488 – Amour d’humains, vieillissants

Textuels et illustrations   >> 

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Originaux : poème,  extensions, fragments

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Poème

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Ce n’est pas qu’ils soient restés beaux

Ou devenus peu à peu de plus en plus laids

Mais ils pensent  qu’ils ne sont  plus attirants,

Ni  même  devenus  de plus  en  plus  exigeants

Et, puis, l’amour, dit-on, n’aurait qu’un temps :

Il est peu à peu remplacé par sorte attachement

Tant repartir à zéro  demandera  tant d’énergie

Que le cœur n’y est plus, qu’il nous auto-suffit.

Chacun suit sa voie, son chemin, instinct.

Pour certains, sensuel  et d’autres, divin.

Vieillir n’est pas un problème, c’est bien.

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L’amour n’a pas d’âge,

N’a que des lendemains !

Vieillissant on espère encore être

Amoureux de notre légitime conjoint

Qui devient beaucoup moins beau

Mais de plus en plus présent.

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Pendant  longtemps, j’ai cru,

Que les femmes n’étaient pas

Amoureuses  d’hommes   qui

Ne sont pas beaux, ce à cause

D’un je ne saurais  trop quoi :

Leur physique voire leur aura !

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Amoureuses elles leur  trouvaient

Des qualités et qu’ils n’avaient pas,

Cristallisées : elles  leurs suffisaient,

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Pour qu’elles en fassent un grand cas

Et jusqu’à  aller  se marier  entre  eux,

Devenir  de  grands benêts … heureux,

L’amour, hélas, ne durera qu’un temps,

La vue se décille  au bout d’un moment.

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Que de prétendues beautés s’affadissent,

Puis vers ennui, lentement, elles glissent,

Lors un autre prétendant par-là, passant,

L’entreprendront vite fait, en les chopant.

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Des hommes et femmes, lors vieillissant,

Se rendraient de plus en  plus mollissant,

Mais il ne saurait  toutefois être question

D’abandonner son mari   pour un amant,

Dans les faits, et, à leur corps  défendant,

S’accommoderont de notables  situations.

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À chacun de  bien s’y préparer et de bien

S’y adapter car il est impossible  de revivre

Une jeunesse  comme à trente quarante ans

En atteignant, soixante soixante-dix ans.

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Extensions 

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L’amour d’homme, femme, vieillissants,

Aura changé de forme plus que de nature.

S’aime-ton moins à soixante qu’à vingt ans :

On le montre moins, physiquement du moins,

Mais tout autant, et  voire plus, cordialement.

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Les hommes attacheraient plus d’importance

Au physique, qui peut le nier, que  femmes !

Ce n’est pas tant qu’une question de sexe,

Mais, le plus souvent, de personnalité.

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Il est vrai que leurs hormones ne les

Travaillent plus de la même façon

Et que si la femme supporte mal

Son manque de désir : l’homme

Supporte mal le manque d’érection.

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L’amour n’a pas d’âge : cela,  tout le monde le sait et pourtant,

On l’attribue toujours aux jeunes et rarement aux vieillissants.

Il est certain que forme et intensité changent avec la maturité :

À croire qu’il s’agit d’une maladie de la jeunesse dont on guérit.

Mais si je guéris de l’amour ce sera

Pour être malade d’autre chose :

De l’argent, de la santé, l’ennui,

Ou bien pire encore, de la folie.

Alors à tout prendre si l’amour me garde sain de corps et d’esprit,

Pourquoi le troquer contre un médicament à prendre chaque jour.

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L’amour n’est pas une question d’âge

Même si l’on qualifie la belle jeunesse,

De temps des amours avant d’enfanter.

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Cette époque-là est révolue, âge d’aimer

C’est toujours et jusqu’au être centenaire

C’est juste formes et forme, qui changent

Mais le fond lui, demeurera inépuisable !

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Il est touchant de voir un couple de vieux,

Se tenir la main,  s’embrasser,  s’étreindre,

Lors pour certains, comportement déplacé,

Et pourquoi ne pas dire, autant : inadapté !

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Lors je serai bien vieille, le soir à la chandelle,

 Ronsard me célébrait du temps que j’étais belle.

Qui ne connait tel poème, en forme de ritournelle,

Et aujourd’hui à chaque âge, l’amour se renouvelle.

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Fragments 

Avant, on parlait de la période,

Des amours, celle de l’adolescence

Dont elle était, par nature, l’essence,

Et puis aujourd’hui,  c’est toute la vie !

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Au point qu’on dit qu’amour n’a pas d’âge

Il naitra dès qu’on entre en relation, fusion,

Il grandit, disparait, se transforme, il enrage,

Au dernier souffle, on dit, l’amour, remercions.

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Deux jeunes amoureux s’embrassant sur un banc,

Évoquent amour passion, sont toujours touchants.

Les mêmes, ou d’autres, ayant passés soixante ans,

Paraitront à beaucoup, déplacés, décalés, gênants !

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Pourtant il s’agit bien du même, où est le problème,

Il ne s’agit pas là, de situations anormales, extrêmes

En vieillissant les démonstrations d’amour changent

Mais pas leurs profondeurs : cela n’a rien d’étrange.

