848 – Je ne souhaite pas dépasser les cent ans

Textuels et illustrations  >> 

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Originaux : poème,  extensions, fragments

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Poème

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Cent ans, s’entend

Ça se voit, ça s’imagine,

L’éternité, pour un enfant,

Porte à côté,   pour sénescent.

Disons que  tant que pensée

Fonctionne, sûr,  je ne meurs

Mais  si je la perds à cinquante

À  quoi bon, sur Terre, demeurer.

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Cent ans est  belle  durée  temporelle,

Cent  ans  restera  une  fin, corporelle,

Cent ans restera joie émotionnelle,

Cent ans serait quête spirituelle.

Cent ans c’est autant d’années

Vécues  en  une  forte  intensité.

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Je ne souhaite pas dépasser cent ans

Car, si ce laps  de temps est insuffisant

Pour remplir  ma vie, est-ce supplément

Qui viendrait, par miracle, étonnamment,

La combler de tous les bonheurs possibles,

Ou la rendre, aux yeux d’autres, ostensible.

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Ce n’est pas le temps vécu, ce qu’il reste,

Qui gouverneront mes paroles, gestes,

C’est le mouvement de ma pensée

Qui me dira  ce  qu’il  faut  oser,

Avant de mourir, fatigué !

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Cent ans de mansuétudes,

Envers son manque d’aimer,

En finir en perdant la mémoire,

Du fil rouge, de toute son histoire.

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Ce n’est pas tant le temps qui compte,

Que l’intensité du ou des moments vécus,

Ersatz des nirvanas ou paradis entraperçus,

Qui vous laissent en fin de compte pauvre, nu,

C’est ce corps de lumière, qui, le mieux, raconte

La fierté d’avoir été un humaniste, et non honte !

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La honte, l’honneur sont ce qui distingue les morts

Entre eux : réhabiliter, rendre justice à la mémoire

Sera, pour les vivants, comme un véritable devoir,

Pour que  la famille ne survive, entachée de noir,

Les morts ont une seconde vie dans leur isoloir,

Conditionnant, toujours  et encore, leur mort :

La plupart meurent, sans bruit, sans histoire.

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À cent ans, si on n’a plus espoir, désespoir

Vous fait mourir abandonné des dieux

Qui sur la Terre, n’ont plus d’yeux

Que pour célébrités montantes,

Non pour alités mourantes.

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Cent ans est un chiffre rond,

Dix ans est un chiffre abscons :

Ce n’est pas le temps qui compte

C’est ce que  l’on vit en fin de compte.

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Extensions

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Ce n’est pas tant le temps

Qui compte que ce que l’on vit,

Ce que l’on en fait, ce que l’on en sait,

Tout compte fait, cent ans c’est bien assez

Dans la folie de ce Monde, comme en conte :

Plus ne m’apporterait pas plus de joie : misère !

Cent ans, combien d’années vécues en grande

Intensité : une dizaine, une vingtaine,

Et le reste ne serait que fredaine.

Moi je dis cela, ne les ai pas

Et, sans doute, jamais,

Mais quand même

Des fois que …

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Cent ans, ça s’entend, ça sonne bien à l’oreille

On voudrait tous y arriver, et, être pareils,

À ceux qui sont, encore, en bonne santé,

 Voir des petits-enfants, comme flopée !

13 % des femmes et 5 % des hommes

 Nés en 1970, seront des centenaires

Si obésité et pollution, croissantes,

Ne les tuent pas, prématurément.

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Centenaire, qui n’en rêverait pas :

Encore faut-il y arriver en bon état.

Un nombre significatif  flirtent avec

Peu les dépassent et selon les pays !

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Moi, je ne chercherai pas un brevet

Longévité : plus que  longue durée,

J’espère une  bonne qualité de vie

Et une mort naturelle en mon lit.

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Il est vrai qu’à cent ans, certains

Sont en meilleure forme qu’autres

À quatre-vingt ans ou soixante-dix,

Sportifs avec ça pour ne rien gâcher.

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Si cent ans et sans dents… ça s’entend,

C’est moins vrai de nos jours avec soins

Parfois, ce sera le cerveau  qui disjoncte,

Parfois le cœur, parfois la mort cellulaire.

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Fragments

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Pourquoi 10o, pas 99 ou 101 ans

Réponse, parce que c’est un siècle

Chacun sait qu’il est  chiffre rond,

Frappe imaginaire de la longévité.

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En réalité nous serions aptes à 120,

Preuve : certains l’ont  bien  atteint,

Dans quel état ça reste à démontrer

En légume pas toujours bonne santé

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Voilà qui pose le vrai problème durée

Si on n’a perdu mémoire, mouvement

L’on est un peu, l’on dirait, comateux :

En avez-vous vu, déjà  qu’un, heureux !

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Il est parti, il nous a quitté disent proches

Lors il allait atteindre sa «centième» année,

Je ne voudrais pas ajouter : drame au drame,

Ça fait dix ans qu’il est aux : abonnés absents !

