835 – Recherche chemin temps perdu !

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Tout temps perdu,

Comme chacun le sait

Et comme dit chanson,

Ne se rattrape … guère,

Ne se rattrape… plus !

On  est  bien  d’accord.

Alors on en fait … quoi,

S’il est toujours    devant,

N’est plus jamais  derrière.

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Tout ce que  l’on a fait, avant,

Ne peut se rattraper, se corriger,

Faut faire les choses différemment.

L’on dit, pourtant, du temps  perdu,

Qu’il pourrait servir à … se retrouver.

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Voilà bien une curieuse contradiction,

D’un esprit tordu, en pleine déréliction.

Le temps, comme chacun sait, est linéaire,

Son interprétation, trop souvent…arbitraire,

Tenter, de le presser,  le retenir … rien à faire :

Il vous laisse puis vous délaisse : un faux frère.

Le mien compte, pour moi ; le vôtre, pour vous.

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Le temps dit égalitaire est une histoire de fous,

Nous fait naitre, avant de nous mettre, en terre,

Nous est donné, compté  chacun  à  sa  manière.

Parfois conté, lors  d’un voyage  extraordinaire,

En ce monde du vivant où chacun s’y complait,

Par milliers,  millions, ou milliards il leur plait

De remplir leur temps de joies  ou de misères.

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Je ne suis que mortel, autant dire  poussière,

Alors que je passe le temps  à faire beau fier,

Sans savoir si, à la fin, l’on  dira  de  ma vie,

Que, bon gré, mal gré, elle est bien réussie.

Je n’ai réussi qu’à remplir le vide d’amour,

Jour après jour, le même,  malgré différent,

Pour les autres, mes parents et mes enfants

Avant de disparaître,  oublié,  pour  toujours.

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En perdant ce temps, au moins aurai-je appris,

Que le temps personnel et collectif ne vont pas

De pair, qu’il faut bien négocier le compromis,

Pour qu’âme à tous vents  ne se  disperse pas.

Veille au grain :  tant qu’à perdre mon temps,

Autant que ce soit pour me retrouver content

D’avoir dépensé le reste de mes joies de vivre,

À rechercher  tout temps  perdu, m’en délivre.

Délivre, de l’avoir perdu, à tenter de le gagner,

D’avoir perdu mon âme au lieu de la … sauver :

Me reste-t-il assez de temps, tout bien compté,

Pour la retrouver, la récupérer, la réinventer !

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Extensions

 .

               Je veille au grain, car, tant qu’à perdre mon temps

               Autant que ce soit pour me retrouver content dépensé

               Le reste de ma joie de vivre à rechercher le temps perdu

               Qui m’en délivre, sans regrets, sans remords, ni peines.

               Qui m’en délivre de l’avoir perdu à tenter de le gagner

               Ou bien d’avoir perdu mon âme au lieu de la sauver !

               Question subsidiaire : me reste-t-il assez de temps,

               Tout bien compté, pour me retrouver, me réinventer !

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Le chemin, la route, la voie, le tracé, le parcours et que sais-je encore

Sont parmi les images les plus utilisées comme analogies métaphores.

Temps perdu ne se rattrape plus ; chemin perdu ne se retrouve plus !

Le premier fait référence au calendrier et le second,  aux souvenirs

Parfois les deux se confondent, à en devenir très  fantomatiques,

Alors les gens vous disent qu’ils ne savent plus où ils habitent

Chemins sont  murs en labyrinthe et temps, des absences.

J’ai du temps, dira le lièvre, pas moi, dira la tortue

Et voilà que je me stresse  car le temps presse !

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À la recherche du temps perdu : phrase incongrue !

Temps perdu ne se rattrape guère, ne se rattrape plus.

Le passé n’a pas de présent et encore moins d’avenir

Et pourtant il interfère avec par ombre souvenirs.

Nombre de choix présents, sont dictés par le passé,

Et le temps intervient dans nombre de mes décisions

Il faut accepter de perdre du temps pour en gagner,

Rien de durable ne se ferait dans la précipitation !

