42 – Vent du soir à La Graciosa

Visuels et textuels >> 

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                                                                  Un vent,  semblant  provenir  de  l’au-delà,

                                                                Siffle  sur  toutes  les drisses  en  tous  mats. 

                                                               Il  siffle  des  sortes  de  chants  mélodieux,

                                                         À   plusieurs   voix,  et,  comme  religieux.

.

                                                   Ils  se  conjuguent, avec  d’autres  chœurs,

                                               Pour  retransmettre, en  échos, des  peurs.

                                         C’est, souvent, plein chant, des  plus forts

                                      Que le marin est ravi d’entendre au port.

.

                                Lors il surgit et qu’on est  en pleine mer 

                            Il présage, pour soi, d’un mauvais sort !

                        Tant, du plus fin au plus fort de marins

                    Aucun, lors tempête,  ne jouera au fier,

.

            D’entendre, d’ouïr ou comme gémir

        Corps, âmes nés en danger de périr

    Ils voient venir leur fin prochaine,

Et, toute lutte, nage, sont vaines.  

.

    Ce vent fou à lier, qui ne s’arrête pas,

   En profil bas en concert bat à tout va,

 Voici qu’il semble cesser   et soudain,

Il semble être allé plus loin chahuter

 Mais, le voilà  qui roule,  qui revient 

Et il redouble de force et de férocité

Différence de pression, dépression,

.

 Comme  autant de cordes de violon

 Où archet du musicien se prolonge

 À l’infini comme en rêve ou songe,

Jusqu’à ce qu’une corde  se casse,

Chœur de symphonie…grognasse

.

 Cornes de brume, pleine tempête,

Orgue d’haubans qui craquètent,

Sommeil impossible : trompette,

Bruit angoissant s’insinue en tête

 Jusqu’à ce que la mer  s’inquiète :

 Jette l’éponge pour en faire sa fête.

.

Que dire, de plus, de ce vent, sinon

Qu’il est bien d’ici et porte un nom

Je vous  fais grâce : deviner lequel

Un vent qui vous cherche querelle

 À moins d’être bien abrité, là-bas,

En beau petit port de la Graciosa.

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Extension

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Enfermés, à l’intérieur de maison, abritée du vent,

Ou réfugiés à l’intérieur d’un voilier ouvert au vent,

Vous n’éprouverez pas du tout mêmes sensations

Voiler bouge sans cesse, même amarré au ponton.

Ses drisses sifflent sans discontinuer à vos oreilles

Comme ne fera jamais aucun toit, aucune cheminée.

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En bateau, vous êtes et resterez plus près des éléments.

Jour de canicule, quand le soleil se met à trop chauffer,

Vous guettez le vent, l’air humide, pour mieux respirer.

Le voilier est éponge accentuant l’effet d’environnement.

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Le vent, qu’il soit du matin, du midi, du soir, de la nuit,

Apporte toujours, en voilier, une fraicheur aquatique

Par sa poussée vélique : au port, est plus rassurant,

Mais bateau amarré au ponton et plus inquiétant

Par les bruits dans les drisses et les haubans.

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Le vent n’est autre que de l’air sous pression,

Créant comme des courants  en dépression :

On a l’impression qu’il s’échappe ou s’égare

Et que, bientôt, il disparaitra, tôt ou tard !

Personne ne peut le diriger, ni  le contrer,

Et, encore moins, chercher  à  l’enfermer.

Mettre le vent, en prison serait ridicule,

Voire dramatique les jours de canicule,

Alors bon vent comme on le souhaite.

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Le vent fort dans les ports m’étonnera toujours

Quand il se prend à souffler, que dis-je à hurler

Comme s’il voulait arracher les drisses et mats

Et ne laisser que des coques en pleine dérives.

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Si vous pensez qu’un port est protégé du vent,

Vous aurez souvent tort, mais des vagues, oui.

C’est déjà pas mal si elles vous brinqueballent.

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On craint le vent et son absence vous manque,

Dans une chaleur torride, l’air sec vous étouffe,

D’être souvent à l’affut d’une petite brise légère

Vous occupe l’esprit en buvant une bonne bière.

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42 – Calligramme 

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                                                      Un vent,  semblant  provenir  de  l’au-delà, -»

                                                         Siffle  sur  toutes  les drisses  en  tous  mats.-»

                                                              Il  siffle  des  sortes  de  chants  mélodieux, -»

                                                         À   plusieurs   voix,  et,  comme  religieux. -»

.

                                                   Ils  se  conjuguent, avec  d’autres  chœurs, -»

                                               Pour  retransmettre, en  échos, des  peurs. -»

                                         C’est, souvent, plein chant, des  plus  forts -»

                                      Que le marin est ravi d’entendre au port. -»

 

                                Lors il surgit  et qu’on est  en pleine mer -»

                           Il présage, pour soi, d’un mauvais sort ! -»

                        Tant, du plus fin au plus fort de marins -»

                    Aucun, lors tempête,  ne jouera au fier, -»

.

