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Fait de revenir un peu par hasard
En un lieu qu’on a fréquenté, aimé
Est toujours un rendez-vous redouté,
Lors rafraichissant mémoire sur le tard.
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Mais que sont devenus habitants d’antan :
Nombreux doivent être morts et enterrés,
Les autres seront pour vous, des étrangers.
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Les gens passent mais paysages demeurent
Comme s’ils ne voyaient passer les heures :
Depuis, ma vie, aura choisi un autre destin
Mais cette tranche de vie sera restée gravée.
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Je me revois, dès lors, comme un martien :
Seul durant week-ends quoique souvent bien
En communion, avec la mer, avec la nature,
Marchant entre les pâtures et ostréicultures.
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J’y venais passer les fins de semaine,
Et durant deux années, pleines :
Combien de fois, l’ai-je parcouru
En long, en large, et en … travers,
Sans jamais m’en lasser en hiver,
Tant elle change de visage, au vu.
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Au bout d’un temps, ses habitants
M’avaient adopté comme un frère
Au point que, les quitter, en pleurs,
M’est resté en un souvenir meilleur.
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Et voilà que, presque quarante ans,
Plus tard, j’y repose mains et pieds,
En mouillant, en une anse protégée,
Que d’émotions et que de souvenirs,
Beau village, s’est mis à me revenir !
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Une grande église, une grande mairie,
Quatre cafés-restaurants, une épicerie,
Cent résidences, la bijouterie, poterie :
Calme et authenticité, préservés, merci,
Et, quel plaisir que d’en refaire le tour !
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Lieux de jeunesse demeurent marquants,
Ils formeront des jalons lors grandissant
Ils vous rappellent tout ce que vous étiez :
Enfant, adolescent, jeune, premier métier,
C’est pour cela que les oublier serait vexant.
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Extension
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Il s’est trouvé que nous avons assisté
À un concert de musique classique
En la cour de la mairie de l’Ile d’Arz.
Avec centaine d’auditeurs, sur bancs.
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Devinez qui s’est assise à côté de moi,
La mairesse, qui se souvenait du curé
De la paroisse de l’époque où j’y étais
Moi de la cérémonie de son mariage.
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Étrange coïncidence, tout de même,
Quand nous nous sommes… mis à
Nous rappeler les figures de l’île
D’époque dont les trois quarts
Sont enterrées au cimetière.
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Nous sommes venus à l’Ile d’Arz, de la mer, en voilier visiteur
Et monuments que nous avons abordés, sont mairie et l’église,
Qui forment comme deux cœurs distincts mariés l’un à l’autre
Un avant-gout de l’ile de Houat, par ses maisons de couleurs,
Là, nous avons assistés à un concert de musique classique,
Où nous avons rencontré la mairesse, dont j’avais assisté
Au mariage quarante ans plus tôt, quelle coïncidence !
Reviennent des souvenirs vivants, pas que cimetière,
Tout a changé, et rien : peu d’endroits identiques.
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Le bourg, rien qu’à lui seul, vaut le détour !
Après quarante ans d’absence je le perçois
Chargé d’émotions sous un nouveau jour.
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Je me re-souviens très bien de son église
Entourée de son enclos et son cimetière,
Enthousiasmé d’y venir chaque semaine,
Je n’avais d’yeux que pour une ile : idylle.
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Étant assis sur une chaise, en plein milieu,
J’écoutais, yeux fermés, un concert classique,
Comme Madeleine de Proust tout m’est revenu
J’y étais ou pour le moins, je m’y croyais encore.
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De reconnaitre puis d’être reconnu de quelqu’une,
En assistant à son mariage m’a fait chaud au cœur,
Tant ma probabilité d’une telle rencontre était nulle,
L’on dit que le temps efface tout : la preuve que non !
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122 – Calligramme
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Fait de revenir un peu par hasard
En un lieu qu’on a fréquenté, aimé
Est toujours un rendez-vous redouté,
Lors rafraichissant mémoire, sur le tard.
Mais que sont devenus * habitants d’antan
Nombreux doivent être I morts et enterrés.
