840 – Imagine avoir deux heures à perdre

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Originaux : poème,  extensions, fragments

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Poème

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Deux heures à perdre, ce n’est rien,

Et, c’est beaucoup  si l’on en a besoin

Pour soi, pour lire  écrire, se retrouver

Ou pour rattraper un retard d’activité.

Deux heures, pour écrire quelque lettre

D’amour, voire, de  recherche d’emploi,

La lire, la relire, la corriger, la peaufiner

Jusqu’à ce qu’elle paraisse de bonne foi.

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Je ferais quoi !

Je ferais ce qui me passe par la tête,

Ce que j’ai souvent voulu faire :

N’importe quoi !

Je ferais tout pour tenter de séduire

L’amour de ma vie, satisfaire

Mon désir de toi !

Je ferais un braquage à la banque,

Lors quitterai toute affaire :

Rentier exemplaire.

Je ferais tout ce que tu … voudras,

Lors tu seras en mes bras,

Et pour te plaire.

Je ferais une peinture, un portrait,

Pour immortaliser ton air,

Sourire mystère.

 .

Deux heures c’est le temps du repas

En  famille  entre amis ou en affaires,

Temps d’un  cours, conférence ou débat

Temps aussi pour  se  remettre en cause

J’imagine … avoir deux heures à perdre

Et que je sois  bien libre  de tout faire

Je ferais une chanson en musique,

Dont le son sera sympathique

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T’envouterait.

Je ferais des courses pour acheter

Ce qui te va et convient,

À ton teint.

Je ferais une course, jusqu’à ce que

Épuisé, je ne pense à rien

Que voir la fin.

Je ferais les cent pas à tourner en rond

Mort d’ennui à ne rien faire,

À m’en contrefaire.

Je ferais : vous que feriez-vous au fait !

Si on vous pose la question,

Quelqu’un me répond !

Ferais tellement de choses non réalisées

Que rien que le temps d’y penser

Elles seront dépassées.

On dit «qui trop embrasse, mal étreint»,

Temps libre est toujours contraint,

Il est tout et il n’est rien.

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Extensions

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Je vais faire, je ferai, je fais, j’ai fait,

J’avais bien l’intention de le faire :

Cette conjugaison est  quotidienne

Pour ceux qui se chargent de tout,

Et courent, partout, pour ,y arriver

Mais les embuches, mauvais calculs

Accidents, impondérables  et retards

Non prévus, imprévisibles, difficultés

De dernière minute, feront ;que ce qui

Devait durer deux heures ; en prennent

Quatre sinon six, voire  journée entière…

Et cela sans que l’on ne puisse rien y faire !

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Une heure, deux heures ou plus à perdre : une aubaine ou ennui.

Cela peut être dû à un rendez-vous raté, un imprévu, un souci !

Pourquoi à perdre quand on a de la ressource, imagination :

Comme en théâtre d’impro, on réagit, rebondit, c’est parti

Vous voilà en train de penser, travailler sur une passion

Qui vous tient à cœur et vous fruste, faute de temps,

Et le temps à perdre se transformera en gagné.

Cela peut être n’importe quoi, par plaisir

Ou se libérer d’une tâche en retard !

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Fragments

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Deux heures à perdre est une expression,

Pour un temps libre vécu sans contrainte,

Ce n’est pas un temps défini, chronométré,

Ça peut être une pause voire demi-journée,

 L’important  est qu’il soit entre parenthèses,

L’important est que s’y sente bien à son aise,

Si peur avoir perdre du temps à ne rien faire

Si pas envie de se retrouver face à soi-même,

Alors ne tenter pas le diable pour vivre enfer,

Restez en l’activité jusqu’à en devenir drogué.

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Je n’ai pas de temps pour moi, que pour autre

Pas même moment, pour ne penser qu’à moi,

Pensez à vous, aussi, pensez à vous, d’abord,

Dirait un thérapeute, à bien des  surexcités,

Qui ne voient autre issue que fuite en avant

Se croyant prisonnier tourbillon de temps

Ne trouvant aucun moyen le maitriser,

Qu’une drogue pour l’effacer, oublier.

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Si l’on ne pressent le cours du temps,

Et qu’il va s’achever au bout de sa vie,

Quels  projets  pourrait-on  construire

Et poursuivre sur un assez long terme.

Les banques n’accordent plus de prêts

Après avoir eu vos soixante-quinze ans.

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Vous leur parlez de deux heures à perdre

Qui sait si, dans cette heure, serez vivant.

Moi, si j’avais deux heures  à perdre, juré,

Je n’hésiterais pas même une seule seconde

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Je prendrais mon bâton  et j’irais en chemin

À ta rencontre à la recherche  de  ton amour !

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Au risque de me tromper, au risque de te perdre.

