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Textes érotiques sont nombreux,
Si évocateurs, imagés, si descriptifs
Qu’il n’est pas question de les imiter
Dès lors il suffira de lire l’un d’eux.
.
Les écrire soi-même comme aperçus
Demeure un art des plus consommés,
Qui mêlerait fantasmes à toutes réalités,
Tant on ne sait si on les a rêvé ou vécu,
Paroles, mains, ou corps, voire bouches,
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Tout autant que jambes ou cuisses, sexes,
Seront mis à contribution s sémantiques,
Évitant les complications syntaxiques :
«Ceci n’est pas un sexe» dirait Magritte,
Et pourtant, a été peint et par Courbet.
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Je me suis contenté de le rendre explicite,
Pour adresser toute l’ardeur de mon désir
Les paroles, et les résonnances du corps,
Se confondent, et, se ressemblent, fort,
Lors je te serre contre moi, et me tord,
Mes désirs me font perdre le ……. nord.
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Mes mains se baladent, où tu les mènes,
Sans cesse et de haut en bas se démènent
Pour arracher des cris, soupirs en veines,
Je te croyais servante, te découvre reine.
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Ma bouche dit mots hors d’haleine,
Elle est loin d’être au bout de ses peines,
Tandis qu’elle colle à tienne bien pleine,
Elle aussi, des humeurs, qui t’engainent.
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Mes jambes se glissent entre tes cuisses,
Il n’y a pas que là où, pénétrer, je puisse,
Encore une avancée et j’atteins ton pubis
Après hisse et ho et comme mât qui glisse.
.
Mon sexe s’affole, je t’étreins, je me retiens,
Et tempes tapent, retapent, et voilà, ça vient,
Et là-haut mon cerveau et tien ne font qu’un,
En bas, la force animale, te réjouis, tu geins !
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Lors, voilà que le plein laisse sa place au vide,
Et que corps enlacés, se délassent, impavides,
Que ton séant m’engouffre en ton creux livide,
Faisant chauffer, à blanc, tout composé liquide
Voilà qui me ramène en pays étrange, étranger,
Où, je ne vis que pour écrire, pour toi, composer
Des poèmes qui dénotent d’un esprit particulier.
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L’idée n’est pas la chose et la chose n’a pas d’idée
Bien que parfois ils se trouvent mélangés et que
Comme tous animaux, nous aimons converger.
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Extension
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Sinon, je n’ai plus qu’à me rhabiller
Pour aller chercher, ailleurs, tout ce que
J’ai puisé de trop en toi jusqu’en avoir abusé.
Égarements, outrances font partie de notre jeu,
Si on le veut. Mais en aucun cas, le sujet devient
Objet, déshumanisé, et voire pantin désarticulé,
Dont on ne souvient même pas du nom, ni âge.
N’espérant que ces doux moments de transes,
Me seront pardonnés par l’amour, je pense
Que tel égarement ne sera plus souffrance
Au contraire une véritable puissance
De nos âmes, esprits, cœurs, sens.
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En quoi lire un livre érotique peut-il être
Plus évocateur que de voir les mêmes scènes
Se dérouler, au cinéma : parce qu’un imaginaire
Incarné est beaucoup moins, personnel, débridé !
La lecture fait de vous le héros, héroïne à volonté,
Comme c’est vous l’auteur : ne pouvez y résister.
Il est plus facile de lire, écrire, entre les lignes
Que superposer des images au bout du nez.
Par contre un tableau comme ce dernier,
Ne peut que vous inciter à son scénario.
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On entend dire : femme ou homme, pudiques
Une fois franchie la barrière du conventionnel
Se laisseraient aller à nombre de jeux sexuels,
Au point de devenir, rester parfois lubriques.
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Il y a, dixit ce bon docteur Freud, du refoulé,
Un peu comme grosse réserve bien contenue
Et voilà, qu’une fois nus, follement débridés,
L’homme inconnu devient un amant voulu !
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On pourrait parler d’égarement, d’outrance,
Si le lendemain, on les regrette et les rejette,
Mais si on aura pris gout en quête, conquête
Des nouveaux rapports en un lit, on projette.
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527 – Calligramme
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Textes érotiques sont nombreux,
Si évocateurs, imagés, si descriptifs,
Qu’il n’est pas question de les imiter
Dès lors * il suffira de lire l’un * d’eux.
Les * écrire * soi-même comme * aper * çus
Dem * eure un * art des plus * consom * més,
Qui * mêlerait fan * tasmes * à toutes réa * lités,
Tant * on ne sait si * on * les a rêvé ou * vécu,
Paro * les, mains * ou * corps ou bou * ches,
Tout * autant que * jambes * ou cuisses, * sexes,
Seront * mis à * contribution * séman * tiques,
Évitant * les * complications * synta * xiques
«Ceci n’est * pas un sexe» dirait * Magritte,
Et pour * tant, a été peint et par * Courbet.