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Des spéculations de physiologistes scientifiques,

Nous promettent un allongement de 30 ans de vie,

Sans mentionner de date ni de condition spécifiques,

Autant se faire cryogéniser de son vivant pour le cas où.

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Graphiques : calligramme, forme et fond

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Calligramme

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Cent ans, s’entend

Ça se voit, ça s’imagine,

L’éternité, pour un enfant,

Porte à côté,   pour sénescent.

Disons que    C    tant que pensée

Fonctionne, sûr    E      je ne meurs

Mais  si je la perds   N   à cinquante

À  quoi bon, sur Terre,  T   demeurer.

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Cent ans est  belle  durée  temporelle,

Cent  ans  restera  une  fin, corporelle,

Cent ans restera   A  joie émotionnelle,

Cent ans serait   N   quête spirituelle.

Cent ans c’est   S    autant d’années

Vécues  en  une  forte  intensité.

.

Je ne souhaite  *   pas dépasser cent ans

Car, si ce laps   S    de temps est insuffisant

Pour remplir            ma vie, est-ce supplément

Qui viendrait,      E      par miracle, étonnamment,

La combler de     N      tous les bonheurs possibles,

Ou la rendre,     T    aux yeux d’autres, ostensible.

Ce n’est pas        le temps vécu, ce qu’il reste,

Qui gouver  N   neront mes paroles, gestes,

C’est le    D  mouvement de ma pensée

Qui me   *   dira  ce  qu’il  faut  oser,

Avant de mourir, fatigué !

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Cent ans de mansuétudes,

Envers son manque d’aimer,

En finir en perdant la mémoire,

Du fil rouge, de toute son histoire.

Ce n’est pas tant le temps qui compte,

Que l’intensité du ou des moments vécus,

Ersatz des nirvanas ou paradis entraperçus,

Qui vous laissent en fin de compte pauvre, nu,

C’est ce corps de lumière, qui, le mieux, raconte

La fierté d’avoir été un humaniste, et non honte !

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La honte, l’honneur sont ce qui distingue les morts

Entre eux : réhabiliter, rendre justice à la mémoire

Sera, pour les vivants, comme un véritable devoir,

Pour que  la famille ne survive, entachée de noir,

Les morts ont une seconde vie dans leur isoloir,

Conditionnant, toujours  et encore, leur mort !

La plupart meurent, sans bruit, sans histoire.

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À cent ans, si l’on n’en a plus,  S    désespoir

Vous fait mourir abandon   ‘ né des dieux

Qui sur la Terre, n’ont  É  plus d’yeux

Que pour célébrités T   montantes,

Non pour alités   E    mourantes.

Cent ans est     I   un chiffre rond,

Dix ans est   N  un chiffre abscons :

Ce n’est pas   T         le temps qui compte

C’est ce que    *        l’on vit en fin de compte.

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Forme

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Évocation

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Ça pourrait être un personnage,

Ou bien encore une mascotte,

 Une  lanterne, qui daterait

Centenaire au moins ?

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Comme une pile, bougie, lanterne,

Qui s’éteint, naturellement :

Centenaire on est prêt à mourir,

Chaque jour est supplément.

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Symbolique

 .

La lanterne

 Est un symbole

De connaissance

Et d’intelligence,

Celle qui éclaire le monde

Des hommes abrite le feu fragile

Sacré, celui qu’il faut préserver.

La lanterne contient

 La lumière individuelle qui peut

Se transmettre, et elle nous guide

Et peut même guider les autres.

Lorsque nous rêverons

D’une lanterne, elle

Représente l’intelligence

Lumineuse d’une personne

Sa pensée nous éclaire.

tristan-moir.fr/lanterne

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Fond

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Évocation 

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Centenaire on est prêt à mourir,

Chaque jour est supplément

Passer de quatre-vingt-dix à cent,

Ajoutera un zéro tout neuf !

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Symbolique 

 .

Si la

 Communauté

 Scientifique pour

Trouver des causes

 À la longévité

Permet d’isoler caractéristiques partagées

Par les centenaires, leurs travaux n’ont pas

Encore permis      d’éradiquer     complètement

Le facteur chance      pour le        très grand âge.

 

Souvent, de l’aveu                même des intéressés,

Leur longévité est le                  fruit d’un heureux

Hasard, interven                        tion de la chance,

Qui leur permet                                 de  faire appel

À ce que la géné                                       tique, étude

Dite   environ                                             nementale

N’auront pu encore, pour le moment, expliquer.

Wikipedia : centenaire

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Fond/forme 

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Cent ans, ça s’entend, faut-il encore

Y arriver pour le croire, pour l’écouter,

Lors la lumière de la lanterne s’éteindra

Un siècle, du haut du Ciel, contemplera !

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Vous voyez bien comment cela rime avec,

Sans préjuger que la forme couvre le fond

Tant que le face à face avec la mort attend.

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Centenaire est un chiffre rond, honorable

Et ce d’autant, que sa mort  est inévitable

Ce n’est pas un concourt  de longévité :

 Y a pas de gagnant, que des perdant.

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Certains rêvent d’avoir immortalité

Mais sans trop savoir qu’en faire

Imaginez l’ennui dès le début !

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