               D’entendre, d’ouïr ou comme    gémir -»

             Corps, âmes nés en danger    de périr -»

          Ils voient venir leur fin     prochaine, -»

       Et, toute lutte, nage,      sont vaines.  -»

.

    Ce vent fou à lier     V     qui ne s’arrête pas, ………….. -»

  En profil bas, en    E     concert bat à tout va, ………….. -»

 Voici qu’il sem     N     ble cesser et soudain, …….….…… -»

 Il semble être     T     allé plus loin chahuter, …….………. -»

 Mais le voilà       *     qui roule,  qui revient .………………. -»

Et il redouble  D    de force et de férocité ………………….. -»

Différence     U  pression et dépression, …………….………. -»

.

Comme au  S  tant de cordes d’un violon .…………………… -»

Où archet  O    du musicien, se prolonge ……………………. -»

À l’infini    I    comme en rêve ou songe, ……….…………….. -»

Jusqu’à     R   ce qu’une corde se casse, …….………………… -»

Chœur de  *   symphonie…grognasse …….…………………… -»

.

Cornes de  L    brume, pleine tempête, ………….……………. -»

Orgue   d’  A  haubans qui craquètent …………….……………. -»

Sommeil   *    impossible : trompette, …………………………… -»

Bruit an    G  goissant s’insinue en tête ……….….……………… -»

Jusqu’à     R  ce que la mer s’inquiète : …………….…………….. -»

Jette l’é     A   ponge pour en faire fête …………….………….……-»

Que dire   C   de plus de ce vent, sinon …..…………………..…… -»

Qu’il est   I   bien d’ici et porte un nom …….………….……..…… -»

Je vous    O fais grâce : deviner lequel …….………….…………… -»

Un vent   S   qui  vous cherche  querelle …………………………… -»

À moins   A    d’être bien abrité, là-bas, ………….………………… -»

En beau   *   petit port de la Graciosa ……………………………….. -»

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Forme

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Réduction

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42 4

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Pilier en pierres, prêt à tomber,

Un tronc d’arbre à la tête coupée

Le  vent, soufflant  du  même côté,

Finit par  courber  arbre, roseau.

 .

Forme penchée arbuste épouse le fond venté

On dirait que le vent souffle en permanence

En tous cas y a laissé des traces définitives.

 .

En regardant ce tronc d’arbre, on devine bien

 Quel vent est dominant :

Il n’y a pas que les branches qui plient sous lui,

Le haut du tronc aussi.

 .

Symbolique 

 .

L’arbre

Représente

L’être   humain,

Les  racines  sont  la  base

De sa construction psychologique,

Les liens qui le relient aux membres

De sa famille, le transgénérationnel,

L’inconscient, la mémoire cellulaire.

.

Et le tronc est, quant

 À lui, le corps physique

Et les feuilles, et les branches

Représentent son ouverture

D’esprit,  sa  spiritualité,

Sa capacité à s’élever vers le ciel.

psycho2rue.fr/dictionnaire-

des-symboles-de-rêve/tronc

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Descriptif

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42 – Vent du soir La Graciosa  

Alignement oblique / Titre  courbe / Thème  vent

Forme oblique / Rimes égales / Fond accordé à forme

Symbole de forme : tronc / Symbole de fond : roseau

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Fond

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Évocation

 

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On peut faire un rapprochement avec le roseau,

Ses ramures restent en direction des vents

Sa tige reviendra toujours droite et ne rompt pas

Comme rapporte en fable de La Fontaine.

 .

Symbolique 

 .

Le roseau est une plante herbacée aquatique.

Il symbolise  la résistance  et  la souplesse.

Il est fragile en apparence, en apparence

Seulement, tant il possède, en fait, une

Grande force par sa grande élasticité.

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D’ailleurs La Fontaine disait du roseau

Qu’il « plie  mais ne se rompt pas » dans

Une de ses fables « Le chêne et le roseau».

.

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Corrélations

Fond/forme 

 .

                   Si le roseau et le voilier ont points communs

                  Le roseau est planté dans le sol, le voilier, non

                Il repose même amarré, sur la surface liquide

              Qui bouge sans cesse vous fait tanguer, rouler

             Mais il retrouve toujours son point d’équilibre.

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     Le vent épousera toutes les formes possibles

   Sinon il les contourne, et voire, il les heurte

  Les voiles ont, pour but, de bien le prendre,

Avant de le laisser filer  en  bords  de fuite.

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La voile et un peu comme roseau, elle plie,

Et couche parfois le voilier avec de la gite

Vide son air, se redresse puis se regonfle

C’est cette respiration qu’il faut savoir

Régler et à son meilleur rendement !

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Il est vrai qu’une voile se gonfle et faseye

Comme un roseau même si un temps, il a

L’allure d’un arbuste penché, bien établi,

Au vent, tout est provisoire, changeant !

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Visuel

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Vent frais, soirée tourmentée

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