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Originaux : poème, extensions, fragments
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Poème
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Une grotte en pleine falaise
À hauteur d’eau de mer,
Est des plus attirantes
Est sujet de mystère,
Nous nous trouverons
Enfoncés et bien à l’aise,
En une magie intérieure,
Au creux d’immense falaise.
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Sa semi-obscurité projette
Toutes sortes de chimères,
Telle que celle d’une entrée,
Dans le ventre Planète Terre.
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Sans compter profond silence,
Au fin fond…de ses explorations
Créant, chez nous, étrange émotion.
Émerveillés : sommes sortis, comblés !
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Près de notre mouillage au pied de falaise
Nous découvrons la grotte :
De loin, en anfractuosité creusée en rochers,
Et il nous tarde d’y aller voir.
Un petit tour en annexe : nous voilà à l’entrée,
Accueillante plus qu’on croit,
Sa voute se dessine avec ses couleurs et arrêtes
Oh surprise, elle se poursuit,
Encore, et encore, et, l’on n’en verra pas le fond !
Longeant la mer par dedans,
Nous pénétrons le long d’un boyau, étroit et long.
La lumière, là, se fait rare,
Mais dieu merci, un trou en un rocher vers la mer
Vers le bas, nous éclaire,
Bruits de succions, grognements, se font entendre,
Fabulons respirations.
Allons-nous être happés, par l’obscurité, sans nom,
Évoquant démons,
Une sirène, monstre marin céphalopode, Poséidon,
Halte à déraison,
Ces images, visions, hallucinations, sont produits
D’imagination.
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À l’arrêt, on ne distingue plus ni roche ni eau,
Aurions-nous disparus au centre de la… Terre
Et impossible de faire demi-tour, ah … misère
Et, pour continuer, faudrait équipement spéléo.
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Voilà vent qui nous avait poussé, nous repousse,
Ne manquerait plus qu’on se cogne, se renverse,
Tant voûte se fait plus basse, à marée montante.
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Un dernier effort, coup de rein puis, on s’extirpe
Enfin, de cette grotte magique, mais confinée,
Ciel et mer et vents reviennent de notre côté,
Nous profitons, à nouveau d’elle, à l’entrée.
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Extensions
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Cette incursion dans cette grotte très longue,
Profonde, et basse de plafond,
A constitué pour nous une brève aventure
Entre le dehors et le dedans.
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Il n’y avait pas de danger à courir, mais
Nous ne le savions pas, et, en outre,
Nous ne le voyons pas.
Grotte marine et grotte terrestre
Ont des similitudes.
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Certaines grottes, en falaise,
N’ont pas, ou n’ont plus, d’eaux,
D’autres en boyau de terre sont noyées.
Elle peut être comblée d’autre élément,
Chute de pierre par accident ou marée.
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Grottes marines et cavernes terrestres n’ont pas le même accès
Les ambiances et les dangers ne sont pas les mêmes ni attraits !
Dans une caverne, on entend la profondeur du silence régnant ;
Dans une grotte marine, le sac et le ressac de la mer et la marée.
Il y fait moins noir ou elle reste éclairée par lune fissure en haut.
Après, pour son imaginaire, et que l’on soit dans l’une ou l’autre,
Les choses, émotions, ressentis et fantasmes restent identiques :
Un sentiment à la fois de connu et d’étrangeté se mêlent en vous,
Et il arrive que le merveilleux laisse place à emprise cauchemar !
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Toutes les grottes ne se ressemblent pas,
En particulier, celles sur terre, et en mer :
En mer elles sont, parfois, à moitié en eaux
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C’est le cas de celle à côté de notre mouillage
Il nous faudra prendre l’annexe pour y entrer
Puis pagayer à l’intérieur comme dans un lac.
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La voute n’est pas très loin, et la lumière faible,
On se sent ailleurs, dans un espace clos, inconnu
Le soleil illumine son fond au travers une fissure.
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Notre peur est que l’eau ne monte lors découverte
Mais cela ne se fera : nous sommes en pleine mer :
Sommes conditionnés marnages marées bretonnes.
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Fragments
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Une grotte marine évoque curiosité et danger,
Notre vilain défaut, la curiosité, n’a jamais été
Sont de mortes-eaux ici, coefficients de marée,
Nous y pénétrerons en annexe, les yeux fermés
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L’entrée ogive cintrée reste assez large et aisée,
Et l’intérieur se divise en deux cavités voutées :
On aurait pu la parcourir nageant sans se souci
Si température avait été plus chaude, adoucie !
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Il existe de grottes en formes de diverses carafes,
Récipient en verre à base élargie et un col étroit ;
Avec entrée un peu évasée et intérieur, plus large,
La première sert à faire décanter, oxygéner le vin,
Seconde pour servir l’eau à table comme bouteille,
Ici ce serait une carafe, avec deux fonds distincts !
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Quoiqu’il en soit, ici, l’on ne la remplit ni ne la vide,
On se contente de pagayer pour l’explorer, et à fond,
Lors ce fut un plaisir qu’on aurait eu tort de manquer
Malgré clapots de mer qui se trouvaient fort amplifiés.
