On ne dira jamais assez combien
La mer demeure un monde à part :
Qu’on en pense du mal ou du bien,
Faut la pratiquer pour la connaitre.
D’être devant ou dessus ou dedans
Ne procure pas même impression,
Ni même joies… ni même peurs,
Qui vous colleront…à la peau.
Jour de vent, de beau temps
Changent votre prévision
Des jours avec et sans.
Ennui, mal de mer,
Sont sœur, frère,
De votre erre.
Si, la Bretagne,
Pour sûr, gagne
À être …… connue,
À être …… parcourue
Les Canaries ….… aussi :
Comme on nous l’avait prédit.
Nous avons été, ces derniers jours,
Secoués comme ballots/pruniers,
Avec vent, et courant, dans le nez
À ne plus savoir, aux alentours,
Si, un jour, dépression, finirait,
Quand Finisterre… apparaitrait.
Une halte, au port de Camarinas,
Bouffée d’air chaud, de vent frais,
On repart pour deux jours … on va
Plein sud vers Cascais pour de vrai,
Là, autre halte où équipier débarque,
Nous remet sur la route des Canaries.
Cinq jours, encore, où le vent du nord,
Nous pousse, sur nos voiles, étarquées,
À voir poindre, cet Archipel, des alizés
Nous voilà prêts à débarquer à bon port.
Je me sens bien, sur voilier, comme léger,
Bien que voguant, seul…au milieu de l’eau,
À passer le plus clair du temps, à m’occuper,
De moi, de lecture, d’écriture, de quart bateau.
Mais, je suis, tout de même, content d’arriver,
Pour revoir femme et enfants, sur Terre, enfin,
Faire, avec eux, trempettes ou randonnées d’été,
Pour naviguer d’une ile à l’autre, avec entrain,
Les marquer du sillage des souvenirs glanés
La mer est immense, et le temps, élastique,
On ne s’y ennuie pas, au sens pratique.
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Extension
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Deux plus cinq … égal sept :
Une semaine navigation hauturière
Que je ne serai pas prêt d’oublier,
Non pas suite à des événements contraires,
Mais temps ne finissant pas de passer.
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On dit qu’un jour en mer en vaut trois sur terre,
Essayez voir, il faut l’expérimenter pour
Le croire et se laisser aller à perdre tout repère
Pour s’en imbiber tant vrai qu’au bout
.
De trois, voire quatre jours en mer, le temps
Ne compte pas, temps ne compte plus
Et l’espace devient si grand qu’on ne voit
Tout autour que le rond d’horizon.
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Naviguer, naviguant, navigable, navigateur :
Autant de verbes, autant de noms, adjectifs
Tantôt descriptifs, et tantôt, qualificatifs,
Pour mettre longue croisière en valeur,
Et au bout de laquelle, le dépaysement
Sans atteindre fort degré d’exotisme
Reste suffisant pour être ailleurs,
Et de la Bretagne aux Canaries,
Pas descente enfer : paradis !
.
Il y a ceux qui auront le stress
Voire même, la peur de naviguer
Quitter la terre ferme pour être seuls
Pour être laissés, livrés, à eux-mêmes
Et qui n’auront, lors, qu’une seule hâte
Celle de revenir au plus vite à un port :
Ceux-là sont des adeptes du cabotage !
.
Il y a ceux qui partent… plusieurs jours,
Qui se disent heureux d’être enfin seuls,
Qui apprécient calme, tempête, d’océans,
Et qui renâcleront à retrouver terre ferme
Avec les tumultes, agitations des habitants
Toujours prêt à repartir, moindre occasion
Ceux-là sont des vrais marins de haute mer.
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Nous sommes, quelque part, entre les deux :
Contents de naviguer, contents de randonner.
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Épilogue
La navigation en haute mer est un art
Une pratique, qui ne laisseront que peu
De marge aux erreurs de voile et de barre.
***
J’en ai connu qui sous tempête, vents fous
Ont tourné, des jours en mer, comme trou
En vrai y a de quoi faire une dépression !
***
Avons été secoués dix fois plutôt qu’une
Avons imploré le Soleil et puis la Lune,
Mais quel que soit fortune, infortune,
Nous sommes récompensés : tribune.
***
On s’accorde en cela au montagnard,
Qui déploie de gros efforts à grimper
Et qui, contemplant beau panorama,
Oublie déjà qu’il est fatigué, marqué.
***
Le voyage aux Acores était pire encore
Douze jours, sans voir personne, aucun
Même pas de croiser moindre bateau :
J’en ai encore des frissons dans le dos !
***
Tout stress, s’il y en a, ou s’il y en avait,
Disparait au bout de deux ou trois jours :
Le temps qu’il faut à trouver ses marques.
***
Après quoi, un rythme quotidien, s’installe,
Fait que l’on ne pense plus à bien ou à mal :
Le temps s’étire, voile roule, lors on s’en tire.
.
39 – Calligramme
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On ne dira jamais assez combien
La mer demeure un monde à part :
Qu’on en pense du mal ou du bien,
Faut la pratiquer pour la connaitre.
