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Cent ans, s’entend
Ça se voit, ça s’imagine,
L’éternité, pour un enfant,
Porte à côté, pour sénescent.
Disons que tant que pensée
Fonctionne, sûr, je ne meurs
Mais si je la perds à cinquante
À quoi bon, sur Terre, demeurer.
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Cent ans est belle durée temporelle,
Cent ans restera une fin, corporelle,
Cent ans restera joie émotionnelle,
Cent ans serait quête spirituelle.
Cent ans c’est autant d’années
Vécues en une forte intensité.
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Je ne souhaite pas dépasser cent ans
Car, si ce laps de temps est insuffisant
Pour remplir ma vie, est-ce supplément
Qui viendrait, par miracle, étonnamment,
La combler de tous les bonheurs possibles,
Ou la rendre, aux yeux d’autres, ostensible.
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Ce n’est pas le temps vécu, ce qu’il reste,
Qui gouverneront mes paroles, gestes,
C’est le mouvement de ma pensée
Qui me dira ce qu’il faut oser,
Avant de mourir, fatigué !
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Cent ans de mansuétudes,
Envers son manque d’aimer,
En finir en perdant la mémoire,
Du fil rouge, de toute son histoire.
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Ce n’est pas tant le temps qui compte,
Que l’intensité du ou des moments vécus,
Ersatz des nirvanas ou paradis entraperçus,
Qui vous laissent en fin de compte pauvre, nu,
C’est ce corps de lumière, qui, le mieux, raconte
La fierté d’avoir été un humaniste, et non honte !
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La honte, l’honneur sont ce qui distingue les morts
Entre eux : réhabiliter, rendre justice à la mémoire
Sera, pour les vivants, comme un véritable devoir,
Pour que la famille ne survive, entachée de noir,
Les morts ont une seconde vie dans leur isoloir,
Conditionnant, toujours et encore, leur mort :
La plupart meurent, sans bruit, sans histoire.
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À cent ans, si on n’a plus espoir, désespoir
Vous fait mourir abandonné des dieux
Qui sur la Terre, n’ont plus d’yeux
Que pour célébrités montantes,
Non pour alités mourantes.
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Cent ans est un chiffre rond,
Dix ans est un chiffre abscons :
Ce n’est pas le temps qui compte
C’est ce que l’on vit en fin de compte.
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Extensions
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Ce n’est pas tant le temps
Qui compte que ce que l’on vit,
Ce que l’on en fait, ce que l’on en sait,
Tout compte fait, cent ans c’est bien assez
Dans la folie de ce Monde, comme en conte :
Plus ne m’apporterait pas plus de joie : misère !
Cent ans, combien d’années vécues en grande
Intensité : une dizaine, une vingtaine,
Et le reste ne serait que fredaine.
Moi je dis cela, ne les ai pas
Et, sans doute, jamais,
Mais quand même
Des fois que …
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Cent ans, ça s’entend, ça sonne bien à l’oreille
On voudrait tous y arriver, et, être pareils,
À ceux qui sont, encore, en bonne santé,
Voir des petits-enfants, comme flopée !
13 % des femmes et 5 % des hommes
Nés en 1970, seront des centenaires
Si obésité et pollution, croissantes,
Ne les tuent pas, prématurément.
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Centenaire, qui n’en rêverait pas :
Encore faut-il y arriver en bon état.
Un nombre significatif flirtent avec
Peu les dépassent et selon les pays !
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Moi, je ne chercherai pas un brevet
Longévité : plus que longue durée,
J’espère une bonne qualité de vie
Et une mort naturelle en mon lit.
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Il est vrai qu’à cent ans, certains
Sont en meilleure forme qu’autres
À quatre-vingt ans ou soixante-dix,
Sportifs avec ça pour ne rien gâcher.
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Si cent ans et sans dents… ça s’entend,
C’est moins vrai de nos jours avec soins
Parfois, ce sera le cerveau qui disjoncte,
Parfois le cœur, parfois la mort cellulaire.
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848 – Calligramme
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Cent ans, s’entend
Ça se voit, ça s’imagine,
L’éternité, pour un enfant,
Porte à côté, pour sénescent.
Disons que C tant que pensée
Fonctionne, sûr E je ne meurs
Mais si je la perds N à cinquante
À quoi bon, sur Terre, T demeurer.
.
Cent ans est belle durée temporelle,
Cent ans restera une fin, corporelle,
Cent ans restera A joie émotionnelle,
Cent ans serait N quête spirituelle.
