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Se réveiller en un lit
Qui n’est pas le vôtre,
Avec non pas votre mari,
Mais, quelqu’un d’autre,
Mésaventure, ou aventure :
Qui pourrait le dire, au réveil !
Ça semble être un vrai cauchemar
À se pincer, pour constat de réalité,
Hélas, le corps étranger est bien là,
Et pas si inconnu que ca
Dès lors qu’il s’agit de votre voisin,
À qui vous avez …… tendu la main,
Et le reste aura suivi, malgré vous :
Que votre chair est faible, c’est fou !
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Si cela se sait, votre vie va basculer,
À votre place, conseil : je me tairais.
Bien installée, dans mon train-train,
Rassurée par répétition du quotidien,
Je n’ai pas vu venir événement soudain
Qui a tout changé du jour au lendemain.
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Cela m’avait tout l’air presque rien
Un je ne sais quoi qui vous tient
Votre main, de beau matin,
Mais qui l’a rendu, divin.
Était-ce mal était-ce bien,
Je ne sais pas, je ne sais rien
Toujours est-il que cher voisin
S’est retrouvé sur mon chemin.
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Il n’était pas qu’un chaud lapin,
C’était un ami, un vrai coquin.
Qu’avons-nous fait de bien vilain,
Je ne m’en souviens plus assez bien.
Était-ce moi ou était-ce lui, choix léonin
Ai eu envie de lui, de son côté, point certain.
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J’ai invoqué mon état, second, vers libertin
Jusqu’à me coucher, nue, sur le lit voisin,
Fort surprise flagrant délire bien humain
Sans doute, lui ai-je suggéré : allez viens,
Lors le secoue, ne bouge pas, ne dit rien,
Je prends peur et sens venir un chagrin.
..
Lors bien réveillé, ai poussé cri soudain
Au point que, souffle, timbre cristallin
Aurait pu réveiller un mort, le matin,
Tant sa main était froide, yeux éteints.
Qui a commis un tel crime en assassin,
Hier, dans les bras du mari : en voisin.
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D’inconscience, préméditée, du malin,
Je suis désignée coupable en examen.
De vie amoureuse, heureuse le matin,
Tout se bascule, se bouscule, demain.
J’ai eu beau protester … ce fut en vain,
Mon avenir, bien plus sombre, devient.
Faute de faire attention à tout et à rien,
On ne peut jurer ni de vous ni de rien.
Marteau a frappé, voilà : c’est ma fin !
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Extensions
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Se réveiller auprès d’un mort :
Est cauchemar, c’est sûr, mais encore,
Bien plus fort quand il s’agit d’une vraie réalité.
Ce n’est pas tant la faute commise d’un adultère
Que la culpabilité de l’avoir quelque part
Assassiné et cela bien malgré soi.
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Beau corps de femme prêt à être dévoré pas une si vilaine bête,
Faites quelque chose, ne demeurez pas là, immobile, spectateur !
Terrassez le dragon, et libérer la vierge, qu’elle soit folle, ou sage !
Oui mais, dans un cauchemar, on ne fait rien de ce que l’on veut,
Car l’on assistera, impuissant, au déroulement des événements.
S’il vous plait, réveillez-moi : cela mettra fin à mon cauchemar,
Je vous promets de transformer dragon en prince charmant !
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Voilà une image de notre inconscient
Toutes les formes, actions, sont possibles
Et bien plus encore, sans censure, permises.
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C’est pire que dans les jeux vidéo ; d’horreur :
On se fait attaqué, ici ou là, par des monstres,
Et on ne peut réagir, se défendre ni même fuir
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La pudeur en toute action, n’est plus de mise,
On est seul pour plaisir ou au bord de l’orgie,
Le sexe devient la porte ouverte au non-dit.
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Au réveil, sentiment honte, culpabilité
Comme si un démon s’était emparé
De notre corps, et l’avait dévoyé.
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Épilogue
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Cauchemar, y en a marre,
Je ne dors qu’effrayé
Par un drame
À l’infini.
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Je me réveille, en sueurs,
Étranglé par des peurs,
Reprends mon souffle
Avec mes esprits.
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Un fantôme de nuit a surgi
Du fond de l’inconscient
Lors j’ai basculé du lit
Pour le fuir, éviter.
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Était-ce un autre ou le mien,
Ma mort n’est pas si loin :
J’y aurai cru un instant,
Lors cauchemardant.
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Marre de tout en merdant
Ma vie, en pleine figure,
Rappelle : il est temps
De lever pied et tête.
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519 – Calligramme
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Se réveiller en un lit
Qui n’est pas le vôtre,
Avec non pas votre mari,
Mais, quelqu’un d’autre,
Mésaventure, ou aventure :
Qui pourrait le dire, au réveil !
Ça semble être un vrai cauchemar
À se pincer, pour constat de réalité,
Hélas, le corps étranger est bien là,
Et pas Ô si inconnu Ô que ca
Dès lors qu’il s’agit de votre voisin,
À qui vous avez === tendu la main,
Et le reste aura suivi, malgré vous :
Que votre chair est faible, c’est fou !
