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Originaux : poème, extensions, fragments
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Poème
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Descendre est perçu moins noble que monter,
Bien qu’aussi fatiguant, et : des fois, davantage
Et descendre fait penser à : «tomber plus bas »,
Jusqu’à en être dégradé. DESCENTE
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Anaphore ou métaphore de notre bonne moralité
En fait, dans la réalité, lors de treks en montagne,
L’on ne cesse de descendre en un versant ou vallée
Avant, de remonter col ou pic. SOMMET
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Or le Teide Canarien n’est ni dans la chaine d’Alpes
Ni dans celle de l’Himalaya : il est seul et il est isolé,
Comme un orphelin volcanique. TEIDE
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Il a voulu atteindre le ciel depuis la surface de la mer,
Comme mythe de Sisyphe, a roulé sa bosse de travers.
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Une fois, tout là-haut, air se fait plus rare, et beauté du paysage, aussi,
On se sent au sommet de sa forme et des Iles Canariennes de l’Espagne,
On apprécie et échange ses impressions avec compagnon ou compagne,
On y passerait la journée entière s’il ne fallait pas descendre avant nuit,
On dit souvent que montagne est plus facile à descendre qu’à monter,
Il est vrai que cela prend moins de temps, mais c’est aussi fatiguant.
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Nous et pour avoir maintes fois pratiqué les deux, à tout prendre,
Gardons une préférence pour la montée, penchés vers l’avant.
Nous ne risquons pas tomber, rouler plus bas que terre,
Les cailloux roulent lorsqu’on pose le pied dessus,
Faut marcher prudemment de côté pour éviter
De glisser fort, de se râper le fondement.
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Pour sûr, le panorama est différent,
Et l’on arrive en bas, forcément,
Mi-parcours tout plie moins.
On croise quelques gens.
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L’on dit, en montant :
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C’est facile, en descendant,
Et l’on se trouve là à soupirer
Qu’il est plus difficile de marcher,
Penché vers l’arrière, que vers l’avant.
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Dans les deux cas on peut finir sur les rotules
Mais en descendant, des ampoules, pieds en sang,
On continue parce qu’en bas, y a le village, la voiture,
Et qu’on n’a plus guère le choix avant que la nuit tombe,
Au risque de se perdre et de marcher jusqu’à perdre haleine,
Déclencher les secours, imaginer ou se bâtir, tout un feuilleton.
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Un défi reste toujours un défi que ce soit vers le bas ou vers le haut
En descendant, au moins nous aurons moins à craindre de la météo.
C’est ainsi que se finissent randonnées, en boucles, avec des montées,
Délivrance, quand on atteint haut, souffrance quand on revient en bas.
Il faut le savoir, avant de se lancer, et apprécier ses forces, et sa volonté,
Sinon l’on risque de se trouver en grande galère ou en grand branle-bas.
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Extensions
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L’on se réjouit d’être parvenu au sommet, en dépit d’efforts consentis,
Et l’on se dit que la descente sera bien plus rapide, presque reposante,
En théorie, c’est vrai, pour courte distance, mais sur plusieurs heures,
Avec la fatigue musculaire, et la perte d’énergie mentale, accumulées,
La hâte et difficulté de revenir en bas au point de départ, démoralise
Car voilà qu’on attrape mal aux genoux, et à d’autres articulations,
Qu’on n’a pas assez à boire, à manger, qu’on n’en voit pas le bout
Qu’en plus, la nuit va tomber : on n’y verra plus rien du tout :
On craint entorse, accélérant le pas, y arrive quand même.
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La descente propose,
Que dis-je, impose paysage
Différent de celui de notre montée
C’est pas tant environnement qui change
Que notre point de vue, sur lui, surplombant :
Nous avons bien affaire a quelque chose de connu
Et en même temps de nouveau et voire de surprenant
Chemin en retour, marche arrière, nous fait cet effet-là.
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Naïvement on pense
Qu’à la fin de la montée
Le plus dur est fait : y a plus
Qu’à descendre en se laissant aller
Nos genoux ne sont pas de cet avis-là,
Au contraire, ils plient mal sous notre poids
Tant qu’au final c’est tout l’organisme qui ploie ;
Et qui, au lieu de la diminuer, notre fatigue, accroit.
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Fragments
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Diable, diabolo, finit diablement contrastée,
Telle une descente par rapport à la montée :
Il ne s’agit plus de mettre un pied plus haut
Mais bien de ne pas le fouler, voire chuter !
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Nombre descentes ont cette particularité
De faire mal genoux, dos, plus que pieds,
Du fait que la jambe freine brusquement
Donc tasse et contraint jusqu’à colonne.
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Montée descente sentier de montagne,
N’auront rien à voir avec des escaliers
Ici le sol est en dénivelés inconstants,
Rythme n’est pas donné, faut le créer.
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Diabolo donne l’impression inversée :
La descente n’est que montée à l’envers
C’est même montagne et même univers
Sauf qu’en la descente, c’est plus risqué !
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Et la fatigue de la montée se fait ressentir,
On n’aura plus même vitesse de réactivité :
Sac à dos se met à bouger, peser de son poids,
On a plus qu’une hâte : arriver plus vite en bas !
