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Ta bouche parle sans mots dire
Par ses mimiques expressives
Par ses murmures intérieurs
Que je suis seul à décoder.
Ton sourire me confirme
Qu’ils s’adressent à moi
Comme complices…déjà.
La bouche est ouverture
Parlant bas bien que haute,
Se remplissant d’une atmosphère
Humide, fluide et suave, à souhait.
.
Ta bouche alors dira,
Les belles paroles déjà
Que tu as forgé en toi.
Complice, tu deviendras,
Ton sourire, me parlera,
Et l’amour nous touchera.
Ton sourire me soulignera
Tes yeux rieurs, avec moi,
Tout à l’intérieur de toi.
.
Lors ta bouche proférera
Long mot doux, qui ira,
En mon cerveau baba,
Langue pour toi plus,
Démasque et déplusse
Mon égoïsme, nucléus.
.
Tu voudrais me détruire,
Tant je m’attends au pire
Tant c’est un vrai délire.
Approches-toi de moi,
Entends bien ma voix,
Je ne serai près de toi
Que pour te faire rire
Éteindre tous soupirs
Plaisirs à faire languir.
.
Bonne humeur est en toi,
Acte d’amour est un choix
Tu seras reine, je serai roi.
Tu bois espérance petit lait,
Bien que tu ne sauras jamais
Si elle est fausse, ou est vraie
.
Mais de quoi parlons-nous :
D’amour saoul d’amour fou
De désir frisson de partout,
D’un sourire de ta bouche,
Qui s’entrouvre, me touche
D’un seul mot, te couche.
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Ta bouche est ouverture,
Capture d’air nourriture,
Ta langue est en mobilité
Elle parle avec sincérité
De ton désir d’aimer.
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Extension
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Elle exprime le goût d’un beau palais
Dès que ma langue se délecte de ce mets
Qu’on appelle «baiser d’amoureux transi»
Elle peut mordre, à pleine dents, dans la vie
Et mordre tout autant une langue étrangère,
Vécue comme l’antichambre d’un viol d’enfer.
Bouche cousue, langue coupée, rien n’est plus
Possible à déclarer et pas même son identité.
La bouche est ce souffle qui respire … la vie,
La donne, la prend, l’entretient… la vomit.
Elle est petite, elle est grande, elle affiche
Une moue, un rictus, un sourire, on peut
Lire ce qu’elle dit, sur lèvres et sans rien
Entendre, avec un peu d’entrainement.
Elle est lipeuse, sèche, dentée, édentée,
Avec une dent de travers, ou manquante.
Bouches de femmes sont pétales de roses,
Magnifiées par un beau rouge aux lèvres
Qui exprime autant lumière, sensualité
Promettant instant de jouissance
Autant que de connaissance !
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La bouche sert à beaucoup de choses et l’on ne vous dira jamais tout.
À manger, boire ; à crier, parler ; à rire, sourire ; à respirer, souffler !
Et, même, tenez-vous bien : à séduire, se moquer, à mordre, cracher !
Mais bon, cette «liste à la Prévert» ne l’empêche nullement de ronfler,
D’avoir une haleine fétide ou une langue rouge, pustulente, de dégoût.
Préféreriez-vous être sourd, ou aveugle, ou alors « bouche cousue » ?
«Bouche cousue» serait une mort assurée, et en bien peu de jours !
L’expression « J’en ai l’eau à la bouche » à force de d’en saliver
Je parle du chocolat, bien sûr, de quoi d’autre, au-dessus.
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Autant l’œil serait une fenêtre
Autant la bouche est une porte,
En laquelle, entrent les aliments,
De laquelle sortent, sons, paroles !
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Nombre de choses entrent en contact
Avec la bouche : premier sens du bébé,
Distinguant ce qui est ou non à manger,
Autant premier vrai toucher des amants.
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On y ferait, y entrer, étant adolescent,
Tantôt le diable et tantôt le bon dieu
Si les lèvres ouvertes se touchent
Et si les langues, s’y croisent.
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S’il est vrai que les formes de bouches sont variées,
S’il est vrai que l’appétit de s’en servir reste immense,
Amoureux : yeux se ferment lors bouchent se touchent,
Un baiser est comme prélude de suites où l’on se couche.
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Épilogue
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La bouche est un univers clos et ouvert
Et qui a de nombreuses fonctions, sert
Des choses y entrent comme aliments,
De langues lors des baisers d’amants.
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Et des choses en sortent, tout autant,
Telle langue pour la montrer ou tirer,
Mais aussi : des sons, paroles, chants,
Sans compter postillon quand craché.
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Ouvrant son antre, derrière un sourire
Se cache des dents ayant du mordant,
Blanches, jaunies, noircies… abimées,
Elles ornent un palais fin ou grossier.
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Et je ne vous parlerai pas du gosier
Qui abrite gorge chaude, profonde,
Car plus loin, j’en perdrais ma voix
Et mon souffle et ma respiration.
