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Originaux : poème, extensions, fragments
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Poème
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À la Gomera ile volcanique,
Point de sable jaune ni blanc,
Rien que du noir, mais brillant.
De s’y étendre sans une serviette,
Vous expose à changer de couleur.
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Un bain vous remet l’originale,
Vous gratifie : forme olympique
Et rando vous mettra en miettes,
Perclus de sueur sous la chaleur,
À en être confondu avec animal :
Après l’effort, viendra réconfort,
Tant eau de mer, rafraichit fort.
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Le chant des vagues, de la mer,
N’est pas égal à celui de rivière.
Son rythme, haletant, respirant
Provoque des effets lancinants,
Lors lançant ses assauts répétés
Sur plages de sables ou rochers,
Entourant cette ile La Gomera.
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Ces mêmes chants … mourants,
Viennent nous lécher nos pieds,
Avant de se retirer, très frustrés
De ne nous avoir baigné, entier,
D’écumes blanches et oxygénées,
Statue de sel, nous transformant.
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Caresse d’eau ajoutera grain de sel,
Sur une peau mouillée qui ruisselle
Des gouttes de rosée, comme perles.
Caresses du vent s’activent à sécher
Nos larmes de joies, à s’y … baigner
Pour rafraichir nos corps… fatigués.
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Sable chaud, moelleux et noir, luit,
Accumule, réfléchit, rayons solaires,
Enfonçant, à demi, nos corps, en lui
Et nous ouvre porte de son univers,
D’un monde sec et voire à l’envers,
Entre l’eau de la mer et de la pluie.
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Des nuages à l’horizon : ciel bleu,
Mer turquoise et vent chatouilleux
L’eau, l’air, le soleil … et la terre,
S’accordent pour rendre heureux
Des gens qui ne s’en font … guère
D’être en congés hors de chez eux.
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Extensions
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Il est fort probable qu’en hiver,
L’on risquerait de s’y ennuyer un peu,
Mais cela est vrai de toute ile de cette taille
N’offrant pas de variété infinie de distractions
Et de recréations tant corporelles que culturelles.
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La nature devra, elle seule, vous contenter mais
Avec elle tout redevient différent chaque saison,
À chaque hauteur, à chaque détour, du sentier.
Il y a toujours quelque chose de nouveau, à voir
Ou à redécouvrir tant ses figures sont plurielles.
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Pluriels seront aussi souvenirs qui ne se lassent
Pas de m’attendrir, plaisir de vous les partager,
Évoquant chant en sifflet du berger «El silvio».
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On s’attend à découvrir de belles plages avec du sable blanc.
Eh bien non, on aura tout faux, elles sont de sable bien noir !
Mais rassurez-vous, l’eau est des plus bleues, des plus chaudes.
Simplement, vous allongeant sur la plage, votre corps se noircit,
D’où besoin de reprendre un bain, pour le nettoyer, ainsi de suite.
Mais, si, par rapport à d’autres iles, elles sont moins paradisiaques,
Elles respirent la nature sauvage, bien authentique, et la tranquillité,
Son eau, fluide et agréable, contraste fort avec sa roche, dure et âpre.
Après une longue marche, elle est comme la caresse du corps et âme.
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Le mot «plage» en lui seul, fait déjà rêver
On y étendra sa serviette pour y bronzer,
On se séchera avec, après s’être baigné,
On jouera au ballon… château de sable !
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On est en droit de penser, ça fait clichés.
Ici, il s’agit d’un sable noir, et non jaune,
Hérité de bien des laves de l’ancien volcan
Quand on s’y allonge, on change de couleur.
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Son eau étant plus chaude que Bretagne nord,
Ceci compense cela et puis ne réfléchissons pas,
Il fait quarante degrés dehors, elle nous rafraichit
Il n’est pas dit que noir discréditerait plaisir blanc.
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Fragments
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Une plage en forme d’arc de cercle
Entre eau turquoise et pins maritimes,
Font que la forme et le fond correspondent
Sur laquelle des sables volcaniques s’étalent.
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On associe plage à sable, soleil, farniente, bain,
Avec enfants, à jeux, châteaux,
Si ce n’est lecture, conversation, bronzage peau
Protégeant visage avec chapeau.
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Mes souvenirs plage remontent à mes cinq ans,
Ce qui est tôt pour fils de paysan
Habitant centre Bretagne mais cela n’était qu’au
Fait que mes parents avaient une auto.
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Je me rappelle encore ma profonde stupéfaction
De voir qu’océan était sans limitation
Tant moi qui n’avait ni douche ni baignoire,
Était au comble d’une mer à boire.
