller plus loin de toute façon,
Descente s’est faite d’une seule traite, jusqu’à la mer
En négociant une bonne trentaine de ses méandres.
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Nous avons mouillés en l’embouchure, Ayamontés
Idée même d’ancienne frontière, devenue obsolète
Nous nous sentons partout ici, presque chez nous
S’il n’y avait les langues qui sont bien différentes.
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Calligramme
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Frontière * est barrière
Empêchant G passer derrière
Pour aller en U un pays voisin.
N’importe qu’ A elle rivière parait
Plus naturelle, D comme frontière,
Que tout mur et I toute sentinelle.
Mertola, cité his A torique classée
Sise après Alcou N tim, San Lucar,
Révèle la fin de A toute frontière.
Mais, comme * à Villa Real,
Sise face à * Ayamontés,
Ouvrant F sur la mer
Proche, R loin-tai-ne.
Sa traver O sée, marine,
Houleuse, N est incertaine.
Frontière T naturelle, abolie
Entre deux I amis et ennemis
Jadis, s’épi È ant ou s’ignorant,
Mais aujour R d’hui … s’aimant :
Tel est le Rio E Guadiana coulant
Loin de tous * anciens tourments.
Lors inversant * le cours des flots,
Le dérivant… à E chaque tournant
Incursions ou ex N cursions de mer,
Se laissent embras T ser par la terre
Aux collines déser R tes ou boisées,
Rio est havre de E paix apprivoisé.
Retours en lieu, * plein d’émotions,
Retrouvailles, * bonheur à foison
Se redistillent P dans nos veines,
Nous consolent O de toutes peines.
Nos souvenirs, R s’y reconstruisent,
Stock d’images T où mémoire puise
Kaléidoscopes U fragments de vie
Qui rappellent G que je suis venu ici.
Rio Guadiana, A retour après un an,
L’eau a coulé en L amours incessants,
Naviguer sur toi, * procure même joie
De t’avoir pénétré * la première fois.
D’un rio à l’autre et E entre deux terres,
En serpentant paisi S ble en courant,
Dans le sens du vent P ou le contraire,
Notre voilier dériveur A glisse, aisément.
Égaré loin de mer, en G milles nautiques,
Arrivée en bateau est N fort sympathique,
Entre monts et ver E sants en tranquillité,
Bien aidé par le * fort courant de marée.
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Forme
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Évocation
Méandre de rivière, avec rives,
Silhouette de femme dansante
Serpent avec une grosse tête ?
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Cette rivière en frontière, Guadiana
N’est ni large ni profonde,
Toute en méandres et, à l’embouchure,
Deux ports se font face.
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Méandre, élargissement, rétrécissement,
Une rivière, fleuve … se jetant dans la mer,
Avec franchissement, par pont, en hauteur,
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Symbolique
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Fleuve, rivière, cours d’eau, ruisseau
Reste avant tout une ressource en eau :
Boisson, irrigation, énergie, navigation.
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Cadre de vie urbain mais la source,
Et le cours, le lit, et l’embouchure,
Des ordonnancements du Monde
Dans une approche cosmologique!
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Le temps qui passe, cataclysme de crue,
Quiétude d’un lac, pureté naïve de source,
Et puis les miasmes, mortels, des marais,
Et la vie et la mort, et l’enfer, et le paradis.
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En quoi l’inscription géographique du fleuve,
Signifie-t-elle à l’homme sa place dans l’univers ?
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Descriptif
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18 – Guadiana frontière entre Portugal-Espagne
Alignement oblique / Titre méandre/ Thème Rivière
Forme courbe / Rimes égales / Fond approché de forme
Symbole de forme : Rivière / Symbole du fond : Frontière
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Fond
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Évocation
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Un pont enjambant une large rivière,
Peut constituer une frontière naturelle
Entre deux pays comme Portage/Espagne
Exemples ne manquent pas de par le Monde
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Symbolique
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Une frontière est un espace d’épaisseur variable,
De la ligne imaginaire à un espace particulier,
Séparant ou joignant deux États souverains.
Elle est marquée par un symbolisme fort
En connotations de barrière… jonction.
Dans le système international actuel,
Qui se caractérise par la coexistence
D’environ 200 États territoriaux
Le nombre de frontières actuelles
Doit être multiplié par centaines.
D’un autre côté, notion d’un monde
« Sans frontières» fait son apparition.
Modifié , en forme, source : Wikipédia
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Fond/forme
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Une frontière du souvenir, en mémoire
Est, parfois, difficile à retrouver, valider,
Mais ici, semble couler comme de source,
Reconnaissant chaque méandre, franchi.
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Il est vrai que tout fleuve n’est pas limite,
D’un territoire pas plus qu’un imaginaire,
Faisant remonter, aussi loin, eau de mer !
Toute rivière ne suit que son cours naturel
Sans se préoccuper d’être prise en frontière.
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Le problème demeurerait d’en fixer la limite
Soit au bord, en limite, ou sans marquages,
Que fera-t-on des iles et ilots, en plein milieu,
Des moulins, des barrages, retenues d’eaux,
Un casse-tête pour géographes ou politiciens !
S’il est vrai que rivière rime bien avec frontière,
De chaque côté d’elle, on trouve des homme fiers.
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Épilogue
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La marée, parfois, s’enfonce loin en terre
Douze kilomètres, entrant jusqu’à Mertola !
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Trois mètres de marnage entre haute et basse,
Si fait que son courant nous monte ou descend.
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Le même phénomène qu’à deux pas de chez moi,
La marée du Léguer débordant quais de Lannion.
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Parfois la frontière demeure une ligne matérialisée
Avec de hauts murs, grillages, poste de surveillance
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Et, parfois, c’est tout le contraire : ligne imaginaire
Séparant un cours d’eau, rivière, fleuve, lac ou mer.
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Les fleuves ne se déplacent guère sauf en estuaires,
Mais les frontières, si, par accords ou par guerres.
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Les méandres et facéties des courants en rivière,
Nous passent d’un pays à l’autre, sans accoster.
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Ce n’est plus tant, ici, les limites territoriales,
Qui comptent que les langues et règlements.
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Au final, quand vous venez d’un pays tiers,
Vous êtes citoyen du Monde, ou presque !
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Les frontaliers l’auraient bien compris :
Vivre ici, travailler en face, mieux lotis.
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