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Rien à voir en principe avec diabolo,
Mis à part souplesse de mouvements,
Allant jusqu’à se déformer en grimace,
Dont, pour ma part, je vous ferez grâce.
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Bouche fermée, cousue, je me tairai, lors
Aucune expression ne me trahira, dehors :
J’emporterai moult secrets dans ma tombe,
Je pourrais vous révéler une vérité immonde.
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Pour déclamation amoureuse, tous les baisers,
S’ils ont été très longtemps censuré au cinéma
C’est parce qu’ils expriment telle force d’aimer
Qu’entre amants, il est difficile de s’en passer.
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436 – Calligramme
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Ta bouche parle sans mots dire
Par ses mimi ques expressives
Par ses mur mures intérieurs
Que je suis seul à décoder.
Ton sourire me confirme
Qu’ils s’ad ressent à moi
Comme com plices … déjà.
La bouche est ouverture
Parlant bas bien que haute,
Se remplissant d’une atmosphère
Humide, fluide et suave, à souhait.
.
Ta bouche alors dira,
Les belles paroles déjà
Que tu as B forgé en toi.
Complice ¤ O ¤ tu deviendras,
Et sourire ¤ U ¤ me parlera,
L’amour ¤ «======» ¤ touchera.
Ton sourire ¤ C ¤ soulignera
Tes yeux rieurs ¤ H ¤ avec moi,
A l’intérieur E de toi.
Lors ta bouche proférera
Long mot doux, qui ira,
En mon cerveau baba,
Langue pour toi plus,
Démasque et déplusse
Mon égoïsme, nucléus.
.
Tu voudrais me détruire,
Tant je m’attends au + pire
Tant c’est un vrai + L + délire.
Approches-toi + A + de moi,
Entends bien + N + ma voix,
Je ne serai + ( ———– ) + près de toi
Que pour + G + te faire rire
Éteindre + U + tous soupirs
Plaisirs + E à faire languir.
Bonne humeur est en toi,
Acte d’amour est un choix
Tu seras reine, je serai roi.
Tu bois espérance petit lait,
Bien que tu ne sauras jamais
.
Si elle est fausse, ou est vraie !
Mais, de quoi D parlons-nous :
D’amour saoul * ‘ * d’amour fou
De désir frisson * A * de partout,
D’un sourire de * M * ta bouche,
Qui s’entrouvre * O * me touche
D’un seul mot * U * te couche.
Ta bouche est * R * ouverture,
Capture d’air S nourriture,
Ta langue est en mobilité,
Elle parle avec sincérité
De ton désir d’aimer.
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Forme
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Réduction
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Évocation
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Une grande bouche qui tire
Une langue longue comme ça
À peine croyable tout de même
Tant l’on dirait des diabolos !
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Rien de commun entre diabolos et bouche
Cette forme n’existe que dans l’imaginaire.
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Même ayant de l’imagination,
Difficile d’y voir langue et bouche
Dans ces deux diabolos, vert et bleu,
Mais imaginaire compense, projette.
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Symbolique
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Les diabolos semblent
S’être multipliés
En s’empilant
Et leurs
Variations
De couleurs
Procurent effet tableau.
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La chose merveilleuse est
Que l’on peut faire
Sauter son
Diabolo
D’une corde
À l’autre plus logique,
La faire rouler sur la corde ;
La plus absurde : faire tomber !
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Descriptif
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436 – Ta bouche et ta langue, d’amours
Alignement central / Titre courbe/ Thème sens
Forme ronde / Rimes égales / Fond éloigné de forme
Symbole de forme : diabolo / Symbole de fond : bouche
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Fond
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Évocation
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Une bouche d’homme et de femme diffèrent
Dans leurs formes et leurs attraits
Celle de la femme serait très souvent ouverte
Et soulignée par un trait aux lèvres.
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Symbolique
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La bouche contient la langue et les dents.
Elle est constituée avec des lèvres à l’extérieur.
C’est de la bouche que sortent sons, parole, verbe.
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Elle permet de souffler, de s’alimenter, se désaltérer,
De parler, de chanter, de rire, de crier, de hurler, goûter.
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À la naissance, elle reçoit premier souffle, souffle de vie.
À la mort, elle expulse définitivement dernier souffle.
C’est le seul orifice de la tête qui soit mode unique.
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Les autres se regroupent toujours par deux :
Deux yeux, deux narines, deux oreilles.
Source : Dictionnaire des symboles
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Corrélations
Fond/forme
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Rien ne va avec le thème, rien ne va avec le fond
Il n’y a que la rime qui, en tout, leur correspond :
De quoi rester bouche cousue mais pas bouche-bée
Quant à la langue, vous la repasserez, sur les dents :
Il n’y a pas l’ombre d’un quelconque rapprochement !
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Si la langue se permet quelques torsions, pénétrations,
Elle sert, autant, à manger, parler, à entrer en l’intimité,
Mais il faudra faire Attention toutefois de ne pas l’avaler
Ni de la mordre par erreur jusqu’à la faire bien saigner.
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Visuel
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Un rapprochement qui promet plus
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