.
Calligramme
.
Être au mauvais moment
Au mauvais endroit
C’est ce qu’on dit
De la fatalité
At-ten-tats :
Mort, blessé,
Injustice, née,
Dure, à prévoir,
Impossible à éviter
Sauf à rester cloitré.
.
*************************
.
Sauf que ………. combien de médias
Relateront tous ces événements,
En allant des chats écrasés
Aux meurtres prémédités
Et alors parleront moins
Des soins et sauvetages.
Mille bruits et images,
Mille et un reportages,
Sillonneront le Monde,
Rien que pour informer
De tous nos États de santé.
Conflits intérêts primaires
En conflits qui dégénèrent
En guerres révolutionnaires
Pour une liberté totalitaire.
Emploi, fermeture usine,
Et people, en magazines,
Sont mis sur * pied d’égalité
Pour vendre I * L des papiers.
Les sports C l’emportent À sur l’art,
La poésie I n’y prendrait * pas part
Lors éco * nomie effraie les O anxieux,
Part des O anges n’est plus pour N Dieu.
J’ai vu N ma photo en un journal * local,
J’existe * encore, et cela l’atteste, B normal
Les autres S attendent leurs tours, L d’y être,
Au Monde O l’important étant de E paraître.
Que retenir I de tous ces amon S cellements
D’informations G diverses ou S disparates
Peu de choses si N nos oublis E les sapent,
Passées, dès lende E main * à la trappe.
Annonces naissance * et avis mariage,
Décès, se côtoient sur même page,
Carnet rose, blanc, carnet noir.
Trois couleurs, de vie, d’espoir.
Ici, on soigne, là-bas on blesse,
Ici, on sauve, et, là-bas, on tue.
Des veines, et aussi, de la veine,
Il en faut pour affronter le monde,
Qu’on nous décrit dans les journaux.
Corps en joie met mon cœur en veines,
Et âme en joie, met mon esprit en veine.
.
.
Textuel
Être au mauvais moment, au mauvais
endroit est ce qu’on appelle de la fatalité.
Attentat, mort, blessé, injustice née : dures à
prévoir, impossible à éviter, sauf à rester
cloitré. Quand les médias relatent des
événements allant du chat écrasé au meurtre
prémédité, ils parlent moins de soins que
sauvetages. Mille et un bruits, mille et une
images, mille et un reportages, sillonnent
notre Monde, rien que pour nous informer de
tous nos États et Santés. Les conflits d’intérêts
primaires sont des conflits qui dégénèrent en
guerres révolutionnaires pour imposer une
liberté totalitaire. Emploi, fermetures d’usines
et people dans les magazines sont mis sur un
pied d’égalité afin de vendre plus de papiers.
Sports l’emportent sur l’art, poésie n’y prend
jamais part. Lors l’économie effraie les
anxieux, la part des anges n’est plus pour
Dieu. J’ai vu ma photo dans un journal local.
Preuve que j’existe encore, cela l’atteste, c’est
bien normal tant les autres attendent leur tour
d’y être. Au Monde, l’important est de
paraître. Que retenir de tous ces
amoncellements d’informations diverses ou
disparates : peu de choses si nos oublis les
sapent, elles seront passées, dès le lendemain,
à la trappe. Annonces de naissance et avis de
mariage et de décès se côtoient sur une même
page. Carnet rose, carnet blanc, carnet noir :
trois couleurs, de vie, trois valeurs d’espoir.
Ici, on soigne, là, on blesse ! Ici, on sauve, là-
bas, on tue ! Des veines et aussi de la veine :
il en faut pour affronter le monde qu’on nous
décrit dans les journaux. Corps en joie met
mon cœur en veines, et âme en joie met mon
esprit en veine.
.
.
Poème
.
Être au mauvais moment
Au mauvais endroit
C’est ce qu’on dit
De la fatalité
At-ten-tats :
Mort, blessé,
Injustice, née,
Dure, à prévoir,
Impossible à éviter
Sauf à rester cloitré.
Sauf que bien de médias
Relateront ces événements
En allant des chats écrasés
Aux meurtres prémédités
Et parleront alors moins
Des soins et sauvetages.
