.
Ce n’est pas à lui, c’est à moi,
De choisir si je navigue ou pas
Sur lui, avec lui, en lui, Ar-Kilé,
Compagnon, à nul autre pareil,
Je lui aurai tendu mon oreille,
Durant nombre années passées.
Serait-ce lui faire infidélité,
Que de laisser me reposer,
Une, sinon, deux années.
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Histoire de changer idée
Être prêt à recommencer
À saisir op-por-tu-ni-tés.
De Funchal à Madère,
Portugal vers Portimao
Six jours de navigation.
.
Six jours passés sur l’eau
Sur notre voilier, nom Ar-Kilé
Et si c’était ma dernière traversée
Après en avoir fait durant des années
Aurai-je envie de mettre fin à passion
Qui n’est plus en ma tête en été saison.
.
Histoire de faire autre chose, ailleurs,
Pour découvrir de nouveaux horizons,
Changer de monture des fois meilleure,
Pour autre rencontre ou autre écriture !
Tant dans la vie, en vérité : rien ne dure,
Au-delà sept ans … au-delà de sept vies !
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Acores, Les Scilly, Portugal Les Canaries,
Pour finir, Madère, en colliers de perles,
Entourant océan, l’eau de mer qui déferle,
Me faisant apprendre la sagesse de la vie !
.
Quand celle-ci est remplie et n’est pas finie
De tourner la page … qu’il me soit permis :
Je veux garder tous mes souvenirs intacts,
En sus de ceux que j’ai consignés, par écrit,
Quand je démarre autres projets ou contacts
Ça me prend la tête, le cœur, les tripes, aussi.
.
Ne vivant pas seul, cela pourra m’être difficile.
Faut convaincre : femme, enfants et de quoi :
Que ma décision est prise et n’engage que moi,
Car comment continuer projet s’il m’horripile.
.
Lors je m’y verrai contraint contre ma volonté
Je ferai tout de travers, maugréant tout à côté.
Je préfère arrêter, quel que soit le prix à payer,
Que, d’avoir le sentiment de perdre ma liberté.
.
Que faire d’autre, de même valeur et qualité ?
Je ne saurais l’affirmer bien que plein d’idées.
Si je ne change pas et maintenant d’avenir sûr,
C’est lui qui me changera et pour déconfiture !
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Extension
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Tourner la page à une aventure
À laquelle on tenait beaucoup
Est dur car il reste toujours
Tant à faire et à découvrir
Mais si l’on n’est plus
Dans le bon état d’esprit,
À quoi bon forcer sa passion !
Du simple cabotage autour de la
Bretagne, chaque année, me ferait
Comme une simple piqure de rappel
Et suffira à enclencher la machine
À souvenirs, enfin, le l’espère.
.
Je parle de la dernière traversée, pas de mon naufrage,
Il me faut ôter de votre esprit une ambiguïté dommage,
Simplement, lassé de parcourir les mers, hanté les ports,
Sans prétendre, y avoir fait le tour, choisir un autre sort !
Tout voilier est un transport, et une maison, et un plaisir,
Incomparable sur l’eau, mais n’est pas pour autant le seul
À vous apporter cette sensation de liberté et de plénitude
Il y en a bien d’autres à terre et qu’il me tarde d’explorer
Souvenirs, du passé, demeurent : l’avenir, à construire.
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Ce n’est pas tant le désamour qu’une lassitude
Comme l’impression d’en avoir fait le tour,
Temps est venu de passer à autre chose
On a qu’une vie : faut se renouveler.
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Dans la vie il y a une première fois
Qui préfigurera parfois la dernière,
Vague à l’âme soudain vous envahit
Vingt années en voilier … cela suffit !
.
Quelqu’un m’a parlé d’un camping-car
On ne peut remplacer un voilier par cela
L’impression de liberté sera bien moindre,
Espace n’est pas le même, imaginaire aussi.
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Épilogue
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Une dernière traversée
Une dernière expérience
Une dernière … existence,
Enfin, là, n’exagérons rien :
La vie est succession de choix
D’abandons ou de bifurcations,
Qui n’impactent que vous et moi,
Sans trop chercher à s’en raisonner
Mêlant corps, cœur, esprit, passion !
.
L’on pourra croire que c’est la dernière
Et puis, un temps après : recommencer,
À condition, bien sûr d’en avoir occasion,
Quand on est équipier, non le propriétaire.
D’un voilier à l’autre, équipage, programme,
Tout peut changer, offrir nouvelle perspective.
À certains, comme amour, choix est irrévocable,
Ils se sentent au terme d’un cycle, jettent l’éponge.
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Ce ne serait jamais une décision facile à prendre,
Surtout si l’on a plus de vingt ans de navigation
Derrière soi, ça vous fait comme seconde nature
On s’est installé en outre en un certain confort,
Qui fait que son abandon est ressenti très fort.
En même temps, poursuivre, allant à reculons
Empêche de rebondir sur nouvelles passions.