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Et nous en sommes sortis, au bout d’une heure tapante,
Comme sortant d’un ventre où un liquide nous entourait
Et qui nous rappelait quelque peu vie antérieure, utérine,
D’autant qu’à la sortie, une pleine lumière nous a aveuglé.
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Graphiques : calligramme, forme et fond
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Calligramme
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Une grotte en * pleine falaise
À hauteur G d’eau de mer,
Est des R plus attirantes
Est sujet O de mystère,
Nous nous T trouverons
Enfoncés et T bien à l’aise,
En une magie E intérieure,
Au creux d’immense falaise.
Sa semi-obscurité projette
Toutes sortes de chimères,
Telle que celle d’une entrée,
Dans le ventre Planète Terre.
Sans compter profond silence,
Au fin fond…de ses explorations
Créant, chez nous, étrange émotion.
Émerveillés : sommes sortis, comblés !
Près de notre mouillage au pied de falaise
Nous découvrons la grotte :
De loin, en anfractuosité creusée en rochers,
Et il nous tarde d’y aller voir.
Un petit tour en annexe : nous voilà à l’entrée,
Accueillante plus qu’on croit,
Sa voute se dessine avec ses couleurs et arrêtes
Oh surprise, elle se poursuit,
Encore, et encore, et, l’on n’en verra pas le fond !
Longeant la mer par dedans,
Nous pénétrons le long d’un boyau, étroit et long.
La lumière, là, se fait rare,
Mais dieu merci, un trou en un rocher vers la mer
Vers le bas, nous éclaire,
Bruits de succions, grognements, se font entendre,
Fabulons respirations.
Allons-nous être happés, par l’obscurité, sans nom,
Évoquant démons,
Une sirène, monstre marin, céphalopode, Poséidon,
Halte à déraison,
Ces images, ces visions, hallucination, sont produits
D’imagination.
À l’arrêt, on ne * distingue plus ni roche ni eau,
Aurions-nous E disparus au centre de la… Terre
Et impossible de T faire demi-tour, ah … misère
Et, pour continuer * faudrait équipement spéléo.
Voilà vent qui nous avait F poussé, nous repousse,
Ne manquerait plus qu’on A se cogne, se renverse,
Tant voûte se fait plus basse, L à marée montante.
Un dernier effort, coup de rein A et, on s’extirpe
Enfin, de cette grotte magique, I mais confinée,
Ciel et mer et vents reviennent de S notre côté,
Nous profitons, à nouveau d’elle, E à l’entrée.
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Forme
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Évocation
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A priori, une forme plutôt étrange,
En réalité c’est peut-être une carafe,
Or, au vu du contexte, je dirais plutôt
Une grotte creusée sous une falaise ?
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Une carafe d’eau,
Avec son entrée large, et profonde,
Évoquerait une grotte
Que l’on explore en canot jusqu’au fond.
Une carafe, une grotte à l’intérieur de l’ile
Ça se rapproche sur la forme, pas le fond.
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Symbolique
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La carafe resterait
Plus qu’une bouteille,
On a pris la peine
Transvaser liquide :
Un liquide méritant un
Contenant à sa hauteur.
Elle est un symbole féminin
Qui promet fécondité, richesse
À moyen terme : encore faut-il
Qu’elle soit suffisamment pleine
Elle annonce beaucoup de joies
Et plein d’événements agréables
Et qui rendront force et vigueur.
Lors « rester en carafe » renvoie
À interprétation de la carafe vide,
Aux abandons, frustrations, arrêts,
Dus aux oublis, autres désagréments.
wikireve.fr/dir/4446-carafe
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Fond
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Évocation
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Une grotte des plus simples et des plus stylisées
On y entre, en fait le tour, en sort
Comme une porte qui s’ouvre sur un imaginaire
Ou chacun délirera à sa manière.
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Symbolique
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Le sy-m-bo-le
De la matrice
Maternelle originelle,
C’est dans la caverne,
La grotte et entrailles
De la Terre que tout se
Dé-ve-lop-pe, renvoie à la
Source, à l’ori gine, au lieu
Où on puise vie indéfiniment.
Elle est le lieu énergé tique par excellence
Où se concentrent toutes les forces telluriques.
Modifié, source : wikireve.fr
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Fond/forme
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Il y a des grottes plus illustres que d’autres
Celle de Lourdes, pour belle apparition
Celle de Lascaux, Chauvet, rupestres
Celle de Las Verdes à Lanzarote
De saint Marcel en Ardèche
Que je connais assez bien
Celle-ci est plus commune
N’aura de publicité à la Une
Mais mérite toutefois le détour.
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Une carafe d’eau a quelque chose à voir avec une grotte
Une embouchure large qui s’agrandira jusqu’à son fond
Le tout dans un ventre complétement libre en vers le sol
Qui l’entoure, la protège, la fait vivre en tant que lieu
Caché, mystère, et livrant peu de sa vie intérieure !
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Le contraste entre le dedans et le dehors est fort,
Ce d’autant qu’on l’explore avec notre annexe
Et l’on ressent parfum d’aventure encore
En allant au fond, juste pour la forme.
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