Les autres seront pour L vous, des étrangers.
Les gens passent mais E paysages demeurent
Comme s’ils ne voyai * ent passer les heures.
Depuis, ma vie, aura D choisi un autre destin
Mais cette tranche de ‘ vie, sera restée gravée
Je me revois, dès lors, A comme un martien :
Seul durant week-ends R quoique souvent bien
En communion, avec Z la mer, avec la nature,
Marchant entre les pâ * tures et ostréicultures.
J’y venais passer * S les fins de semaine,
Et durant deux * O années, pleines :
Combien de fois * U l’ai-je parcouru
En long, en large, * V et en…travers,
Sans jamais m’en * E lasser en hiver,
Tant elle change de N * visage, au vu.
Au bout d’un temps, ses I * habitants
M’avaient adopté comme R * un frère
Au point que, les quitter * en pleurs,
M’est resté en souvenir D * meilleur.
Et voilà que, presque * E quarante ans,
Plus tard, j’y repose * mains et pieds,
En mouillant, en * Q une anse protégée,
Que d’émotions et * U que de souvenirs,
Beau village, s’est * A mis à me revenir !
Une grande église, une * R grande mairie,
Quatre cafés-restaurants * A une épicerie,
Cent résidences, la bijouterie, N * poterie :
Calme et authenticité, préservés T * merci,
Et, quel plaisir que d’en refaire le E * tour !
Lieux de jeunesse demeurent * marquants,
Ils forment des jalons lors * A grandissant
Ils vous rappellent tout * N ce que vous étiez
Enfant, adolescent, * S jeune, premier métier
C’est pour cela, * les oublier, serait vexant.
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Forme
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Réduction
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Évocation
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Un mur, fronton d’église,
Surmonté d’une cloche,
Pour réveiller les morts
Autour, dans cimetière.
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Un pignon d’église surmonté d’une cloche
Rien de plus classique et de plus courant
En plus ici, avec enclos pour cimetière !
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Un bourg, une église, une cloche, un cimetière,
Une atmosphère :
Tout ce qu’il y a de plus marin, et de plus breton,
De plus dépaysant.
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Symbolique
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Les cloches
Rythment vie quotidienne
Tant profane, indication heure
Et moments de l’emploi du temps,
Que sacrée : matines, angélus, messe,
Vêpres, mariage, baptême, enterrement,
Les cloches ou clochettes accompagneront
Ponctuent les cérémonies et les processions
À l’intérieur et à l’extérieur des édifices.
On peut parler de langage des cloches,
Riche et bien varié.
fr.wikipedia.org/wiki/Cloche
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Descriptif
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122 – L’Île d’Arz : souvenir de quarante ans
Alignement central / Titre droit / Thème golfe
Forme oblique /Rimes égales /Fond approché de forme
Symbole de forme : cloche / Symbole de fond : cimetière
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Fond
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Évocation
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Un cimetière avec une église au milieu
Est appelé en Bretagne
«Enclos paroissial » : ce dernier est vieux
Témoin de grande piété.
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Symbolique
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« Ce toit tranquille, où marchent des colombes,
Entre les pins, palpite, entre les tombes ;
Midi le juste y compose de feux
La mer, la mer, toujours recommencée !
Ô récompense après une pensée
Qu’un long regard sur le calme des dieux ! »
Paul Valéry
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Corrélations
Fond/forme
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Loin de moi de faire concurrence à Paul Valéry
Mais l’atmosphère poétique, marine, et lyrique
Et bien la même, dans ce concert en plein air :
Souvenirs de jeunesse remontent à la surface,
Opportunité, reconnaissance, fera le reste :
Me voilà téléporté en autre espace-temps
Et j’entends les cloches à toutes volées.
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Cimetière entourant l’église et son clocher
C’est courant dont le nom : enclos paroissial
Rime avec atmosphère et lieu mémoire sacré
Tout autant qu’avec revenants ou fantômes !
La forme du poème s’accorde bien au fond
À part que l’on parle aussi de mariage
D’expérience de vie et de destinée !
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Visuel
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Mairie-école, ancien prieuré
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