819 – Ici, on soigne, là-bas, on blesse !

Visuels et textuels >>

.

Calligramme

.

Être au mauvais moment 

Au mauvais endroit

C’est ce qu’on dit

De  la  fatalité

At-ten-tats :

Mort, blessé,

Injustice, née,

Dure,  à prévoir,

Impossible à éviter

Sauf  à  rester cloitré.

.

*************************

.

Sauf que ………. combien de médias

Relateront tous ces événements,

En  allant  des  chats  écrasés

Aux  meurtres  prémédités

Et alors  parleront moins

Des soins et sauvetages.

Mille  bruits et   images,

Mille  et  un   reportages,

Sillonneront    le   Monde,

Rien   que    pour   informer

De  tous   nos  États de  santé.

Conflits       intérêts       primaires

En     conflits       qui     dégénèrent

En    guerres    révolutionnaires

Pour une liberté  totalitaire.

Emploi, fermeture  usine,

Et people,  en   magazines,

Sont mis sur    *  pied d’égalité

Pour vendre   I   *   L  des papiers.

Les sports  C   l’emportent  À  sur l’art,

La poésie    I       n’y prendrait     *   pas part

Lors éco    *         nomie effraie les    O  anxieux,

Part des    O        anges n’est plus pour   N    Dieu.

J’ai vu       N       ma photo en un journal      *    local,

J’existe      *        encore, et cela l’atteste,     B  normal

Les autres   S     attendent  leurs tours,      L   d’y être,

Au Monde    O     l’important étant de      E   paraître.

Que retenir       I   de tous ces amon      S  cellements

D’informations   G      diverses ou     S  disparate

Peu de choses si    N    nos oublis  E    les sapent,

Passées, dès lende  E     main  *   à la trappe.

Annonces naissance   *  et avis mariage,

Décès, se côtoient     sur même page,

Carnet rose, blanc,    carnet noir.

Trois couleurs, de vie, d’espoir.

Ici, on soigne, là-bas on blesse,

Ici, on sauve, et, là-bas, on tue.

Des veines, et aussi,  de la veine,

Il en faut pour affronter le monde,

Qu’on nous décrit dans les journaux.

Corps en joie met mon cœur en veines,

Et âme en joie, met mon esprit en veine.

 .

.

Textuel  

Être au mauvais moment, au mauvais

endroit est ce qu’on appelle de la fatalité.

Attentat, mort, blessé, injustice née : dures à

prévoir, impossible à éviter, sauf à rester

cloitré. Quand les médias relatent des

événements allant du chat écrasé au meurtre

prémédité, ils parlent moins de soins que

sauvetages. Mille et un bruits, mille et une

images, mille et un reportages, sillonnent

notre Monde, rien que pour nous informer de

tous nos États et Santés. Les conflits d’intérêts

primaires sont des conflits qui dégénèrent en

guerres révolutionnaires pour imposer une

liberté totalitaire. Emploi, fermetures d’usines

et people dans les magazines sont mis sur un

pied d’égalité afin de vendre plus de papiers.

Sports l’emportent sur l’art, poésie n’y prend

jamais part. Lors l’économie effraie les

anxieux, la part des anges n’est plus pour

Dieu. J’ai vu ma photo dans un journal local.

Preuve que j’existe encore, cela l’atteste, c’est

bien normal tant les autres attendent leur tour

d’y être. Au Monde, l’important est de

paraître. Que retenir de tous ces

amoncellements d’informations diverses ou

disparates : peu de choses si nos oublis les

sapent, elles seront passées, dès le lendemain,

à la trappe. Annonces de naissance et avis  de

mariage et de décès se côtoient sur une même

page. Carnet rose, carnet blanc, carnet noir :

trois couleurs, de vie, trois valeurs d’espoir.

Ici, on soigne, là, on blesse ! Ici, on sauve, là-

bas, on tue ! Des veines et aussi de la veine :

il en faut pour affronter le monde qu’on nous

décrit dans les journaux. Corps en joie met

mon cœur en veines, et âme en joie met mon

esprit en veine.

.

.

Poème

.

Être au mauvais moment

Au mauvais endroit

C’est ce qu’on dit

De  la  fatalité

At-ten-tats :

Mort, blessé,

Injustice, née,

Dure,  à prévoir,

Impossible à éviter

Sauf  à  rester cloitré.

