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Impossible de figer instant,
En dépit de tous les moments :
L’on n’est pas maître du temps,
L’instant n’existe pas vraiment.
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Chacun le sait, chacun le dit, l’entend,
Chacun voudrait qu’il en soit autrement,
Notre mémoire le fige, certes, à sa façon,
Requérant de le reconstruire à tout instant.
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Une fois notre mémoire, morte, disparue,
Même cet instant du passé n’existe plus
L’instant n’est plus figé, mais se dilue
Dans un univers nouveau, inconnu.
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Pourquoi fixer l’instant,
Pourquoi figer le moment,
Pourquoi pas le précédent,
Tout autant que le suivant.
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Si le temps m’est compté
Mon histoire est racontée
Suis-je l’auteur et certifié
Ou on me l’aura dévoyée.
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À quoi bon faire un enfant,
À quoi bon être son parent :
Pourquoi un seul et pas cent,
Tout autant qu’en avoir néant.
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À sa progéniture gènes passés,
N’assurant pas belles hérédités,
Ne serai pas sûr de leur éternité
Si à leur vie, aucun sens donné.
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À quoi bon laisser des traces
Après soi en quelques places,
Pourquoi mon dernier espace
En ma tombe serait de glace.
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Se réaliser soi est un œuvre,
N’apportant aucune preuve
Si l’esprit de chef-d’œuvre,
Ne mue comme couleuvre.
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À quoi bon l’écrire, ceci,
Quand tout bien réfléchi,
Tout le monde te le dira :
Tu n’es rien autre que rat.
.
Suis-je en l’absurde, ici,
De raconter la vie autant
Comme un cadeau, ravi
D’y être encore merci
Et d’être le témoin
De ce rien
Qui, bien,
Me va
V
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Extensions
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Chance inouïe, je peux transmettre le récit
De cet instant à un enfant, par exemple
L’instant où il vient de naitre mais
À qui le transmettre à son tour
Quand il aura disparu,
Chaine de l’instant figé
Serait des plus vite, rompue.
Figer quelques instants de sa vie
Dans un journal, cela finira par connaitre
Même sort, archivage, poussière, oubli, perte.
Vouloir figer l’instant est finalement vouloir
Arrêter le temps lors il est interruptible.
Revoir l’instant est vouloir le revivre
Lors il appartient déjà au passé !
Faire des photos ou tout un album,
Que l’on ne consultera peut-être jamais
Ou rarement participe de cette quête infinie,
De capter l’instant, et je serais tenté de le croire
D’autant que je que j’écris en ce moment échappe
À l’instant lors je pense à l’instant, lecteur, suivant !
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C’est bien le rôle et le pouvoir d’un instantané que de figer le temps
Mais il ne peut être autre qu’illusoire en le versant dans le passé
L’instant présent n’existe que lors il a lieu bien qu’il se succède
À lui-même, indéfiniment, en nous laissant ou pas sa trace :
Cent mille photos : autant d’instants, chronologiquement
Pas de photo, pas de trac : la comète est-elle passée.
L’éclipse a-t-elle eu lieu, ma vie n’est-elle que vœu.
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La photographie produit, comme chacun sait
Des instantanés tout comme les statistiques,
Les deux se renvoient, dos à dos, l’analogie :
Ils parlent tous deux d’un état à l’instant t.
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En photographie numérique : on a le choix
Entre un instantané, qu’on pense contrôler
Ou série, rapide, en mitraillette, des clichés
Ou une capture vidéo, qu’on exploitera après !
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Même en datant très précisément lieu et temps,
On ne pourra reproduire fidèlement instant cliché
Entre temps l’œil de l’observateur, tireur, a changé
Et bien plus encore celui qui le regarde passivement.
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Seule façon de figer l’instant se trouve dans le cerveau,
Il s’arrête de percevoir le temps, comme si déconnecté :
Si nous avons fait l’expérience de petite mort orgasmique
On peut se faire à l’idée du vide que contiendrait l’éternité.
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853 – Calligramme
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Impossible de * figer instant,
En dépit de tous * les moments :
L’on n’est pas maître P du temps,
L’instant n’existe pas O vraiment !
