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Originaux : poème, extensions, fragments
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Poème
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Ce n’est pas qu’ils soient restés beaux
Ou devenus peu à peu de plus en plus laids
Mais ils pensent qu’ils ne sont plus attirants,
Ni même devenus de plus en plus exigeants
Et, puis, l’amour, dit-on, n’aurait qu’un temps :
Il est peu à peu remplacé par sorte attachement
Tant repartir à zéro demandera tant d’énergie
Que le cœur n’y est plus, qu’il nous auto-suffit.
Chacun suit sa voie, son chemin, instinct.
Pour certains, sensuel et d’autres, divin.
Vieillir n’est pas un problème, c’est bien.
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L’amour n’a pas d’âge,
N’a que des lendemains !
Vieillissant on espère encore être
Amoureux de notre légitime conjoint
Qui devient beaucoup moins beau
Mais de plus en plus présent.
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Pendant longtemps, j’ai cru,
Que les femmes n’étaient pas
Amoureuses d’hommes qui
Ne sont pas beaux, ce à cause
D’un je ne saurais trop quoi :
Leur physique voire leur aura !
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Amoureuses elles leur trouvaient
Des qualités et qu’ils n’avaient pas,
Cristallisées : elles leurs suffisaient,
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Pour qu’elles en fassent un grand cas
Et jusqu’à aller se marier entre eux,
Devenir de grands benêts … heureux,
L’amour, hélas, ne durera qu’un temps,
La vue se décille au bout d’un moment.
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Que de prétendues beautés s’affadissent,
Puis vers ennui, lentement, elles glissent,
Lors un autre prétendant par-là, passant,
L’entreprendront vite fait, en les chopant.
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Des hommes et femmes, lors vieillissant,
Se rendraient de plus en plus mollissant,
Mais il ne saurait toutefois être question
D’abandonner son mari pour un amant,
Dans les faits, et, à leur corps défendant,
S’accommoderont de notables situations.
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À chacun de bien s’y préparer et de bien
S’y adapter car il est impossible de revivre
Une jeunesse comme à trente quarante ans
En atteignant, soixante soixante-dix ans.
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Extensions
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L’amour d’homme, femme, vieillissants,
Aura changé de forme plus que de nature.
S’aime-ton moins à soixante qu’à vingt ans :
On le montre moins, physiquement du moins,
Mais tout autant, et voire plus, cordialement.
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Les hommes attacheraient plus d’importance
Au physique, qui peut le nier, que femmes !
Ce n’est pas tant qu’une question de sexe,
Mais, le plus souvent, de personnalité.
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Il est vrai que leurs hormones ne les
Travaillent plus de la même façon
Et que si la femme supporte mal
Son manque de désir : l’homme
Supporte mal le manque d’érection.
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L’amour n’a pas d’âge : cela, tout le monde le sait et pourtant,
On l’attribue toujours aux jeunes et rarement aux vieillissants.
Il est certain que forme et intensité changent avec la maturité :
À croire qu’il s’agit d’une maladie de la jeunesse dont on guérit.
Mais si je guéris de l’amour ce sera
Pour être malade d’autre chose :
De l’argent, de la santé, l’ennui,
Ou bien pire encore, de la folie.
Alors à tout prendre si l’amour me garde sain de corps et d’esprit,
Pourquoi le troquer contre un médicament à prendre chaque jour.
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L’amour n’est pas une question d’âge
Même si l’on qualifie la belle jeunesse,
De temps des amours avant d’enfanter.
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Cette époque-là est révolue, âge d’aimer
C’est toujours et jusqu’au être centenaire
C’est juste formes et forme, qui changent
Mais le fond lui, demeurera inépuisable !
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Il est touchant de voir un couple de vieux,
Se tenir la main, s’embrasser, s’étreindre,
Lors pour certains, comportement déplacé,
Et pourquoi ne pas dire, autant : inadapté !
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Lors je serai bien vieille, le soir à la chandelle,
Ronsard me célébrait du temps que j’étais belle.
Qui ne connait tel poème, en forme de ritournelle,
Et aujourd’hui à chaque âge, l’amour se renouvelle.
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Fragments
Avant, on parlait de la période,
Des amours, celle de l’adolescence
Dont elle était, par nature, l’essence,
Et puis aujourd’hui, c’est toute la vie !
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Au point qu’on dit qu’amour n’a pas d’âge
Il naitra dès qu’on entre en relation, fusion,
Il grandit, disparait, se transforme, il enrage,
Au dernier souffle, on dit, l’amour, remercions.
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Deux jeunes amoureux s’embrassant sur un banc,
Évoquent amour passion, sont toujours touchants.
Les mêmes, ou d’autres, ayant passés soixante ans,
Paraitront à beaucoup, déplacés, décalés, gênants !
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Pourtant il s’agit bien du même, où est le problème,
Il ne s’agit pas là, de situations anormales, extrêmes
En vieillissant les démonstrations d’amour changent
Mais pas leurs profondeurs : cela n’a rien d’étrange.
