106 – Si c’était dernière traversée !

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.

Ce n’est pas à lui, c’est à moi,

De choisir si je navigue ou pas

Sur lui, avec lui, en lui, Ar-Kilé,

Compagnon,  à nul autre pareil,

Je lui  aurai  tendu  mon oreille,

Durant nombre années passées.

Serait-ce  lui   faire  infidélité,

Que de laisser    me reposer,

Une, sinon,  deux  années.

 .

Histoire de changer idée

Être prêt à recommencer

À saisir op-por-tu-ni-tés.

De Funchal  à Madère,

Portugal vers Portimao

Six  jours de  navigation.

.

Six jours passés  sur   l’eau

Sur notre voilier, nom Ar-Kilé

Et si c’était ma dernière traversée

Après en avoir fait durant des années

Aurai-je envie de mettre fin  à passion

Qui n’est plus en ma tête en été saison.

.

Histoire de faire  autre chose, ailleurs,

Pour découvrir de nouveaux horizons,

Changer de monture des fois meilleure,

Pour autre rencontre ou autre écriture !

Tant dans la vie, en vérité : rien ne dure,

Au-delà sept ans  … au-delà de sept vies !

.

Acores, Les Scilly, Portugal Les Canaries,

Pour finir,  Madère,  en colliers  de perles,

Entourant océan, l’eau  de mer qui déferle,

Me faisant apprendre  la sagesse de  la vie !

.

Quand celle-ci est remplie et n’est pas finie

De tourner la page … qu’il me soit permis :

Je veux garder  tous  mes souvenirs intacts,

En sus de ceux que  j’ai consignés, par écrit,

Quand je démarre autres  projets ou contacts

Ça me prend la tête, le cœur,  les tripes, aussi.

.

Ne vivant pas seul, cela pourra m’être difficile.

Faut convaincre : femme, enfants  et  de quoi :

Que ma décision est prise et n’engage que moi,

Car comment continuer projet  s’il m’horripile.

.

Lors je m’y verrai contraint contre  ma volonté

Je ferai tout de travers, maugréant tout à côté.

Je préfère arrêter, quel que soit le prix à payer,

Que, d’avoir le sentiment de perdre ma liberté.

.

Que faire d’autre, de même valeur et  qualité ?

Je ne saurais l’affirmer bien  que  plein d’idées.

Si je ne change pas et maintenant d’avenir sûr,

C’est lui qui me changera et pour déconfiture !

.

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Extension

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Tourner la page à une aventure

À laquelle on tenait beaucoup

Est  dur car il reste toujours

Tant à faire et à découvrir

Mais si l’on n’est plus

Dans le bon état d’esprit,

À quoi bon forcer sa passion !

Du simple cabotage autour de la

Bretagne, chaque  année, me ferait

Comme une simple piqure de rappel

Et suffira à enclencher la machine

À souvenirs, enfin, le l’espère.

.

Je parle de la dernière traversée, pas de mon naufrage,

Il me faut ôter de votre esprit une ambiguïté dommage,

Simplement, lassé de parcourir les mers, hanté  les ports,

Sans prétendre, y avoir fait  le tour, choisir un autre sort !

Tout voilier  est un transport, et une maison, et un plaisir,

Incomparable sur l’eau, mais n’est pas pour autant le seul

À vous apporter cette sensation de liberté et de plénitude

Il y en a bien d’autres à terre et qu’il me tarde d’explorer

Souvenirs, du passé, demeurent : l’avenir, à construire.

.

Ce n’est pas tant le désamour qu’une lassitude

Comme l’impression d’en avoir fait le tour,

Temps est venu de passer à autre chose

On a qu’une vie : faut se renouveler.

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Dans la vie il y a une première fois

Qui préfigurera parfois la dernière,

Vague à l’âme soudain vous envahit

Vingt années en voilier … cela suffit !

.

Quelqu’un m’a parlé d’un camping-car

On ne peut remplacer un voilier par cela

L’impression de liberté sera bien moindre,

Espace n’est pas le même, imaginaire aussi.

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.

Épilogue

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Une dernière traversée

Une dernière expérience

Une dernière … existence,

Enfin, là, n’exagérons rien :

La vie est succession de choix

D’abandons ou de bifurcations,

Qui n’impactent que vous et moi,

Sans trop chercher à s’en raisonner

Mêlant corps, cœur, esprit, passion !

.

L’on pourra croire que c’est la dernière

Et puis, un temps après : recommencer,

À condition, bien sûr d’en avoir occasion,

Quand on est équipier, non le propriétaire.

D’un voilier à l’autre, équipage, programme,

Tout peut changer, offrir nouvelle perspective.

À certains, comme amour, choix est irrévocable,

Ils se sentent au terme d’un cycle, jettent l’éponge.

.

Ce ne serait jamais une décision facile à prendre,

Surtout si l’on a plus de vingt ans  de navigation

Derrière soi, ça vous fait comme seconde nature

On s’est installé en outre en un certain confort,

Qui fait que son abandon est ressenti très fort.

En même temps, poursuivre, allant à reculons

Empêche de rebondir sur nouvelles passions.

