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Originaux : poème, extensions, fragments
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Poème
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Gens parlent montée,
Et rarement de descente
C’est à croire, qu’une fois arrivés …. là-haut :
Ça plane pour eux et pour autres, rien en bas.
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L’on sait, pourtant, qu’en réalité,
La descente demeure une épreuve
Aussi chargée d’émotions, efforts,
Que la montée pour les plus forts !
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Elle est, parfois raide, ou tortueuse,
Il faut parfois traverser une pierraille,
Si fait, qu’à la fin, chevilles et genoux,
Ne valent plus rien qui vaille du tout.
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En montagne, rien n’est jamais plat,
Qu’importe, on finit par s’habituer,
Et même que l’on se prend au jeu
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La descente peut être dangereuse
Sous les orages, sous la brume,
Qui vous cache vite toute vue.
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L’on se perd dans un dédale
Des sentiers … mal fléchés,
À se retrouver mauvais côté.
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Mont d’où on aperçoit la mer,
Constituera un vrai et sûr repère.
Porto Santo vous procure quatre monts
À monter puis à descendre en sécurité.
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Perdu comme en épais brouillard de nos pensées
Il nous faut, vite, descendre de notre petit nuage,
Histoire d’aller trouver notre bien morne réalité
Qui nous attendent tout en bas et dès le milieu,
Des habitations, des commerces, rues, foules !
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Le sentier glisse sous le poids, sous nos pieds,
Quatre heures pour atteindre sommet du pic,
Deux heures seulement, pour le descendre,
Si on n’arrête pas pour reprendre souffle
Boire un peu d’eau, calculer distance.
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Mais une fois en bas,
L’on regarde en… haut,
En se disant quand même,
Et à quand la prochaine fois.
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Verticalité nous attire et donne des ailes
Cent fois, grimperions, voir notre horizon
Se prolonger loin, très loin et de mille façons.
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Dans telle ile : où qu’on soit, d’où qu’on parte,
On commence au niveau de la mer, niveau zéro,
Plus on approche nuage, plus on s’éloigne d’eau,
Mais là-haut, aucun obstacle n’obstrue, n’écarte.
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Extensions
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La descente, ici de 500 mètres de dénivelé
N’est pas celle du Teidé, de Tenerife,
De la hauteur de 3500 mètres :
Différence de quantité d’air,
Différence degré de pente,
De constitution des sols,
De temps de parcours.
Chaque facteur pèsera de
Son poids sur la longueur,
La hauteur et la profondeur
De l’engagement d’un groupe.
Lors un entrainement préalable
Souhaitable : commencer plus petit
Pour finir plus grand et non l’inverse !
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La descente, par le même chemin, est comme un retour en arrière
Qui demande moins d’effort mais procure aussi moins d’émotion :
C’est un peu comme un retour au point de départ la civilisation.
Circuit serait différent même si, au final, on arrive au même
Endroit, continuité est comme chaine sans fin qui se déroule,
Descendre l’autre coté du mont, aurait été autre découverte
Mais la distance du trajet aurait été augmentée et d’autant
Nous étions quelque peu pressé par la météo et le temps.
Et nous irons explorer sa face nord, mais une autre fois.
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La descente ne posera pas de problème,
Mis à part la chaleur autour de 30 degrés
Car nous avons épuisé nos réserves d’eau,
Pendant la montée mais la ville de Baleina
Est à nos pieds, à quelques kilomètres : c’est
Promis, nous nous assoieront à une terrasse,
Pour une bonne bière fraiche, comme on aime,
Avant de revenir à la marina par la grande plage.
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Baleira est la seule ville, proche de 6000 habitants
Avec des airs d’une station balnéaire pour touristes,
Mais qui n’en garde pas moins charme et authenticité
Offrant dans un même lieu, campagne montagne et mer.
Sa plage, en particulier, n’en finit pas de s’étirer plein sud,
À même d’offrir dix façons de se détendre, ou se sportiver !
Marcher sur le sable n’est pas comme sur sentier d’un mont
Plus, encore, la nuit tombée, nous manquions d’une lampe !
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Fragments
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Descente en pente douce, régulière
Est plus rapide et moins fatiguante
On se dit qu’une fois arrivés, en bas,
On se prendra une bière bien fraiche
Que, bien sûr, notre gorge savourera,
Sa mousse, sa texture, son amertume.
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Il ne s’agira de se gaver de merveilleux,
De se remplir la panse, nectar délicieux :
Durant les randonnées, on carbure à l’eau
Lors elle fait défaut, gorge sèche réclamera,
Quelque supplément d’âme, qui la réjouira !