D’être devant ou dessus ou dedans
Ne procure pas même impression,
Ni même joies… ni même peurs,
Qui vous colleront…à la peau.
Jour de vent, de beau temps
Changent votre prévision
Des jours avec et sans.
Ennui, mal de mer,
Sont sœur, frère,
De votre erre.
Si, la Bretagne,
Pour sûr, gagne
À être …… connue,
À être …… parcourue
Les Canaries ….… aussi :
Comme on nous l’avait prédit.
.
Nous avons été, ces derniers jours,
Secoués comme ballots/pruniers, … D
Avec vent, et courant, dans le nez ….. E
À ne plus savoir, aux alentours, ..……*
Si, un jour, dépression, finirait, ………. L
Quand Finisterre… apparaitrait. ……… A
Une halte, au port de Camarinas, ……… *
Bouffée d’air chaud de vent frais, ………. B
On repart pour deux jours … on va …..… R
Plein sud vers Cascais pour de vrai, …….. E
Là, autre halte où équipier débarque, …… T
Nous remet sur la route des Canaries. …… A
Cinq jours, encore, où le vent du nord, ……. G
Nous pousse, sur nos voiles, étarquées, ……. N
À voir poindre, cet Archipel, des alizés ……… E
Nous voilà prêts à débarquer à bon port. ……. *
A
Je me sens bien, sur voilier, comme léger, ……. U
Bien que voguant, seul…au milieu de l’eau, ……. X
À passer le plus clair du temps, à m’occuper, …… *
De moi, de lecture, d’écriture, de quart bateau … C
Mais, je suis, tout de même, content d’arriver, …. A
Pour revoir femme et enfants, sur Terre, enfin, …. N
Faire, avec eux, trempettes ou randonnées d’été, …. A
Pour naviguer d’une ile à l’autre, avec entrain, …….… R
Les marquer du sillage des souvenirs glanés …………….. I
La mer est immense, et le temps, élastique, …………………..….….. E …….
On ne s’y ennuie pas, au sens pratique …………………………….……. S …….
.
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Forme
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Réduction
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Évocation
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Une navigation, en voilier, dépendra
Des vents et est rarement ligne droite
On est tantôt poussés par certains,
Tantôt freinés, ralentis, par eux.
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La forme est proche du fond sur sa trajectoire
Mais moins sur les vents, les allures, événements
À affronter, à organiser, voire temporiser, à bord.
Il est rare qu’en voilier, trajectoire sort aussi droite.
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Aperçu d’une navigation directe
Entre la Bretagne et Les Canaries,
Pour nous : neuf jours, avec halte
À Camarinas, lieu d’un souvenir !
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Symbolique
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L’art de la navigation nécessite
Un apprentissage pour se servir
Des outils dont le marin dispose
Tels que la Règle ou le Compas.
L’un étant générateur du cercle,
Et l’autre, de la ligne ……. droite.
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Le compas peut tracer des cercles,
Des arcs pour déterminer des points
D’intersections qui constituent autant de
Repères pour tracer des droites par la règle
Ainsi sa route puis la rectifier en cas de dérive.
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Descriptif
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39 – De la Bretagne aux Canaries
Alignement oblique / Titre externe / Thème croisière
Forme courbe / Rimes égales / Fond approché de forme
Symbole de forme : navigation / Symbole de fond : vent
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Fond
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Évocation
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En mer et en voilier, chacun sait que c’est
Le vent qui commande pour… naviguer,
Le pire n’étant pas d’en disposer de trop,
Mais de pas suffisamment, pas du tout.
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Symbolique
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Le vent est, en raison
De son agitation, un symbole
De vanité, d’instabilité, d’inconstance.
Force élémentaire qui appartient aux Titans :
C’est dire à la fois sa violence et son aveuglement.
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D’autre part le vent est synonyme de souffle,
Celui de l’esprit en particulier.
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Il est en lien direct avec la représentation
Et l’orientation de l’espace :
La Rose des Vents possède
En effet, à huit ou douze pointes.
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Corrélations
Fond/forme
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La navigation apprend à distinguer, confondre
Le temps et l’espace en une même dimension :
Un jour vous faites cent vint milles marins
Et le lendemain, cent et si ce n’est moins
Temps et espace ont un point commun,
Leur ligne proche, lointaine, d’horizon,
Reculant à mesure que l’on s’approche.
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Une trajectoire en navigation restera une trajectoire
Qu’elle soit droite ou en ziz-zag, l’important n’est-il pas
D’arriver au bout en bon état, bonne humeur, bon port.
Cela bien que, en début de parcours, elle se cherchera
Avant de trouver son rythme, ses marques au vent.
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En ligne droite, il n’y a aucun port ni abri, à proximité,
Même si on longe un jour, ou deux, les côtes portugaises,
À moins de faire une escale à Cascais / Lisbonne ou madère.
En fait quand on est parti et qu’on est bien, on continue droit.
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Visuel
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Haute mer entre Bretagne, Canaries
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