Sauf que bien de médias

Relateront ces événements

En allant des chats écrasés

Aux  meurtres prémédités

Et parleront alors  moins

Des soins et sauvetages.

.

Mille  bruits et   images,

Mille  et  un  reportages,

Sillonneront  le   Monde,

Rien  que  pour   informer

De tous nos  États de santé.

.

Conflits d’intérêts primaires

En  conflits   qui  dégénèrent

En guerres  révolutionnaires

Pour  une liberté  totalitaire.

.

Emplois, fermetures d’usine,

Voire  people, en magazines,

Seront mis sur pied d’égalité

Pour mieux vendre papiers.

.

***************************

.

Les sports l’emportent sur l’art,

La poésie  n’y prendrait pas part,

Lors économie effraie les anxieux,

Part des anges n’est plus pour Dieu.

.

J’ai vu ma photo dans un journal local,

J’existe encore, et cela l’atteste : normal

Les autres attendent leurs tours d’y être,

Au Monde l’important étant de paraître.

.

Que retenir de tous ces amoncellements

D’informations  diverses  ou  disparates

Peu de choses si nos oublis les…sapent,

Qui passeront, lendemain, à la trappe.

.

Annonces naissance et avis mariage,

Décès se côtoient sur même page,

Carnet rose, blanc,  carnet noir.

Trois couleurs, de vie, d’espoir.

.

Ici, on soigne, là-bas on blesse,

Ici, on sauve, et, là-bas, on tue.

Des veines, et aussi,  de la veine,

Il en faut pour affronter le monde,

Qu’on nous décrit dans les journaux.

.

Corps en joie met mon cœur en veines,

Et âme en joie, met mon esprit en veine.  

.

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Extension

.

Sauver une vie tandis que l’on tue une autre :

Paradoxe de l’aide humanitaire, guerre totalitaire,

L’une s’avère salutaire tandis que l’autre est meurtrière.

On tient, là, les deux bouts de toute la folie humaine,

Qui s’acharne dans les deux cas à s’en prendre

À la notion, à la valeur de la vie humaine.

On pourrait dire : sauvons les riches,

Et laissons mourir les pauvres !

Premiers sont indispensables,

Et autres sont remplaçables :

Il n’en est rien dans la réalité,

En particulier attentats, suicides,

Aveugles, injustifiés et qui laisseront

Des plaies béantes sur notre Humanité.

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Blesser, tuer, d’un côté et soigner, sauver, de l’autre.

C’est vrai pour la santé physique autant que mentale ;

C’est vrai pour les petits bobos autant que pour les gros

Nous sommes à la fois mécanique, chimique, psychique :

C’est cet assemblage, cette combinatoire qu’il faut soigner

Parlez-en à tous ceux qui vivent un traumatisme de guerre

Et qui pourtant n’ont pas été blessés et n’ont pas été soignés

Mais qui demeurent frappés par la peur de sombre tragédie,

Qui la revivent en boucle, se réveillent en cauchemar, la nuit.

.

Ici, on soigne, là-bas, on blesse, parfois tue

Si ce ne sont les mêmes qui le font, c’est sûr

On pourrait se croire en planètes différentes,

Les uns réparant la vie ; autres, l’accidentant.

.

Les soins, les thérapeutiques, les médications,

Ne s’adressent pas qu’aux corps, aussi l’esprit :

Dieu sait qu’on peut aussi le blesser gravement

Témoins les traumatismes post guerre, soldats.

.

Tuer psychiquement quelqu’un est bien le tuer

Il est comme décérébré, survit comme légume

De même que le soigner quand il est déprimé,

Est comme le ressusciter puis rallonger sa vie.

.

La situation est paradoxale en zones combats

On veut gagner  sans que personne ne meurt,

Les blessés ne sont pas comptabilisés pertes,

Et, pourtant, ils souffriront reste de leur vie.

.

Parfois, il n’y a pas d’ennemi, juste accident,

Parfois,  pas de causes précises : malchance,

Parfois c’est juste manque prudence, hasard

Quoiqu’il en soit, répare, ressuscité pas tous.

.

.

Forme  

.

.

Évocation

 .

Comment faire la lumière sur toute chose :

Si l’on n’a pas une lampe pour mieux voir,

Par exemple un blessé qu’il faudra soigner,

 .

