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Textuel
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Une cathédrale, une forteresse, une arène :
Malaga est une ville riche d’architecture tant
ancienne que moyenâgeuse et moderne. Au
pied d’un château médiéval, renaissance, on
trouve les traces d’une ancienne médina, et,
plus étonnant, d’un théâtre ouvert romain.
Contraste avec marina privée, de laquelle, on
s’est fait, rapidement, jeter, pour atterrir sur
quai de douane, plus hospitalier, d’où l’on a pu
profiter, au mieux, des festivités. Et on en a eu
pour nos yeux et nos oreilles et notre argent,
avec la complicité, l’enthousiasme et la joie,
des gens. Au pied de sa colline, abrupte : un
amphithéâtre complet ou presque, construit
par les romains ; plus haut, un château
médiéval, la médina Alcabaza ; au sommet, sa
forteresse, pour les protéger. Un chemin en
lacet, puis en escalier, nous mène à travers les
siècles, en haut de trois cents pieds, sous une
chaleur caniculaire, avec une soif d’enfer, à
l’entrée voutée du castel Gilbralfaro de
Malaga. Nous parvenons, tous essoufflés, mais
fiers, à emprunter ses chemins de ronde d’où
l’on perçoit, en bas, tout un monde. Malaga est
une grande lisière avec son grand port entre
terre et mer, n’a rien d’inhumain ni d’austère.
Au milieu de sa forteresse, ses jardins
présentent nombre d’essences, secrets de
cultures, de fabrications des vins, huiles,
herbes accompagnant ses mets. Tours de guets
et chicanes, pour défenses ; puits et citernes
pour les réserves d’eau ; fours à pain, pour se
remplir la panse : tout était prévu pour vivre
des jours, retirés des agitations et des plaisirs
mondains. Sa résistance légendaire aura tué
plus d’un attaquant et qui sait, même,
conspirant. C’est comme de monter à l’assaut
de cimes dont on n’entrevoit que vertige
d’abîme. Si mes pieds ont peiné pour y
grimper, mon cœur, mon esprit, s’y sont sentis
légers tant son silence et sa prestance m’ont
impressionné lorsque pour moi, ses murailles
se sont livrées. J’imagine ses fondations
solides comme le roc. Faire le tour de ses
hauts remparts fait un choc. Jetez-vous donc,
d’en haut, et vous ferez «poc», tant cette
forteresse de Gilbralfaro est loin d’être en toc !
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Visuel
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Une très belle vue, d’en bas,
du Castel de Gilbralfaro, à Malaga,
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à l’intérieur, le jardin arboré,
la citerne, la réserve et la cuisine
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le haut, nous offre la vue sur ville
et port, les remparts, arènes :
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une corrida en cours, au pied du Castel,
qui nous laisse perplexe, interrogatif ?
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Poème
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Une cathédrale ou une forteresse, voire une arène
Malaga reste une ville très riche en architecture
Tant Ancienne que Moyenâgeuse, que Moderne,
Au pied du Château Médiéval et puis Renaissance
L’on aura trouvé la trace d’une ancienne Médina,
Et plus étonnant, d’un théâtre ouvert : Romain.
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Ce qui contraste fort, avec une marina privée,
De laquelle on s’est fait très rapidement jeter,
Pour atterrir sur quai de douane, hospitalier,
D’où l’on a pu profiter au mieux des festivités,
On en a eu pour nos yeux, nos oreilles, argent,
Avec complicité, enthousiasme, joie, des gens.
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Au pied de la colline abrupte, un amphithéâtre
Complet ou presque, construit par les romains,
Plus haut, château médiéval, médina Alcabaza,
Sur le sommet, la forteresse, pour les protéger.
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Le chemin en lacet puis en escalier, nous mène
À travers les siècles en haut de trois cents pieds
Sous la chaleur caniculaire, avec la soif d’enfer,
L’entrée, voutée Castel Gilbralfaro, de Malaga.
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Nous parvenons demi essoufflés mais fiers
À emprunter tous ses chemins de ronde,
D’où l’on perçoit, en bas, tout le monde.
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Malaga ressemble à une grande lisière
Avec un grand port entre terre et mer
Qui n’a rien d’inhumain, ni d’austère,
Au milieu de la forteresse ses jardins
Présentent nombre essences, secrets,
De cultures et de fabrications de vins,
Huiles, herbes, accompagnant les mets.