.
Mille bruits et images,
Mille et un reportages,
Sillonneront le Monde,
Rien que pour informer
De tous nos États de santé.
.
Conflits d’intérêts primaires
En conflits qui dégénèrent
En guerres révolutionnaires
Pour une liberté totalitaire.
.
Emplois, fermetures d’usine,
Voire people, en magazines,
Seront mis sur pied d’égalité
Pour mieux vendre papiers.
.
***************************
.
Les sports l’emportent sur l’art,
La poésie n’y prendrait pas part,
Lors économie effraie les anxieux,
Part des anges n’est plus pour Dieu.
.
J’ai vu ma photo dans un journal local,
J’existe encore, et cela l’atteste : normal
Les autres attendent leurs tours d’y être,
Au Monde l’important étant de paraître.
.
Que retenir de tous ces amoncellements
D’informations diverses ou disparates
Peu de choses si nos oublis les…sapent,
Qui passeront, lendemain, à la trappe.
.
Annonces naissance et avis mariage,
Décès se côtoient sur même page,
Carnet rose, blanc, carnet noir.
Trois couleurs, de vie, d’espoir.
.
Ici, on soigne, là-bas on blesse,
Ici, on sauve, et, là-bas, on tue.
Des veines, et aussi, de la veine,
Il en faut pour affronter le monde,
Qu’on nous décrit dans les journaux.
.
Corps en joie met mon cœur en veines,
Et âme en joie, met mon esprit en veine.
.
.
Extension
.
Sauver une vie tandis que l’on tue une autre :
Paradoxe de l’aide humanitaire, guerre totalitaire,
L’une s’avère salutaire tandis que l’autre est meurtrière.
On tient, là, les deux bouts de toute la folie humaine,
Qui s’acharne dans les deux cas à s’en prendre
À la notion, à la valeur de la vie humaine.
On pourrait dire : sauvons les riches,
Et laissons mourir les pauvres !
Premiers sont indispensables,
Et autres sont remplaçables :
Il n’en est rien dans la réalité,
En particulier attentats, suicides,
Aveugles, injustifiés et qui laisseront
Des plaies béantes sur notre Humanité.
.
Blesser, tuer, d’un côté et soigner, sauver, de l’autre.
C’est vrai pour la santé physique autant que mentale ;
C’est vrai pour les petits bobos autant que pour les gros
Nous sommes à la fois mécanique, chimique, psychique :
C’est cet assemblage, cette combinatoire qu’il faut soigner
Parlez-en à tous ceux qui vivent un traumatisme de guerre
Et qui pourtant n’ont pas été blessés et n’ont pas été soignés
Mais qui demeurent frappés par la peur de sombre tragédie,
Qui la revivent en boucle, se réveillent en cauchemar, la nuit.
.
Ici, on soigne, là-bas, on blesse, parfois tue
Si ce ne sont les mêmes qui le font, c’est sûr
On pourrait se croire en planètes différentes,
Les uns réparant la vie ; autres, l’accidentant.
.
Les soins, les thérapeutiques, les médications,
Ne s’adressent pas qu’aux corps, aussi l’esprit :
Dieu sait qu’on peut aussi le blesser gravement
Témoins les traumatismes post guerre, soldats.
.
Tuer psychiquement quelqu’un est bien le tuer
Il est comme décérébré, survit comme légume
De même que le soigner quand il est déprimé,
Est comme le ressusciter puis rallonger sa vie.
.
La situation est paradoxale en zones combats
On veut gagner sans que personne ne meurt,
Les blessés ne sont pas comptabilisés pertes,
Et, pourtant, ils souffriront reste de leur vie.
.
Parfois, il n’y a pas d’ennemi, juste accident,
Parfois, pas de causes précises : malchance,
Parfois c’est juste manque prudence, hasard
Quoiqu’il en soit, répare, ressuscité pas tous.
.
.
Forme
.
.
Évocation
.
Comment faire la lumière sur toute chose :
Si l’on n’a pas une lampe pour mieux voir,
Par exemple un blessé qu’il faudra soigner,
.
.