Si cela se sait, votre vie va basculer,
À votre place, conseil : je me tairais.
Bien installée, dans mon train-train,
Rassurée par répétition du quotidien,
Je n’ai pas vu venir événement soudain
Qui a tout changé du jour au lendemain.
Cela m’avait tout l’air E presque rien
Un je ne sais quoi N qui vous tient
Votre main de * de beau matin
Mais qui l’a * rendu, divin.
Était-ce mal U était-ce bien,
Je ne sais pas N je ne sais rien,
Toujours est-il * que cher voisin
S’est retrouvé * * sur mon chemin.
Il n’était pas C qu’un M chaud lapin,
C’était un A ami, un A vrai coquin.
Qu’avons- U nous fait de * bien vilain,
Je ne m’en C souviens plus * assez bien.
Était-ce moi H ou bien était-ce lui V choix léonin
Ai eu envie E de lui, de son côté, I point certain
J’ai invoqué M mon état, second, E vers libertin
Jusqu’à me A coucher nue sur * le lit voisin,
Fort surprise R flagrant délire * bien humain
Sans doute lui * ai-je suggéré B allez viens,
Lors le secoue * ne bouge A pas ne dit rien,
Je prends peur et O sens S venir un chagrin.
Lors bien réveillé Ù ai C poussé cri soudain
Au point que souffle, * U timbre cristallin
Aurait pu réveiller un L mort, le matin,
Tant sa main était froide, E yeux éteints.
Qui a commis un tel crime ! en assassin,
Hier, dans les bras du mari, * en voisin.
D’inconscience, préméditée, * du malin,
Je suis désignée coupable en * examen.
De vie amoureuse, heureuse * le matin,
Tout se bascule, se bouscule * demain.
J’ai eu beau protester…ce fut * en vain,
Mon avenir, bien plus sombre * devient.
Faute de faire attention à tout * et à rien,
On ne peut jurer ni de vous * ni de rien.
Le marteau a frappé et voilà : c’est ma fin !
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Forme
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Réduction
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Évocation
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Difficile de projeter forme précise
Un cauchemar d’un fantôme
Serait-ce moi après ma mort
Ou n’importe qui, inconnu ?
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Tel fantôme est impersonnel, antipathique,
Voire, menaçant :
Le seul fait qu’il soit caché par un drap
Évoque un cauchemar.
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Symbolique
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Le fantôme fait partie
Intégrante de nos imaginaires.
Que l’on y croit ou pas, tout le monde
Sait ce qu’est un fantôme, personne n’en a vu.
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Le fantôme est présence absente plus que réalité.
C’est quelqu’un qui rôde entre la vie et la mort
Mais qui ne serait pas si menaçant que cela
Pas comme le zombie qui cherche à tuer.
Le rêve de fantôme reset très présent
Chez les enfants et les adolescents.
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Ils seront aperçus sans visages.
On ne sait pas bien qui ils sont.
Ils glissent, créent le frisson.
On voit l’attirail du thème :
Drap blanc, bruit chaines
Parle murmure en château.
doctissimo.fr/psychologie/dictionnaire-
des-reves/reve-de-fantome
Descriptif
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518 – Quand je ferme mes yeux … je te vois !
Alignement central / Titre cercle ovale / Thème rêve
Forme anthropo / Rimes égales / Fond accordé à forme
Symbole de forme : fantôme / Symbole de fond : cauchemar
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Fond
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Évocation
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Tel fantôme est impersonnel, antipathique,
Voire, menaçant :
Le seul fait qu’il soit caché par un drap
Évoque un cauchemar.
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Symbolique
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Deux thèmes s’entremêlent autour du cauchemar :
Celui de la mort, et celui de la chevauchée infernale,
Sont illustrés la plupart du temps par le sentiment
D’oppression, sur la poitrine, sont ressenties par
Le rêveur comme une association d’une angoisse
Extrême et d’un sentiment de totale impuissance.
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Plusieurs causes sont à l’origine des cauchemars.
Individus souffrant d’un stress post-traumatique,
Revivent l’événement traumatisant sous forme de
Reviviscences, dont ils n’arrivent pas à se défaire.
Modifié et mis en forme, source : Wikipédia
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Corrélations
Fond/forme
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Pour sûr, fantôme et cauchemar vont bien ensemble
Et que ce soit un vrai, ou un faux, n’y changerait rien,
Mais cauchemar rime avec rêve, avec image interne,
Tandis que fantôme rime avec une perception externe.
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Cela dit, fantême évoquera une forme parmi d’autres
Et donc ne recouvrerait pas un fond qui est énorme.
Quelqu’un vous dit : «ma vie est un vrai cauchemar
Je doute, un peu, beaucoup, qu’il vous ferait envie !
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Or ce n’est pas le cauchemar qui produira l’angoisse
Mais bien l’angoisse de vivre qui suscite ce dernier
Voilà ce que c’est d’avoir une conscience coupable
« L’œil était dans la tombe et regardait Caïn »
Nous clame Victor Hugo en son poème.
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Visuel
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Un cauchemar de faux amant !
Le Cauchemar » de Ditlev Blunck
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