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Coupé, isolé et perdu sont trois degrés de solitude
Volontaire, accidentel et mortel vous remettront
Face à vous pour aller jusqu’à toucher le fond,
Avant de rebondir, avant de vous revivifier
Permettre l’essentiel, en vous, de resurgir
Qui hait solitude, ne connaitra de finalité,
Il ne ferait rien d’autre que de s’occuper,
Sans s’interroger sur sa propre finitude.
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Être loin, permet de se sentir plus près ;
Être seul : apprécier le temps qui passe,
Prendre entière mesure de projet de vie
Car c’est un fait de choisir d’être seul,
Et son sentiment d’avoir été, laissé seul,
Sont deux états de consciences contraires,
Bien que les apparences soient identiques.
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Me voici seul coupé du monde aux Canaries
Pour deux mois, sans nouvelles de mon pays
Comme en ma bulle où tout m’est indifférent
À ce que vivent chez moi ou ailleurs, les gens.
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Les heures, les jours, les nuits … les semaines,
S’écoulent hors de tout temps et s’enchainent,
En mouvement du corps ou pulsation d’esprit,
Qui tantôt m’énergisent, et tantôt, m’ennuient.
Ce lieu, rempli d’imaginaires et que j’entrouvre
En langue fait comme barrière que je découvre.
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Le fait de déplacer le corps, change mon esprit,
Je reste partout le même, mais plus attentif, ici.
C’est une occasion de se voir, un jour, différent
Et, par la même occasion, d’être vu, autrement,
Être seul, ici, n’a rien à voir avec : l’être, là-bas.
Là-bas, tout est préparé lors, ici, tout fait débat.
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D’être coupé du monde, est comme respirations,
Pour prendre du recul, pour mieux se retrouver,
Face à cet autre en étonnement, en fascination,
Sont garantie sur un retour, sur votre destinée.
Je ne sais plus de quoi est faite ma vraie vie :
De contraintes, compromis pour ma survie
Ou de ces parenthèses pour m’en évader
Qui me permettent de bien souffler !
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Solitude a au moins ceci, de bon
Vous met à nu, et, sans façon,
Tous ceux … qui la fuient,
Sur lui … ne s’instruit,
Et qui… l’affronte,
Et… sans peur,
Apprendra
Tout.
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Extensions
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Je parle volontiers de solitude volontaire
Pour y être venu, par mes propres moyens
En choisissant librement cette destination.
Et puis je ne suis pas seul, je suis bien
Avec compagne et un ami capitaine
Qui entretiennent la conversation
Comme le feu dans la cheminée,
Qui cuisinent bons petits plats
Pour compenser l’impossibilité
De faire quoique ce soit d’autre
Calfeutrés, confinés, en le carré,
Par suite du front de la tempête
Qui dure et dure encore, et ainsi
Et presque une semaine entière.
Lors on est coupé du monde réel,
On s’en construit un autre, virtuel.
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La solitude est plus supportable
Lors communion avec la Nature.
Grande ville : elle serait détestable,
Serait loin d’être une ressource pure.
Ce n’est pas que vous parle la Nature
Elle est muette, n’est pas la divinité,
Mais, en vous, son écho dure, dure,
Vous interpréterez ses intentions,
D’autant que pour elle passion.
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Seul au monde, le serait-on jamais !
Simplement une impression de… l’être
Même coupé de tout, le monde est en tête
Tellement il demeure formaté, câblé en nous
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Écrire un journal, un carnet de bord ou un récit
Est forcément s’isoler du contexte, environnement
La plume est l’instrument pour vagabond et solitaire,
Mais qui n’empêche pas de se sentir, autres, solidaire
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La balade, tout seul, sans rencontrer ni voir personne
Est une autre situation ou cheminent le corps, l’esprit
Je parle à la nature et de nature, au lieu de quelqu’un
Et de communier avec elle, intimité, me fait du bien.
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70 – Calligramme
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Coupé, isolé et perdu S sont trois degrés de solitude
Volontaire, accidentel E et mortel vous remettront
Face à vous pour aller U jusqu’à toucher le fond,
Avant de rebondir, avant L de vous revivifier
Permettre l’essentiel, en vous * de resurgir
Qui hait solitude ne connaitra A de finalité,
Il ne ferait rien d’autre que U de s’occuper,
Sans s’interroger sur sa X propre finitude.
Être loin, permet de se * sentir plus près ;
Être seul : apprécier C le temps qui passe,
Prendre entière me A sure de projet de vie
Car c’est un fait N de choisir d’être seul,
Et son sentiment A d’avoir été, laissé seul,
Sont deux états R de consciences contraires,
Bien que les ap I parences soient identiques.
