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Tout temps perdu,
Comme chacun le sait
Et comme dit chanson,
Ne se rattrape … guère,
Ne se rattrape… plus !
On est bien d’accord.
Alors on en fait … quoi,
S’il est toujours devant,
N’est plus jamais derrière.
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Tout ce que l’on a fait, avant,
Ne peut se rattraper, se corriger,
Faut faire les choses différemment.
L’on dit, pourtant, du temps perdu,
Qu’il pourrait servir à … se retrouver.
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Voilà bien une curieuse contradiction,
D’un esprit tordu, en pleine déréliction.
Le temps, comme chacun sait, est linéaire,
Son interprétation, trop souvent…arbitraire,
Tenter, de le presser, le retenir … rien à faire :
Il vous laisse puis vous délaisse : un faux frère.
Le mien compte, pour moi ; le vôtre, pour vous.
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Le temps dit égalitaire est une histoire de fous,
Nous fait naitre, avant de nous mettre, en terre,
Nous est donné, compté chacun à sa manière.
Parfois conté, lors d’un voyage extraordinaire,
En ce monde du vivant où chacun s’y complait,
Par milliers, millions, ou milliards il leur plait
De remplir leur temps de joies ou de misères.
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Je ne suis que mortel, autant dire poussière,
Alors que je passe le temps à faire beau fier,
Sans savoir si, à la fin, l’on dira de ma vie,
Que, bon gré, mal gré, elle est bien réussie.
Je n’ai réussi qu’à remplir le vide d’amour,
Jour après jour, le même, malgré différent,
Pour les autres, mes parents et mes enfants
Avant de disparaître, oublié, pour toujours.
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En perdant ce temps, au moins aurai-je appris,
Que le temps personnel et collectif ne vont pas
De pair, qu’il faut bien négocier le compromis,
Pour qu’âme à tous vents ne se disperse pas.
Veille au grain : tant qu’à perdre mon temps,
Autant que ce soit pour me retrouver content
D’avoir dépensé le reste de mes joies de vivre,
À rechercher tout temps perdu, m’en délivre.
Délivre, de l’avoir perdu, à tenter de le gagner,
D’avoir perdu mon âme au lieu de la … sauver :
Me reste-t-il assez de temps, tout bien compté,
Pour la retrouver, la récupérer, la réinventer !
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Extensions
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Je veille au grain, car, tant qu’à perdre mon temps
Autant que ce soit pour me retrouver content dépensé
Le reste de ma joie de vivre à rechercher le temps perdu
Qui m’en délivre, sans regrets, sans remords, ni peines.
Qui m’en délivre de l’avoir perdu à tenter de le gagner
Ou bien d’avoir perdu mon âme au lieu de la sauver !
Question subsidiaire : me reste-t-il assez de temps,
Tout bien compté, pour me retrouver, me réinventer !
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Le chemin, la route, la voie, le tracé, le parcours et que sais-je encore
Sont parmi les images les plus utilisées comme analogies métaphores.
Temps perdu ne se rattrape plus ; chemin perdu ne se retrouve plus !
Le premier fait référence au calendrier et le second, aux souvenirs
Parfois les deux se confondent, à en devenir très fantomatiques,
Alors les gens vous disent qu’ils ne savent plus où ils habitent
Chemins sont murs en labyrinthe et temps, des absences.
J’ai du temps, dira le lièvre, pas moi, dira la tortue
Et voilà que je me stresse car le temps presse !
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À la recherche du temps perdu : phrase incongrue !
Temps perdu ne se rattrape guère, ne se rattrape plus.
Le passé n’a pas de présent et encore moins d’avenir
Et pourtant il interfère avec par ombre souvenirs.
Nombre de choix présents, sont dictés par le passé,
Et le temps intervient dans nombre de mes décisions
Il faut accepter de perdre du temps pour en gagner,
Rien de durable ne se ferait dans la précipitation !
Si chemins sont multiples, le temps, est unique, lui,
On peut prendre du temps sans trouver le bon chemin
Un peu comme si l’on venait de rater le dernier train,
C’est la hantise de nombre de gens de rater leur vie.
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Épilogue
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Je vais vous donner deux exemples
Qui m’ont affecté dans ma vie
J’ai perdu du temps en ma jeunesse,
En ratant deux fois mon bac
Mais ce temps m’a permis de murir,
De m’orienter, puis de foncer
En somme il m’aura fallu perdre du
Temps pour en gagner ensuite.
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Autre exemple, celui que je vis
En ce moment précédent, suivant :
Ce site dans lequel je poste mes
Écrits m’aura déjà pris quinze ans
Tous les ans, l’on me dit que je
Ne le finirai jamais, or il existe déjà
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Assez parlé de moi, faut penser
Aussi aux autres, pensons à Proust
Il serait resté allongé dans son lit,
Par suite d’une santé misérable,
Pourtant il a produit une œuvre
Universelle des plus considérables.
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Le temps perdu, au sens physique,
Calendaire, ne se rattrapera pas
Mais le temps de l’esprit, de la
Pensée, la mémoire, se retrouvera,
À la fois fidèle, modifié, enrichi
De nouvelles expériences passées.
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«En ce temps-là » «il était une fois»,
Ou «c’était bien mieux avant»
Nous ramène à l’époque des contes
Du passé ou bien la nostalgie,
Tant vrai que naitre en un lieu
Et une époque changera la donne.
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Par ailleurs la représentation
Du temps de vie est très élastique,
Moyen-âge, pas si longtemps,
Elle ne dépassait… cinquante ans
Aujourd’hui, tout le monde, vise,
Espère, atteindre, les cent ans.