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Je le comprends d’autant plus et mieux que je le vis

Et tous les jours, sans douter qu’un jour, il ne cesse

Il n’est plus le même qu’à vingt ans, je le confesse,

Mais reste tendre et bon, au point qu’il me ravit.

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Graphiques : calligramme, forme et fond

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Calligramme

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Ce n’est pas qu’ils soient restés beaux

Ou devenus peu à peu de plus en plus laids

Mais ils pensent  qu’ils ne sont  plus attirants,

Ou rendus    ô    de plus en plus    ô    exigeants

Et, puis, l’amour, dit // on, n’aurait qu’un temps :

Il est peu à peu rem  // placé par sorte attachement

Tant repartir à zé  // ro demandera tant d’énergie

Que le cœur n’y est plus,   qu’il nous auto-suffit !

Chacun suit  son  ==== son chemin, instinct.

Pour certains, sensuel, pour d’autres, divin.

Vieillir n’est pas un problème, c’est bien.

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L’amour n’a  A   pas d’âge,

N’a que des   M   lendemains !

Vieillissant on  O   espère encore être

Amoureux de   U notre légitime conjoint

Qui devient  R  beaucoup moins beau

Mais de      S    plus en plus présent.

Pendant    *       longtemps, j’ai cru,

Que les    D    femmes n’étaient pas

Amou            reuses d’hommes qui

Ne sont    H    pas beaux, ce à cause

D’un je      O    ne saurais  trop quoi :

Leur phy     M    sique voire leur aura !

Amoureuses   M    elles leur  trouvaient

Des qualités et   E    qu’ils n’avaient pas,

Cristallisées : elles    *     leurs suffisaient,

.

Pour qu’elles en fassent   F   un grand cas

Et jusqu’à aller se marier     E     entre eux,

Devenir  de grands benêts    M     heureux !

L’amour, hélas, ne durera   M  qu’un temps,

La vue se décille au    E   bout d’un moment.

Que de prétendues   *     beautés s’affadissent,

Puis vers ennui      V   lentement, elles glissent

Lors autre pré        I     tendant par-là, passant,

L’entreprendront     E   vite fait, en les chopant.

Hommes et femmes      L             lors vieillissant,

Se rendraient de plus en      L       plus mollissant,

Mais il ne saurait toutefois       I        être question

D’abandonner son mari pour       S           un amant,

Dans les faits, et, à leur corps         S          défendant,

S’accommoderont de notables        A           situations.

À chacun de  bien s’y préparer        N              et de bien

S’y adapter car il est impossible      T                 de revivre

Une jeunesse  comme à trente         S              quarante ans

En atteignant, soixante à               *            soixante-dix ans.

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Forme

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Évocation

Un personnage de Lego,

Ou un pion sur un échiquier

 Pourquoi pas vieillard hésitant 

Quant à marcher avec sa canne ?

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L’amour aurait-il un age, on se pose la question :

Sur le fond, certes non, mais bien plus sur la forme

Il ne se tiendra plus droit quand le corps fléchira !

 Homme, se tenant debout et marchant,

À l’aide d’une canne,   

Serait bien chancelant : s’il la lâchait,

Et l’amour… de même !

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 Symbolique

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Les cannes

Merveilleux objets.

Des objets, étonnants,

Pleins de surprises

De mystères,

Des objets

Familiers qui, tous,

Véhiculent histoire de

Quelqu’un quelqu’une

Ce sont, en définitive,

Objets sentimentaux,

Qu’il faut regarder

 Avec subjectivité.

Quarante ans,     après-guerre,

Les cannes sédu       isent à nouveau

Leur séduction est        autre que  l’utilité

Les amateurs objets,        les collectionneurs,

Les amoureux de souve          nirs qui, dorénavant,

Retrouvent du charme à           cet objet un peu désuet.

Modifié, source : lacannede grandpere.unblog

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Fond

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Évocation 

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Un couple de vieillards qui se penchent ensemble

Et qui se soutiennent l’un à l’autre

Un pur stéréotype de notre destin en vieillissant

Qui n’a pourtant rien de fatal

 .

 Symbolique 

Vieillesse

Répond à injonc

Tions sociales et

Médiatiques.

 

Les efforts visent      davantage

À prévenir les alté    rations de l’âge

Par un mode de vie   sain qu’à soigner

Des altérations une     fois  apparentes

Et pour le moment     peu réversibles.

 

Sciences soci        ales et humaines

S’intéressent         à la dimension

Culturelle              vieillissement,

Représen        tations,  discours

   Sur les per       son      nes âgées,

      Aux ques        tions      d’âgismes,

              De technolo     gies et de sexualité :

                    La vieillesse,      construction sociale.

Wikipédia : vieillesse

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Fond/forme 

Qui dit porter une canne dit vieux

L’usage a diminué, et voire, disparu,

Sauf comme objet souvenir, collection

Tant les vieux, d’autrefois, ne sont plus

Ceux d’aujourd’hui, alertes, mis à part

Ceux qui se déplacent, déambulateur,

C’est le sexe qui en a besoin, parfois.

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L’amour s’applique aux formes humaines, soit

Mais n’implique pas de stabilité dans la durée

N’est pas canne de vieillesse sans tendresse,

Si celle-ci tombe et l’amour tombera avec :

Libre  ou contraint : à chacun  de voir !

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Textuels et illustrations   >> 


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