443 – Corps, plaisirs, d’amour

Textuels et illustrations   >> 

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Originaux : poème,  extensions, fragments

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Poème

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Corps en plaisirs,

Corps  en soupirs

Corps   en désirs,

Sont en devenir.

Ne faire que un,

Se faire  du bien,

Et du début à la fin

Leur orgasme retient.

Tant il n’est pas un but,

En soi, juste paroxysme

D’une montée / descente

De leur plaisir commun.

Et lors longtemps après

Sensations demeurent

De voyage  aux cieux.

Corps se détachent las,

Désir nous sépare, déjà,

En  plaisirs  fanés, finira.

Et que restera-t-il  de cela

Un souvenir  d’un  bel émoi

Qui  demain vite, se délitera.

Après, moins  bien  qu’avant,

Viendra  le désenchantement,

Oui,  non,  ou  bien  nullement

Tant plaisir se poursuit en tête

Deux  corps  se  feront  la  fête

D’être amants bien honnêtes.

Notre plaisir est consommé,

Décroitra de plus de moitié

Aussi irons-nous l’occuper

En un travail plus familier

Qui sert  à bien  le différer,

Et  l’amour …  à le retarder.

Car deux cœurs ne se cassent

Que  si  leurs corps   se lassent

Que  si  leurs âmes   s’enlacent,

Que  si  leur  désir  d’être deux,

D’être   plus  souvent,  heureux,

S’avèrent être  un peu trop peu.

Oui mais que faire de nos corps,

Sinon de les unir encore encore

Sinon de les unir très très fort

Lors   dérisoire venue destin,

Est un dialogue ici sans fin,

Pour  se tenir  les  mains.

Tant de moi, tant d’émoi

Rencontres, fusionnées,

Se séparent lors essayées

En cherchant autres proies,

 Ou les chassant et de par la loi

Que, par nature, amour tuera.

Le corps serait cette pointure,

Coupable  d’une  for-fai-ture,

Lors  deux  êtres  se pâment,

Lors leurs plaisirs se fanent

Lors leurs désirs  calment.

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Extensions

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Désir et plaisir font la paire mais

Pour autant, ne seront pas, équivalents.

Le désir est plus vaste et profond que le plaisir,

Qui bien que varié ou répétitif, est frappé de finitude :

On peut finir par s’en lasser, tandis que mort du désir

Est comme adieu à l’espoir, plongée dans le noir.

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Lorsqu’il s’agit de plaisirs corporels,

On peut laisser, de côté, les plaisirs

Intellectuels, culturels, spirituels,

Pour s’en tenir aux  …  sensations,

Aux émotions primaires, primitives :

Celles des touchers, étreintes, orgasmes.

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Décroissance du plaisir n’est pas celle du désir,

Si désir meure avec plaisir, c’est que plaisir

Ne comble pas ou ne comble plus !

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Que n’a-t-on pas dit de l’amour et que ne lui faisons pas dire

L’amour serait à la fois, prétexte, texte,  surtexte  et contexte

Un mot galvaudé, très souvent réduit aux pratiques du sexe,

Lors s’agit de globalité des personnes avec âmes à découvrir

Sinon plaisir se substitue au bonheur, contrarie, l’empêche.

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Bien des amantes en plein désir sexuel

Parleront de papillons dans leur ventre,

Un plaisir par autosuggestion corporelle

A la seule idée qu’un sexe mâle… y entre.

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Je ne suis pas sexologue, me laissant dire

Que l’orgasme féminin serait… clitoridien,

Bien plus que vaginal : est-ce bien normal,

Voilà qui nécessite révision des croyances.

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Quant à l’homme, je l’éprouve davantage :

On dit qu’il est physiologique, mécanique.

Une conception réductrice, voire erronée

Il n’y a pas d’orgasme sans un cerveau !

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Certains le qualifieront de petite mort,

En référence perte conscience, réalité,

D’autres disent que temps se suspend

En référence à sa bulle hors contexte.

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Fragments

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Plaisirs d’aimer et plaisirs sexuels

Ne seront pas tout à fait identiques

Et même s’ils peuvent réaliser fusion

Ne les confondons pas sans confusion.

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On peut chanter un orgasme en chœur,

Dans la moindre mélodie d’un bonheur,

Autrement dit ce n’est pas ce qu’on voit,

Qui compte que ce l’on ressent, en cœur.

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Si le désir reste tendu par belle attraction

Si le plaisir est atteint par une copulation,

L’amour, lui, échappe à toutes perversions

Sexe, corps, cœur, esprit, âme : en union !

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Baiser papillon, où l’on fait battre ses cils,

Sur la joue, peau de sa tendre, bien aimée

Serait semblable à ces battements d’ailes

Des vrais, lui donnant papilles au ventre.

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Murmure amoureux, c’est peut-être ça,

Qui ferait comme  une caresse de l’âme

Frou-frou qui chatouille et rendra tout

Corps en plaisir d’amour, comme fou.

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Graphiques : calligramme, forme et fond

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Calligramme

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Corps      I          I  en plaisirs,

Corps      I         I  en soupirs

Corps      I        I  en désirs,

Sont en    I        I   devenir.

