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L’équipière devient
Le capitaine, à bord,
Je me transforme lors
En son fidèle mousse.
Tout voilier est comme
Une maison sur l’eau,
Une maison, sans femme,
Demeure mal ha-bi-tée !
Elle n’a autant de temps
Congé que moi à naviguer
N’empêche, qu’au
Port, au vent,
N’est de trop à
Nous accompagner.
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Voilà que ce soir, l’équipière,
Atterrit d’avion de Lisbonne,
Et à la cueillir l’on s’ordonne,
En bus longeant route côtière.
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Car cela fera quinze jours hier,
Que je suis comme célibataire,
En bricolant avec l’ami Pierre,
Sur son Ar-Kilé dont il est fier !
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Six jours passés aux Canaries,
Et autant aux ports de Madère
Entre les deux, belle traversée
Sous alizés standards, sous ris.
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Que d’excitations dans les airs,
Que d’émotion, nuage couvert,
À pleurer de joie, et de sérénité.
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Dieu que c’est dur, d’être séparé
D’une compagne qui de son côté
Se sent bien seule, bien esseulée.
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C’est encore possible, à nos âges,
Même après trente ans en ménage
D’être très impatient se retrouver :
Est-ce normal ou est-ce fou à lier :
En tous cas ,c’est un cadeau vivant
Que se sentir plus entier qu’avant.
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Vrai que vie à deux est charmant,
On s’épaule, se tient, se soutient,
Sans parler éducation des enfants
Qui nous occupe, qui nous retient.
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Voyageons, à temps, à contretemps,
Ici, ailleurs, partout loin de chez nous
Ports s’enchainent ainsi, tous les ans,
La rentrée amorce croisière prochaine.
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Extension
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J’imagine que dans sa tête, cette longue échappée
Pour être ailleurs que plongé dans ses dossiers,
Est plus qu’une parenthèse dans son année.
C’est une ouverture sur un autre monde :
Celui des iles, de la mer, du soleil
Du repos qu’on a bien mérité.
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Et puis de nous rejoindre est aussi
Un moment de grâce après séparation
Qui impose toujours une certaine distance.
Le bateau, la croisière et les vacances en mer,
Sont autant, une affaire de couple que d’équipage !
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Il existe des familles ou l’homme prend, seul, la mer,
La femme reste à terre, autres, où le couple prend l’eau
Dès que l’homme parle et reparle et toujours de bateau.
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Si les passions et les occupations restent antinomiques,
Les problèmes surgiront et déclencheront des tempêtes,
Non plus dans les eaux, mais dans les cerveaux et cela
Fait plus grave bobo que se faire secouer en bateau !
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La présence et l’occupation, de femme, équipière à bord, n’est pas
Obligatoire
Il y a nombre d’équipages en haute mer qu’avec des hommes, pas
Sans histoire
Mais, elle a toute sa place, en dehors cuisine, ménage, rangement,
Rôle notoire
En apportant une autre vision, manière de penser, de s’organiser,
Opératoire
Sans parler d’un peu de tendresse dans un monde de loups de mer.
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L’équipière, qui s’y connait en navigation,
Ce n’est pas si fréquent que ça en a l’air
Bien souvent ce sont des débutantes
Voire des touristes, à transporter.
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La nôtre remplira bien son rôle
Participation pleine et entière,
Autant à la carte qu’aux winchs,
Nullement cantonnée à la cuisine.
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Vrai plaisir d’avoir une femme à bord
Après quinze jours à deux en pleine mer
C’est comme parfum de jouvence, fraicheur
Et elle apprécie d’être avec nous, sans peurs !
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Épilogue
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Il y a équipière et équipière :
Celle qui ne fait rien, bronzette ;
Celle qui fait la cuisine, ménage ;
Celle en plus, rangement, courses ;
Celle qui fait tout, voile, navigation,
Et qui ne préfèrerait pas la dernière
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Comme la compagne de mes jours,
Qui nous rejoint cette fois par avion,
Apporte sa grâce, sa bonne humeur,
Qu’elle partagera avec nous, apéro,
Rien ne vaut présence féminine,
À bord, pour changer la donne.
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Faire croisière en solitaire,
À deux, capitaine, équipier,
Et en couple sera différent,
Et plus intime forcément,
Les décisions, souvenirs,
Se remémorant souvent.
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Il est des équipières
Qui ne sont heureuses,
Qu’amarrées aux pontons
Considérant voilier comme
Une grande caravane sur l’eau
Avec la compagnie d’autre gens.
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Il faut de tout pour faire un monde
La mienne reste une belle aventurière
Qui en dépit, ou suite, à l’âge qui passe,
Ne baissera jamais la garde pour voyager
Qu’aurais-je à faire d’une femme casanière
La vie est si courte et le monde est si vaste !
