18 – Guadiana : frontière Portugal

Visuels et textuels  >>

 

Frontière est une barrière

Empêchant de passer derrière

Pour  aller  en   un pays  voisin.

.

N’importe qu’elle rivière  parait

Plus  naturelle,  comme frontière,

Que tout mur et toute sentinelle.

.

Mertola, cité historique classée

Sise après Alcoutim, San Lucar,

Révèle la fin de toute frontière.

.

Mais, comme à Villa Real,

Sise  face à Ayamontés,

Ouvrant  sur  la  mer

Proche,   loin-tai-ne.

.

Sa traversée,  en marine,

Houleuse, est incertaine.

Frontière naturelle, abolie

Entre deux amis et ennemis.

.

Jadis, s’épiant  ou s’ignorant,

Mais aujourd’hui … s’aimant :

Tel est le Rio Guadiana coulant

Loin de tous anciens tourments.

.

Lors inversant le cours des flots,

Le dérivant … à chaque tournant

Incursions ou excursions de mer,

Se laissent embrasser par la terre

Aux collines désertes ou boisées,

Rio est havre de paix apprivoisé.

.

Retours en lieu, plein d’émotions,

Retrouvailles, bonheurs à foison,

Se  redistillent  dans  nos  veines,

Nous consolent de toutes peines.

.

Nos souvenirs,  s’y reconstruisent,

Stock d’images où mémoire puise

Kaléidoscopes fragments   de  vie

 Qui rappellent que je suis venu ici.

.

Rio Guadiana, retour après un an,

L’eau a coulé en amours incessants,

Naviguer sur toi procure même joie

De t’avoir pénétré la première  fois.

.

D’un rio à l’autre, entre deux terres,

En serpentant paisible   en courant,

Dans le sens du vent, ou le contraire,

Notre voilier dériveur glisse aisément.

.

Égaré loin de mer, en  milles nautiques,

Arrivée en bateau est fort sympathique,

Entre monts et versants en tranquillité,

Bien aidé par le fort courant de marée. 

.

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Extension

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Mes souvenirs de l’an passé, d’avant-hier,

Émergent d’un méandre d’un village accosté.

C’est une vraie surprise de remonter la rivière

À l’aide d’un courant de marée, nous poussant,

Pour aller plus vite, ou luttant à contrecourant.

D’autres rivières sont soumises à ce phénomène

Il n’est pas fréquent qu’il soit aussi conséquent,

Comme ici de quinze kilomètres dans les terres.

Un kaléidoscope d’images, sensations diverses,

Submerge ma pensée  lors je revois les traces

Du lointain passé se superposer devant moi

Comme si l’histoire s’écrivait avec parfois

L’effroi, parfois langueur, et parfois joie

Du temps qui passe, trop vite ou mal.

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Fleuve et frontière naturelles vont de pair et font souvent office

Il n’y est pour rien, écosystème, frontière est humaine artificielle

Séparant deux nations alors que fleuve les arrose indistinctement.

Si un pont  les relie, par voie terrestre, il peut, aussi bien, les  isoler,

Le fleuve n’en a cure, lit de son courant passant  d’un bord à l’autre,

Vouloir matérialiser ligne de partage interdite au milieu est factice

Dès lors à qui appartient non seulement le lit du fleuve : son eau :

Parlez à Molière et pas à monsieur Jourdain en fleuve israélien.

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Une partie de rivière qui servira de frontière,

Rien d’original là-dedans, rien que du naturel :

Entre des pays frères, l’on cite une telle barrière

Qu’elle soit de nature  géographique, culturelle !

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Mais ici ce n’est pas le cas de la ville de Mertola,

De douze kilomètres dans les terres portugaises,

Frontières ont leurs tracés, parfois, renégociées :

L’Europe aura mis fin à domination, hégémonie.

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Ce qui nous aura frappés le plus, est sa végétation

Des plus verdoyantes, variées, sur  ses deux rives :

Peu de villages sont installés  auprès, ce qui en fait

Un fleuve, sauvage, surprenant, mais romantique !