Ne faire    I       I    que un,

Se faire     I        I    du bien

Et, du dé    I      I    but à fin

Leur orgas  I    I me retient.

Tant il n’est I    I pas un but,

En soi, juste I  I   paroxysme

D’une mon    I I tée/descente

De leur plai  II sir commun.

Et lors long II  temps après

Sensations I   demeurent

De voyage aux cieux.

Corps se     I                         C                     I  détachent las,

Désir  nous  I                       O                     I    sépare   déjà,

En    plaisirs    I                   R                 I     fanés     finira.

Que     restera   I                 P                 I     t-il de      cela :

Un       souvenir   I             S              I     de bel        émoi

Que       demain    I            *              I   vite, dé      litera.

Après,        moins   I        E          I  bien qu’       avant,

Viendra       le dés   I      N       I   enchan      tement,

Oui,        non, ou     I     *     I  bien nul       lement

Tant       plaisir se  I     P    I    poursuit     en tête

Deux         corps     I   L    I   se feront     la fête

D’être     amants  I   A   I  bien hon     nêtes.

Notre    plaisir    I   I    I est con   sommé,

Décroi  tra de    I   S   I  plus de    moitié

Aussi    irons     I  I  I  nous   l’occuper

Au tra   vail     I  R  I  plus    familier

Qui ser  vira      S   à  bien différer,

Et amour         *      à le retarder.

Car deux cœurs  ne se cassent

Que si leurs corps  se lassent

Que si leurs âmes s’enlacent,

Que si leur désir  d’être deux,

D’être  plus souvent, heureux,

S’avèrent être un peu trop peu.

Oui mais que faire de nos corps,

Sinon de les unir I encore encore

Sinon de les unir I  I  très très fort

Lors   dérisoire   I *  I venue destin,

Est un dialogue I   *    I   ici sans fin,

Pour se tenir      I    *     I      les mains.

Tant de moi        I     *      I    tant d’émoi

Rencontres        I      D       I    fusionnées,

Se séparent       I         ‘         I  lors essayées

En cherchant    I         A         I autres proies,

 Ou les chassant I         M          I et de par la loi

Que par nature  I          O             I amour tuera.

Le corps serait    I           U             I cette pointure

Coupable d’une   I            R                I     for-fai-ture

Lors  deux êtres   I              S                  I     se pâment,

Lors leurs plaisirs I               *                       I     se fanent,

Lors leurs désirs     I                *                          I      calment.

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Forme

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Évocation

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Deux têtes et deux torses,

Deux jambes entremêlées

Des amoureux surement, 

Papillons papillonnants ?

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Deux corps collés l’un à l’autre,

Deviennent comme des papillons

Qui n’en font plus qu’un pendant

 Leur plein envol  d’amoureux !

 .

Symbolique 

 .

Le papillon n’est pas recensé

Dans les mytholo   gies égyptiennes

Alors que dans my     thologie grecque,

Le papillon est sym      bole d’immortalité.

 C’est l’âme humaine     comme le  souligne

    L’étymologie psy      ché,  grec, désigne

À la fois l’âme       et    papillon. 

Symbolisme      amérindien,

Papillon est     le symbole

De la méta    morphose

Du chan         gement.

Enseigne       à  laisser

Nos désirs      se réaliser,

Et de chan      ger nos vies,

Et de se créer   de nouvelles

Situations pour s’améliorer.

blogggcollection.wordpress.com/

/papillon-symbolemetamorphose

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Fond

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Évocation 

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Deux corps collés l’un à l’autre 

Deviennent comme des papillons

Qui n’en font plus qu’un pendant

 Leur plein envol d’amoureux !

 .

Symbolique 

 .

Le câlin est un geste très naturel       dès lors,

Selon la culture, le contexte        la relation,

Il exprime un sentiment        de fraternité,

D’affection,  d’amitié       ou …  d’amour.

 

Amoureux, il tradui      ra  la  tendresse,

Dans laquelle il s’agit       de se  reconnaître

Comme un être qui at        tendra tout de celui

Ou de celle qui l’entoure       de  ses  bras, corps,

Non plus pour s’affronter,        mais …  s’entourer,

Non plus jouer au plus fort,        mais pour se blottir

L’un contre l’autre, en un acte       confiance réciproque.

 .

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Fond/forme 

 .

Amoureux sont  êtres très proches l’un de l’autre

Qui n’ont de trajectoire et de souci autres que

Ceux des papillons qui se sentent si légers

Qu’ils se laissent entrainer par l’air

Sans craindre de tomber à terre

On parle d’envol en tous les cas

Et les rimes leur conviennent

Parce qu’ils les contiennent.

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Amoureux pour en jouir, pour se reproduire ?

C’est les deux, mon capitaine, la totale, quoi !

Désir d’enfant précède ou succède au plaisir,

Il n’y a pas de procédure en amour à suivre

La mort du plaisir n’est pas celle de l’enfant

Simplement d’un couple et qui se désunit !

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Textuels et illustrations   >> 


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