Tombée de la nuit,
C’est la fin du jour,
Le ciel s’assombrit.
Et c’est, souvent, le seul moment
Où le ciel chanterait ses couleurs,
En illuminant l’horizon d’Ouest,
Par dessous ou dessus les nuages,
À même de déclencher chez nous,
Un enchantement mais non peur
De tous les grains, de passage,
Et des éclairs, et, des orages.
.
Les photos crépuscules tirés
Sont toutes à se ressembler
Mais les paysages illuminés
Restent encore différenciés
Tant leur palette de nuances
Infinies versions, variances.
.
Il arrive à des persévérants
Plus chanceux, d’apercevoir
Fameux rayon vert, brillant
Comme figure d’arlésienne
Une, deux secondes, à peine :
Reflet d’un esprit dans le noir
Une sorte de fantôme s’élève
En flot de lumière, artésienne
.
Des peintres et des poètes,
Se seront mis à le décrire,
Et je n’ai point l’intention,
De les imiter ni surpasser.
Tout crépuscule d’un soir,
Nous laissera le bel espoir.
.
Demain encore on revivra
Autre jour qui ne finira pas
Où ses lumières tamisées
Suite à ses nuages colorés,
Se projetteront sur la falaise
Et l’éclairant tout à leur aise.
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Tous les ocres, roses et les roux
Éclatent, lors en dominant tout
Tandis que les jaunes et bleutés,
Regorgent des belles intensités,
Et tous les tableaux d’un maitre,
Seront vite appelés à disparaître,
.
Et dès lendemain ¤¤¤¤¤¤¤¤¤ encore, naitre
Troublant le fond ¤¤¤¤¤¤¤¤¤ de chaque être
Tentant de saisir ¤¤¤¤¤¤¤¤ l’instant unique,
Comme dernier ¤¤¤¤¤¤¤¤¤ chant d’un cygne.
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Extension
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Leur petite mort mais leur grande vie,
Signent un destin cyclique pareil au mien
Le crépuscule est en texte, en point, virgule,
En rythmant soit le paragraphe, soit la phrase.
Ici, les ponctuations entre les différentes phases
D’une journée se partageront entre Soleil et Lune.
Dans ce crépuscule, ce ne sera pas tant la lumière,
Que ses reflets et ses couleurs qui nous interpellent.
Il me revient en tête, l’image d’un monde à l’envers,
Qui ne saurait que le soleil ne se couche jamais,
Que ce n’est que la Terre qui tourne sur elle-même,
Autour de lui même si appa rences sont contraires.
Il ne faut pas, toujours, s’en tenir à ce qu’on voit,
Ni à ce qu’on en dit mais qu’importe la réalité,
Qu’importe l’interprétation, voire l’illusion,
Dès lors que ces moments sont empreints
De mystère et de poésie qui nous font
D’autant apprécier valeur de vie !
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Couchant, coucher soleil, tombée de la nuit, du jour, crépuscule
Autant de noms, autant d’images, et autant d’émotions, ressentis !
Couleur rouge orangé, domine sous la couche nuageuse, sur falaise :
Luminosité décline jusqu’à ne plus rien distinguer entre chien et loup
Le soleil, de grande boule de feu, devient une petite partie, minuscule,
Où l’on guette, avec impatience, et curiosité, son fameux rayon vert !
Aucun coucher de soleil ne se ressemble et pourtant tous identiques
La seule chose qui change est couverture nuageuse, réverbération
Et si le soleil se couchera en plaine, ou en montagne, ou en mer.
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Ne craignez rien car notre crépuscule
Ne sera pas celui d’un, celui des dieux :
Soleil, autour de la Terre et que certains
Voient plate, ne tombera point en sa lisière
Et les dieux n’y seront pour rien, non plus !
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Quant à ses lumières et quant à ses couleurs,
C’est une palette de rouge et jaune en dégradé
Et qui m’évoquera, en sus, celles des aquarelles
Ou le rayon vert apparait mystérieux et soudain
Pour tirer une révérence en levant son chapeau.
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Chapeau l’artiste, refais même tableau demain,
On ne s’en lasse jamais : sont tous si différents,
Si grandioses qu’une simple photo ne traduira
Que son reflet, sans épaisseur ni perspective
Un tel écran géant, n’a d’autre équivalent.
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Laisses aller ton âme… un peu artiste,
Et que le poète, que tu tentes d’être,
Se réjouisse de contempler l’infini.
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Épilogue
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Rien de mieux, de plus marin, mystérieux,
Que d’admirer un phare pointant les cieux
En coucher de soleil, crépuscule lumineux.
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Un côté celui de devant, presque surexposé
Tandis qu’autres restent comme ombragés
Rien d’étonnant pour soleil rasant, couché.
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Or ici, c’est toute la falaise, qui se réveille,
Couleurs changeantes, qui font merveille :
Verra-t-on le rayon vert : moribond soleil !
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Aspects désert, rugueux sauvage, inhabité,
Contrastent avec nuances, infinies, colorées,
Lumières qui se reflètent sous le ciel nuagé.
