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La nuit, chacun le sait,
Est propice aux fantasmes
Plus encore si vous êtes seul
Dans noir, en demi-sommeil !
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Les ombres, qui vous entourent,
Idées sombres en tête qui courent,
Vous poussent à ce détour-contour,
De votre imaginaire devenant fertile.
Ainsi, j’ai pensé à toi tout mon quart,
Au point que, ton image m’accapare,
Parce qu’elle évoque autant l’amour,
Succédant à la nuit comme au jour.
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Si penser, c’est bien faire exister
Celui qu’on aime, à être à son côté,
Présence réelle reste très rassurante,
Et absence virtuelle : très frustrante !
Tout fantasme, reste, s’auto-suffit :
J’ai pensé à toi tout mon quart,
Envoûté par un beau ciel étoilé,
Fantasme de toi m’aura obsédé.
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À ce point, ton image m’accapare,
Et lorsqu’elle m’évoque bien l’amour
En succédant à la nuit comme au jour
Est-ce mon esprit qui l’aura inventé,
Pour combler le vide de ma pensée
Jusqu’à ce que l’acte, l’acquitte.
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Fantasmes comblent tout ennui.
Le moindre mes actes m’y incite
À penser à des vœux permanents
En i mages, tableaux en y rêvant,
Et si aimer est faire en pensant,
L’autre est en moi en y vivant.
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Jamais je ne pourrai, ici, pénétrer,
En ton enveloppe intime et sacrée :
Trop mortel serait ton contact charnel
Trop immortelle, ton âme, spirituelle.
Tant, fantasmer reste un acte gratuit
Tant fantasmer n’est pas réaliser :
Fantasmer ne pénètre que l’idée
Que l’on a plaisir à caresser.
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Extensions
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J’ai pensé à toi, en mon quart de nuit,
Sur mon voilier lors en pleine mer.
Mer agitée par les bas et les hauts
De vagues gigantesques nourrissant
Mes fantasmes de luttes et d’abandons :
Abandon douceur de tes bras m’enveloppant
Me berçant de tendresse tandis qu’ici, ce ne sont
Que détresses que souffleront les vagues et les vents
Me guettant, proie promise, insatiable appétit de mort.
Mais grâce à dieu, ton image, qui me hante sans cesse,
Diminue ma peur et me fait passer l’heure sans que
Je m’affole outre mesure, acquis à la certitude de
Te retrouver, une fois à terre, au sec, au port,
Dans ta couche où déstressé, je m’endors.
L’important en bateau est de pouvoir
Se laisser dériver dans fantasmes
Sans jamais perdre … le Nord.
Cela impose des automatismes
Pour ne pas sombrer et à l’esprit
Des érotismes pour ne pas l’effrayer.
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On se représente une chose qui n’a pas lieu et qu’on souhaite
Certains sont des plus originaux, d’autres des plus répétitifs.
Il y en a qui sont de vrais clichés, et d’autres, des perversités
Tout y passe en matière de relations : du sublime à l’abîme,
Certains contextes, y sont propices : solitude, fêtes, alcools
Et les quarts de nuit, sur un voilier, où il ne se passe rien.
Que voulez-vous, le cerveau ne dort, faut qu’il s’occupe
Et il y a bien plus sous un crane que sous une jupe !
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En quart quand vous êtes seul
Dans le noir et le silence complet :
Faute de pouvoir, paysage, contempler,
Votre cerveau se prend soudain à méditer
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Et soudain comme une boule d’amour en vous
Se forme, se déforme, prend un visage de femme
Connue ou pas, un tel feu chaleureux et sensuel
Vous tient en haleine, comme une ritournelle !
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Il y aurait comme une fréquence dans l’eau
Qui rythme le clapot sur flanc du bateau,
Qui vous susurre et qui vous murmure
Un amour des plus vagues, mais sûr.
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Ce ne sont que projections, images,
Allumant un arbre de Noël en cerveau,
Qui vous combleront de leurs sensations :
À nulles autres pareilles … vous émerveillent.
