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Bateaux,
En réparation,
Chan tiers d’Olaho,
Ont l’air d’être saignés,
Certains beaux à pleurer.
L’impuissance des marins,
Face à la crise économique,
Fait, qu’eux une fois morts,
Leur bateau le devient aussi.
Et il est vrai qu’il fut un temps
Ils étaient fiers de sillonner
Les abords Olhao, ceux de Faro,
Lors se croyaient indestructibles,
Mais les voilà rendus putrescibles
Même que morceau par morceau,
Les voilà se désagrègent en eaux.
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Chantier
À côté duquel on est hiverné
Rarissime,
Avec trentaine bateaux de pêche
A proximité,
Tous en état plus ou moins déshabillé
De leurs bordés,
Quand ce n’est pas des trous en la coque
Ou fort bien cassés,
Le pire étant squelette, entièrement à nu,
Avec son bois charpenté.
.
Y a les traces de drossages sur les cailloux,
Sur des coques défoncées,
Y a la trace d’abordages, de nuit, survenus,
Faits à l’avant, arrière.
Nous n’en connaissons pas les propriétaires,
Riches ou misères,
Ni les parcours, ni histoires, transformations,
Que leurs noms
Qui sonnent à nos oreilles comme des talents,
De charpentier
Les avoir construits, réparés, rénovés, choyés
Et le cœur serré.
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Les voir finir, aujourd’hui, en vrai cimetière
Lors ils ont passé
Cent ans : bons loyaux services marchands
Rien qu’en pêchant,
Nombre méritent restauration pour faire
Honneur au siècle dernier,
Faute amoureux, nostalgique, sponsor,
Quelqu’un a décidé de leur mort.
On ne peut restaurer passé histoire,
Ni tout jeter, garder en un musée.
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Extension
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Olhao, oh, là-haut !
C’est un enterrement
De première classe que
Cet éloge funèbre au passé
De navires en réalité très abimés
Complètement dépassés en nouveautés.
Les bateaux n’ont pas, comme les voitures,
De centre industriel ni artisanal de récupération.
La grande majorité vieillissent et pourrissent
Sur place en fond d’une baie ou en fond
D’un chantier sans que personne ne
S’y intéresse ni ne s’en émeuve.
Un bateau, ça va sur l’eau
Et il y retournera, bien
Qu’aucun composant,
Ne proviendra de lui.
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Chantier maritime, en principe, n’est pas un cimetière
C’est à la fois : un dortoir, un atelier, et un commerce.
Les bateaux sont à terre, la plupart, perchés sur bers,
Certains sont mal en point ; autres ont besoin lifting.
L’on y voit une agitation, pour les rendre maritime,
Demain il faudra les remettre à l’eau, leur élément
Naturel ressemblant ici à des oiseaux sans ailes !
L’on y aura mis notre voilier afin de l’hiverner
Et l’on aura visité sa ville et ses restaurants.
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Un chantier de révision, réparation
Mais aussi récupération et cimetière
De vieux bateaux de pêche en fin de vie,
Mais le nôtre n’en est pas là, loin s’en faut.
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Il y aurait toujours quelque chose de curieux,
Et voire d’émouvant à voir les voiliers mis à sec,
Totalement en dehors de leur élément, prisonniers
Des bers qui les entourent, les soulevant de terre !
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Il faut mettre une échelle pour dessus grimper
Difficile d’y vivre à bord, sans eau, électricité
Mais c’est l’occasion de nettoyer sa carène
Et de lui faire un désarmement complet.
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104 – Calligramme
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Ba C teaux,
En répa H ration,
Chan tiers d’ A Olaho,
Ont l’air d’être N saignés,
Certains beaux T à pleurer.
L’impuissance I des marins,
Face à la crise E économique,
Fait, qu’eux R une fois morts,
Leur bateau * le devient aussi.
Et il est vrai B qu’il fut un temps
Ils étaient A fiers de sillonner
Les abords T Olhao, ceux de Faro,
Lors se croy E aient indestructibles,
Mais les voi A là rendus putrescibles
Même que U morceau par morceau,
Les voilà * se désagrègent en eaux.
