.
Originaux : poème, extensions, fragments
.
Poème
.
La brume très fine
Devient bientôt pluie,
Et trempe, en ruisselant,
Cela dit, elle ajoute fraicheur
À nos peaux intimes candeurs.
.
L’orage qui suit ne nous surprend
Tant accompagne ardeurs à baiser
Le sol qui se fait mare, monticule,
Devant tel assaut, amants ne reculent.
.
Tout dort, on repose sur un lit de feuillages,
Et la brume remplit l’air, et, cache les nuages,
Nous avons préparé l’aire des enfants pas sages,
Nous sommes nus, au milieu du gué, et, en nage !
.
Pluie de tendresses et caresses nous envahit,
Par goute à goute de cet élixir qui nous réjouit,
Nos yeux, bouches, visages nous ont déjà séduits.
Le reste de nos corps, peu à peu découverts, a suivi.
.
La pluie a viré à l’orage, le ciel, d’éclairs dans nos yeux,
Se remplit d’atmosphère se transformant, à devenir bleu
Nous sommes deux, seuls sans défense, armes, en nos jeux.
Nous goutons plaisir d’être deux en bonheur d’être heureux !
.
Nous glissons l’un et l’autre, vers l’autre, l’un en l’autre dessus,
Lors même rumeur voisinage d’orage, ne nous atteignent plus :
Rien n’entamera notre solitude ardeur, la pluie, jouissance, bues,
Hors bruit des cœurs qui fusionnent corps qui frissonnent, suent.
.
Sorte de néant s’insinue en nous rempli d’espérance, de mélancolie,
Quelque chose dit que rien n’est commencé que, tout est, déjà, fini,
Dernier coup de tonnerre explose dans un ciel rose, et feu s’évanouit,
Pluie drue nous arrose et nettoie corps couverts feuillage vierge, ici.
.
Et le vent chaud se met à souffler, zéphyr, nous sèche, nous assèche !
Tapis de verdure bien que mousse nous parait, de plus en plus, rêche,
Il est temps de partir avant que famille de chouettes, dites revêches,
Nous trouvent en l’état, l’endroit nous crient : soir tombe, dépêche.
.
Comment se défaire d’un paradis vert quand, on le voit à l’envers !
Comment refuser envie nouvelle de noir désir de fusion d’enfer !
Comment gâcher notre première étreinte, en empreinte amère !
Comment cet amour passionné serait impossible à satisfaire !
.
Arc-en-ciel, accroché au manteau des nuages, m’indiffère :
Où suis-je, d’où viens-je, où vais-je, dans quel état j’erre
Je croyais trouver l’autre, mais voilà que je me perds
En moi-même alors que sommes deux, aurifères.
.
L’hiver est fini et nous sommes le printemps
Qui fond, en un seul, les cœurs d’amants.
Plus besoin de chercher, on s’attend
Sur ce lit de feuillages, bon vent.
L’échappée belle, renouvelle,
Échappée belle, étincelle.
.
Extensions
.
On dirait que faire l’amour dans la nature est une aventure
Surtout si le ciel se met à se tourmenter dans un bel orage,
Qui transmettrait son énergie aux fols amoureux transis
Se risquant à se dénuder sous quel qu’arbre centenaire
Et profitant des effets conjugués entre Ciel et Terre
Pour admirer, en extase, ses feuilles à l’envers
Avant que pluie et vent, ne les réveillent !
.
L’orage est craint s’il est fort, malvenu ;
L’orage est béni, quand il vous rafraichit ;
L’orage est comme douche sur un corps nu ;
L’orage est comme l’amour, orgasme épanoui.
.
Éclairs, tonnerres, sont éclats d’existences
Il y a comme énergies folles, dans l’air,
Le fait de regarder feuilles à l’envers
Du désir, augmente l’appétence.
.
On n’y voit goutte : qu’importe,
Ce n’est pas la pluie qu’on redoute
C’est juste que le temps ferme sa porte
À de tels instants suspendus qui envoutent
.
Tandis qu’à eux, en amants, l’on s’arc-boute,
Qu’une petite mort, nous endort somme toute
Sensations reviennent, peu à peu, confortent
Notre redescente, septième ciel, escortent.
.
Fragments
Orage
Perturbation atmosphérique violente,
Caractérisée par des phénomènes électriques
Éclairs, tonnerre, souvent accompagnée de pluie,
De vent, de bourrasque, d’ouragan, ou tempête
.
Les orages se produisent en toute saison,
Tant que conditions d’instabilité et d’humidité
De l’air sont présentes, fonction, des températures.
Le plus grand nombre se retrouve sous les tropiques
Et leur fréquence diminue en allant vers les pôles
Où ils ne se produisent qu’exceptionnellement.
Pourquoi tant d’orages l’été ?
Il y a formation de plus de cumulus, cumulonimbus.
Importantes masses d’air très froid et d’air très chaud
se confrontent, cherchent à se repousser, montent, descendent
en tourbillons, se mélangent chargeant les nuages d’électricité.
Dans les mythes, les dieux de l’orage sont créateurs et organisateurs.
L’orage annonce la pluie fertilisante ou destructrice.
Le symbole peut donc être bénéfique, selon comment il est utilisé.
Énergie (feu), Intelligence (air) Émotions (eau) s’unissent : vie intense.
.
L’orage symbolise l’intervention et la colère divine.
Il s’agit de calamités vengeresses des humains.
C’est aussi la gloire et la puissance divines.
.
Action créatrice, grand commencement
Et aussi, les grandes fins de l’histoire.
.
Mais il y aussi de l’orage dans l’air,
Dans des couples qui se disputent,
Finissant par se lancer des éclairs
.