Je me suis contenté de le rendre explicite,
Pour adresser toute l’ardeur de mon désir.
Les paroles, et les résonnances du corps,
Se confondent, et, se ressemblent, fort,
Lors je te serre contre moi, et me tord,
Mes désirs me font perdre le ……. nord.
Mes mains se baladent, où tu les mènes,
Sans cesse, et de haut en bas, se démènent
Pour arracher L cris É soupirs en veines,
Je te croyais ‘ servante G découvre reine.
Ma bouche A dit mots A hors d’haleine,
Elle est loin M être au bout R de ses peines,
Tandis qu’ U elle colle tienne E bien pleine,
Elle aussi O des humeurs, qui M t’engaine
Mes jambes U se glissent entre tes E cuisses,
Il n’y a pas * que là où, pénétrer, je N puisse,
Encore une * avancée et j’atteins ton T pubis
Après hisse E et ho et comme mât qui * glisse.
Mon sexe S s’affole, je t’étreins, je me * retiens,
Et tempes T tapent, retapent, et voilà, ça O vient,
Et là-haut * mon cerveau et tien ne font U qu’un,
En bas, la * force animale te réjouis, tu T geins !
Lors, voilà P que le plein laisse sa place R au vide,
Et que corps A enlacés, se délassent, A impavides,
Que ton séant R m’engouffre en N creux livide,
Faisant chauffer F à blanc tout C composé liquide
Voilà qui me ramène O en pays E étrange, étranger,
Où, je ne vis que pour I écrire * pour toi, composer
Des poèmes qui dénotent S d’un esprit particulier.
L’idée n’est pas la chose et la chose n’a pas d’idée,
Bien que parfois ils se trou vent mélangés et que
Comme tous animaux, nous aimons converger.
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Forme
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Réduction
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Évocation
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A priori aucune forme ne surgit
Mais moi, j’y vois une chouette
Dont la symbolique serait plutôt
Loin d’égarements, d’outrances !
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La forme s’avère être des plus chouettes
Mais pour autant n’épouse rien du fond
Sage et sagesse sont, ici, tout l’inverse !
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La chouette symbolise la sagesse
Philosophale acquise :
L’amour égarera tout amoureux,
Y compris le philosophe.
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Symbolique
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Griffin, cette jeune
Chouette effraie piquetée,
A une particularité :
Sa tête est en forme de cœur.
Âgée de huit semaines,
Elle ne peut pas encore voler,
Mais elle fait déjà la fierté
De ses soigneurs à Sydney.
Modifié : parismatch.com/Animal-Story
Descriptif
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527 – L’amour est parfois égarement, outrance
Alignement central / Titre analogue / Thème sexualité
Forme ovale / Rimes égales / Fond approché de forme
Symbole de forme : chouette / Symbole de fond : sagesse
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Fond
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Évocation
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La chouette symbolise la sagesse
Philosophale acquise :
L’amour égarera tout amoureux,
Y compris le philosophe.
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Symbolique
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Les pensées contemporaines occidentales,
Valeurs morales, esthétiques, cognitives,
Ont subi une dévalorisation, conduisant
Au relativisme, scepticisme et nihilisme.
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Le sage ne semblera donc plus pouvoir
Être un modèle de vie, en des sociétés,
Où, selon une expression vulgaire,
Tous les «repères se sont perdus».
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Et d’où il tirerait-il sa légitimité :
Ni de la morale, n’existant plus
Ni d’une conception cosmique
De notre existence humaine.
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Cette dernière est à présent
L’affaire des scientifiques
Plus que philosophes !
Wikipédia : sage, sagesse
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Corrélations
Fond/forme
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On ne peut pas dire que chouette effraie
Par sa tête, en forme de cœur, nez crochu,
Voir à l’intérieur du côté obscur de la force
Est un privilège dont peu de gens disposent.
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Ce d’autant que l’inconscient a son langage
Plus symbolique, métaphorique que direct
Alors quand deux images se superposent
L’une tenant lieu de sujet, l’autre d’objet
Il est essentiel d’y voir clair, ou échec.
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Une forme animée d’oiseau trapu, symbolique
Qu’on appelle chouette, avec ses grands yeux
Dont le regard percerait l’obscurité nocturne,
Et celle de l’inconscient par-dessus le marché
Voilà qui rime bien avec psycho, philosophie
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Visuel
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Jusqu’où l’amour nous mène ?
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