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Une vie c’est long,
Une vie c’est court,
Faudrait savoir, car
C’est contradictoire !
Quatre ans, vingt ans,
Puis quatre-vingt-ans.
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Les premières sont courtes,
La dernière est plus longue.
D’accord mais rapport à quoi ?
Quatre-vingt ans c’est plutôt long,
Quatre-vingt ans, c’est plutôt court,
La moyenne entre soixante et cent,
De la vie d’un homme d’une femme,
Mais c’est loin, très loin de l’éternité.
Tant l’éternité, bien sûr, c’est mieux,
Mais, il faudrait savoir quoi en faire.
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Si l’on n’est, jamais, prêt à mourir,
Attendre la mort, devenu immortel,
Cela doit être ennuyeux, vers la fin.
Je disais donc : nature nous a donné
Entre quarante et cent vingt années
Pour acquérir expériences humaines
De sa vie, sous toutes ses coutures.
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Quarante : peu et cent vingt, trop.
Pourquoi trop, parce que le corps
Se dégrade de plus en plus encore
Qu’il ne reste plus que son esprit,
Pour demeurer attaché à la vie,
Ses expériences étant souvenirs
Multipliez expériences, quand,
Jeune, beau et en pleine santé
.
Tous vous procure savoir
Nouveaux plaisirs intenses
Si le ver n’est dans le fruit.
Immortel est rêve de riche.
Qui n’a pas encore vécu,
À soixante ans d’amour,
Autre que de son argent
Qu’il accumule autant.
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Nature fait bien les choses :
De quarante ans d’espérance
De vie, sous règne de Napoléon
Jusqu’à quatre-vingt, aujourd’hui
Peut-être cent vingt pour demain !
Et, au-delà, on ne le sait pas, mais
La question à se poser : pourquoi !
Si l’on n’a pas la sensation de vivre.
Ce n’est pas jouant les prolongations,
Qu’on obtiendra l’entière satisfaction !
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Extensions
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Quatre-vingt ans, c’est long et court !
Nous sommes bien tous d’accord.
Ceux qui ont quatre n’en ont
Pas pleinement conscience,
Ceux qui ont vingt, repoussent
La fin jusqu’aux calendes grecques,
Ceux qui ont quatre-vingt sont contents
D’être encore en vie, même si ce n’est plus
Pour très longtemps, selon leurs prédictions !
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Pour le jeune enfant, la vie c’est long, c’est une éternité
Et pour un vieillard, la vie fait déjà partie de son passé :
Il est certain que l’éternité n’est pas tournée vers le passé,
Et pas plus vers le futur, si c’est nous qui l’avons inventé.
Voilà qui est bien dit, et ne m’aura pas pris une éternité !
Dieu merci, les français ont cette chance, par leur Sécu,
De vivre plus longtemps que les autres en bonne santé
Qu’ils n’aillent pas crier : « victoire : quel privilège »
Si le système se dégrade ils rejoindront la moyenne.
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La perception du temps par l’écoulement du temps,
Par la durée, la succession des événements, par l’âge,
N’est pas corrélée à celle du fonctionnement du cerveau
Qui s’en affranchit par ses apprentissages et sa plasticité.
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L’on m’objectera qu’entre jeune enfant encore ignorant
Et un vieil homme devenu sage, y a une vraie différence
Et on aura raison même si l’on voit, parfois, ce dernier
Comme retombant dans l’enfance et dans l’innocence.
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On a dit quarante ans en moyenne, c’est long et court,
On dit aujourd’hui, quatre-vingt, et demain, cent vingt :
À quarante, l’homme a juste eu le temps de se reproduire,
Cent-vingt, de le faire trois fois s’il le désire, serait-ce trop !
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860 – Calligramme
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Une vie c’est long,
Une vie c’est court,
Faudrait savoir, car
C’est contradictoire !
Quatre ans, vingt ans,
Puis quatre-vingt-ans.
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Les premières : sont courtes,
La dernière U est plus longue.
D’accord mais N rapport à quoi ?
Quatre-vingt ans E c’est plutôt long,
Quatre-vingt ans, * c’est plutôt court,
La moyenne entre V soixante et cent,
De la vie d’un homme I d’une femme,
Mais c’est loin, très loin E de l’éternité.