Chacun le sait, chacun le dit, U l’entend,
Chacun voudrait qu’il en soit R autrement,
Notre mémoire le fige, certes Q à sa façon,
Requérant, le reconstruire, U à tout instant.
Une fois notre mémoire, O morte, disparue,
Même cet instant du I passé n’existe plus
L’instant n’est * plus figé, mais se dilue
Dans un * univers nouveau, inconnu.
Pourquoi fixer V l’instant,
Pourquoi figer O le moment,
Pourquoi pas U le précédent,
Tout autant L que le suivant !
Si le temps O m’est compté
Mon histoire I est racontée,
Suis-je l’auteur R et certifié
Ou on me l’aura * dévoyée.
À quoi bon faire un * enfant,
À quoi bon être son F parent :
Pourquoi un seul et I pas cent,
Tout autant qu’en G avoir, néant.
À sa progéniture E gènes passés,
N’assurant pas R belles hérédités,
Ne serai pas * sûr de leur éternité
Si à leur vie * aucun sens donné.
À quoi bon I laisser des traces
Après soi en N quelque place,
Pourquoi mon S dernier espace
En ma tombe T serait de glace.
Se réaliser soi A est un œuvre,
N’apportant N aucune preuve,
Si l’esprit T de chef-d’œuvre,
Ne mue * comme couleuvre.
À quoi * bon l’écrire, ceci,
Quand M tout bien réfléchi,
Tout le O monde te le dira :
Tu n’es M rien autre que rat.
Suis-je en E l’absurde, ici,
De raconter N ma vie autant
Comme un T cadeau, ravi
D’y être en * core merci
Et d’être * le témoin
De ce * rien
Qui, bien,
Me va
V
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Forme
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Réduction
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Évocation
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On dirait bien une bombe et qui tombe
Ou une grosse vis pour faire fixation
Et sur n’importe quel mur ou support,
En un court moment, solide, durable ?
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Pour la fixation d’une chose, rien de mieux
Et d’efficace qu’une vis
Et surtout si celle-ci est très perforante et
S’enfoncera en un seul tour.
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Symbolique
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Une vis vue en rêve symbolise des privations.
La vis que l’on tourne dans son écrou
Peut, également, représenter relation sexuelle.
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Rêver de serrer une vis signifie que
Vous devez faire plus attention à vos dépenses.
Une période de privations semble
Nécessaire si vous voulez éviter des dettes.
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Rêver de voir une vis desserrée
Ou de desserrer la vis signifie que vous
Traversez période de laisser aller.
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Reprenez-vous, faut
Davantage de
Discipline
Ici.
reve-interprete.com/dictionnaire-
des-reves/reve-de-vis
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Descriptif
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853 – Pourquoi vouloir figer instant, moment !
Alignement central / Titre serpentin / Thème temps
Forme en pointe / Rimes égales / Fond approché de forme
Symbole de forme : vis / Symbole de fond : fixation
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Fond
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Évocation
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Pour la fixation d’une chose, rien de mieux
Et d’efficace qu’une vis
Encore faudra-t-il s’assurer qu’elle résiste
Au tirage et à l’arrachage.
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Symbolique
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La chronokinésie est un superpouvoir
Apparaissant en divers récits de science-fiction
Consistant à modifier l’écoulement du temps,
En l’accélérant, le ralentissant
Ou voire même, en l’arrêtant !
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Or, le physicien Etienne Klein
Fait remarquer l’abus de langage
De dire « que l’on arrête le temps » :
L’on ne fait qu’arrêter des phénomènes
Qui normalement évoluent dans le temps.
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Si le temps, lui-même, s’arrêtait réellement,
Cela mettrait fin à l’histoire en point d’orgue.
Modifié et mis en forme, source : Wikipédia
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Corrélations
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Fond/forme
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Une vis, quelle qu’elle soit, sert à la fixation
De chose avec, contre une autre, l’assembler
Elle rime avec perfore, avec serre très fort,
Avec chevilles et nombre de matériaux !
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Mais la vis ne représentera le temps que
S’il s’agit d’une vis sans fin … à l’infini !
Face à face avec lui demeure, ne meurt.
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Visuel
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Bref instant de son anniversaire
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