853 – Pourquoi vouloir figer instant, moment !

Visuels et textuels  >>

.

Impossible de figer instant,

En dépit de tous les moments :

L’on n’est pas maître du temps,

L’instant  n’existe pas  vraiment.

.

Chacun le sait, chacun le dit, l’entend,

Chacun voudrait qu’il en soit autrement,

Notre mémoire  le fige, certes,  à sa  façon,

Requérant de le reconstruire à tout instant.

.

Une fois notre mémoire, morte, disparue,

Même cet instant du passé n’existe plus

L’instant n’est plus figé, mais se dilue

Dans un  univers nouveau, inconnu.

.

Pourquoi fixer l’instant,

Pourquoi figer le moment,

Pourquoi pas le précédent,

Tout autant que le suivant.

.

Si le temps m’est compté

Mon histoire est racontée

Suis-je l’auteur  et certifié

Ou on me l’aura dévoyée.

.

À quoi bon faire un enfant,

À quoi bon être son parent :

Pourquoi un seul  et pas cent,

Tout autant qu’en avoir néant.

.

À sa progéniture  gènes passés,

N’assurant pas belles hérédités,

Ne serai pas sûr de leur éternité

Si à leur vie, aucun sens donné.

.

À quoi  bon  laisser  des  traces

Après soi  en  quelques places,

Pourquoi mon dernier espace

En ma tombe serait de glace.

.

Se réaliser soi est un œuvre,

N’apportant aucune preuve

Si l’esprit de chef-d’œuvre,

Ne mue  comme couleuvre.

.

À   quoi  bon  l’écrire,  ceci,

Quand  tout bien   réfléchi,

Tout le monde te le   dira :

Tu n’es rien autre que rat.

.

Suis-je  en  l’absurde, ici,

De raconter la vie autant

Comme un cadeau, ravi

D’y être encore merci

Et d’être le témoin

De     ce    rien

Qui, bien,

Me va

V

.

.

Extensions

.

Chance inouïe, je peux transmettre le récit

De cet instant à un enfant, par exemple

L’instant où il vient de naitre mais

À qui le transmettre à son tour

Quand il aura disparu,

Chaine de l’instant figé

Serait des plus vite, rompue.

Figer quelques instants de sa vie

Dans un journal, cela finira par connaitre

Même sort, archivage, poussière, oubli, perte.

Vouloir figer l’instant est finalement vouloir

Arrêter le temps lors il est interruptible.

Revoir l’instant est vouloir le revivre

Lors il appartient déjà au passé !

Faire des photos ou tout un album,

Que l’on ne consultera peut-être jamais

Ou rarement participe de cette quête infinie,

De capter l’instant, et je serais tenté de le croire

D’autant que je que j’écris en ce moment échappe

À l’instant lors je pense à l’instant, lecteur, suivant !

.

C’est bien le rôle et le pouvoir d’un instantané que de figer le temps

Mais il ne peut être autre qu’illusoire en le versant dans le passé

L’instant présent n’existe que lors il a lieu bien qu’il se succède

À lui-même, indéfiniment, en nous laissant ou pas sa trace :

Cent mille photos : autant d’instants, chronologiquement

Pas de photo,  pas de trac : la  comète est-elle passée.

L’éclipse a-t-elle eu lieu, ma vie n’est-elle que vœu.

.

La photographie produit, comme chacun sait

Des instantanés tout comme les statistiques,

Les deux se renvoient, dos à dos, l’analogie :

Ils parlent tous deux d’un état à l’instant t.

.

En photographie numérique : on a le choix

Entre un instantané, qu’on pense contrôler

Ou série, rapide, en mitraillette, des clichés

Ou une capture vidéo, qu’on exploitera après !

.

Même en datant très précisément lieu et temps,

On ne pourra reproduire fidèlement instant cliché

Entre temps l’œil de l’observateur, tireur, a changé

Et bien plus encore celui qui le regarde passivement.

.

Seule façon de figer l’instant se trouve dans le cerveau,

Il s’arrête de percevoir le temps, comme si déconnecté :

Si nous avons fait l’expérience de petite mort orgasmique

On peut se faire à l’idée du vide que contiendrait l’éternité.

.

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853 – Calligramme

.

Impossible de            *              figer instant,

En dépit de tous             *       les moments :

L’on n’est pas maître        P           du temps,

L’instant n’existe pas           O       vraiment !

Chacun le sait, chacun le dit,  U        l’entend,

Chacun voudrait qu’il en soit    R  autrement,

Notre mémoire le fige, certes    Q    à sa façon,

Requérant,  le reconstruire,     U  à tout instant.