Quand on arrivera au chevet d’un blessé,
On allumera une lampe :
Ça signifie prendre soin, non être la cause,
Non aggraver son cas.
.
Dans la mesure où l’on met une lampe éclairante
Au chevet d’un blessé, forme évoque alors le fond.
Ici il y en a trois et de tailles et formes différentes.
.
Symbolique
.
La lampe est un symbole
De connaissance et d’intelligence,
Celle qui éclaire le monde des hommes,
Abrite feu fragile, sacré qu’il faut préserver.
La lanterne contient la lumière individuelle
Qui se transmettra autour et à l’intérieur.
.
Elle nous guide, peut guider les autres,
Lors, si nous rêvons d’une lanterne,
Elle représenterait l’intelligence
Lumineuse personne précise
Et sa pensée nous éclaire.
tristan-moir.fr/lanterne
.
Descriptif
.
819 – Ici, on soigne, là-bas, on blesse !
Alignement central / Titre droit / Thème soins
Forme droite/ Rimes variées / Fond approché de forme
Symbole forme : lampe/ Symbole fond : blessé
.
.
Fond
.
Évocation
.
.
Quand on arrivera au chevet d’un blessé,
On allumera une lampe :
Ça signifie prendre soin, non être la cause,
Non aggraver son cas.
.
Symbolique
.
Blessé au combat décrit les combattants
Qui ont été blessés pendant combats
Dans une zone précise de guerre,
Mais qui n’ont pas été… tués.
Typiquement, cela implique
Qu’ils sont temporairement,
Ou définitivement incapables,
De porter tout aucune des armes,
En conséquence continuer à se battre.
Modifié et mis en forme, source : Wikipédia
.
Fond/forme
.
Dans un conflit, un affrontement, ou une guerre,
Il y aura, toujours, plus de blessés que de morts
Et soigner les blessés d’une attaque terroriste,
N’est pas prendre soin d’autre qui a un cancer.
.
Tuer par la maladie n’existe pas, pas d’ennemi,
Vaincu par une balle, non plus : a été exécuté !
Une vie en vaudrait une autre, cela en principe.
Soigné rime bien avec blessé et non avec mort :
Pour un mort, on soigne son image, sa mémoire.
.
On blesse ennemi sans le moindre souci de soigner
Une lampe resterait, toujours, au chevet d’un blessé,
Comme une sorte de présence, d’ambiance rassurante.
.
Ici on soigne, là-bas, on blesse et il peut s’agir du même
Et qui plus est, au même endroit, entre hôpital et front :
Déterminations à soigner et blesser se renvoient la balle,
On a l’impression de vivre sur deux planètes différentes !
.
.
Visuel
.
.
Ici, l’on soigne autant les petits maux
que les grands maux,
.
.
.
on blesse autant les petites mains
que les grands cerveaux,
.
.
ça vous passera de l’humeur morose
à joyeuse ou l’inverse :
.
.
on blesse d’abord, ensuite on soigne
comme après un duel.
.
.
Épilogue
.
Nos vies n’ont pas tous le même sort,
Sans compter même histoire ni valeur
Ce qui est probable n’est pas certain,
Certains prendront tous les risques,
Mourrons en leur lit de vieillesse,
D’autres sont moins chanceux,
Une blessure et c’est … la fin.
.
Guerre serait particulière,
L’on tue grave, sur le front
Parfois même en arrière,
Morts, y en a des monts.
.
Mais en cas de cancer,
On vous soigne à fond,
Comme fils pour mère
Avec argent des dons.
.
Mondes cohabitent,
Sans liens entre eux,
Car c’est bien fâcheux,
Une bombe qui décapite
.
Comme une lampe s’éteint
La lumière s’étiole, disparait,
Point d’enquête point de procès
À vingt ans, la mort vous étreint !
.
Blessé de guerre : un traumatisme,
Vous survivez mais pour psychisme,
Tourne en boucle une scène de crime
Devient cauchemar, mental infirme !
.
Il y aurait même des balles perdues,
Atteignant des innocents inconnus,
Blessé, ou faible pronostic vital,
Mort pour rien, ça fait mal.
.