39 – De Bretagne aux Canaries

Visuels et textuels >>

On ne dira jamais assez combien

La mer demeure un monde à part :

Qu’on en pense du mal ou du bien,

Faut la pratiquer pour la connaitre.

D’être devant ou dessus ou dedans

Ne procure pas même impression,

Ni même joies… ni même peurs,

Qui vous colleront…à la peau.

Jour de vent, de beau temps

Changent votre prévision

Des jours avec et sans.

Ennui, mal de mer,

Sont sœur, frère,

De  votre  erre.

Si, la Bretagne,

Pour sûr, gagne

À être …… connue,

À être …… parcourue

Les Canaries ….… aussi :

Comme on nous l’avait prédit.

Nous avons été, ces derniers jours,

Secoués comme ballots/pruniers,

Avec vent, et courant, dans le nez

À ne plus  savoir,  aux alentours,

Si, un jour, dépression, finirait,

Quand Finisterre… apparaitrait.

Une halte, au port de Camarinas,

Bouffée d’air chaud, de vent frais,

On repart pour deux jours … on va

Plein sud vers Cascais pour de vrai,

Là, autre halte où équipier débarque,

Nous remet sur la route des Canaries.

Cinq jours, encore, où le vent du nord,

Nous pousse, sur nos voiles, étarquées,

À voir poindre, cet Archipel, des alizés

Nous voilà prêts à débarquer à bon port.

Je me sens bien, sur voilier, comme léger,

Bien que voguant, seul…au milieu de l’eau,

À passer le plus clair du temps, à m’occuper,

De moi, de lecture, d’écriture, de quart bateau.

Mais, je suis, tout de même,  content d’arriver,

Pour revoir femme  et enfants, sur Terre, enfin,

Faire, avec eux, trempettes ou randonnées d’été,

Pour naviguer d’une ile à l’autre, avec entrain,

Les marquer du sillage des souvenirs glanés

La mer est immense, et le temps, élastique,

On ne s’y ennuie pas, au sens pratique.

.

.

Extension

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Deux plus cinq …   égal sept :

Une semaine navigation hauturière

Que je ne serai pas  prêt d’oublier,

Non pas suite à des événements contraires,

Mais temps ne finissant pas de passer.

.

On dit qu’un jour en mer en vaut trois sur terre,

Essayez voir, il faut l’expérimenter  pour

Le croire et se laisser aller à perdre tout repère

Pour s’en imbiber tant vrai qu’au bout

.

De trois, voire quatre jours en mer, le temps

Ne compte pas, temps ne compte plus

Et l’espace devient si grand qu’on ne voit

Tout autour que le rond d’horizon.

.

Naviguer, naviguant, navigable, navigateur :

Autant de verbes, autant de noms, adjectifs

Tantôt  descriptifs, et tantôt, qualificatifs,

Pour mettre  longue croisière  en valeur,

Et au bout de laquelle, le dépaysement

Sans atteindre fort degré d’exotisme

Reste suffisant  pour être ailleurs,

Et de la Bretagne aux Canaries,

Pas descente enfer : paradis !

.

Il y a ceux qui auront le stress

Voire même, la peur de naviguer

Quitter la terre ferme pour être seuls

Pour être laissés, livrés, à eux-mêmes

Et qui n’auront, lors, qu’une seule hâte

Celle de revenir au plus vite à un port :

Ceux-là sont des adeptes du cabotage !

.

Il y a ceux qui partent… plusieurs jours,

Qui se disent  heureux  d’être enfin seuls,

Qui apprécient calme, tempête, d’océans,

Et qui renâcleront à retrouver terre ferme

Avec les tumultes, agitations des habitants

Toujours prêt à repartir, moindre occasion

Ceux-là sont des vrais marins de haute mer.

.

Nous sommes, quelque part, entre les deux :

Contents de naviguer, contents de randonner.

.

.

.

.

Épilogue

La navigation en haute mer est un art

Une pratique, qui ne laisseront que peu

De marge aux erreurs de voile et de barre.

***

J’en ai connu qui sous tempête, vents fous

Ont tourné, des jours en mer, comme trou

En vrai y a de quoi faire une dépression !

***

  Avons été secoués dix fois plutôt qu’une

 Avons imploré le Soleil et puis la Lune,

Mais quel que soit  fortune, infortune,

Nous sommes récompensés : tribune.

***

On s’accorde en cela au montagnard,

Qui déploie de gros efforts à grimper

Et qui, contemplant beau panorama,

    Oublie déjà qu’il est fatigué, marqué.

***

Le voyage aux Acores était pire encore

Douze jours, sans voir personne, aucun

Même pas de  croiser moindre bateau :

J’en ai encore des frissons  dans le dos !

***

Tout stress,  s’il y en a,  ou  s’il y en avait,

Disparait au bout de deux ou trois jours :

Le temps qu’il faut à trouver ses marques.

***

Après quoi, un rythme quotidien, s’installe,

Fait que l’on ne pense plus à bien ou à mal :

Le temps s’étire, voile roule, lors on s’en tire.

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39 – Calligramme

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                                                                        On ne dira jamais assez combien

                                                                          La mer demeure un monde à part :

                                                                    Qu’on en pense du mal ou du bien,

                                                                  Faut la pratiquer pour la connaitre.