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106 – Calligramme

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Ce n’est pas à lui, c’est à moi,

De choisir si je navigue ou pas

Sur lui, avec lui, en lui, Ar-Kilé,

Compagnon,  à nul autre pareil,

Je lui  aurai  tendu  mon oreille,

Durant nombre années passées.

Serait-ce  lui   faire  infidélité,

Que de laisser    me reposer,

Une, sinon,  deux  années.

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Histoire de changer idée

Être prêt à recommencer

À saisir op-por-tu-ni-tés.

De Funchal  *   à Madère,

Portugal   E vers Portimao

Six  jours  T  de  navigation.

Six jours   *   passés  sur   l’eau

Sur notre      S  voilier nom Ar-Kilé

Et si c’était      I   la dernière traversée

Après en avoir    *  fait durant des années

Aurai-je envie de   C   mettre fin à la passion

Qui n’est plus en      ‘       ma tête en été saison.

Histoire  de   faire     É       autre chose, ailleurs,

Pour découvrir de       T          nouveaux horizons,

Changer de monture   A              des fois meilleure,

Pour autre rencontre   I               ou autre écriture !

Tant, dans la vie, en    T            vérité : rien ne dure,

Au-delà sept ans          *            au-delà de sept vies !

Acores, Les Scilly,       M        Portugal Les Canaries,

Pour finir,  Madère,     A            en colliers  de perles,

Entourant océan, l’eau  *               de mer qui déferle,

Me faisant apprendre    D          la sagesse de  la vie !

Quand celle-ci est rem    E            plie, n’est pas finie

De tourner la page                 qu’il me soit permis :

Je veux garder  tous            N   mes souvenirs intacts,

En sus de ceux que  j’ai        I      consignés, par écrit,

Quand je démarre autres       È     projets ou contacts

Ça me prend la tête, le cœur     R      les tripes, aussi.

Ne vivant pas seul, cela pourra     E    m’être difficile.

Faut convaincre femme, enfants        *      et de quoi :

Que ma décision est prise et n’engage T       que moi,

Car comment continuer projet s’il m’  R      horripile.

Lors je m’y verrai contraint contre      A   ma volonté

Je ferai tout de travers, maugréant     V   tout à côté.

Je préfère arrêter, quel que soit le      E  prix à payer,

Que, d’avoir le sentiment de perdre   R      ma liberté.

Que faire d’autre, de même valeur     S     et  qualité ?

Je  ne  saurais  l’affirmer  bien  que   É   plein d’idées.

Si je ne change pas et maintenant    E     d’avenir sûr,

C’est lui qui me changera et pour     ?     déconfiture !

.

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Forme

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Réduction

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106 4

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Évocation

 .

Trois parties, un fut,

Un col,  un bouchon :

Bouteille quelconque,

Ou «Bouteille à la mer » 

Rien de commun entre une traversé et une bouteille

Sauf, évidemment, s’il s’agit d’une bouteille à la mer

Mais ici ce n’est pas le cas, la  forme n’est pas fond.

Qu’y a-t-il de commun entre naviguer et bouteille :

Peu de chose sauf si l’on fait naufrage île déserte.

 .

Symbolique 

 .

Lorsqu’on rêve de voir

Une bouteille pleine :

Rencontres  amicales,

Bonheur et détente ;

Voir une  bouteille,

Avec du vin :

Richesse ;

Voir une bouteille vide :

Présage petit incident ;

Laver une bouteille :

Clarification d’une

Situation confuse ;

Voir  une bouteille  cassée :

Prudence, risque de fracture ;

Voir une «bouteille à la mer» :

Des   nouvelles   de   l’étranger.

dictionnaire-des-symboles-de-reve

.

Descriptif

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106 – Et si c’était ma … dernière traversée ! 

Alignement  centré / Titre  serpentin  / Thème croisière

Forme droite   /  Rimes égales   / Fond éloigné de forme

Symbole de forme : bouteille Symbole de fond : à la mer

.

.

Fond

.

Évocation 

.

106 6

.

Une bouteille bien fermée avec bouchon en étain

Sur une plage avec mer plate

On pourra autant penser «bouteille à la mer»

Qu’à oubli baigneur, touriste.

 .

Symbolique 


La bouteille à la mer

Est généralement associée

À un appel au secours, aide.

La littérature regorge d’histoire

Où des naufragés échoués sur une

 Île déserte place un message de SOS

Dans une bouteille, dans l’espoir que

Que l’on viendra leur porter secours.

Forcément, un message de détresse.

Dans tel cas,  la bouteille  à la mer,

Deviendra, surtout, un moyen de

Communication avec l’inconnu.

Source : 1001 symboles

 .

.

Corrélations

Fond/forme 

Une bouteille sur une île déserte peut servir

À expédier un message : «bouteille à la mer»

Ça rime en effet avec secours, errance, dérive

Mais, ici, le fond et la forme ne se ressemblent

Du fait qu’il s’agit du dernier voyage et arrêt.

.

La bouteille à la mer reste un mythe qui dure

Aujourd’hui avec techniques de communication,

Elle est devenue un contenu vide, restant symbole

D’une aventure qui se termine par un naufrage

Mais parfois ce dernier n’est que dans la tête

D’un équipier qui divorce de son coursier

Pour se consacrer à toutes écritures.

 .

Visuel

.

 .

Traversée Funchal jusqu’à Portimao

.

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