819 4

.

Quand on arrivera au chevet d’un blessé,

On allumera une lampe :

Ça signifie prendre soin, non être la cause,

Non aggraver son cas.

.

Dans la mesure où l’on met une lampe éclairante

Au chevet d’un blessé, forme évoque alors le fond.

Ici il y en a trois et de tailles et formes différentes.

.

Symbolique 

 .

La lampe est un symbole

De connaissance et d’intelligence,

Celle qui éclaire le monde des hommes,

Abrite feu fragile, sacré qu’il faut préserver.

La lanterne contient la lumière individuelle

Qui se transmettra autour et à l’intérieur.

.

Elle nous guide, peut guider les autres,

Lors, si nous rêvons d’une lanterne,

Elle  représenterait  l’intelligence

Lumineuse  personne précise

Et sa pensée nous éclaire.

tristan-moir.fr/lanterne

 .

Descriptif

 .

819 – Ici, on soigne, là-bas, on blesse 

Alignement central / Titre  droit / Thème  soins

Forme droite/ Rimes variées / Fond approché de forme

Symbole forme : lampe/ Symbole fond : blessé

.

.

Fond  

.

Évocation

.

819 6

.

Quand on arrivera au chevet d’un blessé,

On allumera une lampe :

Ça signifie prendre soin, non être la cause,

Non aggraver son cas.

 .

Symbolique 

 .

Blessé au combat décrit les combattants

Qui ont été blessés pendant combats

Dans une zone précise de guerre,

Mais qui n’ont pas été…  tués.

Typiquement, cela implique

Qu’ils sont temporairement,

Ou définitivement incapables,

De porter tout aucune des armes,

En conséquence continuer à se battre.

Modifié et mis en forme, source : Wikipédia

 .

Fond/forme 

Dans un conflit, un affrontement, ou une guerre,

Il y aura, toujours, plus de blessés que de morts

Et  soigner  les blessés  d’une attaque  terroriste,

N’est pas prendre soin d’autre  qui a un cancer.

.

Tuer par la maladie  n’existe pas, pas d’ennemi,

Vaincu  par une  balle, non plus : a été exécuté !

Une vie en vaudrait une autre,  cela en principe.

Soigné rime bien avec blessé  et  non avec mort :

Pour un mort, on soigne son image,  sa mémoire.

.

On blesse ennemi sans le moindre souci de soigner

Une lampe resterait, toujours, au chevet d’un blessé,

Comme une sorte de présence, d’ambiance rassurante.

.

Ici on soigne, là-bas, on blesse et il peut s’agir du même

Et qui plus est, au même endroit, entre hôpital et front :

Déterminations à soigner et blesser se renvoient la balle,

On a l’impression de vivre sur deux planètes différentes !

.

.

Visuel 

.

819 1

.

Ici, l’on soigne autant les petits maux

que les grands maux,

.

.

819 2

.

on blesse autant les petites mains

que les grands cerveaux,

.

.

ça vous passera de l’humeur morose

 à joyeuse ou l’inverse :

.

.

on blesse d’abord, ensuite on soigne

comme après un duel.

.

.

Épilogue

.

Nos vies n’ont pas tous le même sort,

Sans compter même histoire ni valeur

Ce qui est probable n’est pas certain,

Certains prendront tous les risques,

Mourrons en leur lit de vieillesse,

D’autres sont moins chanceux,

Une blessure et c’est … la fin.

.

Guerre serait  particulière,

L’on tue grave, sur le front

Parfois même  en arrière,

Morts, y en a des monts.

.

Mais en cas de cancer,

On vous soigne à fond,

Comme fils pour mère

Avec argent des dons.

.

Mondes cohabitent,

Sans liens  entre eux,

Car c’est bien fâcheux,

Une bombe qui décapite

.

Comme une lampe s’éteint

La lumière s’étiole, disparait,

Point d’enquête point de procès

À vingt ans, la mort vous étreint !

.

Blessé de guerre : un traumatisme,

Vous survivez mais pour psychisme,

Tourne en boucle une scène de crime

Devient cauchemar, mental infirme !

.

Il y aurait même des balles perdues,

Atteignant des innocents inconnus,

Blessé, ou faible pronostic vital,

Mort pour rien, ça fait mal.

.

Visuels et textuels >>


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