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835 – Calligramme
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Tout temps perdu,
Comme chacun le sait
Et comme dit chanson,
Ne se rattrape… guère,
Ne se rattrape… plus !
On est bien d’accord.
Alors on en fait… quoi,
S’il est toujours devant,
N’est plus jamais derrière.
Tout ce que l’on a fait, avant,
Ne peut se rattraper, se corriger,
Faut faire les choses différemment.
L’on dit, pourtant, du temps perdu,
Qu’il pourrait servir à … se retrouver.
Voilà bien une curieuse contradiction,
D’un esprit tordu, en pleine déréliction.
.
Le temps, comme chacun sait, est linéaire,
Son interprétation, trop souvent…arbitraire,
Tenter, de le presser, le retenir … rien à faire :
Il vous laisse puis vous délaisse : un faux frère.
Le mien compte, pour moi ; le vôtre, pour vous.
.
Le temps dit égalitaire R est une histoire de fous,
Nous fait naitre, avant de E nous mettre, en terre,
Nous est donné, compté cha C cun à sa manière.
Parfois conté, lors d’un voyage H extraordinaire,
En ce monde du vivant où chacun E s’y complait,
Par milliers, millions, ou milliards R il leur plait
De remplir leur temps de joies ou C de misères.
Je ne suis que mortel, autant dire H poussière,
Alors que je passe le temps à faire E beau fier,
Sans savoir si, à la fin, l’on dira * de ma vie,
Que, bon gré, mal gré, elle est C bien réussie.
Je n’ai réussi qu’à remplir H le vide d’amour,
Jour après jour, le même, E malgré différent,
Pour les autres, mes parents M et mes enfants
Avant de disparaître, oublié, I pour toujours.
En perdant ce temps, au moins N aurai-je appris,
Que le temps personnel T et collectif * ne vont pas
De pair, qu’il faut bien E négocier compromis,
Pour qu’âme à tous vents M ne se disperse pas.
Veille au grain, tant qu’à P perdre mon temps,
Autant que ce soit pour S me retrouver content
D’avoir dépensé le reste * de mes joies de vivre,
À rechercher tout temps P perdu, m’en délivre.
Délivre, de l’avoir perdu E à tenter de le gagner,
D’avoir perdu mon âme au R lieu de la…sauver :
Me reste-t-il assez de temps, D tout bien compté,
Pour la retrouver, la récupérer U la réinventer !
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Forme
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Réduction
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Évocation
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Ce chemin, bien visible
Bien que divisé au départ,
Se perd un peu, à l’horizon,
Pour finir dans l’Éternité !
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Un chemin, certes sinueux mais vers un but
Comportant plus d’une voie mais aller simple
Comme le temps qui défile et de jour en jour.
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Le temps est le chemin qu’on prend,
Qu’on arpente, qu’on trace :
Si l’on ne fait rien, un autre le choisira
Pour nous : il sera perdu.
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Symbolique
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Le chemin poétique est très court,
Il part de la conscience de l’être
Pour traverser l’univers,
En faire le tour, et revenir,
En une fraction de … seconde,
En seul saut, seule idée, seul mot !
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Alain Lesimple dans « Son chemin du temps »
C’est aussi un raccourci de la pensée, un concentré
Du temps, un détour par l’imaginaire, un exutoire
Contre la fuite inexorable du temps qui passe dans
Son chemin de vérité, sa route vers son authenticité.
Modifié, source : Alain Lesimple
Descriptif
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835 – Je recherche le chemin du temps perdu !
Alignement central / Titre serpentin / Thème temps
Forme en zigzag / Rimes égales / Fond approché de forme
Symbole de forme : chemin / Symbole de fond : temps perdu
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Fond
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Évocation
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Portrait de Marcel Proust
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Le temps est le chemin qu’on prend,
Qu’on arpente, qu’on trace :
Si l’on ne fait rien, un autre le choisira
Pour nous : il sera perdu.
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Symbolique
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Enveloppé dans une couverture,
Allongé dans son lit, dans sa chambre
Totalement isolée, insonorisée par des murs
Recouverts de liège, et gardant ses volets clos,
Marcel Proust écrit À la Recherche du Temps Perdu.
Pour bien comprendre sa vie d’infirme et sa créativité,
Il sera nécessaire de suivre une trajectoire de mémoire,
Le deuil, et le récit, faire des allers-retours dans le temps
À travers de nombreux chemins divergents, convergents.
En raison de la taille et de la portée de l’opus magnum
De Proust, il est impossible d’étudier un seul thème
Tant le roman est complexe et dense. Le travail
Présente nombreuses facettes, métaphores,
Des similis, et images kaléidoscopiques
cairn.info/revue-topique-2015-1-page-39
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Corrélations
Fond/forme
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Chemin en lacet ou en zigzag, et fuite du temps
Se correspondent bien pour discourir à l’infini
Ce qui loin s’en faut n’est pas le fait de poésie
Qui ne prend que les chemins de raccourcis
L’imaginaire est là pour sauter des étapes
Le temps perdu en poésie n’existerait pas
Puis le temps lui-même est compressé !
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Chemin du temps perdu est tracé en zigzag,
Sinon il serait tout droit … comme il se doit,
N’empêche pas d’y mettre rimes et rythmes
À se suivre, ou alternées, ou entrecroisées
Et en plus, la forme correspond au fond
Puisqu’il propose trois voies en zigzag
Vers un but qu’il n’atteindra jamais.
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Visuel
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Temps perdu ne se rattrape guère
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