527 – Amours : égarements, outrances

Visuels et textuels >> 

.

Textes érotiques  sont nombreux,

Si évocateurs, imagés, si descriptifs

Qu’il n’est pas question de les  imiter

Dès  lors  il suffira  de lire  l’un  d’eux.

.

Les écrire  soi-même  comme  aperçus

Demeure  un art  des  plus  consommés,

Qui mêlerait fantasmes à toutes réalités,

Tant on ne sait  si on  les a rêvé  ou  vécu,

Paroles, mains, ou corps,  voire bouches,

.

Tout autant que jambes ou cuisses, sexes,

Seront mis à contribution s sémantiques,

Évitant  les  complications  syntaxiques :

«Ceci n’est pas un sexe» dirait Magritte,

Et  pourtant, a été peint  et par Courbet.

.

Je me suis contenté de le rendre explicite,

Pour adresser toute l’ardeur de mon désir

Les paroles, et les résonnances du corps,

Se  confondent, et, se  ressemblent, fort,

Lors je te serre  contre moi,  et me tord,

Mes désirs  me font perdre le ……. nord.

.

Mes mains  se baladent, où tu les mènes,

Sans cesse et de haut en bas se démènent

Pour arracher des cris, soupirs en veines,

Je te croyais  servante,  te découvre reine.

.

Ma bouche      dit   mots   hors d’haleine,

Elle est loin d’être au bout de ses peines,

Tandis qu’elle colle à tienne bien pleine,

Elle aussi, des humeurs, qui t’engainent.

.

Mes jambes  se glissent entre tes  cuisses,

Il n’y a pas  que là où, pénétrer, je puisse,

Encore une avancée  et j’atteins ton pubis

Après hisse et ho et comme mât qui glisse.

.

Mon sexe s’affole, je t’étreins,  je me retiens,

Et tempes tapent, retapent, et voilà, ça vient,

Et là-haut mon cerveau et tien ne font qu’un,

En bas, la force animale, te réjouis, tu  geins !

.

Lors, voilà que le plein laisse sa place  au vide,

Et  que corps  enlacés, se délassent, impavides,

Que ton séant m’engouffre en  ton  creux livide,

Faisant chauffer, à blanc, tout  composé liquide

Voilà qui me ramène en pays  étrange, étranger,

Où, je ne vis que pour écrire, pour toi, composer

Des poèmes qui dénotent  d’un esprit particulier.

.

L’idée n’est pas la chose et la chose n’a pas d’idée

Bien que parfois ils se trouvent mélangés et que

Comme tous animaux, nous aimons converger.

.

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Extension

Sinon, je n’ai plus qu’à me rhabiller

Pour aller chercher, ailleurs, tout ce que

J’ai puisé de trop en toi jusqu’en avoir abusé.

Égarements, outrances font partie de notre jeu,

Si on le veut. Mais en aucun cas, le sujet devient

Objet, déshumanisé, et voire pantin désarticulé,

Dont on ne souvient même pas du nom, ni âge.

N’espérant que ces doux moments de transes,

Me seront  pardonnés par l’amour, je pense

Que tel égarement ne sera plus souffrance

Au contraire une véritable puissance

De nos âmes, esprits, cœurs, sens.

.

 En quoi lire un livre érotique peut-il être

Plus évocateur que de voir les mêmes scènes

Se dérouler, au cinéma : parce qu’un imaginaire

Incarné est beaucoup moins, personnel, débridé !

La lecture fait de vous le héros, héroïne à volonté,

Comme c’est vous l’auteur : ne pouvez y résister.

Il est plus facile de lire, écrire, entre les lignes

Que superposer des images au bout du nez.

Par contre un tableau comme ce dernier,

Ne peut que vous inciter à son scénario.

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On entend dire : femme ou homme, pudiques

Une fois franchie la barrière du conventionnel

Se laisseraient aller à nombre de jeux sexuels,

Au point de devenir, rester parfois lubriques.

.

Il y a, dixit ce bon docteur Freud, du refoulé,

Un peu comme grosse réserve bien contenue

Et voilà, qu’une fois nus, follement débridés,

L’homme inconnu devient un amant voulu !

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On pourrait parler d’égarement, d’outrance,

Si le lendemain, on les regrette et les rejette,

Mais si on aura pris gout en quête, conquête

Des nouveaux rapports en un lit, on projette.

.

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527 – Calligramme

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Textes érotiques sont nombreux,

Si évocateurs, imagés, si descriptifs,

Qu’il     n’est pas question   de les    imiter

Dès  lors  *     il suffira de lire l’un     *    d’eux.

Les * écrire     *  soi-même comme   *      aper * çus

Dem *    eure un     *    art des plus     *   consom    *  més,

Qui   *       mêlerait fan   *   tasmes    *   à toutes réa   *  lités,

Tant  *        on ne sait si    *     on      *  les a rêvé ou      *  vécu,

Paro  *        les, mains     *      ou     *   corps ou bou    *  ches,

Tout   *   autant que  *    jambes   *    ou cuisses,  *  sexes,

Seront  *     mis à  * contribution  *    séman   * tiques,

Évitant  *  les  *   complications    *  synta * xiques

«Ceci n’est *   pas un sexe»  dirait   *   Magritte,

Et  pour *  tant, a été peint et par  * Courbet.

