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Originaux : poème, extensions, fragments
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Poème
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Toute émotion amoureuse
Ne se produit pas qu’en tête
Corps aussi onde chaleureuse,
Par afflux de sang vous fait fête.
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Vous pensez pouvoir la maitriser
Ou, mieux encore, à tous, cacher,
Or, il n’en est rien : elle vous trahit,
Et peu à peu, à l’autre, vous traduit.
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Et, le pire est qu’elle n’a aucun besoin
De présence d’autre, pour se manifester
Car auto-déclenchante et par la pensée,
Elle trouble nos amours contrepoints.
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Rougir, pâlir, trembler, voire suer,
Se mettre, rester en tous ses états,
Que d’émotions pour éponger
Perte de contrôle de soi.
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Amour, onde, se diffuse
En mes jeunes veines :
Sang me rend confuse
Du front jusqu’à l’aine.
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Et de rougir de plaisir,
Mes tempes à mourir,
Au point de m’évanouir,
En de profonds soupirs.
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Quand tu es là, je suis là,
Notre monde se rétrécit,
À notre chambre, notre lit
En oubliant tout, au-delà.
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Au-delà de quoi, devinez :
De notre corps, notre esprit,
Nenni : nul ne sait, ne saura,
J’en suis moi-même surpris.
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Sans fin l’instant se répète
Et, après tout, me ravit
De force centripète
Amour à l’infini.
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Et je n’ai pour
M’en défendre,
Ou de m’en préserver,
Que ma seule unique gorge,
Avec nombre de ses accents, noués.
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Extensions
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On peut toujours prétendre
Que sa raison domine sur son émotion.
Chacun sait que c’est faux, et dans certains cas
Comme celui de l’amour, de l’attraction, de la pulsion.
On peut calmer sa colère, on peut maitriser sa peur
Or l’émotion amoureuse vous submerge comme
Un raz de marée, prêt à tout, à vous emporter :
Transports de joie, ne dira-t-on pas, pour la
Belle envolée, à deux, en la même nacelle
Que ce soit : bateau, train, voiture,
Avion, attelage, voire chambrée.
Des émotions peuvent se produire
Dans d’autres situations de bien-être,
Devant un plat, un vin, un paysage, bain
Mais l’amour ajoute ce supplément d’âme,
À nul autre pareil dès qu’il s’agit de deux formes
Qui s’habitent en musique orchestrée en harmonie.
La voix semble accompagner en accents touchants
Parce que troublée par une sorte d’impuissance à
Le traduire, sinon comme jouissance à le trahir !
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Chatouillis dans le ventre,
Charivaris dans la tête,
Frissons dans la peau,
Battements de cœur :
Sensations, j’en passe
De biens meilleures
Ondes … positives
Et envahissantes,
D’un bel amour.
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Il n’y aurait pas que les phéromones,
Et autres hormones régulant nos désirs,
Il y aurait aussi des ondes, qui parcourent
Nos corps et rayonnent tout autour de nous.
Ondes positive, négatives qui nous atteignent,
Provenant de gens, de lieux ou en même temps,
Des ondes qu’on ne parvient à mesurer, étudier,
Mais que l’on capte et qui nous conditionnent.
On ne sait pas bien quel sens les sent, ressent
On ne sait pas davantage quel sens ils ont,
Il semble que certains y soit sensibles
Et d’autres non, mais pourquoi ?
On parle même d’une aura
Qui l’aura, l’aura pas !
Je ne la sens pas
En tous les cas.
Qu’importe,
Dès lors que
Celles qui sont
En esprit fonctionnent
En amour, et pour le mieux.
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Fragments
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Il n’y a pas que les phéromones qui comptent :
Il y aurait aussi nombre d’ondes, qui racontent
Une relation qui peut être de surface, profonde.
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Une sorte de musique qui nous trottera, en tête,
Un air, une chanson, une ritournelle, qui entête,
Et qui nous met comme en une humeur de fête.
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Présence proche suffit, nul besoin de se toucher,
À communiquer ondes, transmission de pensées
Par le regard, le geste, la parole, et en intensités.
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On en arrive parfois à sentir l’autre dans son dos,
Comme quoi, fusion, communion seront à propos
Pour qualifier ce qu’on ne voit, mais ressent trop.