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106 – Calligramme
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Ce n’est pas à lui, c’est à moi,
De choisir si je navigue ou pas
Sur lui, avec lui, en lui, Ar-Kilé,
Compagnon, à nul autre pareil,
Je lui aurai tendu mon oreille,
Durant nombre années passées.
Serait-ce lui faire infidélité,
Que de laisser me reposer,
Une, sinon, deux années.
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Histoire de changer idée
Être prêt à recommencer
À saisir op-por-tu-ni-tés.
De Funchal * à Madère,
Portugal E vers Portimao
Six jours T de navigation.
Six jours * passés sur l’eau
Sur notre S voilier nom Ar-Kilé
Et si c’était I la dernière traversée
Après en avoir * fait durant des années
Aurai-je envie de C mettre fin à la passion
Qui n’est plus en ‘ ma tête en été saison.
Histoire de faire É autre chose, ailleurs,
Pour découvrir de T nouveaux horizons,
Changer de monture A des fois meilleure,
Pour autre rencontre I ou autre écriture !
Tant, dans la vie, en T vérité : rien ne dure,
Au-delà sept ans * au-delà de sept vies !
Acores, Les Scilly, M Portugal Les Canaries,
Pour finir, Madère, A en colliers de perles,
Entourant océan, l’eau * de mer qui déferle,
Me faisant apprendre D la sagesse de la vie !
Quand celle-ci est rem E plie, n’est pas finie
De tourner la page R qu’il me soit permis :
Je veux garder tous N mes souvenirs intacts,
En sus de ceux que j’ai I consignés, par écrit,
Quand je démarre autres È projets ou contacts
Ça me prend la tête, le cœur R les tripes, aussi.
Ne vivant pas seul, cela pourra E m’être difficile.
Faut convaincre femme, enfants * et de quoi :
Que ma décision est prise et n’engage T que moi,
Car comment continuer projet s’il m’ R horripile.
Lors je m’y verrai contraint contre A ma volonté
Je ferai tout de travers, maugréant V tout à côté.
Je préfère arrêter, quel que soit le E prix à payer,
Que, d’avoir le sentiment de perdre R ma liberté.
Que faire d’autre, de même valeur S et qualité ?
Je ne saurais l’affirmer bien que É plein d’idées.
Si je ne change pas et maintenant E d’avenir sûr,
C’est lui qui me changera et pour ? déconfiture !
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Forme
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Réduction
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Évocation
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Trois parties, un fut,
Un col, un bouchon :
Bouteille quelconque,
Ou «Bouteille à la mer »
Rien de commun entre une traversé et une bouteille
Sauf, évidemment, s’il s’agit d’une bouteille à la mer
Mais ici ce n’est pas le cas, la forme n’est pas fond.
Qu’y a-t-il de commun entre naviguer et bouteille :
Peu de chose sauf si l’on fait naufrage île déserte.
.
Symbolique
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Lorsqu’on rêve de voir
Une bouteille pleine :
Rencontres amicales,
Bonheur et détente ;
Voir une bouteille,
Avec du vin :
Richesse ;
Voir une bouteille vide :
Présage petit incident ;
Laver une bouteille :
Clarification d’une
Situation confuse ;
Voir une bouteille cassée :
Prudence, risque de fracture ;
Voir une «bouteille à la mer» :
Des nouvelles de l’étranger.
dictionnaire-des-symboles-de-reve
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Descriptif
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106 – Et si c’était ma … dernière traversée !
Alignement centré / Titre serpentin / Thème croisière
Forme droite / Rimes égales / Fond éloigné de forme
Symbole de forme : bouteille Symbole de fond : à la mer
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Fond
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Évocation
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Une bouteille bien fermée avec bouchon en étain
Sur une plage avec mer plate
On pourra autant penser «bouteille à la mer»
Qu’à oubli baigneur, touriste.
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Symbolique
La bouteille à la mer
Est généralement associée
À un appel au secours, aide.
La littérature regorge d’histoire
Où des naufragés échoués sur une
Île déserte place un message de SOS
Dans une bouteille, dans l’espoir que
Que l’on viendra leur porter secours.
Forcément, un message de détresse.
Dans tel cas, la bouteille à la mer,
Deviendra, surtout, un moyen de
Communication avec l’inconnu.
Source : 1001 symboles
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Corrélations
Fond/forme
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Une bouteille sur une île déserte peut servir
À expédier un message : «bouteille à la mer»
Ça rime en effet avec secours, errance, dérive
Mais, ici, le fond et la forme ne se ressemblent
Du fait qu’il s’agit du dernier voyage et arrêt.
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La bouteille à la mer reste un mythe qui dure
Aujourd’hui avec techniques de communication,
Elle est devenue un contenu vide, restant symbole
D’une aventure qui se termine par un naufrage
Mais parfois ce dernier n’est que dans la tête
D’un équipier qui divorce de son coursier
Pour se consacrer à toutes écritures.
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Visuel
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Traversée Funchal jusqu’à Portimao
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