.
Il faut s’imaginer
Un peuple entier en fête,
Où chacun peut, des autres,
Se payer publiquement de sa tête
Sans avoir à rendre moindre compte
Face à un tribunal dit de lèse-majesté.
Notre carnaval, fait assaut originalité,
Lors autres assaut créativité
Pour le plaisir le plus gratuit,
De s’exhiber totalement déguisé
Non reconnaissable, non reconnu.
.
Le rire devient comme prescription
Contre tous maux connus de la Terre,
Si fait qu’unique, seule, mise en scène
Contrerait autant maladies grippales,
Que moindre grain de sable dit sociétal,
Un jour, semaine pour changer de peau,
Fait soupape lors cocotte chauffe de trop.
.
Carnaval appelle carnavalesque,
Avec déguisement fin, ou grotesque,
Durant cette fête annuelle à Tenerife,
En cette ile centrale Archipel Canarien,
Pendant une semaine, toutes folies, à lier,
Ses habitants se divertissent de tout et rien.
.
Fête populaire avec un défilé extraordinaire
De chars des reines dans véhicules planétaires
À ne plus savoir qui est qui, homme ou femme,
Et costume, maquillage, favorisent amalgame.
.
Après les flonflons, des fanfares, et des défilés,
Place aux orchestres, de salsas, ou meringués,
Sans parler du podium, des chanteurs locaux,
Donnant de la voix, jusqu’au petit matin tôt.
.
Ambiance bon enfant d’une foule bigarrée
En laquelle on ne sent nullement étranger
Huit jours d’ambiance chaude et animée
Avec l’aide complice de la municipalité.
.
De nombreux étrangers y participent,
Car, c’est un rendez-vous des latinos,
Ayant plus que nous sens de cette fête
Sans aucun doute, sang plus chaud !
.
D’autant que, chaleur, soleil, aidant :
Toutes bières coulent à flots, à seaux,
Lors, tout ce qui est laid devient beau,
L’on confond les riches et les manants.
Des carnavals au Monde, il en existe…
De tous genres pour toutes bourses,….
Autant de survivances d’un passé.
.
.
Extension
.
De devenir quelqu’un d’autre, sans entraves,
Pendant une semaine sur cinquante-deux,
N’est pas trop exiger dans une ile où
Tout est contigu et où tout se sait.
.
Les rôles et personnages soulagent
Les habits trop étriqués, trop larges
Qu’on doit porter pour être admis en
Cercle des relations, extraordinaires,
Où le plaisir des yeux, et, des oreilles,
L’emporte sur la réserve ou retenue.
C’est un moment de folie, partagé
Par habitants, touristes de l’ile.
.
Le sens de la fête, populaire, extravagante, délirante,
Est une aspiration des peuples à jouir, et à se réjouir
De l’ennui, des tracas et soucis de la vie quotidienne
On arrête tout, et, durant quelques jours, on oublie
Pour profiter du temps qui passe et qui trépasse,
S’y ajoute l’émulation entre villes et quartiers,
D’avoir le meilleur char du défilé à admirer
La foule est autant, dedans … qu’autour,
Ce, tard dans la nuit au lever du jour.
.
Pierrot ou Arlequin … pour figurer les hommes,
Carmen ou Esméralda pour évoquer les femmes
Et vogue la galère, tous carnavals les vénèrent,
Comme des frères et sœurs dans leur misère,
Faisant une trêve, en leur labeur quotidien,
Afin de mieux supporter leur vie de chien.
.
Tout carnaval a souvent eu par le passé
Un rôle de soupape, de grande liberté,
Aujourd’hui il manifeste plutôt fierté
De donner l’intensité à l’inventivité
Cela parait pour de rire, s’amuser,
Mais est utile à cohésion société.
.
.
Épilogue
.
Carnaval, carnavalesque, pittoresque, burlesque
Canularesque, chevaleresque, autre mot en esque,
Feront bon ménage dans un défilé tintamarresque.
On est là à s’amuser et même de manière livresque.
.
Le carnaval de Tenerife a acquis lettres de noblesse
Durant quinze jours, la joie, liberté, l’imagination
S’emparent des rues et habitants de Santa Cruz,
Dont le point culminant est le défilé de la Reine
.
Reine d’un jour, pour sûr, mais bien méritée,
Un grand concours d’élection étant organisé
Jours avant : s’ensuit cortège carnavaleros
Qui en paroles et en chansons, vocifèrent
Critiquant tout, même gouvernement !
.
Jubilation, désinvolture sont de sortie
Rien que dans les costumes et danses
Et les musiques qui accompagnent,
Les masques qui les anonymisent.
.
À l’Ile-Grande, de 600 résidents,
Nous avons aussi notre carnaval,
Un jour, 12 chars et 12 groupes,
Défilent en danses et musiques.
.
Bien plus sage … me dira-t-on
Mais c’est l’esprit qui compte,
C’est pourquoi, je me sens bien
Dans ce carnaval si … ancestral
.
On y convoque des personnages,
Qui auront bien traversé l’Histoire,
Tels, Carmen, Pierrot, puis Arlequin,
Esméralda n’est pas en reste : Hue go
.
.