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L’onde est plus propice à inspirer bien des poètes
Procurant une vibration de l’air, des membranes,
Traversant la peau pour papillons dans le ventre.
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Si la performance sexuelle requiert bon contrôle,
La quête spirituelle serait comme le jeu de rôles,
On se plie autres approches, qu’on estime drôles.
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Vient alors l’humeur, trait d’esprit, qui abondent
Qui n’ont à voir ni avec les phéromones ni ondes,
Qui sont comme des vecteurs d’unions de cœurs.
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Câlin survient pour chanter le tout en un refrain
C’est là que le toucher vient compléter couplets,
C’est là qu’on établit belles relations d’intimité.
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Graphiques : calligramme, forme et fond
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Calligramme
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Toute émotion amoureuse
Ne se produit O pas qu’en tête
Corps aussi N onde chaleureuse,
Par afflux de sang D vous fait fête.
Vous pensez pouvoir E la maitriser
Ou, mieux encore, à tous, * la cacher,
Or, il n’en est rien, elle A vous trahit,
Et peu à peu, à l’autre M vous traduit.
Et le pire est qu’elle O n’a aucun besoin
De présence d’autre U pour se manifester
Car auto-déclenchante R et par la pensée,
Elle trouble nos amours E contrepoints.
Rougir, pâlir, trembler U voire suer,
Se mettre, rester en tous ses S états,
Que d’émotions pour éponger E
Perte de contrôle de soi.
.
Amour, onde, se diffuse
En mes jeunes E veines :
Sang me rend N confuse
Du front jusqu’ * à l’aine.
Et de rougir M de plaisir,
Mes tempes E à mourir,
Au point de m’ S évanouir,
En de profonds * soupirs.
.
Quand tu es là V je suis là,
Et, notre monde E se rétrécit,
À notre chambre I à notre lit
En oubliant tout N au-delà.
Au-delà de quoi E devinez,
De notre corps S et esprit
Nenni : nul ne sait, ne saura :
J’en suis moi-même surpris.
Sans fin l’instant se répète
Et, après tout, me ravit
De force centripète
Amour à l’infini.
Et je n’ai pour
M’en défendre,
Ou de m’en préserver,
Que ma seule unique gorge,
Avec nombre de ses accents, noués.
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Forme
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Évocation
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Un pied, un corps, tête,
De personnages amoureux
Ou bien alors un bilboquet,
Comme autre jeu d’adresse.
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La tige, pointue, est masculine ;
La boule, creuse, serait féminine :
Le symbole est fort mais exercice
Bilboquet requiert maitrise !
Rien de commun, a priori, entre onde et bilboquet
Tant elle analogie tiendra trop à l’usage d’un objet :
Il n’empêche de l’évoquer comme avec bien d’autres.
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Symbolique
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Bilboquet est un jeu d’adresse
Composé d’une tige souvent en bois
Reliée par une cordelette à une boule
Percée d’un ou de plusieurs trous
D’un diamètre ajusté à la tige.
Le jeu consiste par
Un mouvement
D’adresse, utilisant
Une seule main,
À lancer la boule
Retenue par la ficelle
De façon qu’elle
Retombe bien sur la tige
Et qu’il s’y enfile, seule.
Modifié, source : Wikipédia
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Fond
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Évocation
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Deux personnes, personnages amoureux
On ne sait si c’est réel ou joué
Dans les deux cas, on aura tendance à y croire
Lorsqu’on est en même état.
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Symbolique
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Le câl in est
Un geste naturel
Et, selon la culture,
Le contexte la relation,
Permet d’ exprimer
Un sentiment de fraternité,
D’affection, ami tié ou d’amour.
Amoureux, il tra duit la tendresse,
En laquelle s’agit de se reconnaître,
Comme un être qui attend tout
De celui ou celle qui l’entoure.
Non pour s’affronter
Mais pour s’entourer,
Non plus jouer au plus fort
Mais se blottir l’un contre
L’autre dans un acte
De confiance réciproque.
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Fond/forme
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Qu’une boule creuse rime avec piton pointu
Quoi de plus naturel, et de plus symbolique,
À la fois mais ici, il y a, en plus, une ficelle,
Qui symbolise l’attachement du mariage
Ou qui pourra être bilboquet sexuel.
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