.
Le vent est très fluide, et mouvant,
Vous caressant ou vous fouettant,
Selon sa douceur, ou sa vigueur,
Jusque, parfois, vous faire peur.
.
À La Gomera trois jours durant,
Il s’est rendu des plus énervants,
À ne pouvoir sortir à aucune heure
.
À en rester calfeutré et à l’intérieur,
De notre voilier, bien qu’au port,
Bien sécurisé quant à notre sort.
En mer, c’est une autre histoire :
.
Enfermés, vous broierez du noir,
Jusqu’à inventer le gros désespoir
D’avoir que vrai bateau passoire,
.
Mais le vent est très changeant,
De fait, il ne dure très longtemps,
Et de fou, il devient des plus sages
Vous pouvez voguer sur un nuage.
.
Le vent passe, et à cent à l’heure,
Sans se soucier de mon…malheur,
Et pas plus dégâts qu’il provoque.
.
Furie, terre, mer, s’entrechoquent.
Et le vent siffle, sur nos haubans,
Hurle à la mort, comme l’Autan,
Emportant tout sur son passage.
.
En augmentant sa force et rage.
Le vent souffle sur les courants,
Ajoutant son flot d’air au jusant.
.
Nous fait l’effet, torrent, tunnel,
Nous donne nageoires ou ailes,
Le vent nous courbe … l’échine,
Face à lui, on ralentit … patine,
.
Trop d’air tend…l’atmosphère
Irrespirable, comme un enfer
Le vent se calme, un moment.
.
En serait-il devenu…mourant
Non se relève, nous assassine,
Transforme bateau en bassine.
Le vent pire n’est mouvement,
.
Mais bruit aux oreilles, sifflant,
On ne s’entend guère… parlant,
C’est dire si c’est fort et hurlant.
.
En hurlant, comme foule de fous,
Voudrait-il nous mettre à genoux,
La nature, les humains, même tout
Ce qui vit sur terre, en ses remous !
.
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Extensions
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«Bon vent», souhaite-t-on, au marin,
Ce n’est pas peu dire… tant il peut être
Votre meilleur ami et votre pire ennemi
Ou vous ignorer totalement par absence,
Un peu déconcertante en voilier, en mer !
On le dit capricieux … on le dit pernicieux,
On le dit malicieux, prodigieux, mélodieux.
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Ici, ce sera le vent de terre qui nous parvient
Des hauteurs de La Gomera, en s’engouffrant
En vallée vers le port où il s’abat, et augmenté
D’effet venturi : impression de folie par rapport
Au vent en mer, agité, moutonnant impraticable.
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Régulier, domptable : ce n’est pas le vent régulier
Qui crée le danger, mais ses tornades, soubresauts,
Ruades de même que pour les hautes vagues, en mer
Tant seule, la vague scélérate, qui vous prend de haut
Et par surprise, peut s’avérer être des plus mortelles !
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Le vent compose, de lui-même, ses propres mélodies :
Du bonheur, pour les uns, de la peur, pour d’autres,
Voire du malheur pour ceux qui en sont victimes
Mais ce dernier n’en a, pour le moins, cure
De vous mettre en totale déconfiture
Tant il ne fait que de passer
Vers néant destinée
D’où resurgira
Un jour.
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Il est certain qu’on ne pourrait confondre
Une tempête avec harmonie symphonique,
Bien que l’imaginaire pallie ses instruments,
Déroulant une mélodie là il n’y a que du vent.
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De passer la nuit, sans dormir, à se morfondre
Finit parfois par vous procurer quel qu’éléments
D’une voix céleste extra-terrestre quasi magique
Vous inspire tantôt un rêve tantôt un cauchemar.
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Inutile pour un arbre, pour un arbuste, une plante
De chercher à résister à tous vents, bien trop forts,
Il faut plier, ployer, courber dans une danse souple
Comme savent bien le faire les roseaux et palmiers.
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68 – Calligramme
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M Le vent est très fluide, et mouvant,
É Vous caressant ou vous fouettant,
L Selon sa douceur, ou sa vigueur,
O Jusque, parfois, vous faire peur.
D …………………………………………………………..
I À La Gomera trois jours durant,
E Il s’est rendu des plus énervants,
* À ne pouvoir sortir à aucune heure,
D …………………………………………………………
U À en rester calfeutré, et à l’intérieur,
* De notre voilier, bien qu’au port,
V Bien sécurisé quant à notre sort.
E En mer, c’est une autre histoire :
N ……..…………………………………………………
T Enfermés, vous broierez du noir,
* Jusqu’à inventer un gros désespoir
F De n’avoir que vrai bateau passoire,
O ………………………………………………………………
U Mais le vent est très changeant,
* De fait, il ne dure très longtemps
A Et de fou il devient des plus sages
* Vous pouvez voguer sur un nuage.