Cent ans c’est S autant d’années
Vécues en une forte intensité.
.
Je ne souhaite * pas dépasser cent ans
Car, si ce laps S de temps est insuffisant
Pour remplir ‘ ma vie, est-ce supplément
Qui viendrait, E par miracle, étonnamment,
La combler de N tous les bonheurs possibles,
Ou la rendre, T aux yeux d’autres, ostensible.
Ce n’est pas E le temps vécu, ce qu’il reste,
Qui gouver N neront mes paroles, gestes,
C’est le D mouvement de ma pensée
Qui me * dira ce qu’il faut oser,
Avant de mourir, fatigué !
.
Cent ans de mansuétudes,
Envers son manque d’aimer,
En finir en perdant la mémoire,
Du fil rouge, de toute son histoire.
Ce n’est pas tant le temps qui compte,
Que l’intensité du ou des moments vécus,
Ersatz des nirvanas ou paradis entraperçus,
Qui vous laissent en fin de compte pauvre, nu,
C’est ce corps de lumière, qui, le mieux, raconte
La fierté d’avoir été un humaniste, et non honte !
.
La honte, l’honneur sont ce qui distingue les morts
Entre eux : réhabiliter, rendre justice à la mémoire
Sera, pour les vivants, comme un véritable devoir,
Pour que la famille ne survive, entachée de noir,
Les morts ont une seconde vie dans leur isoloir,
Conditionnant, toujours et encore, leur mort !
La plupart meurent, sans bruit, sans histoire.
.
À cent ans, si l’on n’en a plus, S désespoir
Vous fait mourir abandon ‘ né des dieux
Qui sur la Terre, n’ont É plus d’yeux
Que pour célébrités T montantes,
Non pour alités E mourantes.
Cent ans est I un chiffre rond,
Dix ans est N un chiffre abscons :
Ce n’est pas T le temps qui compte
C’est ce que * l’on vit en fin de compte.
.
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Forme
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Réduction
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Évocation
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Ça pourrait être un personnage,
Ou bien encore une mascotte,
Une lanterne, qui daterait
centenaire au moins ?
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Comme une pile, bougie, lanterne,
Qui s’éteint, naturellement :
Centenaire on est prêt à mourir,
Chaque jour est supplément.
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Symbolique
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La lanterne est un symbole
De connaissance et d’intelligence,
Celle qui éclaire le monde des hommes.
Elle abrite le feu fragile et sacré,
Celui qu’il faut préserver.
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La lanterne contient la lumière
Individuelle qui peut se transmettre.
Elle nous guide et peut guider les autres.
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Lorsque nous rêverons d’une lanterne,
Elle représente l’intelligence lumineuse
D’une personne précise.
Sa pensée nous éclaire.
tristan-moir.fr/lanterne
Descriptif
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848 – Cent ans, s’entend, cent ans s’éteint !
Alignement central / Titre droit / Thème âge
Forme anthropo / Rimes égales/ Fond accordé à forme
Symbole de forme : lanterne / Symbole de fond : centenaire
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Fond
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Évocation
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Centenaire on est prêt à mourir,
Chaque jour est supplément
Passer de quatre-vingt-dix à cent,
Ajoutera un zéro tout neuf !
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Symbolique
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Si la communauté scientifique
Pour trouver des causes à la longévité
Permet d’isoler des caractéristiques partagées
Par les centenaires, leurs travaux n’ont pas
Encore permis d’éradiquer … complètement
Le facteur chance pour le très grand âge..
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Souvent, de l’aveu même des intéressés,
Leur longévité est le fruit d’un heureux
Hasard, intervention de la chance,
Qui leur permet de faire appel
À ce que la génétique, étude
Dite environnementale
N’ont pu encore
Expliquer.
Wikipedia : centenaire
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Corrélations
Fond/forme
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Cent ans, ça s’entend, faut-il encore
Y arriver pour le croire, pour l’écouter,
Lors la lumière de la lanterne s’éteindra
Un siècle, du haut du Ciel, contemplera !
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Vous voyez bien comment cela rime avec,
Sans préjuger que la forme couvre le fond
Tant que le face à face avec la mort attend.
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Centenaire est un chiffre rond, honorable
Et ce d’autant, que sa mort est inévitable
Ce n’est pas un concourt de longévité :
Y a pas de gagnant, que des perdant.
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Certains rêvent d’avoir immortalité
Mais sans trop savoir qu’en faire
Imaginez l’ennui dès le début !
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Visuel
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Plus que centenaire, tu meurs
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