.
********** O L A H O ********
*******************************
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Chantier
L À côté duquel on est hiverné D
Rarissime,
E Avec trentaine bateaux de pêche E
A proximité,
* Tous en état plus ou moins déshabillé *
De leurs bordés,
C Quand ce n’est pas des trous en la coque B
Ou fort bien cassés,
H Le pire étant squelette, entièrement à nu, A
Avec son bois charpenté.
A Y a les traces de drossages sur les cailloux, T
Sur des coques défoncées,
N Y a la trace d’abordages, de nuit, survenus, E
Faits à l’avant, arrière.
T Nous n’en connaissons pas les propriétaires, A
Riches ou misères,
I Ni les parcours, ni histoires, transformations, U
Que leurs noms
E Qui sonnent à nos oreilles comme des talents, *
De charpentier
R Les avoir construits, réparés, rénovés, choyés D
Et le cœur serré.
* Les voir finir, aujourd’hui, en vrai cimetière ‘
Lors ils ont passé
N Cent ans : bons loyaux services marchands O
Rien qu’en pêchant,
A Nombre méritent restauration pour faire L
Honneur au siècle dernier,
V Faute amoureux, nostalgique, sponsor, A
Quelqu’un a décidé de leur mort.
A On ne peut restaurer passé histoire, H
L Ni tout jeter, garder en un musée. O
.
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Forme
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Réduction
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Évocation
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Une arrête d’un gros poisson,
Un totem d’une tribu amérindienne
Un bateau pour restauration bois
Et très bien calé sur ses béquilles !
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Un squelette de bateau sur un ber de chantier
Rien d’étrange mais une somme de travaux,
Qui font que forme et fonds, correspondent.
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Un voilier ça se construit, s’entretient,
Se répare, finit sa vie,
Quelques-uns, les plus beaux, nobles,
Jouent restaurations des bois.
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Symbolique
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Restauration bois est utilisé
Dans le domaine de la plaisance.
D’abord utilisé de manière traditionnelle,
Il a su s’adapter aux nouvelles colles synthétiques
Puis sous forme de composite, donc matériau moderne.
Le bois en lui-même est en quelque sorte composite naturel.
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Toutefois plusieurs méthodes de mise en œuvre permettent
D’obtenir une coque légère, relativement bon marché
Face à la fibre de verre par exemple et ce tout en
S’affranchissant des anciens défauts du bois
Comme pourrissement, confrontation
Avec les xylophages marins.
fr.wikipedia.org/wiki/Construction_navale#
La_construction_navale_dans_le_nautisme
Descriptif
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104 – Le chantier naval de bateaux d’Olhao
Alignement oblique / Titre dédoublé / Thème bateau
Forme en ovale / Rimes égales / Fond accordé à forme
Symbole de forme : restauration / Symbole de fond : voilier
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Fond
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Évocation
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Le voilier une fois réparé, navigue de nouveau
Au gré de sa voilure ancienne
Il ne manque ni d’allure ni de charme suranné,
Rappelant gréement d’autrefois !
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Symbolique
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La navigation s’est développée
Avec avancées technologiques
Mais aussi avec les capacités
De manœuvre… des bateaux.
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Un voilier est ainsi qualifié,
Selon ses aptitudes nautiques
Sa façon de « tenir la route »,
Façon de remonter au vent,
«D’étaler » un coup de vent,
Ou de répondre au barreur.
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Nombre dictons sont associés
Au comportement des bateaux,
Grand rouleur, grand marcheur.
Source : d’inspiration personnelle
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Corrélations
Fond/forme
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Pour une forme de carcasse de vieux voilier
C’en est une et même passablement éventrée
Elle reprendra peut-être librement la mer
Après une série de travaux contraints,
En façonnant nouvelle pièce en bois
Pour une dernière restauration !
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On verra sur rassemblements
Tels que Rouen, Douarnenez
Et qui sait même … Brest,
Navigant avec panache
Au lieu de finir sa vie
En cimetière marin
Fond de chantier.
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Visuel
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Rassemblement vieux gréements
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