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Marée montante nous a un peu aidés, pour l’amont,

Et marée descendante, en fera de même, pour l’aval,

Cas contraire nous aurions mis d’avantage de temps

C’est ainsi, pour bien naviguer : partir avec courant !

.

Un pont enjambe le fleuve un peu en amont Mertola,

Mais nous ne pouvions aller plus loin de toute façon,

Descente s’est faite d’une seule traite, jusqu’à la mer

En négociant une bonne trentaine de ses méandres.

.

Nous avons mouillés en l’embouchure, Ayamontés

Idée même d’ancienne frontière, devenue obsolète

Nous nous sentons partout ici, presque chez nous

S’il n’y avait les langues qui sont bien différentes.

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Épilogue

 .

La marée, parfois, s’enfonce loin en terre

Douze kilomètres, entrant jusqu’à Mertola !

 

***

 

Trois mètres de marnage entre haute et basse,

Si fait que son courant nous monte ou descend.

 

***

 

Le même phénomène qu’à deux pas de chez moi,

La marée du Léguer débordant quais de Lannion.

 

***

 

Parfois la frontière demeure une ligne matérialisée

Avec de hauts murs, grillages, poste de surveillance

 

***

 

Et, parfois, c’est tout le contraire : ligne imaginaire

Séparant un cours d’eau, rivière, fleuve, lac ou mer.

 

***

 

Les fleuves ne se déplacent guère sauf en estuaires,

Mais les frontières, si, par accords ou par guerres.

 

***

 

Les méandres et facéties des courants en rivière,

Nous passent d’un pays à l’autre, sans accoster.

 

***

 

Ce n’est plus tant, ici, les limites territoriales,

Qui comptent que les langues et règlements.

 

***

 

Au final, quand vous venez d’un pays tiers,

Vous êtes citoyen du Monde, ou presque !

 

***

 

Les frontaliers l’auraient bien compris :

Vivre ici, travailler en face, mieux lotis. 

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18 – Calligramme 

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       Frontière   *  est barrière

                         Empêchant   G   passer derrière

                         Pour aller  en    U      un pays voisin.

                        N’importe qu’     A  elle rivière parait

                         Plus  naturelle,     D   comme frontière,

                        Que tout mur et     I    toute sentinelle.

                       Mertola, cité his   A   torique classée

                          Sise après Alcou  N    tim, San Lucar,

                         Révèle la fin de   A   toute frontière.

                      Mais, comme   *    à Villa Real,

                    Sise  face à     *   Ayamontés,

                   Ouvrant       F    sur  la mer

                   Proche,       R    loin-tai-ne.

                       Sa  traver   O     sée,    marine,

                    Houleuse,   N   est incertaine.

                   Frontière    T  naturelle, abolie

                   Entre deux  I    amis et ennemis

                  Jadis, s’épi   È  ant ou s’ignorant,

                Mais aujour  R   d’hui … s’aimant :

              Tel est le Rio  E    Guadiana coulant

             Loin de tous     *   anciens tourments.

         Lors inversant    *      le cours des flots,

      Le dérivant… à     E      chaque tournant

    Incursions ou ex    N      cursions de mer,

 Se laissent embras   T      ser par  la  terre

Aux collines déser    R     tes  ou  boisées,

Rio est havre de      E   paix apprivoisé.

   Retours en lieu,     *   plein d’émotions,

     Retrouvailles,       *   bonheur à foison

         Se redistillent     P   dans  nos  veines,

           Nous consolent   O   de toutes peines.

                 Nos souvenirs,   R   s’y reconstruisent,

                    Stock d’images  T   où mémoire puise

                         Kaléidoscopes    U    fragments   de  vie

                             Qui rappellent    G    que je suis venu ici.

                               Rio Guadiana,    A     retour après un an,

                                L’eau a coulé en  L     amours incessants,

                               Naviguer sur toi,  *    procure même joie

                            De t’avoir pénétré  *     la  première  fois.