L ………………………………………………………
A Le vent passe, et à cent à l’heure,
* Sans se soucier de mon…malheur,
G Et pas plus dégâts qu’il provoque.
O …………………………………………………………
M Furie, terre, mer, s’entrechoquent.
É Et le vent siffle, sur nos haubans,
R Hurle à la mort, comme l’Autan,
A Emportant tout sur son passage.
.
En augmentant sa force et rage.
Le vent souffle sur les courants,
Ajoutant son flot d’air au jusant.
.
Nous fait l’effet, torrent, tunnel,
Nous donne nageoires ou ailes.
Le vent nous courbe…l’échine,
Face à lui, on ralentit … patine,
.
Trop d’air tend…l’atmosphère
Irrespirable, comme un enfer !
Le vent se calme, un moment.
.
En serait-il devenu…mourant :
Non se relève, nous assassine,
Transforme bateau en bassine.
Le vent pire n’est mouvement,
.
Mais bruit aux oreilles, sifflant,
On ne s’entend guère… parlant,
C’est dire si c’est fort et hurlant.
.
En hurlant, comme foule de fous,
Voudrait-il nous mettre à genoux,
La nature, les humains, même tout
Ce qui vit sur terre, en ses remous.
.
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Forme
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Réduction
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Évocation
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Touches de piano avec une gamme de do.
Jouant une mélodie pleine d’harmonies
Sur les sept notes d’une gamme de do
Ou sept tuyaux d’orgues sifflants.
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Pour sûr on peut projeter gamme de piano
Mais cela avec beaucoup d’imagination
Sept touches blanches, six noires !
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Le vent fait voler la partition de piano
Que le pianiste exécute sur sept touches
Grâce à dieu, son piano ne tremble pas
Ni ses mains lors il ne voit plus rien !
Symbolique
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Instruments de musique,
Le piano est le plus complet,
Tant du point de vue des possibilités
Polyphonie, mélodie, harmonie, expressivité.
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C’est en effet le premier instrument à clavier
Qui permet de moduler l’intensité du son –
D’où son nom complet originel,
«Pianoforte» – et, comme ses prédécesseurs,
De moduler la durée de celui-ci.
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Se voir jouer du piano en rêve indique donc
Que nous maîtrisons la palette complète
De nos moyens d’expression, que le support
De notre talent est utilisé au maximum de ses possibilités.
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Il est évident que ce talent sera mis en exergue
Par la facilité et la beauté avec lesquelles nous jouons.
psychologies.com/Therapies/Psychanalyse/
Dictionnaire-des-reves/Piano
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Descriptif
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68 – Mélodie du vent fou à La Gomera
Alignement central / Titre externe / Thème météo
Forme escalier / Rimes égales / Fond éloigné de forme
Symbole de forme : piano / Symbole de fond : harmonies
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Fond
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Évocation
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Le vent souffle, et siffle, et surfe, et survole
Tout … quand il s’insinue
Partout où il peut, en chantant d’éternels
Harmonies sur ses orgues.
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Symbolique
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L’air est un symbole
lié au souffle et au vent.
Invisible, il s’infiltre partout,
Y compris dans ces tuyaux d’orgue
De mélodies, harmonies chuintantes.
Abstrait, éthéré, il permet une compréhension
Qui peut atteindre l’invisible.
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Il diffuse et propage la vie.
Il est en relation avec la diffusion
Et la communication.
Si le feu donne des flammes,
C’est grâce à l’air.
Alléger, voler, parler, protéger, attiser
Sont les verbes correspondant à ce symbole.
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Corrélations
Fond/forme
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Que dire du vent sinon qu’il peut être bon ou mauvais
Froid, sec, chaud, humide, tempétueux, harmonieux
Cent mots le qualifient, aucun ne le contient, le retient
On sait d’où il vient et il se presse d’aller au plus loin
Pour disparaitre en l’heure, nuit, en jour prochain.
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Pas simple, mais réalisable, de le jouer au piano
Par des envolées de touches à couper le souffle.
Le vent fou n’est autre que projections humaines
Le vent comme la mer, la vague, n’a d’intention.
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Ce qui le caractérise est plus son bruit que force,
Quand il entre en résonnances avec boots, drisses
Il nous joue harmonies comme un orgue sifflant,
Ou un concert comme sur touches piano, tapant,
Quand il ne siffle, ni tape, il chuinte ou murmure.
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Visuel
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Canon :Vent frais, vent du matin, vent
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