34 – Départ pour Les Canaries


Visuels et  textuels  >>

.

Le départ est un  moment d’émotion

On quitte  la terre pour autre univers,

Où on affrontera, qui sait, dépression,

Qui nous mettra  le ventre  à  l’envers.

 .

La solitude guette dans voilier-cocon,

Bien que la Liberté portera son nom.

Le large est au milieu de nulle part,

Est un  point sur océan au hasard,

Entre Sud et Nord, Est et Ouest !

.

Sur route, marin bien modeste,

On vise un port, des plus loin,

Qui, de nous, prendra soin

Après avoir été le témoin,

De vagues,  risées : foin !

.

Quand le temps se fait beau,

Est vrai plaisir après dix mois

D’attente, préparation chez soi.

.

C’est avec une semaine de retard,

Que, fatigués, et  les yeux hagards,

Nous avons franchi enfin…sa porte,

Port Trébeurden, eau nous emporte.

.

Notre première  étape  sera … brève,

Temps d’une marée, jusqu’à  Roscoff,

Afin de retrouver, des marins, l’étoffe,

Et s’accorder juste une dernière trêve.

.

Nous voici partis, cette fois plein large

D’Ile Ouessant, que nous contournons,

Tous ses phares, éclaire nos lampions :

Faisons cap sud, chenal four, en marge.

.

Quatre jours plus tard… le cap Finistère

Est en vue, après avoir été  bien secoués,

Mais le moral tient et nous sommes fiers

D’avoir traversé, un Golfe, très Gascogné.

.

Lors les quarts se succèdent … aux quarts,

Presque seul le jour et complètement, tiers

De nuit, tous trois amarinés,  au deux tiers,

Veille et repas et vaisselle : à chacun sa part,

 

Ont fait vivre l’équipage en vue de mener le bateau,

Tout en se partageant les navigations  puis  les repos

Et  tout  cela  sans  faiblir,  jusqu’au  prochain  rivage,

Où  l’on  espère  bien  trouver  un  excellent  mouillage.

.

.

Extension

.

Camarinas n’est qu’une étape,

Dernière avant les Iles Canariennes.

Après, ce sera le saut  vers le grand large,

Pour une huitaine de jours sans toucher terre,

Ni même l’apercevoir : frisson, par anticipation,

Huit jours sans voir la terre, sans voir personne,

À part croiser ici ou là, un ou deux gros cargos

Traçant leurs routes et qui ne nous salue pas,

Au bout de trois jours,  la notion du temps

Est  élastique,  y a plus que deux temps :

Le jour et la nuit, beau temps et pluie,

Le vent et le calme plat, les poissons,

Qui mordent, ou non, à l’hameçon.

.

Départ, partir, partance 

Un peu  comme romance

Et aventure d’importance

Sinon voire d’insouciance,

Qui nous mène en ailleurs,

Espéré comme un meilleur

Endroit  pour son bonheur,

De nuit et jour,  toute heure

À moins d’une  catastrophe !

.

Partir… s’agirait, plutôt, ici, de repartir

Dès lors  on ramène le bateau, là où  on

A déjà été, l’été  dernier, aux  Canaries,

En s’impatientant de reprendre la mer.

.

Franchir la porte du port, suivre bouée

Puis mettre les voiles, arrêter le moteur,

Rentrer les défenses et lover les amarres :

Autant de manœuvres à faire, et au mieux.

.

Nous voilà rapidement libres au grand large,

Vagues en clapot sur les flancs de notre bateau

Nous bercent de mouvements en fendant les flots

Aurons-nous déjà le pied marin ou un peu malade.

.

Virement de bord, changement de cap, dernière bouée

Nous sommes plein vent arrière et la mer s’est calmée :

Comme pros, nous envoyons le spi d’une seule envolée,

Cap à l’ouest, attendant de virer plein sud à Ouessant.

.

.

Épilogue

 .

Mettre les voiles sera le maitre mot

Entre diverses bouées, vers plus loin.

Tout départ est projet des plus beaux,

Fort chargé d’émotions, pour le moins.

.

Bouées sont de formes, diverses, variées,

Mais toutes de tailles, couleurs, codifiées.

Tableau résume, pour ne pas se tromper,

Cockpit et carte navigation, bien repérés.

.

En plus des phares,  des balises  et amers,

Il y a le trait de côte,  les lignes de sondes.

En haute mer, côte finie lors eau profonde

Le GPS aidera pour point sur la carte mer.

.

Le chenal du Four … pris dans le bon sens,

Nous ferait lors dévaler en rapide coursier

Au spi, on surf, en contournant Ouessant :

Phare du Créach, Saint Matthieu : passés.

.

Le golfe de Gascogne   porte bien son nom,

Les vents, plein ouest,  nous feront dériver.

Si l’on veut atteindre    la pointe Finisterre,

Il nous faut trianguler … sinon, plein fond !

.

Camarinas est en vue, en promesse de repos,

Première, dernière halte, avant le grand saut

Vers l’archipel des Canaries, en une semaine,

Plus question de lambiner, d’être à la traine !

.

Mettre les voiles ne suffira pas : faut les régler

Les vents changent, tantôt de force, direction,

La vitesse est diminuée ; la dérive, augmentée,

Nul vent favorable pour qui piquera roupillon.

.

Ah oui, j’oubliais,  oubliez votre bon français :

Sur le bateau, aucun terme n’est du continent

Lors potassez bien le nouveau lexique qui fait

Que vous rendez capitaine, de vous, content.

.