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Tours de guets, chicanes pour défenses,
Puits, citernes, pour les réserves d’eau ;
Fours à pain pour se remplir la panse,
Tout y était pour vivre des beaux jours,
Retiré d’agitations et plaisirs mondains.
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Résistance légendaire en a tué plus d’un
Attaquant et qui sait même, conspirant,
C’est comme monter à l’assaut de cimes,
Dont on n’entrevoit que vertige d’abîme.
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Et si mes pieds ont peiné pour y grimper
Mon cœur et esprit, s’y sont sentis légers,
Silence et prestance m’ont impressionné,
Et lors pour moi, ses murailles sont livrées.
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J’imagine fondations solides comme le roc,
De faire le tour de ses remparts fait un choc
Jetez-vous d’en haut, l’on entend faire : poc,
Forteresse Gilbralfaro … ne sera faite en toc.
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Extension
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Un théâtre romain complète
La panoplie de constructions, avec,
À mi-chemin et mi-hauteur entre les deux,
Théâtre et castel, un marché datant du moyen-âge :
On est ici en pleine page de livre d’histoire ne finissant pas
De nous en raconter sur toutes sortes de péripéties … notoires.
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Une tour, un fort, un château, une muraille, un jardin intérieur
Le décor est planté, naturellement, en haut d’une grande montée
Témoin d’un long passé, d’une forte historicité maure espagnole.
Aujourd’hui, la ville étendue, construite tout à plat et tout en bas,
Contraste est certain entre son jardin rustique et ville mirifique
Sans parler de la rade, immense, et où notre voilier séjourne !
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Castel, pour château, remparts, ici fortifiés
Bâti sur une haute colline, des plus perchés,
Surplombe ville de Malaga, en la protégeant,
Offrant panorama imprenable, émerveillant !
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L’intérieur, maison, tour, four, citerne, jardin,
De quoi tenir un siège en autonomie complète,
Faut vraiment mettre le paquet pour conquête,
Je ne m’imaginerai même pas monter à l’assaut
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Par contre, vue du théâtre et arènes tout en bas
Témoignent d’une grande vie sportive, culturelle
Si l’on n’aime pas les coutumes tauromachiques,
L’on peut admirer son architecture remarquable.
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Le théâtre est plus ancien, plus sobre, plus romain
L’on se voit mettre en scène, déclamer des poèmes,
Allant d’Euripide à Sophocle… jusqu’à Démosthène
En traversant les siècles et guerres jusqu’à demain.
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Heures et jours passent : le temps nous est compté
Nous devons reprendre la mer et nous en retourner
Pour rejoindre le chantier Olaho : lieu d’Hivernage
Et on ne le fera pas par la terre pas plus que nage.
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Calligramme
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Une cathédrale une forteresse une arène
Malaga est une ville riche en architecture
Tant Ancienne que Moyen-âge que Moderne.
Au pied d’un Château, Médiéval, et puis Renaissance,
L’on aurait trouvé la trace d’une ancienne Médina,
Plus étonnant, d’un théâtre ouvert : Romain.
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Ce qui contraste fort, avec une marina privée,
De laquelle on s’est fait très rapidement jeter
Pour atterrir sur quai de douane, hospitalier.
D’où l’on a pu profiter au mieux des festivités
On en a eu pour nos yeux, nos oreilles, argent,
Avec complicité, enthousiasme, joie, des gens.
Au pied de la colline abrupte, un amphithéâtre
Complet ou presque, construit par les romains,
Plus haut, château médiéval, médina Alcabaza,
Sur le sommet, la forteresse, pour les protéger.
Le chemin en lacet puis en escalier, nous mène
À travers les siècles en haut de trois cents pieds
Sous la chaleur caniculaire, avec la soif d’enfer,
L’entrée, voutée Castel Gilbralfaro, de Malaga.
Nous parvenons demi essoufflés M mais fiers
À emprunter tous ses chemins A de ronde,
D’où l’on perçoit en bas tout L un monde.
Malaga ressemble à une A grande lisière
Avec un grand port entre G terre et mer
Qui n’aura rien d’inhumain A ni d’austère
Au milieu de la forteresse ¤ ses jardins
Présentent nombre essences T et secrets,
De cultures et de fabrications O des vins,
Huile, herbe accompagnant U ses mets.
Tours de guets, chicanes R pour défenses,
Puits, citernes pour les ¤ réserves d’eau ;
Fours à pain pour se C remplir la panse,
Tout y était pour vivre A des beaux jours,
Retiré d’agitations et S plaisirs mondains.