                                                           D’être devant ou dessus ou dedans

                                                      Ne procure pas même impression,

                                              Ni même joies… ni même peurs,

                                       Qui vous colleront…à la peau.

                                 Jour de vent, de beau temps

                         Changent votre prévision

                   Des jours avec et sans.

             Ennui, mal de mer,

        Sont sœur, frère,

    De  votre  erre.

     Si, la Bretagne,

      Pour sûr, gagne

           À être …… connue,

               À être …… parcourue

                     Les Canaries ….… aussi :

                              Comme on nous l’avait prédit.

.

                                   Nous avons été, ces derniers jours,

                                    Secoués comme ballots/pruniers, … D

                                  Avec vent, et courant, dans le nez ….. E

                                 À ne plus  savoir,  aux alentours, ..……*

                                Si, un jour, dépression, finirait, ………. L

                               Quand Finisterre… apparaitrait. ……… A

                              Une halte, au port de Camarinas, ……… *

                             Bouffée d’air chaud de vent frais, ………. B

                            On repart pour deux jours … on va …..… R

                           Plein sud vers Cascais pour de vrai, …….. E

                          Là, autre halte où équipier débarque, …… T

                         Nous remet sur la route des Canaries. …… A

                        Cinq jours, encore, où le vent du nord, ……. G

                       Nous pousse, sur nos voiles, étarquées, ……. N

                     À voir poindre, cet Archipel, des alizés ……… E

                     Nous voilà prêts à débarquer à bon port. ……. *

                                                                                                   A

                   Je me sens bien, sur voilier, comme léger, ……. U

                  Bien que voguant, seul…au milieu de l’eau, ……. X

                 À passer le plus clair du temps, à m’occuper, …… *

                De moi, de lecture, d’écriture, de quart bateau … C

              Mais, je suis, tout de même,  content d’arriver, …. A

             Pour revoir femme  et enfants, sur Terre, enfin, …. N

           Faire, avec eux, trempettes ou randonnées d’été, …. A

         Pour naviguer d’une ile à l’autre, avec entrain, …….… R

      Les marquer du sillage des souvenirs glanés …………….. I

La mer est immense, et le temps, élastique, …………………..….….. E …….

On ne s’y ennuie pas, au sens pratique …………………………….……. S …….

.

.

Forme

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Réduction

.

.

39 4

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Évocation

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Une navigation, en voilier, dépendra

Des vents et est rarement ligne droite

On est tantôt poussés par certains,

Tantôt freinés, ralentis, par eux.

.

La forme est proche du fond sur sa trajectoire

Mais moins sur les vents, les allures, événements

À affronter, à organiser, voire temporiser, à bord.

Il est rare qu’en voilier, trajectoire sort aussi droite.

.

 Aperçu d’une navigation directe

Entre la Bretagne et Les Canaries,

Pour nous : neuf jours, avec halte

 À Camarinas, lieu d’un souvenir !  

.

Symbolique 

 .

L’art de la navigation nécessite

Un apprentissage  pour se servir

Des outils dont le marin dispose

Tels que la Règle  ou le Compas.

L’un étant générateur du cercle,

Et l’autre, de la ligne ……. droite.

.

Le compas peut tracer des cercles,

Des arcs pour déterminer des points

D’intersections qui constituent autant de

Repères pour tracer des droites par la règle

Ainsi sa route puis la rectifier en cas de dérive.

.

Descriptif

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39 – De la Bretagne aux Canaries 

Alignement oblique / Titre  externe / Thème  croisière

Forme courbe / Rimes égales / Fond approché de forme

Symbole de forme : navigation / Symbole de fond : vent

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Fond

.

Évocation 

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39 6

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En mer et en voilier, chacun sait que c’est

Le vent qui commande pour… naviguer,

Le pire n’étant pas d’en disposer de trop,

Mais de pas suffisamment, pas du tout.

.

Symbolique 

 .

Le vent est, en raison

De son agitation, un symbole

De vanité, d’instabilité, d’inconstance.

Force élémentaire qui appartient aux Titans :

C’est  dire à la fois sa violence et son aveuglement.

.

D’autre part le vent est synonyme de souffle,

Celui de l’esprit en particulier.

.

Il est en lien direct avec la représentation

Et l’orientation de l’espace :

La Rose des Vents possède

En effet, à huit ou douze pointes.

  .

.

Corrélations

Fond/forme 

 .

La navigation apprend à distinguer, confondre

Le temps et l’espace en une même dimension :

Un jour vous faites cent vint milles marins

Et le lendemain, cent et si ce n’est moins

Temps et espace ont un point commun,

Leur ligne proche, lointaine, d’horizon,

Reculant à mesure que l’on s’approche.

.

Une trajectoire en navigation restera une trajectoire

Qu’elle soit droite ou en ziz-zag, l’important n’est-il pas

D’arriver au bout en bon état, bonne humeur, bon port.

Cela bien que, en début de parcours, elle se cherchera

Avant de trouver son rythme, ses marques au vent.

.

En ligne droite, il n’y a aucun port ni abri, à proximité,

Même si on longe  un jour, ou deux, les côtes portugaises,

À moins de faire une escale à Cascais / Lisbonne ou madère.

En fait quand on est parti et qu’on est bien, on continue droit.

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Visuel

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Haute mer entre Bretagne, Canaries

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Visuels et textuels >>


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