Tant l’éternité, bien sûr * c’est mieux,
Mais, il faudrait savoir * quoi en faire.
C
Si l’on n’est, jamais, ‘ prêt à mourir,
Attendre la mort E devenu immortel,
Cela doit être S ennuyeux, vers la fin.
Je disais donc T nature nous a donné
Entre quarante * et cent vingt années
Pour acquérir ex L périences humaines
De sa vie, sous O toutes ses coutures :
Quarante : peu N et cent vingt, trop.
Pourquoi trop G parce que le corps
Se dégrade de * plus en plus encore
Qu’il ne reste E plus que son esprit,
Pour demeu T rer attaché à la vie,
Ses expérien * ces étant souvenirs
Multipliez ex C périences, quand,
Jeune, beau ‘ et en pleine santé
Tous vous E procure savoir
Nouveaux S plaisirs intenses
Si le ver n’ T est dans le fruit.
Immortel : * rêve de riche.
Qui n’a pas C encore vécu,
À soixante O ans d’amour
Autre que de U son argent
Qu’il accumule R autant.
T
Nature fait bien les choses :
De quarante ans d’espérance
De vie, sous règne de Napoléon
Jusqu’à quatre-vingt, aujourd’hui
Peut-être cent vingt pour demain !
Et, au-delà, on ne le sait pas, mais
La question à se poser : pourquoi !
Si l’on n’a pas la sensation de vivre.
Ce n’est pas jouant les prolongations,
Qu’on obtiendra l’entière satisfaction !
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Forme
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Réduction
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Évocation
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On dirait un cercueil en bois
Mieux encore, un sarcophage
Au pied duquel serait écrit
En épitaphe : ici git !
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Quelle que soit la beauté de l’enveloppe,
Le sarcophage restera muet !
La mort se figerait derrière une effigie
Portant inscription « ci gît » :
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Symbolique
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Le sarcophage
Est un coffre destiné
À recueillir un défunt.
Il est associé à la mort.
En antiquité, les Égyptiens
Utilisaient des sarcophages
Afin de préserver la momie
Qui se trouvait à l’intérieur.
Le sarcophage représentait
La demeure du défunt dans
L’au-delà, décor couvercle
Représentait le Ciel, lors
Que le fond de la cuve
Symbolisait la Terre.
1001symboles.net/symbole/
sens-de-sarcophage
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Descriptif
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860 – Vie humaine : c’est long et c’est court
Alignement central / Titre serpentin / Thème vie
Forme droite/ Rimes libres / Fond approché de forme
Symbole de forme : sarcophage / Symbole de fond : épitaphe
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Fond
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Évocation
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La mort se figerait derrière une effigie
Portant inscription « ci gît »
En l’occurrence il s’agirait d’un poète
Mais la mort n’en aura cure.
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Symboliques
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Ci-gît : formule commençant les inscriptions
Funéraires, signifiant « ici est enterré.
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Ci-gît Alexis Piron qui ne fut
rien pas même académicien.
— (Alexis Piron, par lui-même).
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Cette expression, aujourd’hui abandonnée,
Est généralement remplacée
par la formule «Ici repose».
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Corrélations
Fond/forme
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Ci-git, ici repose, dernière demeure, tombeau
Appelez la mort comme il vous plaira … merci.
Coutume de mettre dates de naissance et décès
Afin de se mettre un peu à la place de l’enterré
Sur que cinq, dix, vingt trente, quarante ans,
Émeut davantage que 80 et plus encore 100
Cela change rien pour eux, que pour nous.
L’expérience vécue ira au même néant :
Vie n’est ni longue ni courte, ignorant.
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Un sarcophage sur lequel est inscrit « ci-git »
Voilà bien une relation, association, normale
Elle est d’autant plus libre qu’on ne sait rien
De ce qui reste, de l’homme, qui l’habitait !
Il ne subsiste qu’une forme sans vrai fond
Autre que les souvenirs qu’il évoquerait.
Une vie, finalement c’est long, 80 ans,
En même temps est un court instant
Au vu de l’Univers, Big bang, etc.
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Visuel
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La vie : un monument d’ennui
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