Résistance légendaire T en a tué plus d’un
Attaquant et qui sait E même, conspirant,
C’est comme monter L à l’assaut de cimes
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Dont on n’entrevoit D * * que vertige d’abîme.
Et si mes pieds ont E * peiné pour y grimper
Mon cœur et esprit * * s’y sont sentis légers,
Silence et prestance G O m’ont impressionné,
Et lors, pour moi, ses I R murailles sont livrées.
J’imagine fondations B A solides comme le roc,
De faire le tour de ses R F remparts fait un choc
Jetez-vous d’en haut A L l’on entend faire : poc,
Forteresse Gilbralfaro – – elle ne sera faite en toc.
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Forme
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Évocation
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Pilier de soutènement de pont
Ou pied de table central : non,
Quoi d’autre sinon tour, avec
Des meurtrières, une poterne.
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Cette belle tour, parmi tant d’autres,
Symboliserait les défenses
Des châteaux anciens, et qui plus est,
Bâties sur un rocher !
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Cette haute tour, avec une poterne à la base, correspond
Bien au fond du poème, et aux autres textes, en général :
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Symbolique
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Les tours comportant
Un ancrage souterrain,
En forme de puits profond
Unissent les trois mondes :
Ciel, terre et monde souterrain.
Lors, dans la tradition chrétienne,
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Inspirée des constructions militaires,
Hérissées de tours, de beffrois et donjons,
Est devenue symbole de vigilance, ascension.
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La construction d’une tour évoque aussi Babel,
La porte du ciel comme œuvre de l’orgueil humain.
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Descriptif
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26 – Malaga et sa tour de Castel Gilbralfaro
Alignement central / Titre dédoublé / Thème Porte
Forme droite / Rimes égales / Fond associé à la forme
Symbole de forme : Tour / Symbole du fond : Poterne
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Fond
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Évocation
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Une poterne, comme une porte en base de tout
Bien ouverte, semblant dérobée
Permettant d’entrer en plus haute tour de garde
Et plus encore, de s’en échapper.
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Symbolique
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Poterne, petite porte dérobée
Intégrée dans une fortification
De façon à se fondre dans l’édifice
Donnant généralement dans les fossés.
Qui permettait aux habitants du château
De sortir ou rentrer à l’insu de l’assiégeant
Placée dans le bas des courtines, de fossés,
Elle était, généralement, sous la protection
Des meurtrières, tour proche, ou bretèche.
wikipedia.org/wiki/Poterne
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Fond/forme
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Une base bien assise dans le sol
Avec porte de service, arrondie,
Qu’on appelle, parfois, poterne,
Une élévation bien ronde, avec
Ses deux meurtrières accolées
Une plateforme bien crénelée.
Fond et forme se confondent
Et riment avec une forteresse
Imprenable, aujourd’hui vide.
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Il n’y a pas que la tour qui attire notre attention
Il y a les jardins, l’escalier dans toute la montée
Et puis l’arène romaine, tout en bas, en ruines,
Doublée d’une corrida non loin, en rond aussi
Malaga respire la continuité entre l’antique
Et le moderne, la culture et le commerce !
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Le port n’est pas loin, le centre non plus :
Nous sommes arrimés près de Douane,
C’est l’endroit idéal ou l’endroit idoine.
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Épilogue
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Une tour, quoi de plus commun dans un castel,
Fut-il de Castel Gilbralfaro, en haut de malaga,
Entouré de muraille bâtie sur rocher… escarpé.
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L’on se dit qu’en parler est verser dans le cliché
Point du tout : chaque tour, château, muraille,
Hérite de forme, hauteur, fonction, originalité.
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Une tour, sans ouverture, devient imprenable
Mais comment y entrer, comment en sortir :
En château il existe une petite porte dérobée.
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Une sorte de porte de service pour alimenter,
En alternative d’un souterrain pour s’enfuir,
Sinon ce serait demeurer en voie sans issue.
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Ce qui est plaisant, dans cette fortification,
Est son panorama qui s’étend à 360 degrés,
Ville en bas, l’arène, le port, la mer, au loin.
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Aujourd’hui, on peut dire que telle bâtisse,
N’a pas d’utilité, mérite d’être ruinée, rasée
De même du théâtre romain, en contrebas.
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Mais voilà, villes se construisent sur ruines
Les conserver témoigne d’histoires passées,
C’est parfois même la seule chose à visiter.
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