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À la Gomera, près du port, plage noire,
On n’a pas trop l’envie de s’asseoir :
Serviette se salit lors vous allongeant,
Il n’y a qu’en l’eau qu’on est bien dedans
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C’est toujours mieux qu’une plage de galets
Ou les pieds souffrent à marcher et les fesses,
Le dos à s’étendre sur arêtes qui se défaussent :
Après tout, ce qui compte, c’est le confort, doux.
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Graphiques : calligramme, forme et fond
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Calligramme
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À la Gomera ile volcanique, ……………………………………………..….. L
Point de sable jaune ni blanc, ……………………….…………….…..…. A
Rien que du noir, mais brillant. .…………..………………….………. *
De s’y étendre sans une serviette, ….………..…….…………….…. P
Vous expose à changer de couleur. ……….…………….…….…. L
A
Un bain vous remet l’originale, ……………….………………. G
Vous gratifie : forme olympique. ……….……….…………. E
Et rando vous mettra en miettes ………………………….. *
Perclus de sueur sous la chaleur, …….….………….….. E
À en être confondu avec animal. …………………… .. T
Après l’effort, viendra réconfort, ……………………. *
Tant eau de mer rafraichit fort. …………………. L
E
Le chant des vagues, de la mer, *
N’est pas égal à celui de rivière, B
Son rythme, haletant, respirant, A
Provoque des effets lancinants, I
Lors lançant ses assauts répétés N
Sur plages de sables ou rochers *
Entourant cette ile La Gomera. À
*
Ces mêmes chants …mourants, L
Viennent nous lécher les pieds, A
Avant de se retirer, très frustrés *
De ne nous avoir baigné, entier, G
D’écumes blanches et oxygénées, O
Statue de sel, nous transformant. M
E
Caresse d’eau ajoutera grain de sel R
Sur une peau mouillée qui ruisselle A
Des gouttes de rosée comme perles.
Caresses du vent s’activent à sécher
Nos larmes de joies, à s’y … baigner
Pour rafraichir nos corps…fatigués.
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Sable chaud, moelleux et noir, luit,
Accumule, réfléchit rayons solaires,
Enfonçant à demi, nos corps en lui
Et nous ouvre porte de son univers,
D’un monde sec et voire à l’envers,
Entre l’eau de la mer et de la pluie.
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De nuage à l’horizon : ciel bleu,
Mer turquoise vent chatouilleux,
L’eau, l’air, le soleil … et la terre,
S’accordent pour rendre heureux
Des gens qui ne s’en font… guère
D’être en congés hors de chez eux.
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Forme
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Évocation
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Un méandre de rivière ou de chemin,
Une plage comme langue de sable,
Et frontière entre la mer et la terre.
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Une plage de sable blanc … erreur !
Plage de sable noir
À La Gomera, une ile bien volcanique
Où le soleil tape très fort.
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Symbolique
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La plage,
Est indissociable
De la mer, symbolise
La lisière du conscient
Voire de l’inconscient.
C’est un bel endroit où
Le sol est moins stable,
Et où l’eau se mélange
Au sable blanc ou noir.
Endroit plus mouvant,
Mais des plus incertains.
Sa perception en rêve
Sera donc différente
En chacun de nous.
Une rencontre
Intérieure.
tristan-moir.fr/plage
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Fond
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Évocation
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Le sable est recherché pour constituer belle plage
Plage rochers ou galets, ne conviennent
Il pourra être de différentes couleurs et finesses
Selon composants du sol environnant.
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Symbolique
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Le sable est composé de
Petites particules de roches.
Et il symbolise l’instabilité,
L’éphémère, et la stérilité,
Il évoque, aussi, la fluidité.
Se dérobe sous nos doigts
Et, les sables mouvants
Évoquent une matière
Liquide et non solide.
En outre, tout sable revêt
Caractère instable peu fiable,
D’ailleurs, construire châteaux
De sables, revient à échafauder
Des projets irréalisables, peu fiables
Comme autant châteaux en Espagne.
Modifié, source : 1001 symboles
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Fond/forme
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Plage, sable, soleil, océan, chaleur, repos, rêve
Ces sept mots, rien qu’à y songer, nous évadent,
De notre quotidien, routine, contrainte, fatigue,
Comme sentiers, panoramas, découvertes, forêts
Nous extirpe des vapeurs polluantes de nos villes.
En voilà une belle forme, pour un bon fond,
Et qui rime avec plage, comme le bon nom.
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Y a rien à en dire, de plus, qu’à se coucher
Sur le sable jaune, puis se dorer au soleil,
Et puis aller se baigner pour s’hydrater.
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En réalité, le sable est plutôt gris noir,
Émanant des roches volcaniques,
Pulsées dehors d’anciens volcans.
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