Si chemins  sont  multiples, le temps, est unique, lui,

On peut prendre du temps sans trouver le bon chemin

Un peu comme si l’on venait de rater le dernier train,

C’est la hantise de nombre de gens de rater leur vie.

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Épilogue

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Je vais vous donner deux exemples

Qui m’ont affecté dans ma vie

J’ai perdu du temps en ma jeunesse,

 En ratant deux fois mon bac

Mais ce temps m’a permis de murir,

De m’orienter, puis de foncer

En somme il m’aura fallu perdre du

 Temps pour en gagner ensuite.

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Autre exemple, celui que je vis

En ce moment précédent, suivant :

Ce site dans lequel je poste mes

Écrits m’aura déjà pris quinze ans

Tous les ans, l’on me dit que je

Ne le finirai jamais, or il existe déjà

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Assez parlé de moi, faut penser

Aussi aux autres, pensons à Proust

Il serait resté allongé dans son lit,

Par suite d’une santé misérable,

Pourtant il a produit une œuvre

Universelle des plus considérables.

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Le temps perdu, au sens physique,

 Calendaire, ne se rattrapera pas

Mais le temps  de l’esprit, de la

Pensée, la mémoire, se retrouvera,

À la fois fidèle, modifié, enrichi

 De nouvelles expériences passées.

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«En ce temps-là » «il était une fois»,

 Ou «c’était bien mieux avant»

Nous ramène à l’époque des contes

Du passé ou bien  la nostalgie,

Tant vrai que naitre en un lieu

Et une époque changera la donne.

.

Par ailleurs la représentation

Du temps de vie est très élastique,

Moyen-âge, pas si longtemps,

Elle ne dépassait… cinquante ans

Aujourd’hui, tout le monde, vise,

Espère, atteindre, les cent ans.

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835 – Calligramme

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Tout temps perdu,

  Comme chacun le sait

  Et comme dit chanson,

  Ne se rattrape… guère,

 Ne se rattrape… plus !

On est bien d’accord.

    Alors on en fait… quoi,

         S’il est toujours   devant,

             N’est plus jamais  derrière.

                   Tout ce que  l’on a fait, avant,

                         Ne peut se rattraper, se corriger,

                              Faut faire les choses différemment.

                                 L’on dit, pourtant, du temps  perdu,

                                    Qu’il pourrait servir à … se retrouver.

                                     Voilà bien une curieuse contradiction,

                                     D’un esprit tordu, en pleine déréliction.

 .

                                     Le temps, comme chacun sait, est linéaire,

                                  Son interprétation, trop souvent…arbitraire,

                                Tenter, de le presser,  le retenir … rien à faire :

                          Il vous laisse puis vous délaisse : un faux frère.

                     Le mien compte, pour moi ; le vôtre, pour vous.

.

               Le temps dit égalitaire  R       est une histoire de fous,

          Nous fait naitre, avant de     E      nous mettre, en terre,

   Nous est donné, compté  cha     C    cun  à sa manière.

 Parfois conté, lors d’un voyage      H   extraordinaire,

   En ce monde du vivant où chacun    E    s’y complait,

       Par milliers,  millions, ou milliards    R     il leur plait

            De remplir leur temps de joies  ou      C     de misères.

               Je ne suis que mortel, autant dire       H      poussière,

                   Alors que je passe le temps  à faire   E      beau fier,

                         Sans savoir si, à la fin, l’on  dira      *         de ma vie,

                            Que, bon gré, mal gré, elle     est     C      bien réussie.

                                  Je n’ai réussi qu’à         remplir     H     le vide d’amour,

                               Jour après jour, le          même,     E   malgré différent,

                         Pour les autres, mes      parents     M   et mes enfants

                    Avant de disparaître,           oublié,    I    pour  toujours.