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Que ce soit en bateau, voiture, en train, vélo,
Que ce soit en Europe, en Afrique, Amérique,
À deux on se suit partout, on est allé partout
Mais il nous restera encore tant à découvrir
Qu’une seule vie ne suffit pas, et lors voilà,
Le plus dur est de savoir faire bon choix.
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80 – Calligramme
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L’équipière devient
Le capitaine, à bord,
Je me trans-forme lors
En son Ô fidèle Ô mousse.
Tout voilier // est comme
Une maison // sur l’eau,
Une maison // sans femme
Demeure mal ==== ha-bi-tée !
Elle n’a pas autant de temps
Congé que moi à naviguer
N’empêche, qu’au
Port, au vent,
N’est de trop à
Nous accompagner.
Voilà que ce soir, A l’équipière,
Atterrit d’avion R de Lisbonne,
À la cueillir R l’on s’ordonne,
En bus I longeant route côtière.
* * * Car cela V fera quinze jours hier,
* * * * Que je suis É comme célibataire,
* * * * En bricolant E avec l’ami Pierre,
* * * Sur son Ar-Kilé * dont il est fier !
* * * Six jours passés D aux Canaries,
* * * Et autant aux ports E de Madère
* * * Entre les deux, belle * traversée
* * * Sous alizés standards, L sous ris.
* * * Que d’excitations ‘ dans les airs,
** Que d’émotion, É nuage couvert,
*** À pleurer de Q joie, et de sérénité.
Dieu que U c’est dur, d’être séparé
D’une I compagne qui de son côté
Se P sent bien seule, bien esseulée.
C’est I encore possible, à nos âges,
Même È après trente ans en ménage
D’être très R impatient se retrouver :
Est-ce normal E ou est-ce fou à lier :
En tous cas c’est * un cadeau vivant
Que se sentir plus À entier qu’avant.
Vrai que vie à deux * c’est charmant,
On s’épaule, se tient, M se soutient,
Sans parler éducation A des enfants
Qui nous occupe, qui D nous retient.
Voyageons, à temps, È à contretemps,
Ici, ailleurs, partout R loin de chez nous
Ports s’enchainent E ainsi, tous les ans,
La rentrée amorce la croisière prochaine.
.
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Forme
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Réduction
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Évocation
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Une silhouette de femme mûre,
Mannequin présentant vêtement,
Femme mûre comme équipière
Toute prête à sillonner les mers ?
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Silhouette, c’est sûr ; de femme, on suppose
Et dans une attitude qui suggère une pause,
Et qui fait que son fond s’accorde à sa forme
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Silhouette femme mûre qui pourrait être
N’importe laquelle entre 18 et 50 ans,
Mais pas encore en tenu d’équipière
Et habillée avec une marinière.
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Symbolique
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Dans la quarantaine,
De nombreuses femmes mûres
Maitriseront leurs comportements
Émotionnels.
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Horloge biologique déclenche l’alarme
Nécessaire pour qu’elle prenne encore,
Soin … d’elles.
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Et se fasse plaisir en se consacrant
À meilleure connaissance d’elle-même
Pour leur épanouissement personnel
Et une recherche de qualité
Supérieure dans tout
Leur relationnel.
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Descriptif
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80 – Arrivée de l’équipière à Madère
Alignement central / Titre serpentin / Thème croisière
Forme anthropo / Rimes égales / Fond accordé à forme
Symbole de forme : femme-mûre / Symbole de fond : équipière
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Fond
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Évocation
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Ah, cette équipière : toujours attendue,
Toujours bienvenue
Et pas n’importe laquelle, celle attendue
Tout simplement !
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Symbolique
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Le voyage en voilier prendra un certain temps.
Ce n’est pas prendre l’avion, s’asseoir tranquillement
Arriver au bout du monde en quelques heures seulement.
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«L’important n’est pas tant la destination, que… le voyage !»
Navigation, petite aventure en elle-même, apprend la patience.
Certaines traversées pourront être éprouvantes, par suite
Des jours de tempête ou jours sans vent, calme plat,
On navigue jours, semaines, sans voir la terre.
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Cela fait perdre les repères et les notions
D’heures et de jours disparaissent.
Importance choix d’équipière.
Modifié et mis en forme, source :
comment-devenir-equipier-voilier
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Corrélations
Fond/forme
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Elle pourrait être n’importe qui : elle ne l’est pas
L’équipière est précieuse à bord pour équilibrer
Les humeurs, tout autant faire passer les heures,
En sorte que la croisière devienne une fin en soi,
Qu’on sente la différence lors elle est là ou pas.
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Une silhouette, animée de femme féminine,
Une jolie rouquine, que l’on dirait coquine,
Et qui rime avec charme et humeur divine
À ce point que fond et forme se combinent
En très belle équipière, et qui illumine,
Le pont, le cockpit et le carré du voilier
Mais, dans sa couchette, pas d’invité
Autre que celui qu’elle aura choisi
Pour un temps ou pour la vie.
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Visuel
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blog.vogavecmoi.com/cherche-equipiere
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