Je me suis contenté   de le rendre  explicite,

Pour adresser toute l’ardeur de mon désir.

Les paroles, et les résonnances du corps,

Se confondent, et, se ressemblent, fort,

Lors je te serre contre moi, et me tord,

Mes désirs me font perdre le ……. nord.

Mes mains  se baladent,  où tu les mènes,

Sans cesse, et de haut en bas, se démènent

Pour arracher  L     cris  É    soupirs en veines,

Je te croyais   ‘     servante  G    découvre reine.

Ma bouche     A      dit   mots    A    hors d’haleine,

Elle est loin   M        être au bout    R   de ses peines,

Tandis qu’     U         elle colle tienne   E     bien pleine,

Elle aussi      O        des humeurs, qui      M      t’engaine

Mes jambes U         se glissent entre tes       E       cuisses,

Il n’y a pas   *           que là où, pénétrer, je       N       puisse,

Encore une  *           avancée et j’atteins ton        T         pubis

Après hisse  E         et ho  et  comme mât qui        *        glisse.

Mon sexe     S          s’affole,  je  t’étreins,  je  me      *     retiens,

Et tempes   T          tapent, retapent, et voilà, ça      O       vient,

Et là-haut   *           mon cerveau et tien ne font       U      qu’un,

En bas, la    *          force animale te réjouis, tu        T      geins !

Lors, voilà    P         que le plein laisse sa place       R     au vide,

Et que corps    A         enlacés, se délassent,        A   impavides,

Que ton séant    R           m’engouffre en          N    creux livide,

Faisant chauffer    F         à blanc tout        C composé liquide

Voilà qui me ramène O      en pays        E  étrange, étranger,

Où, je ne vis que pour    I    écrire     *    pour toi, composer

Des poèmes qui dénotent       S      d’un esprit particulier.

L’idée n’est pas la chose          et la chose n’a pas d’idée,

Bien que parfois ils se trou         vent mélangés et que

Comme tous animaux,         nous aimons converger.

.

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Forme

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Réduction

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527 6

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Évocation

 .

A priori aucune forme ne surgit 

Mais moi,  j’y vois une chouette 

Dont  la symbolique serait plutôt

Loin d’égarements, d’outrances !

 .

La forme s’avère être des plus chouettes

Mais pour autant n’épouse rien du fond

Sage et sagesse sont, ici,  tout l’inverse !

 .

La chouette symbolise la sagesse

Philosophale acquise :

L’amour égarera tout amoureux,

Y compris le philosophe.

.

Symbolique

.

Griffin, cette jeune

Chouette effraie piquetée,

A une particularité :

Sa tête est en forme de cœur.

Âgée de huit semaines,

Elle ne peut pas encore voler,

Mais elle fait déjà la fierté

De ses soigneurs à Sydney.

Modifié : parismatch.com/Animal-Story

 

Descriptif

 .

527 L’amour est parfois égarement, outrance   

Alignement central / Titre analogue / Thème  sexualité

Forme ovale   / Rimes égales  / Fond approché de forme

Symbole de forme : chouette / Symbole de fond : sagesse

.

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Fond

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Évocation 

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527 4

.

La chouette symbolise la sagesse

Philosophale acquise :

L’amour égarera tout amoureux,

Y compris le philosophe.

 .

Symbolique

.

Les pensées contemporaines occidentales,

Valeurs morales,  esthétiques,  cognitives,

Ont subi  une dévalorisation, conduisant

Au relativisme, scepticisme et nihilisme.

.

Le sage ne semblera donc plus pouvoir

Être un modèle de vie, en des sociétés,

Où,  selon  une expression  vulgaire,

Tous les  «repères se sont perdus».

.

Et d’où il tirerait-il sa légitimité :

Ni de la morale, n’existant plus

Ni d’une conception cosmique

De notre  existence humaine.

.

Cette dernière est à présent

L’affaire des scientifiques

Plus que philosophes !

Wikipédia : sage, sagesse

 .

.

Corrélations

Fond/forme 

.

On ne peut pas dire que chouette effraie

Par sa tête, en forme de cœur, nez crochu,

Voir à l’intérieur du côté obscur de la force

Est un privilège dont peu de gens disposent.

.

Ce d’autant que l’inconscient a son langage

Plus symbolique, métaphorique que direct

Alors quand deux images se superposent

L’une tenant lieu de sujet, l’autre d’objet

Il est essentiel d’y voir clair, ou échec.

.

Une forme animée d’oiseau trapu, symbolique

Qu’on appelle chouette, avec ses grands yeux

Dont le regard percerait  l’obscurité nocturne,

Et celle de l’inconscient par-dessus le marché

Voilà qui rime bien avec psycho, philosophie

 .

Visuel

.

.

Jusqu’où l’amour nous mène ?

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