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Lumière qu’on y trouve n’est pas de haut mont,
Mais de la ville, bistros, commerces, animations
N’est pas pour nous déplaire bien que sauvageons
Humains, on y retournerait, toujours, à civilisation
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Le tout est de bien balisé son, voire tous ses chemins
Sans repères, sans haltes, sans ressources, provisions,
Je pense, et même j’en suis sûr, je n’irais pas bien loin.
Graphiques : calligramme, forme et fond
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Calligramme
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Gens parlent montée,
Et rarement de descente
C’est à croire, qu’une fois arrivés …. là-haut :
Ça plane pour eux et pour autres, rien en bas.
L’on sait, pourtant, qu’en réalité,
La descente demeure une épreuve
Aussi chargée D d’émotions, efforts,
Que la montée E pour les plus forts !
Elle est, parfois S raide, ou tortueuse,
Il faut parfois tra C verser une pierraille,
Si fait, qu’à la fin E chevilles, genoux,
Ne valent plus rien N qui vaille du tout.
En montagne, rien T n’est jamais plat,
Qu’importe, on finit E par s’habituer,
Et même que l’on * se prend au jeu.
La descente peut D être dangereuse
Sous les orages, O sous la brume,
Qui vous cache * vite toute vue.
L’on se perd C dans un dédale
Des sentiers A mal fléchés,
À se retrouver S mauvais côté.
Mont d’où on T aperçoit la mer,
Constituera un E vrai et sûr repère.
Porto Santo vous L procure quatre monts
À monter puis à O descendre en sécurité.
Perdu comme en épais * brouillard de nos pensées
Il nous faut, vite, descendre P de notre petit nuage,
Histoire d’aller trouver I notre bien morne réalité
Qui nous attendent C tout en bas et dès le milieu,
Des habitations, O des commerces, rues, foules !
Le sentier glisse, sous le poids, sous nos pieds,
Quatre heures pour atteindre sommet du pic,
Deux heures seulement, pour le descendre,
Si on n’arrête pas pour reprendre souffle
Boire un peu d’eau, calculer distance.
Mais une fois en bas,
L’on regarde en… haut,
En se disant quand même,
Et à quand la prochaine fois.
Verticalité nous attire et donne des ailes
Cent fois, grimperions, voir notre horizon
Se prolonger loin, très loin et de mille façons.
Dans telle ile : où qu’on soit, d’où qu’on parte,
On commence au niveau de la mer, niveau zéro,
Plus on approche nuage, plus on s’éloigne d’eau,
Mais là-haut, aucun obstacle n’obstrue, n’écarte.
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Forme
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Évocation
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Un haut fourneau d’usine d’aciérie,
Un réservoir, un chapeau, une mèche,
Pas de doute, une lampe … encore que
Ça indique peut-être juste bon chemin ?
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Pour une descente de nuit du Pico Castelo,
Il faudrait bien une lampe :
Le chemin est plutôt caillouteux, en haut,
Et mal éclairé jusqu’en bas !
Y a rien à voir entre une lampe et un mont,
Bien que celle-ci puisse être utile, lors nuit !
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Symbolique
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Le symbolisme
De la lampe
Dont l’huile brûle
Éros est double.
Chez Grimm la lumière
Seule chasse l’amant
Plutôt caché de l’héroïne.
La lumière, dans tous
Les contextes mythologiques,
Symbolise la conscience.
La lumière d’une lampe
Représenterait particulièrement,
Le conscient qui est entre
Les mains et sous le contrôle
De l’être humain, par contraste
Avec la lumière du soleil,
De nature divine, et voire cosmique.
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Fond
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Évocation
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Le chemin de la descente est le même qu’en montée
Tracé au milieu des rochers
Et fraiche et belle végétation plus que verdoyante
Qui ravit de la tête aux pieds
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Symbolique
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On dit le bonheur ne serait pas
Au bout du chemin : il est le chemin !
La marche serait sans nul doute une activité
Enrichissante qui a ins pirée bien des hommes!
Écrivains, philosophes ou des illustres inconnus
Et ils auront tous été fasciné par la marche,
Par sa symbolique que par la réflexion
Qu’elle favorise spontanément.
Modifié, source : Hélène Payet
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Fond/forme
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Le chemin de descente est plus connu et plus rapide
Que celui de montée où l’on peut toujours se tromper !
Pour autant, sauf à être en pleine nuit, aucun rapport
Entre lampe et n’importe quel sentier sur une colline.
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Il y a monts et monts, et même «monts et merveilles»
Tout ce qui nous ferait monter, là-haut, nous éveille :
Il n’y aurait de randonnées, à nulle autres pareilles.
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Quand on suit un chemin nous rapprochant divin
En faisant du sommet, et son désir et son destin
Et bien qu’il y ait loin, de la coupe aux lèvres,
On marche avance encore et ce sans trêve.
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