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L’on dit parfois, crépuscule plein désespoir
Tandis que l’aurore serait remplie d’espoir,
Alors que ce sera la même chose ,à l’envers,
Le même soleil autour de sphère circulaire.
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Des couchers de soleils, en ai vu des milliers,
Celui-ci parait semblable, ne serait le dernier
Ceux sur la mer, sont devenus plus familiers :
Habitant une ile où ils ne peuvent que briller.
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Un ciel bleu, ou un ciel gris, voire un ciel noir,
Ne produira pas même effet qu’un ciel orangé,
Cette dernière couleur a un ressenti particulier,
Non de fin du monde mais d’horloge, remontoir.
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92 – Calligramme
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Tombée de la nuit,
C’est la fin du jour,
Le ciel s’assombrit,
Et c’est, souvent, le seul moment
Où le ciel chanterait ses couleurs,
En illuminant l’horizon d’Ouest,
Par dessous ou dessus les nuages,
À même de déclencher chez nous,
Un enchantement mais non peur
De tous les grains, de passage,
Et des éclairs, et, des orages.
Les photos crépuscules tirés
Sont toutes à se ressembler
Mais les paysages illuminés
Restent encore différenciés
Tant leur palette de nuances,
D’infinies versions, variances
Il arrive à des * persévérants
Plus chanceux, C d’apercevoir
Fameux rayon R vert brillant
Comme figure É arlésienne
Une deux secon P des à peine,
Le reflet d’esprit U dans le noir
Une sorte de fan S tôme s’élève
En flot lumière C artésienne !
Des peintres et U des poètes,
Se seront mis L à le décrire
Et je n’ai point E l’intention,
De les imiter ni * surpasser.
Tout crépuscule I d’un soir,
Nous laissera le S bel espoir
Demain encore L on revivra
Autre jour qui ne A finira pas
Où ses lumières S tamisées
Suite à ses nuages * colorés,
Se projetteront sur D la falaise,
L’éclairant tout à É leur aise.
Tous les ocres, roses S et les roux
Éclatent lors en domi E nant tout
Tandis que les jaunes R et bleutés,
Regorgent des belles T intensités !
Et tous les tableaux A d’un maitre,
Seront vite appelés S à disparaître,
Et dès lendemain ¤¤¤¤¤¤¤¤¤ encore, naitre
Troublant le fond ¤¤¤¤¤¤¤¤¤ de chaque être
Tentant de saisir ¤¤¤¤¤¤¤¤ l’instant unique,
Comme dernier ¤¤¤¤¤¤¤¤¤ chant d’un cygne.
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Forme
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Réduction
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Évocation
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Un pilier de soutènement d’un pont,
Une salière et sinon voire un poivrier,
Une base, une tour escalier et un feu,
Un phare allumé au crépuscule !
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Dès qu’il sera question de lumière en mer,
Un phare se pointe comme une évocation
Qui répond en miroir au soleil couchant.
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Le phare de Ploumanac’h, Perros-Guirec,
En pointe du bord du parc
Illuminant les rochers roses au crépuscule
Par son flot de lumière.
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Symbolique
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Le symbolisme
Du rêve de phare
Est très positif.
Il représente la lumière
Qui guidera les hommes.
Le phare indiquera une
Direction, sens du sacré.
À l’instar de toutes tours,
Il affirmera sa verticalité.
Cette construction possède
Cependant un sens opposé,
Elle est faite pour être vue
Alors que la tour est d’abord
Faite pour voir : le phare est
Surtout un porteur de lumière.
tristan-moir.fr/phare
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Descriptif
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92 – Beau crépuscule aux Islas Désertas
Alignement central / Titre droit / Thème soleil
Forme droite / Rimes égales / Fond approché de forme
Symbole de forme : phare / Symbole de fond : crépuscule
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Fond
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Évocation de fond
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Le crépuscule éclaire l’horizon, obscurcit le lieu
Où l’on est : question de point de vue
C’est la nuit ici et c’est le jour, là-bas,
Lumière au loin, un phare ne peut rien y changer !
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Symbolique
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Le crépuscule est passage de jour à nuit
Et même si ces deux états peuvent apparaitre
Comme contraires, ils restent complémentaires.
Crépuscule, lien indéfectible unissant deux moments,
Est naissance sans cesse renouvelée du jour et de la nuit.
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Au crépuscule l’agitation du jour se calme et la paix du soir
S’étend graduellement et nombre de détails s’estompent
Et ce crépuscule s’empourpre des couleurs du sang
Donnant ainsi à notre perception sensorielle
La liberté d’être plein d’un imaginaire
Tout empreint d’une spiritualité.
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Corrélations
Fond/forme
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Le crépuscule n’a rien à voir avec un phare
Sauf qu’il s’allumera pendant qu’il s’éteindra !
Le fond évoque la forme par sa lumière blanche
Et les roches s’enflamment des nuances colorées
Qui forment comme le fond d’un tableau saturé
Les rimes se déplient comme des traits droits,
Zébrant la falaise comme autant de doigts.
Phare reste le seul signe de vie en l’ile
En plus de notre feu de mouillage.
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Visuel
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Un coucher de soleil éblouissant
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