Une fois notre mémoire,      O     morte, disparue,

Même cet instant du             I          passé n’existe plus

L’instant n’est                         *            plus figé, mais se dilue

Dans un                               *          univers nouveau, inconnu.

Pourquoi fixer   V                        l’instant,

Pourquoi figer O                 le moment,

Pourquoi pas  U            le précédent,

Tout autant    L      que le suivant !

Si le temps     O     m’est compté

Mon histoire    I    est racontée,

Suis-je l’auteur  R     et certifié

Ou on me l’aura    *    dévoyée.

À quoi bon faire un   *   enfant,

À quoi bon être son    F  parent :

Pourquoi un seul et    I    pas cent,

Tout autant qu’en    G  avoir, néant.

À sa progéniture    E     gènes passés,

N’assurant pas    R   belles hérédités,

Ne serai pas     *  sûr de leur éternité

Si à leur vie    *    aucun sens donné.

À quoi bon      I     laisser des traces

Après soi en    N       quelque place,

Pourquoi mon   S    dernier espace

En ma tombe     T  serait de glace.

Se réaliser soi   A     est un œuvre,

N’apportant    N   aucune preuve,

Si l’esprit      T   de chef-d’œuvre,

Ne mue      *    comme couleuvre.

À quoi      *       bon l’écrire,  ceci,

Quand    M    tout bien   réfléchi,

Tout le     O   monde te le   dira :

Tu n’es     M  rien autre que rat.

Suis-je en    E      l’absurde, ici,

De raconter  N  ma vie autant

Comme un    T  cadeau, ravi

D’y être en   *   core merci

Et d’être     *  le témoin

De   ce *    rien

Qui,   bien,

Me va

V

.

.

Forme

 .

Réduction

.

.

853 4

.

Évocation

 .

On dirait bien une bombe et qui tombe

Ou une grosse vis pour faire  fixation

Et sur n’importe quel mur ou support,

En un court moment, solide, durable ?

 .

Pour la fixation d’une chose, rien de mieux

Et d’efficace qu’une vis

Et  surtout  si celle-ci est très perforante et

S’enfoncera en un seul tour.

 .

Symbolique

 .

Une vis vue en rêve symbolise des privations.

La vis que l’on tourne dans son écrou

Peut, également, représenter relation sexuelle.

.

Rêver de serrer une vis signifie que

Vous devez faire plus attention à vos dépenses.

Une période de privations semble

Nécessaire si vous voulez éviter des dettes.

.

Rêver de voir une vis desserrée

Ou de desserrer la vis signifie que vous

Traversez période de laisser aller.

.

Reprenez-vous, faut

Davantage de

Discipline

Ici.

reve-interprete.com/dictionnaire-

des-reves/reve-de-vis

.

Descriptif

 .

853Pourquoi vouloir figer instant, moment !

Alignement central / Titre serpentin / Thème temps

Forme en pointe / Rimes égales / Fond approché de forme

Symbole de forme : vis / Symbole de fond : fixation

.

.

Fond

.

Évocation 

.

853 6

.

Pour la fixation d’une chose, rien de mieux

Et d’efficace qu’une vis

Encore faudra-t-il s’assurer qu’elle résiste

Au tirage et à l’arrachage.

 . 

Symbolique 

 .

La chronokinésie est un  superpouvoir

Apparaissant en divers récits de science-fiction

Consistant à modifier l’écoulement du temps,

En l’accélérant, le ralentissant

Ou voire même,  en l’arrêtant !

.

Or, le  physicien   Etienne  Klein

Fait remarquer l’abus de langage

De dire « que l’on arrête le temps » :

L’on ne fait qu’arrêter des phénomènes

Qui normalement évoluent dans le temps.

.

Si le temps, lui-même, s’arrêtait réellement,

Cela mettrait fin à l’histoire en point d’orgue.

Modifié et mis en forme, source : Wikipédia

 . 

.

Corrélations

 .

Fond/forme 

.

Une vis, quelle qu’elle soit, sert à la fixation

De chose avec, contre une autre, l’assembler

Elle rime avec perfore, avec serre très fort,

Avec chevilles  et  nombre  de matériaux !

.

Mais la vis ne représentera le temps que

S’il s’agit d’une vis sans fin … à l’infini !

Face à face avec lui demeure, ne meurt. 

 .

Visuel

.

.

 Bref instant de son anniversaire

.

Visuels et textuels  >>


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