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Je le comprends d’autant plus et mieux que je le vis
Et tous les jours, sans douter qu’un jour, il ne cesse
Il n’est plus le même qu’à vingt ans, je le confesse,
Mais reste tendre et bon, au point qu’il me ravit.
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Graphiques : calligramme, forme et fond
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Calligramme
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Ce n’est pas qu’ils soient restés beaux
Ou devenus peu à peu de plus en plus laids
Mais ils pensent qu’ils ne sont plus attirants,
Ou rendus ô de plus en plus ô exigeants
Et, puis, l’amour, dit // on, n’aurait qu’un temps :
Il est peu à peu rem // placé par sorte attachement
Tant repartir à zé // ro demandera tant d’énergie
Que le cœur n’y est plus, qu’il nous auto-suffit !
Chacun suit son ==== son chemin, instinct.
Pour certains, sensuel, pour d’autres, divin.
Vieillir n’est pas un problème, c’est bien.
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L’amour n’a A pas d’âge,
N’a que des M lendemains !
Vieillissant on O espère encore être
Amoureux de U notre légitime conjoint
Qui devient R beaucoup moins beau
Mais de S plus en plus présent.
Pendant * longtemps, j’ai cru,
Que les D femmes n’étaient pas
Amou ‘ reuses d’hommes qui
Ne sont H pas beaux, ce à cause
D’un je O ne saurais trop quoi :
Leur phy M sique voire leur aura !
Amoureuses M elles leur trouvaient
Des qualités et E qu’ils n’avaient pas,
Cristallisées : elles * leurs suffisaient,
.
Pour qu’elles en fassent F un grand cas
Et jusqu’à aller se marier E entre eux,
Devenir de grands benêts M heureux !
L’amour, hélas, ne durera M qu’un temps,
La vue se décille au E bout d’un moment.
Que de prétendues * beautés s’affadissent,
Puis vers ennui V lentement, elles glissent
Lors autre pré I tendant par-là, passant,
L’entreprendront E vite fait, en les chopant.
Hommes et femmes L lors vieillissant,
Se rendraient de plus en L plus mollissant,
Mais il ne saurait toutefois I être question
D’abandonner son mari pour S un amant,
Dans les faits, et, à leur corps S défendant,
S’accommoderont de notables A situations.
À chacun de bien s’y préparer N et de bien
S’y adapter car il est impossible T de revivre
Une jeunesse comme à trente S quarante ans
En atteignant, soixante à * soixante-dix ans.
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Forme
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Évocation
Un personnage de Lego,
Ou un pion sur un échiquier
Pourquoi pas vieillard hésitant
Quant à marcher avec sa canne ?
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L’amour aurait-il un age, on se pose la question :
Sur le fond, certes non, mais bien plus sur la forme
Il ne se tiendra plus droit quand le corps fléchira !
Homme, se tenant debout et marchant,
À l’aide d’une canne,
Serait bien chancelant : s’il la lâchait,
Et l’amour… de même !
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Symbolique
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Les cannes
Merveilleux objets.
Des objets, étonnants,
Pleins de surprises
De mystères,
Des objets
Familiers qui, tous,
Véhiculent histoire de
Quelqu’un quelqu’une
Ce sont, en définitive,
Objets sentimentaux,
Qu’il faut regarder
Avec subjectivité.
Quarante ans, après-guerre,
Les cannes sédu isent à nouveau
Leur séduction est autre que l’utilité
Les amateurs objets, les collectionneurs,
Les amoureux de souve nirs qui, dorénavant,
Retrouvent du charme à cet objet un peu désuet.
Modifié, source : lacannede grandpere.unblog
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Fond
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Évocation
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Un couple de vieillards qui se penchent ensemble
Et qui se soutiennent l’un à l’autre
Un pur stéréotype de notre destin en vieillissant
Qui n’a pourtant rien de fatal
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Symbolique
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Vieillesse
Répond à injonc
Tions sociales et
Médiatiques.
Les efforts visent davantage
À prévenir les alté rations de l’âge
Par un mode de vie sain qu’à soigner
Des altérations une fois apparentes
Et pour le moment peu réversibles.
Sciences soci ales et humaines
S’intéressent à la dimension
Culturelle vieillissement,
Représen tations, discours
Sur les per son nes âgées,
Aux ques tions d’âgismes,
De technolo gies et de sexualité :
La vieillesse, construction sociale.
Wikipédia : vieillesse
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Fond/forme
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Qui dit porter une canne dit vieux
L’usage a diminué, et voire, disparu,
Sauf comme objet souvenir, collection
Tant les vieux, d’autrefois, ne sont plus
Ceux d’aujourd’hui, alertes, mis à part
Ceux qui se déplacent, déambulateur,
C’est le sexe qui en a besoin, parfois.
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L’amour s’applique aux formes humaines, soit
Mais n’implique pas de stabilité dans la durée
N’est pas canne de vieillesse sans tendresse,
Si celle-ci tombe et l’amour tombera avec :
Libre ou contraint : à chacun de voir !
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