N’oubliez pas, qu’en mer, plus aucun repère :

Rien que vous et votre bateau sur 360 degrés

L’horizon est courbe, est assez distant, super,

Pour vous procurer émotion de totale liberté.

.

.

34 – Calligramme 

.

……………………………… Le départ D   est un  moment  L  d’émotion

………………………………. On quitte  É  la terre pour au   E  tre univers,

………………………………. Où on af    P  frontera qui sait   S   dépression,

……………………….……. Qui nous   A    mettra le ventre    *   à  l’envers.

                                    R                                     C

…………………………….. La solitu    T       de guette en voi  A     lier-cocon,

……………………….… Bien que    *     la Liberté portera  N    son nom.

…………………….. Le large    P  est au milieu de nul  A    le part,

…………………… Est un      O      point d’océan au    R   hasard,

…………..……. Entre          Sud et Nord, Est et  I   Ouest !

                         R                                         

………………… Sur    *   route, marin bien mo      S   deste,

………………….. On       vise un port, des plus       loin,

…………….…… Qui,       de nous, prendra      soin

…………….…… Après     avoir été le té    moin,

…………………. De va    gues,   risées,   foin.

.

…………….……. Quand le temps se fait beau,

…………..…… Est vrai plaisir après dix mois

 ………………. D’attente, préparation chez soi.

.

 …………….  C’est avec une semaine de retard

……………. Que, fatigués, et  les yeux hagards,

 ………….. Nous avons franchi enfin…sa porte,

…………… Port Trébeurden, eau nous emporte.

.

………… Notre première  étape sera … brève,

…..….… Temps d’une marée, jusqu’à Roscoff,

…….….. Afin de retrouver, des marins, l’étoffe,

……….. Et s’accorder juste une dernière trêve.

.

………. Nous voici partis, cette fois plein large

……… D’Ile Ouessant, que nous contournons,

….…. Tous ses phares, éclaire nos lampions :

……. Faisons cap sud, chenal four, en marge.

.

 ….. Quatre jours plus tard… le cap Finistère

….. Est en vue, après avoir été  bien secoués,

Mais le moral tient et nous sommes fiers

D’avoir traversé, un Golfe, très Gascogné.

.

Lors les quarts se succèdent … aux quarts,

.. Presque seul le jour et complètement, tiers

. De nuit, tous trois amarinés,  au deux tiers,

  Veille et repas et vaisselle : à chacun sa part,

.

Ont fait vivre l’équipage en vue de mener le bateau,

Tout en se partageant les navigations  puis  les repos

Et  tout  cela  sans  faiblir,  jusqu’au  prochain  rivage,

Où  l’on  espère  bien  trouver  un  excellent  mouillage

.

.

Forme

.

.

Réduction

.

.

34 4

.

Évocation

 .

Pas de doute, c’est une balise marine, 

Reste à savoir quelle marque cardinale 

Signalant un danger qu’il faudra éviter !

 .

Une balise maritime parmi tant d’autre

Équipée de panneaux solaires,

Et de signaux  d’ondes diverses

Signalant une zone sécurité, eau profonde.

.

Symbolique

 .

En Europe,

Les balises bâbord

Ont la forme d’un cylindre

Elles sont de couleur rouge:

En venant du large, il faudra

Les laisser sur bâbord (gauche),

Passer à tribord  (droite) balise.

.

Ces termes marins remontent

Au 15ème siècle et trouvent

Leur origine aux Pays-Bas.

Leurs marins dirigeaient

Leurs bateaux, à l’aide

D’un  gouvernail, fixé

Sur droite du navire

Quand  on  regarde

L’avant du bateau.

dalmardmarine.com/

actualite/babord-et-tribord

.

Descriptif

.

34 – Départ pour Les Canaries

Alignement oblique / Titre  dédoublé / Thème  croisière

Forme droite / Rimes égales / Fond accordé à forme

Symbole de forme : balise / Symbole de fond : mettre-voiles

.

.

Fond

.

Évocation 

.

34 6

.

Mettre les voiles et puis partir,

 Avec  un beau  bateau, hauturier :

Et pour des îles lointaines, au sud,

Accessibles, qui n’en rêverait pas !

.

Symbolique

.

«Mettre les voiles» c’est aller vers le large,

S’éloigner de la côte, et s’éloigner des gens,

Qui y sont en train d’agiter leur mouchoir

Pour dire adieu à celui qui a pris la mer

Et qui s’en va vers l’aventure  avec cette

Possibilité fantasmée  de non-retour,

Tellement la mer peut être capable,

De faire disparaître qui elle veut !

Modifié, source : Expressio.fr par revers

.

.

Corrélations

.

Fond/forme

.

Mettre les voiles, sans regarder,

En arrière, et, parfois, sans revenir,

Quelle folle liberté : le tour du monde

Mais la plupart du temps, destination

Proche, ou, avec deux ou trois  étapes,

Permettant de mieux se rendre compte

Qu’on est déjà ailleurs, on va plus loin !

.

Y a plusieurs manières de mettre les voiles

Mais celle que l’on pratique est la seule, réelle

Qui rime bien avec départ … voyage … aventure,

Et d’autres projets dont on ne serait pas très sûr,

Tant et si bien qu’une bouée l’évoquerait très bien

Ne se confondant pas, entièrement, avec le fond.

.

Un départ pour le large et une longue croisière

Restera toujours un grand moment émotion,

Que l’on a vécu et rejouera après en sa tête

Quitter la terre ferme est déjà aventure !

.

Visuel

.

.

Navigation en haute mer

.

Visuels et  textuels  >>


Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *