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«Arrêtes, arrêtes, de travailler
Tu as quel âge… bientôt crevé !»
«Attends… tant que je peux bouger
Je ne suis pas mort et me sens utile.»
Y a un âge pour tout, et on s’est battu,
Pour l’avoir ce droit justifié à la retraite.
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Alors, dis-moi : pourquoi tu ne dételle pas,
Place aux jeunes, en plus ils sont là pour ça.
Bien ! Les jeunes feront ce qu’ils veulent :
Je ne leur demande rien ne leur enlève rien
Moi, si j’arrête de travailler : je suis mort !
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Tu ne peux pas comprendre
J’ai commencé à quinze ans,
Et depuis je n’ai jamais arrêté.
À moi de voir si rien à regretter
À l’enterrement, d’avoir bricolé.
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Qui ne connaîtrait quelqu’un
Ayant fêté ses quatre-vingt ans,
Quand vous lui posez la question :
«Vous pourriez arrêter de travailler,
Vous reposez, profiter de la vie, liberté»
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Ce dernier vous répond lors du tac au tac :
«Je le voudrais bien, mais ….. je ne peux pas,
Il faut entretenir mon patrimoine, et là, il y a
Tant à faire afin que tout soit en parfait état».
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Voilà ce que c’est se donner des contraintes, à vie,
À partir de quinze ans et jusqu’à quatre-vingt ans,
Mais, vouloir qu’il en soit, et, pour toujours, ainsi
Pour tout le monde, et partout, c’est un pur enfer,
Qu’on s’impose, à soi-même, au lieu de se libérer,
Et pour beaucoup : c’est à n’y rien comprendre.
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Je sais bien que chacun peut faire ce qu’il veut
Voire de se plaindre travailler dur toute sa vie,
Lors pourquoi, en retraite, ne pas en profiter,
Dépasse et de loin sa propre vision de ma vie
C’est comme si on m’avait laissé … à l’école,
Toute ma vie, en me disant : tu ne sais pas
Assez pour devenir totalement autonome
Et par là, gagner, par toi-même, ta vie !
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Mais, peut-être, est-ce simplement dû
Au fait que, des gens n’acceptent pas,
Du tout de se voir vieillir, et, de là, que
Travailler pour eux devient … s’occuper,
Pour se rendre utile, et aussi, rester jeune,
Actif comme si on était capable de tout faire.
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Extensions
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«Levez le pied, pensez d’abord à votre santé»,
Disent les médecins.
«Prenez du bon temps et surtout profitez-en »,
Disent les psychologues.
Ceux qui ne le font pas pensent qu’ils passeront
À travers les mailles du filet,
Et que la mort les oubliera.
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Si certains tombent en admiration devant le courage, la ténacité
De personnes de 82 ans toujours attelées sans cesse à travailler
D’autres se disent qu’eux-mêmes s’en dispenserait bien avant
Mais tout est une question de choix, de liberté d’agir ainsi,
Après tout, nombreux s’occupent pour chasser l’ennui !
Le problème se posera quand ils ne comprennent pas
Que les autres ne sont pas, ne font pas comme eux
Tout en se plaignant d’en souffrir en modèles !
Ils veulent le paradis virtuel en l’enfer réel.
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« Le travail, c’est la santé … ne rien faire
C’est la conserver », nous dit chanson rengaine
D’Henry Salvador mais sans l’appliquer à lui-même.
Pourtant, arrivé à quatre ans, faudra songer à dételer !
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Quand on ne pourra plus travailler… c’est qu’on est mort,
Disent certains, qui en font un principe, intangible, de vie
Mais c’est un peu résoudre le non affrontement de la mort,
En disant que tant que l’on bouge, on s’active, on est vivant.
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D’autres penseront, bien au contraire qu’il faut s’économiser
Et ce d’autant plus qu’ils sont payés : retraite à ne rien faire
Tant ce temps de repos non seulement ils l’ont bien mérité
Mais encore, s’ils ont cotisés pour, c’est pour en profiter.
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843 – Calligramme
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«Arrêtes, arrêtes, de travailler
Tu as quel âge… bientôt crevé !»
«Attends… tant que je peux bouger
Je ne suis pas mort et me sens utile.»
Y a un âge pour tout, et on s’est battu,
Pour l’avoir ce droit justifié à la retraite.
Alors, dis-moi : pourquoi tu ne dételle pas,
Place aux jeunes, en plus ils sont là pour ça.
Bien ! Les jeunes feront ce qu’ils veulent :
Je ne leur demande rien ne leur enlève rien
Moi, si j’arrête de travailler : je suis mort !
.
QUATRE-VINGT ANS
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Tu ne peux pas comprendre
J’ai commencé à quinze ans,
Et depuis je n’ai jamais arrêté.
À moi de voir si rien à regretter
À l’enterrement, d’avoir bricolé.
Qui ne connaîtrait quelqu’un
Ayant fêté ses quatre-vingt ans,
Quand vous lui posez la question :
«Vous pourriez arrêter de travailler,
Vous reposez, profiter de la vie, liberté»
Ce dernier vous répond lors du tac au tac :
«Je le voudrais bien, mais ….. je ne peux pas,
Il faut entretenir mon patrimoine, et là, il y a
Tant à faire afin que tout soit en parfait état».
.
ET ENCORE À TRAVAILLER
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Voilà ce que c’est se donner des contraintes, à vie,
À partir de quinze ans et jusqu’à quatre-vingt ans,
Mais, vouloir qu’il en soit, et, pour toujours, ainsi
Pour tout le monde, et partout, c’est un pur enfer,
Qu’on s’impose, à soi-même, au lieu de se libérer,
Et pour beaucoup : c’est à n’y rien comprendre.
Je sais bien que chacun peut faire ce qu’il veut
Voire de se plaindre travailler dur toute sa vie,
Lors pourquoi, en retraite, ne pas en profiter,
Dépasse et de loin sa propre vision de ma vie
C’est comme si on m’avait laissé … à l’école,
Toute ma vie, en me disant : tu ne sais pas
Assez pour devenir totalement autonome
Et par là, gagner, par toi-même, ta vie !
Mais, peut-être, est-ce simplement dû
Au fait que, des gens n’acceptent pas,
Du tout de se voir vieillir, et, de là, que
Travailler pour eux devient … s’occuper,
Pour se rendre utile, et aussi, rester jeune,
Actif comme si on était capable de tout faire.
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Forme
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Réduction
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Évocation
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Un vieil homme courbé,
Bien fatigué au travail,
Et appuyé sur sa canne
En vue de se déplacer.
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Silhouette d’un vieil homme penchant la tête
Il est temps de se reposer appuyé sur canne,
Pourtant il ne cherche encore qu’à s’activer.
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Se déplacer demande des muscles
Du tonus et des réflexes
Et s’ils s’affaiblissent lors vieillissant
Le support d’une canne, aide
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Symbolique
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Les pas sont porteurs de sens,
Chaque déplacement a sa symbolique:
Aller vers le centre pour devenir le maître
De soi-même, pour aussi accéder à l’essentiel
Revenir sur le cercle pour retrouver sa place,
Ni en avant, ni en retrait, sa juste place.
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Se déplacer à droite, aller vers l’avenir
Se déplacer à gauche, retourner vers le passé
Reconnaître la richesse d’expériences de la vie
Balancer, rechercher son équilibre et son axe.
grainedejoie.com/symbolique-
des-gestes-et-deplacements
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Fond
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Évocation
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Travail est obligatoire pour avoir
L’impression d’exister encore,
Si l’alternative est vide d’inexistence,
Autant dire que l’on est mort !
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Symbolique
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Travail en l’Antiquité, du latin « tripalium »,
Un instrument qui était formé de trois pieux,
Deux verticaux, et, un placé, en transversale,
Auquel on attachait animaux pour les ferrer
Ou les soigner ou les esclaves pour les punir.
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Au sens économique et usuel, le travail est
L’activité rémunérée ou non qui permet la
Production de biens et services. Wikipédia
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Tout travail suppose un effort, physique
Ou intellectuel, accompli pour faire
Quelque chose, obtenir un résultat
Recherché, attendu, satisfaisant.
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Corrélations
Fond/forme
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Une forme humaine animée et le dos voûté
À force de travailler, de vouloir être utile
C’est sûr qu’il s’agit là de sa pleine liberté.
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À 80 ans, société vous a mis à la retraite
La vie est derrière vous, rime avec faite
Si vous travailler encore c’est que fond
Marie la forme mais pas votre forme
Qui ira, en déclinant, au fil des ans,
Votre durée de vie, raccourcissant.
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Chanson : le travail, c’est la santé
Ne rien faire, c’est la… conserver
Qui n’a pas entendu telle maxime
Qui serait une sorte d’oxymoron.
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Tout dépend de ce qu’on entend
Par exécuter travail contraint
Car choisi, procurant plaisir,
C’est plus travail, c’est loisir
Ce que je fais en écrivant !
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Visuel
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Encore et toujours à créer !
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