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Ce qui semblait acquis,
Qui semblait progresser,
Ne l’est pas, ne l’est plus.
Persévérer quoi qu’il en coûte
Si l’amour est en bout de route,
En prenant le temps de l’écoute,
Vous donnera espoir d’y arriver !
Quand l’amour s’éprend de vous,
S’il disparait dès moindre doute,
C’est qu’il n’est pas, sûr, encore,
Ça n’empêche profiter instant.
.
Si le corps désire, très fort,
Met, l’esprit, en déroute,
Garder distance dehors
Ferait consumer dedans.
Pour chasser tout doute,
Ne plus penser l’instant,
Il faut prendre le temps,
D’être présent, à l’écoute.
.
Faut pendant longtemps,
S’aimer à chaque instant,
Quoiqu’il nous en coûte,
Et suivre sa propre route
Quand l’amour s’éprend,
Touchant fonds d’océan.
Il faut les combler toutes
Nos belles idées de route,
Car consommer le dedans
Comme le dehors dépend
Du fruit que l’on veloute,
Nourritures qu’on goûte.
Consommés énergisant
Autant après qu’avant,
Met âmes en voûtes,
Néants en déroute !
.
Pour l’autre, autant,
Partager cet instant,
Faut prendre le temps,
Pour en être bon aimant.
Aimant qui nous surprend
De nos yeux d’étonnement
Par courants qui passent,
Dès qu’ils nous enlacent
Sur grand tapis volant,
Monté au firmament,
Si Dieu nous envie
Humains en folies.
L’instant d’avant,
Tout est ravi,
Instant après,
Tout est fini
On en rit :
Pleure :
Meurt
Si
.
.
Extension
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Ravi, fini, endormi : le cycle même
D’une énergie temporaire qui n’a rien
De si extraordinaire pour tant s’épuiser
À faire l’amour, comme singes Bonobos,
Nous épuiseraient et sans pour autant
Davantage vraiment nous satisfaire.
Ne plus penser l’instant, chassant
Tout doute, et lors en se disant :
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«C’est toujours ça, c’est toujours
Autant de pris, la vie n’évolue pas vite
Que faire l’amour n’aura, un jour à venir,
Plus de prix, tant il nous manquerait,
Tant on ne pourrait s’en passer».
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Instinct reproduction, instinct sexuel
L’emportent sur tout autre comportement
Et il y a peu de différence sur ce plan entre
Un homme sauvage et un homme civilisé
Et même les sociétés les plus restrictives
Ont toutes à cœur de profiter et à plein
De ces instants quitte à les multiplier
Sans l’avouer, de manière quelque
Peu hypocrite, sous le manteau.
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Tu doutes de moi, je doute de toi, nous doutons de nous…
Une pensée, un fait, une incertitude, aura rompu la confiance
Ou, de manière simple ou commune, la fin d’un cycle amoureux,
Qui nécessite de se reposer une question telle que «je l’aime encore
Autant de la même manière qu’avant, différemment, plus du tout» ?
De remettre les choses à plat n’aurait pas beaucoup de sens en amour,
Mais en parler de certaines pour trouver la nouvelle vision commune,
Est de nature thérapeutique dans bon nombre de conflits, désamorce
Nombre de fausses visions, interprétations, projections réciproques.
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Le doute en amour peut être bénéfique,
Mais s’il ne l’est pas, peut être tragique.
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Je doute de moi, doute de lui, de l’amour,
On n’ira pas loin ainsi, on va dans un four.
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Le doute est comme une épée de Damoclès,
Qui tomberait sur votre tête s’il vous laisse.
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Enfin, je dis «il», je peux autant dire «elle»
D’aronde fidèle, elle peut devenir hirondelle.
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Douter de l’autre n’est pas douter que ça dure,
Douter dans le temps n’est pas en instant pur.
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Pour finir, tout le monde douterait de l’amour,
Et pourtant personne ne songe à s’en délivrer !
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Épilogue
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Rien n’est moins indispensable que l’amour :
On peut mourir de faim mais aussi d’amour !
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Essentiel n’est pas de le trouver, de le garder :
Juste de savoir qu’il reste vrai, pur, et comblé
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Pour ce, il est nécessaire de le mettre en doute
Mais pas tous les jours utile changer de route.
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Un instant doute m’a traversé, il m’a trompée :
Dois-je lui faire confiance, voire lui pardonner.
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Toute confiance aveugle ne mènerait nulle part :
Tout doute systématique mènerait à son départ.
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Amour est comme la mort, menacé par une épée
De Damoclès sur nos têtes, par un fil ténu, caché.
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Je doute d’être meilleur que tout autre et en tout,
Un premier pas contre la tolérance, dévorant tout.