                          D’un rio à l’autre et  E    entre deux terres,

                        En serpentant paisi   S       ble   en courant,

                   Dans le sens du vent   P      ou le contraire,

               Notre voilier dériveur  A    glisse, aisément.

           Égaré loin de mer, en   G   milles nautiques,

       Arrivée en bateau est   N   fort sympathique,

    Entre monts et ver   E    sants en tranquillité,

 Bien aidé par le    *    fort courant de marée.

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Forme

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Réduction

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Évocation 

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Méandre de rivière, avec ses rives

Vertes  et en frontière,  soleil blond ?

Sinon silhouette de femme dansante

Ou un serpent avec une grosse tête !

     .

Méandre, élargissement, rétrécissement,

 Une rivière, fleuve … se jetant dans la mer,

Avec franchissement,  par pont,  en hauteur,

 .

Cette rivière en frontière, Guadiana

 N’est ni large ni profonde,

Toute en méandres et, à l’embouchure,

Deux ports se font face.

.

Symbolique 

Fleuve, rivière, cours d’eau, ruisseau

Reste avant tout une ressource en eau :

Boisson, irrigation, énergie, navigation.

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Cadre de vie urbain mais la source,

Et le cours, le lit, et l’embouchure,

Des ordonnancements du Monde

Dans une approche cosmologique!

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Le temps qui passe, cataclysme de crue,

Quiétude d’un lac, pureté naïve de source,

Et  puis  les  miasmes, mortels, des marais,

Et la vie  et la mort,  et l’enfer,  et le paradis.

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En quoi  l’inscription géographique  du fleuve,

Signifie-t-elle à l’homme sa place dans l’univers ?

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Descriptif

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18 – Guadiana frontière entre Portugal-Espagne 

Alignement oblique / Titre méandre/ Thème  Rivière

Forme courbe / Rimes égales / Fond approché de forme

Symbole de forme : Rivière / Symbole du fond : Frontière

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Fond

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Évocation 

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18 6

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Un pont enjambant une large rivière,

Peut constituer une frontière naturelle

Entre deux  pays comme Portage/Espagne

 Exemples ne manquent pas de par le Monde

Symbolique  

 .

Une frontière est un espace d’épaisseur variable,

De la ligne imaginaire à un espace particulier,

Séparant ou joignant deux États souverains.

Elle est marquée  par un symbolisme  fort

En connotations de barrière… jonction.

Dans le système international actuel,

Qui se caractérise par la coexistence

D’environ  200 États   territoriaux

Le nombre de frontières actuelles

Doit être multiplié  par centaines.

D’un autre côté, notion d’un monde

« Sans frontières» fait son apparition.

Modifié , en forme, source : Wikipédia

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Corrélations

Fond/forme 

Une frontière du souvenir, en mémoire

Est, parfois, difficile à retrouver, valider,

Mais ici,  semble couler comme de source,

Reconnaissant chaque méandre, franchi.

.

Il est vrai que tout fleuve  n’est pas limite,

D’un territoire pas plus qu’un imaginaire,

Faisant remonter, aussi loin, eau de mer !

Toute rivière ne suit que son cours naturel

Sans se préoccuper d’être prise en frontière.

.

Le problème demeurerait d’en fixer la limite

Soit au bord,  en limite, ou  sans marquages,

Que fera-t-on des iles et ilots, en plein milieu,

Des  moulins, des  barrages, retenues  d’eaux,

Un casse-tête pour géographes ou politiciens !

S’il est vrai que rivière rime bien avec frontière,

De chaque côté d’elle, on trouve des homme fiers.

 

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Visuel

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Un ancien pont frontière Portugal-Espagne sur Guadiana,

dans une vue d’ensemble, le paysage s’avère  des plus verts,

en vue de près, on y trouve des branches comme en marais.

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Des drapeaux à la frontière

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Visuels et textuels  >>


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