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Graphiques : calligramme, forme et fond

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Calligramme

.

J

Deux heures à per      ‘        dre, ce n’est rien,

Et, c’est beaucoup     I       si l’on en a besoin

Pour soi, pour lire   M    écrire, se retrouver

Ou pour rattraper    A    un retard d’activité.

Deux heures, pour   G   écrire quelque lettre

D’amour, voire, de   I     recherche d’emploi,

La lire, la relire, la  N   corriger, la peaufiner

Jusqu’à ce qu’elle   E  paraisse de bonne foi.

Je ferais quoi !

Je ferais ce qui me passe par la tête,

Ce que j’ai souvent voulu faire :

N’importe quoi !

Je ferais tout pour tenter de séduire

L’amour de ma vie, satisfaire

Mon désir de toi !

Je ferais un braquage à la banque,

Lors quitterai toute affaire :

Rentier exemplaire.

Je ferais tout ce que tu … voudras,

Lors tu seras en mes bras,

Et pour te plaire.

Je ferais une peinture, un portrait,

Pour immortaliser ton air,

Sourire mystère.

Deux heures  A     c’est le temps       *   du repas

En  famille     I    entre amis ou en   H   affaires,

Temps d’un   *   cours, conférence   E   ou débat

Temps aussi  D  pour  se  remettre  U  en cause

J’imagine      E    avoir deux heures R   à perdre

Et que je        U    sois  libre  de         E  tout faire

Je ferais        X     une chanson en    S  musique,

Dont              *     le son est sympa     *       thique

T’envouterait.

Je ferais des courses pour acheter

Ce qui te va et convient,

À ton teint.

Je ferais une course, jusqu’à ce que

Épuisé, je ne pense à rien

Que voir la fin.

Je ferais les cent pas à tourner en rond

Mort d’ennui à ne rien faire,

À m’en contrefaire.

Je ferais : vous que feriez-vous au fait !

Si on vous pose la question,

Quelqu’un me répond !

Ferais tellement de choses non réalisées

Que rien que le temps d’y penser

Elles seront dépassées.

On dit «qui trop embrasse, mal étreint»,

Temps libre est toujours contraint,

Il est tout et il n’est rien.

À PERDRE 

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Forme

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Évocation

 .

Un gros écrou, avec un boulon  

Étant à moitié serré sur celui-ci 

En vue   de mieux  serrer  la vis,

Ou moins perdre de temps !

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Comment   perdre   du    temps,

Lors que chaque spire vous compte,

Que  cet écrou  se trouve, déjà, arrivé 

À peu près au milieu, à un heure de la fin.

Le boulon sur l’écrou agit comme un curseur

On règle un certain temps sur une plage donnée

Et si on serrait la vis on augmenterait le stress.

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Symbolique

 .

L’écrou      est

Un composant

Élé-men-taire,

D’un   système

Vis/écrou pour

Un assemblage

De pièces  ou la

Transformation

De  mouvement.

Et par abus de langage,

Il est souvent appelé boulon,

Terme qui désigne un ensemble

Formé d’une vis et d’un écrou.   

fr.wikipedia.org/wiki/ecrou

 .

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Fond

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Évocation

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Et comment  perdre  du  temps,

Lors que chaque second vous compte,

Une heure à la fois mais à chaque tour,

De manière toujours cyclique et infini

 .

Symbolique

 .

C’est    une

Frustration que de

Perdre    son      temps

Combien craignent de gaspiller

Temps en des  tâches chronophages

Qui n’ apportent que peu de résultats,

 Ou aucun plaisir ni aucune satisfaction

Lors une heure, par ci ; autre, par-là,

Et voilà comment  l’horloge tourne,

Et il ne se passe  rien d’important

Qu’ennui, suractivité, attente,

Alors qu’il pourrait en

 Être autrement.

 .

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Fond/forme 

 .

Perdre du temps, n’est-ce pas un peu ce que fais

En ce moment en écrivant : « Éclats d’existences »

Alors que personne ne le lira, du moins en entier !

Et ce tantôt, en vers contraints, libres, ici, mixtes

Comme cet écrou qu’on serre ou qu’on desserre,

Ici la forme se dissocie complétement du fond

Quand on perd son temps, on touche le fond

Sans jamais trouvé  forme  qui lui convient

Et surtout quand l’inspiration ne me vient !

.

Au début c’est moi  qui perd mon temps

Mais, à la fin, c’est le temps qui me perd

D’inverser la chaussette  ne change rien

Au fait que temps perdu, ne se rattrape,

Deux heures par jour à écrire … en vain.

On ne ferait, de toute façon, que le quart

De la moitié  de ce que l’on aura projeté.

En sa vie, alors, aller au moins au bout,

De ce site de 2400 textes, je l’aurai fait.

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