60 – Calligramme
.
Il faut s’imaginer
Un peuple entier en fête,
Où chacun Ô peut Ô d’autres,
Se payer pub // liquement de sa tête
Sans avoir à // rendre moindre compte
Face à un // tribunal de lèse-majesté.
Notre carnaval, fait assaut originalité,
Lors autres === assaut créativité
Pour le plaisir le plus gratuit,
De s’exhiber tota
Lement déguisé
Non reconnaissable et lors non reconnu.
Le rire devient com C me prescription
Con tre tous les maux A connus de la Terre,
Si fait qu’unique R seule mise en scène
Con trerait autant N maladies grippales,
Que moindre grain A de sable dit sociétal.
Un jour, semaine V pour changer de peau
Fait soupape lors la A cocotte chauffe de trop.
Carnaval appelle L carnavalesque,
Avec déguisement fin, ou grotesque,
Durant cette fête annuelle à Tenerife,
En cette ile centrale Archipel Canarien,
Pendant une semaine, toutes folies, à lier,
Ses habitants se divertissent de tout et rien.
Fête populaire avec un défilé extraordinaire
De chars des reines dans véhicules planétaires
À ne plus savoir qui est qui, homme ou femme,
Et costume, maquillage, favorisent amalgame.
Après les flonflons, des fanfares, et des défilés,
Place aux orchestres, de salsas, ou meringués,
Sans parler du podium, des chanteurs locaux,
Donnant de la voix, jusqu’au petit matin tôt.
Ambiance bon enfant * d’une foule bigarrée
En laquelle on ne sent D nullement étranger
Huit jours d’ambiance E chaude et animée
Avec l’aide complice de * la municipalité.
De nombreux étrangers T y participent,
Car, c’est un rendez-vous E des latinos,
Ayant plus que nous sens N de cette fête
Sans aucun doute, sang E plus chaud !
D’autant que, chaleur R soleil aidant :
Toutes bières coulent I à flots, à seaux
Lors, tout ce qui est F laid devient beau,
L’on confond les E riches et les manants.
Des carnavals * au Monde, il en existe…
De tous genres pour toutes bourses,….
Autant de survivances d’un passé……
.
.
Forme
.
Réduction
.
.
.
Évocation
.
Silhouette d’une femme
Qui est en train de danser
Sur un char du carnaval
De Tenerife aux Canaries ?
.
Une silhouette déhanchée de femme
Dont on imagine qu’elle peut danser
Avec une certaine grâce et fantaisie.
.
Fée, déesse, voire sorcière, cette Carmen
Est assez séduisante :
On la suppose reine du carnaval dansant
Dans son char de tête.
.
Symbolique
.
Nouvelle de Prosper Mérimée
Traite de l’amour tragique et de la
Jalousie amoureuse, mettant en scène
Les personnages de Carmen et de Don José,
Dont l’amour passionné pour la belle bohémienne
Le pousse finalement à la tuer.
.
Figure archétypale de la passion romantique,
Carmen incarne en priorité deux valeurs :
Elle est une grande figure de femme fatale
Et un symbole de liberté.
.
L’amour, ambigu et dévastateur, qu’elle porte
À Don José, l’attache profondément à son amant;
Mais au-dessus de l’amour, Carmen place la liberté,
Celle des nomades, qu’elle défend coûte que coûte.
.
Carmen croit au destin : tout est écrit d’avance,
On ne peut lutter ni contre l’amour, ni contre la mort.
gallica.bnf.fr/essentiels/merimee/carmen
.
Descriptif
.
60 – Carnaval de Tenerife
Alignement central / Titre analogue/ Thème fête
Forme anthropo / Rimes égales/ Fond accordé à forme
Symbole de forme : carnaval / Symbole de fond : Carmen
.
.
Fond
.
Évocation
.
.
Une femme parmi d’autre du carnaval
Spécialement maquillée
Mais qui n’aura rien d’une fée, sorcière
Et encore moins d’Esméralda.
.
Symbolique
.
Le carnaval est un type de fête
Répandu en Europe et en Amérique.
Il consiste souvent en période où
Habitants de la ville sortent déguisés
Voire masqués ou bien maquillés
Et se retrouvent pour chanter, danser,
Faire de la musique dans les rues,
Jeter des confettis, serpentins, défiler,
Éventuellement autour d’une parade.
Modifié, source : Wikipédia
.
.
Corrélations
Fond/forme
.
On aura troqué ses habits de travail
Pour déguisement de fête, carnaval,
Qui ferait de nous presque… animal
Tant nous sommes grimés en autre
Cela nous a donné plus de latitude
Pour échapper à nos … habitudes
Et exhiber toutes nos turpitudes.
.
Une forme, à coup sûr, humaine,
Pour autant est-ce une femme, oui,
Pour autant est-ce une reine … oui,
Mais de quoi, de l’ile et du carnaval,
Voire qui sait, une fée ou Esméralda.
.
À chacun de voir puis d’en décider,
Tant les rimes se mettent à danser
Et devant nos yeux, émerveillés
Au point qu’on se sent portés
Par sa grâce et sa beauté.
.
Visuel
.
.
La belle reine d’un jour
.