Me voici seul cou E pé du monde aux Canaries
Pour deux mois, S sans nouvelles de mon pays
Comme en ma * bulle où tout m’est indifférent
À ce que vivent * chez moi ou ailleurs, les gens.
Les heures, les jours, les nuits … les semaines,
S’écoulent hors de tout temps et s’enchainent,
En mouvement du corps ou pulsation d’esprit,
Qui tantôt m’énergisent, et tantôt, m’ennuient.
Ce lieu, rempli d’imaginaires et que j’entrouvre
En langue fait comme barrière que je découvre.
Le fait de déplacer le corps, change mon esprit,
Je reste partout le même, mais plus attentif, ici.
C’est une occasion de se voir, un jour, différent
Et, par la même occasion, d’être vu, autrement,
Être seul, ici, n’a rien à voir avec : l’être, là-bas.
Là-bas, tout est préparé lors, ici, tout fait débat.
D’être coupé du monde, est comme respirations,
Pour prendre du recul, pour mieux se retrouver,
Face à cet autre en étonnement, en fascination,
Sont garantie sur un retour, sur votre destinée.
Je ne sais plus de quoi est faite ma vraie vie :
De contraintes, compromis pour ma survie
Ou de ces parenthèses pour m’en évader
Qui me permettent de bien souffler !
Solitude a au moins ceci, de bon
Vous met à nu, et, sans façon,
Tous ceux … qui la fuient,
Sur lui … ne s’instruit,
Et qui… l’affronte,
Et… sans peur,
Apprendra
Tout.
COUPÉ DU MONDE
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Forme
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Réduction
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Évocation
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Coupé du monde, et seul, c’est bien pour écrire
Sur son carnet de bord et avec stylo plume,
Est à la fois un bonheur et forte contrainte !
Seul au monde avec moi-même,
Seul au monde, avec une plume,
Et un carnet pour définir ma vie.
Pour écrire, il faut un stylo plume à encre,
Tel que ce dernier :
Et de l’inspiration aussi que l’on transcrira sur
Son carnet de bord.
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Symbolique
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Le stylo est comme prolongement
De ce que le corps a de plus noble,
À savoir, cette main de l’homme
Bien exaltée par Paul Valéry.
Depuis des siècles, la plume
Serait devenue le symbole
Des beaux-arts, la pensée,
De l’intellect, et le stylo y
Ajoute une permanence
Et une préciosité qu’elle
N’a que très rarement.
Il est légendaire en ce
Qu’il exprime à la fois
L’activité élevée
La pensée et
Personnalité
Spécifique
Le style.
espaceecriture.canalblog.com
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Descriptif
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70 – Seul, coupé du monde, aux Canaries
Alignement central / Titre serpentin / Thème humeur
Forme droite conique / Rimes égales / Fond accordé à forme
Symbole de forme : stylo-plume / Symbole de fond : carnet-bord
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Fond
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Évocation
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Pour écrire, il faut un stylo plume à encre,
Tel que ce dernier :
Et de l’inspiration aussi que l’on transcrira sur
Son carnet de bord.
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Symbolique
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Carnet de bord d’apparence pratique,
Anodin prend le pouvoir sur ma vie !
Ma nouvelle tendance pour faire
De ma vie un bijou d’efficacité
N’est pas une appli …mais
Mon journal de bord
Rempli de petites pages
D’écritures complétées par
Quelques croquis, photos, etc.
Et de le remplir tous les jours
Et de le transcrire, de le travailler,
Le rendre communicable, intéressant,
Constitue un vrai et long travail, en soi
Mais qui finalement, ne me déplaît pas.
Source : d’inspiration personnelle sur site
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Corrélations
Fond/forme
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La plume, le stylo, le clavier, etc.
Mais ce ne sont là que des instruments
Pour exprimer ses pensées, inspirations.
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Poète, romancier, journaliste, scénaristes
S’en saisissent et comme autant d’artistes,
Transforment leurs mots en phrases, textes
La solitude peut être autant l’antichambre
D’un repli sur soi, qu’ouverture au Monde !
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Si l’on tient qu’elle rime aussi avec souvenir,
Il importera de noter sur un carnet de bord,
Quelques réflexions et délires ou impressions,
Qui fourniront ensuite une base d’inspiration
Ou serviront tout au moins à revivre émotion
Je le sais pour m’être bien plié à cet exercice.
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Visuel
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Solitude du poète qui gribouille
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