Ô rage ! Ô désespoir ! Ô vieillesse ennemie !
N’ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?
Qui ne connait ces vers de Corneille, dans Le Cid !
.
La rage et l’orage se conjuguent dans leur violence
Lors on écrit à quelqu’un sous l’impulsion de colère
.
Graphiques : calligramme, forme et fond
.
Calligramme
.
La brume
Devient, bientôt, pluie,
Et trempe, * en ruisselant,
Cela dit, elle A ajoute fraicheur
À nos peaux M intime candeur.
L’orage qui suit O ne nous surprend
Tant accompagne U ardeurs, à baiser,
Le sol qui se fait R mare, monticule,
Devant tel assaut, * amants ne reculent.
.
Tout dort, on repose sur un lit de feuillages,
Et la brume remplit l’air, et, cache les nuages,
Nous avons préparé l’aire des enfants pas sages,
Nous sommes nus, au milieu du gué, et, en nage !
Pluie de tendresses O et caresses nous envahit,
Par goute à goute de R cet élixir qui nous réjouit,
Nos yeux, bouches, vi A sages nous ont déjà séduits.
Le reste de nos corps, G peu à peu découverts, a suivi.
La pluie a viré à l’orage, E le ciel, d’éclairs dans nos yeux,
Se remplit d’atmosphère * se transformant, à devenir bleu
Nous sommes deux, seuls F sans défense, armes, en nos jeux.
Nous goutons plaisir d’être E deux en bonheur d’être heureux !
Nous glissons l’un et l’autre, U vers l’autre, l’un en l’autre dessus,
Lors même rumeur voisinage I d’orage, ne nous atteignent plus !
Rien n’entamera notre solitude L ardeur, la pluie : jouissance, bues,
Hors bruit des cœurs qui fusion L nent corps qui frissonnent, suent.
Sorte de néant s’insinue en nous A rempli d’espérance, de mélancolie,
Quelque chose dit que rien n’est G commencé, que, tout est, déjà, fini,
Dernier coup de tonnerre explose E dans un ciel rose, et feu s’évanouit,
Pluie drue nous arrose et nettoie * corps couverts feuillage vierge, ici.
Et le vent chaud se met à souffler, V zéphyr, nous sèche, nous assèche !
Tapis de verdure bien que mousse E nous parait, de plus en plus, rêche,
Il est temps de partir avant qu’une N famille de chouettes dites revêches
Nous trouvent, en l’état, l’endroit T nous crient : soir tombe, dépêche.
Comment se défaire d’un paradis A vert quand, on le voit à l’envers !
Comment refuser envie nouvelle G de noir désir de fusion d’enfer !
Comment gâcher notre première E étreinte, en empreinte amère !
Comment cet amour passionné serait impossible à satisfaire !
Arc-en-ciel, accroché au manteau des nuages, m’indiffère !
Où suis-je, d’où viens-je, où vais-je, dans quel état j’erre
Je croyais trouver l’autre, mais voilà que je me perds
En moi-même alors que sommes deux, aurifères.
L‘hiver est fini et nous sommes le printemps
Qui fond, en un seul, les cœurs d’amants.
Plus besoin de chercher, on s’attend
Sur ce lit de feuillages, bon vent.
L‘échappée belle, renouvelle,
Échappée belle, étincelle.
.
Forme
.
.
Évocation
.
Un sac de couchage double,
Deux animaux s’embrassant,
Deux personnes s’embrassant
Ou tout simplement, un pot ?
.
.
Il est difficile de trouver un lien quelconque
Avec titre du poème :
Un pot reste toujours un pot alors qu’ici
Il s’agit plutôt de suppôt.
.
Symbolique
.
Un pot est
Un récipient à
Ouverture large,
Généralement sans anse,
Initialement destiné à contenir
Et à conserver liquides, nourritures.
Aujourd’hui, une forme type de poterie
Tournée ou un récipient fait de diverses
Matières : céramiques, grès, faïences,
Métalliques destiné à recevoir divers
Liquides qui sont plus ou moins
Froids, visqueux, à chaud.
Modifié, source : Wikipédia
.
.
Fond
.
Évocation
.
.
Il est difficile de trouver un lien quelconque
Avec titre du poème :
Un pot reste toujours un pot alors qu’ici
Il s’agit plutôt de suppôt.
.
Symbolique
.
La cruche est
Un symbole de stupidité.
Le pot demi-plein est l’image du sot.
Ce symbole se retrouve à évoquer le karma,
Façonné par nos actions mais un tel symbole
Féminin évoque aussi les génies domestiques.
Danse du pot est un rite de fertilité sexuel.
Le liquide contenu évoque possibilités
De concrétisation mais par ailleurs
Le pot est aussi en rapport avec
La surdité et oreilles, lors
“Sourd comme un pot”.
mamevoy.pagesperso-orange.fr/
astrologie/CRUCPOT.
.
.
Fond/forme
.
Un pot est un contenant sans contenu précis
On y met ce qu’on veut, qu’on aime, apprécie !
Mais il peut rester vide, pour les uns, ou plein,
Pour d’autres, aimant à partager… leurs émois
Lorsque l’amour de la nature et…dans la nature
Se rejoignent, s’ajoutent fusionnent, frissonnent
Au point de communier avec tous les éléments,
Comme en faisant partie depuis nuit des temps
Et que fonction première était… reproduction.
.
Pot n’est pas suppôt, pas même supposition
On imagine mal tel objet perdu en feuillage,
Et pourtant cela rime avec anses et aisances
De deux jeunes amants qui s’y sont enfermés
Pour s’isoler du monde extérieur, n’entendre
Que bruits du vent, orage, feuillage, caresses
Si rapprochés l’un de l’autre à s’y confondre.
.