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Graphiques : calligramme, forme et fond
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Calligramme
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Descendre est perçu moins noble que monter,
Bien qu’aussi fatiguant, et : des fois, davantage
Et descendre fait penser à : «tomber plus bas »,
Jusqu’à en être dégradé. DESCENTE
Anaphore ou métaphore de notre bonne moralité
En fait, dans la réalité, lors de treks en montagne,
L’on ne cesse de descendre en un versant ou vallée
Avant, de remonter col ou pic. SOMMET
Or le Teide Canarien n’est ni dans la chaine d’Alpes
Ni dans celle de l’Himalaya : il est seul et il est isolé,
Comme un orphelin volcanique. TEIDE
Il a voulu atteindre le ciel depuis la surface de la mer,
Comme mythe de Sisyphe, a roulé sa bosse de travers.
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Une fois, tout là-haut, air se fait plus rare, et beauté du paysage, aussi,
On se sent au sommet de sa forme et des Iles Canariennes de l’Espagne,
On apprécie et échange ses impressions avec compagnon ou compagne,
On y passerait la journée entière s’il ne fallait pas descendre avant nuit.
On dit souvent que montagne est plus facile à descendre qu’à monter,
Il est vrai que cela prend moins de temps, mais c’est aussi fatiguant.
Nous et pour avoir maintes fois pratiqué les deux, à tout prendre,
Gardons une préférence pour la montée, penchés vers l’avant.
Nous ne risquons pas tomber, rouler plus bas que terre,
Les cailloux roulent lorsqu’on pose le pied dessus,
Faut marcher pru demment de côté pour éviter
De glisser fort, de se râper le fondement.
Pour sûr, le pa norama est différent,
Et l’on arrive en bas, forcément,
Mi-parcours tout plie moins.
On croise quelques gens.
.
L’on dit, en montant :
.
C’est facile, en descendant,
Et l’on se trouve là à soupirer
Qu’il est plus difficile de marcher,
Penché vers l’arrière, que vers l’avant.
Dans les deux cas on peut finir sur les rotules
Mais en descendant, des ampoules, pieds en sang,
On continue parce qu’en bas, y a le village, la voiture,
Et qu’on n’a plus guère le choix avant que la nuit tombe,
Au risque de se perdre et de marcher jusqu’à perdre haleine,
Déclencher les secours, imaginer ou se bâtir, tout un feuilleton.
Un défi reste toujours un défi que ce soit vers le bas ou vers le haut
En descendant, au moins nous aurons moins à craindre de la météo.
C’est ainsi que se finissent randonnées, en boucles, avec des montées,
Délivrance, quand on atteint haut, souffrance quand on revient en bas.
Il faut le savoir, avant de se lancer, et apprécier ses forces, et sa volonté,
Sinon l’on risque de se trouver en grande galère ou en grand branle-bas.
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Forme
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Évocation
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C’est probablement un diabolo
Ou un sablier ou un tabouret,
Ou ce n’est rien qu’une montagne
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Le bas ressemble bien à une montagne
Et le haut à un ciel mais posé à l’envers
Mais toute comparaison s’arrêterait là.
Une belle forme de diabolo
Que l’on pourrait faire tourner
Marche avant, marche arrière,
Selon son envie et sa dextérité.
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Symbolique
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Quelques diabolos sembleraient
Bien s’être multipliés en
En s’empilant et leurs
Variations de
Couleurs
Ils font
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L’effet
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De tableau,
Plus merveilleux
Est qu’on pourra le faire
Sauter d’une corde à l’autre ;
Plus logique, rouler sur la corde ;
Plus absurde, faire tomber bêtement.
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Fond
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Évocation
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Belle forme de montagne abrupte,
Avec son chemin des plus escarpés
Lors presque plus facile à monter
Qu’à descendre :, suite glissade !
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Symbolique
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Dominant
Monde des hommes
Et s’élevant jusqu’au ciel
La montagne symbolisera
Pour tous … la transcendance.
La montagne est plus précisément
Point de rencontre entre le ciel/terre,
Symbolise de ce fait le centre du monde,
Apparaissant comme telle, dans traditions.
Demeure des dieux terme ascension humaine.
Modifié et mis en forme, source : Grands rêves
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Fond/forme
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On a beaucoup écrit, on a beaucoup de récits
Sur les randonnées en montagne, en circuits,
Parfois de plusieurs jours, comme une traversée.
En réalité, il s’agit souvent d’un triple rendez-vous
Avec la nature, pour sûr, et avec ses co-aventuriers,
Mais, autant, sinon voire bien plus, avec soi-même !
Cette idée de transcendance plane sur toute hauteur,
Nous procurant, pour y parvenir, quelques frayeurs
Mais au bout du compte, immense, unique, bonheur.
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Deux formes inversées, semblant équivalentes,
Comme deux montagnes ou comme un diabolo,
Et qui ne les seront pas en forme de randonnées :
Deux heures de montée font une heure de descente,
Avec nombre de mixtes de faux-plats puis de pentes,
Et qui vous tordront les chevilles, genoux, dos, pieds
Dans un face à face avec vous-même, lors très fatigué
Si cela ne rime à rien de se presser : sommes entrainés
Vers le bas, un pied retiendra l’autre et à recommencer !
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