               En perdant ce temps,          au moins    N   aurai-je appris,

        Que le temps personnel    T  et collectif  *       ne vont pas

    De pair, qu’il faut bien       E   négocier         compromis,

 Pour qu’âme à tous vents   M           ne se  disperse pas.

 Veille au grain, tant qu’à    P           perdre mon temps,

      Autant que ce soit pour      S         me retrouver content

          D’avoir dépensé le reste       *          de mes joies de vivre,

              À rechercher tout temps      P            perdu, m’en délivre.

                  Délivre, de l’avoir perdu        E          à tenter de le gagner,

                     D’avoir perdu mon âme au    R             lieu de la…sauver :

                     Me reste-t-il assez de temps,   D          tout bien compté,

                    Pour la retrouver, la récupérer   U          la réinventer !

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Forme

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Réduction

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Évocation

 .

Ce chemin, bien visible

Bien que divisé au départ,

Se perd un peu, à l’horizon,

Pour  finir  dans  l’Éternité !

 .

Un chemin, certes sinueux mais vers un but

Comportant plus d’une voie mais aller simple

Comme le temps qui défile et de jour en jour.

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Le temps est le chemin qu’on prend,

Qu’on arpente, qu’on trace :

Si l’on ne fait rien, un autre le choisira

Pour nous : il  sera perdu.  

 .

Symbolique

 .

Le chemin poétique est très court,

Il part de la conscience de l’être

Pour traverser l’univers,

En faire le tour, et revenir,

En une fraction de …  seconde,

En seul saut, seule idée, seul mot !

 .

Alain Lesimple  dans « Son chemin du temps »

C’est aussi un raccourci de la pensée, un concentré

Du temps, un détour  par  l’imaginaire, un exutoire

Contre la fuite inexorable du temps  qui passe  dans

Son chemin de vérité, sa route vers son authenticité.

Modifié, source : Alain Lesimple

 

Descriptif

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835 – Je recherche le chemin du temps perdu !

Alignement central / Titre serpentin / Thème  temps

Forme en zigzag  / Rimes égales / Fond approché de forme

Symbole de forme : chemin / Symbole de fond : temps perdu

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Fond

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Évocation 

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Portrait  de Marcel Proust

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Le temps est le chemin qu’on prend,

Qu’on arpente, qu’on trace :

Si l’on ne fait rien, un autre le choisira

Pour nous : il  sera perdu.  

 .

Symbolique 

 .

Enveloppé dans une couverture,

Allongé dans son lit, dans sa chambre

Totalement isolée, insonorisée par des murs

Recouverts  de liège, et gardant  ses volets clos,

Marcel Proust écrit À la Recherche du Temps Perdu.

Pour bien comprendre sa vie d’infirme et sa créativité,

Il sera nécessaire de suivre une trajectoire de mémoire,

Le deuil, et le récit, faire des allers-retours dans le temps

À travers de nombreux chemins divergents, convergents.

En raison de la taille et de la portée de l’opus magnum

De Proust, il est impossible d’étudier un seul thème

Tant le roman est complexe et dense. Le travail

Présente  nombreuses facettes, métaphores,

Des similis, et images kaléidoscopiques

cairn.info/revue-topique-2015-1-page-39

 .

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Corrélations

Fond/forme 

 .

Chemin en lacet ou en zigzag, et fuite du temps

Se correspondent bien pour discourir à l’infini

Ce qui loin s’en faut n’est pas le fait de poésie

Qui ne prend que les chemins de raccourcis

L’imaginaire est là pour sauter des étapes

Le temps perdu en poésie n’existerait pas

Puis le temps lui-même est compressé !

.

Chemin du temps perdu est tracé en zigzag,

Sinon il serait tout droit …  comme il se doit,

N’empêche pas d’y mettre rimes et rythmes

À se suivre, ou alternées, ou entrecroisées

Et en plus, la forme correspond au fond

Puisqu’il propose trois voies en zigzag

Vers un but qu’il n’atteindra jamais.

 .

Visuel 

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Temps perdu ne se rattrape guère

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