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Le respect, l’ouverture, l’écoute, la compréhension
N’effacerait pas le doute, il le met juste en tension.
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Quand on est passionnément, follement amoureux,
On ne doute de rien, l’on chasse tous les ténébreux.
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Vaut bien mieux pourtant douter avant le mariage,
Qu’après, tant moindre doute peut faire un ravage.
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S’il est vrai qu’un doute s’opposera à une certitude
En amour, cette dernière, n’existe pas, elle s’élude !
.
Celui qui ne profère de doutes est, d’avance, perdant
Mais celui qui n’a que des doutes le sera tout autant.
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461 – Calligramme
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Ce qui semblait acquis,
Qui semblait progresser,
Ne l’est pas, ne l’est plus.
Persévérer quoi qu’il en coûte
Si l’amour est en bout de route,
En prenant le temps de l’écoute,
Vous donnera espoir d’y arriver !
Quand l’amour s’éprend de vous,
S’il disparait dès moindre doute,
C’est qu’il n’est pas, sûr, encore,
Ça n’empêche profiter instant.
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Si le corps désire, très fort,
Met, l’esprit, en déroute,
Garder distance dehors
Ferait consumer dedans.
Pour chasser tout doute,
Ne plus penser l’instant,
Il faut prendre le temps,
D’être présent, à l’écoute.
Faut pen dant longtemps,
S’aimer à chaque instant,
Quoiqu’il * nous en coûte,
Et suivre * sa propre route
Quand l’a C * N mour s’éprend,
Touchant H E fonds d’océan.
Il faut les A * combler toutes
Nos belles S P idées de route,
Car consom S A mer le dedans
Comme le de E S hors dépend
Du fruit que R * l’on veloute,
Nourritures * P qu’on goûte.
Consommés L E énergisant
Autant après E N qu’avant,
Met âmes * S en voûtes,
Néants en D E déroute !
Pour l’autre, O R autant,
Partager cet U * instant,
Faut prendre T L le temps,
Pour en être E ‘ bon aimant.
Aimant qui * I nous surprend
De nos yeux N d’étonnement
Par courants S qui passent,
Dès qu’ils T nous enlacent
Sur grand A tapis volant,
Monté au N firmament,
Si Dieu T nous envie
Humains en folies.
L’instant d’avant,
Tout est ravi,
Instant après,
Tout est fini
On en rit :
Pleure :
Meurt
Si
.
.
Forme
.
Réduction
.
.
.
Évocation
.
Pendentif féminin,
Une pointe d’épée,
Ou une pointe de lance,
Et sans le moindre doute.
Cela ressemble à une épée de Damoclès
Étant prête à tomber
Sur la tête de tout homme, toute femme,
Qui doute de l’amour
.
Symbolique
.
Denys l’ancien,
Tyran Syracuse,
Vivait en château
Cerné de fosse et
Sans cesse sous bonne
Surveillance de gardes.
Il évoluait alors au milieu
De courtisans qui devaient
Le flatter, devaient le rassurer.
Parmi eux Damoclès ne cessait
De le faire sur la chance qu’il
Avait d’être roi : agacé, il
Lui proposa de prendre
Sa place une journée
Au milieu du festin,
Damoclès leva la
Tête, aperçut
Belle épée
Attachée
Dessus
Lui
Accrochée par un crin de cheval,
Mais d’autres disent par le tyran !
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Descriptif
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461 – Chasser le doute : ne pas penser l’instant
Alignement central / Titre en pointe / Thème cerveau
Forme triangle / Rimes égales / Fond éloigné de forme
Symbole de forme : épée / Symbole de fond : douter
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Fond
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Évocation
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Le doigt sur les lèvres et la main sur le menton :
Pas de doute, y a quelqu’une qui doute
Sinon de lui, de l’autre, de profondeur d’amour
Mais qui a tort, raison, que dire, faire ?
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Symbolique
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Vulnérable est l’homme
Et vulnérable il demeurera.
Notre capacité à douter devient
Dès lors, une quête, celle d’un Graal,
Laissant une grande part à l’incertitude
Source de remise en question permanente.
.
Doute devient réflexion, la tolérance devient
Source de bonheur et le respect de l’autre
Un hymne à l’altérité : doute redonne
Ainsi toute sa place à l’humilité.
intime-fraternite-tulle.com
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Corrélations
Fond/forme
.
Pas de doute, une pointe, flèche, lance
Qui rime avec pénétration, sans doute,
Bien que très pointue et très profonde
Et cela bien que le fond de l’instant,
Ne s’accorde pas avec la forme,
Car la flèche ne réfléchit pas
Elle trace vers sa cible
Et n’a de cesse
Que but
V
.
Visuel
.
.
Un coté qui croit, autre qui doute
.