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513 – Calligramme
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La nuit, chacun le sait,
Est propice aux fantasmes
Plus encore si vous êtes seul
Dans noir, en demi-sommeil !
Les ombres, qui vous entourent,
Idées sombres en tête qui courent,
Vous poussent à ce détour-contour,
De votre imaginaire devenant fertile.
Ainsi, j’ai pensé à toi tout mon quart,
Au point que, ton image m’accapare,
Parce qu’elle évoque autant l’amour,
Succédant à la nuit
Comme au jour.
Si penser, c’est bien faire exister
Celui qu’on aime, d’être à son côté,
Présence réelle reste très rassurante,
Et absence virtuelle : très frustrante !.
Tout fantasme, est, reste, s’auto-suffit.
J’ai pensé à toi tout mon quart
Envoûté * par un beau ciel * étoilé,
Fantasme * de toi m’aura * obsédé,
À ce point F ton image M m’accapare
Et lorsqu’elle A m’évoque O bien l’amour
En succédant N à la nuit N comme jour
Serait-ce mon T esprit qui * l’a inventé
Pour combler A le vide de * ma pensée.
Jusqu’à ce S que l’acte, Q l’acquitte !
Fantasmes M comblent U tout ennui.
Le moindre E mes actes A m’y incite
À penser à S des vœux R permanents
En images * tableaux T en y rêvant,
Et, si aimer * est faire * en pensant,
L’autre est L en moi * en y vivant.
Jamais ne pour O D rai, ici, pénétrer,
En ton enveloppe R E intime … sacrée :
Trop mortel serait S * ton contact charnel
Bien immortelle * * ton âme spirituelle.
Car, fantasmer * N est un acte gratuit,
Et fantasmer D U n’est pas réaliser :
Fantasmer ne E I pénètre que l’idée
Que l’on aura * T plaisir à caresser.
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Forme
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Réduction
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Évocation
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Silhouette de femme
Mais vu que de dos :
Un beau fantasme
Bien hors divan ?
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Une silhouette vue de dos favoriserait
Toutes sortes de projections, pulsions,
Bien plus que de face, avec le visage.
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Un fantasme pourra être flou pour
Forme imprécise, vaporeuse :
L’obscurité, la solitude, le semi-éveil,
Sont aussi propices que divan.
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Symbolique
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Les fantasmes sexuels
Sont presque tous universels
Et signalés dans de nombreuses
Sociétés à travers le vaste monde.
Cependant, en raison de la nature
De certains, leurs mises en pratique
Seront beaucoup moins courante, ce
En raison de contraintes culturelles
Sociales, morales et religieuses.
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Dans certains cas, même une
Évocation de fantasmes sexuels,
Sera soumise à des tabous sociaux
Ou à des inhibitions intériorisées.
Modifié, source : Wikipédia
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Descriptif
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513 – Fantasmes lors de mon quart de nuit
Alignement central / Titre analogue / Thème rêve
Forme anthropo /Rimes égales /Fond accordé à forme
Symbole de forme : fantasmes / Symbole de fond : divan
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Fond
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Évocation
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Un fantasme pourra être flou pour
Forme imprécise, vaporeuse :
L’obscurité, la solitude, le semi-éveil,
Sont aussi propices que divan.
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Symbolique
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Même sans jamais être allé chez un psy,
On imagine tous le cabinet de ce dernier
Plus ou moins de la même manière:
Livres, bureau, chaise, et… Divan.
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Le canapé demeure le symbole
De tous les psychanalystes.
Et c’est lui que l’on retrouve
En BDs, en dessins, en films…
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Pourquoi cet accessoire a-t-il pris
Place chez les disciples de Freud?
Il «faciliterait le lâcher prise»,
Et il éviterait de se sentir jugé
Par regard de l’interlocuteur.
Il permet un état de détente
Et de relaxation maximale,
Favorisant l’expression
D’une parole libre».
slate.fr/story/154076/
pourquoi-divan-psy
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Corrélations
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Fond/forme
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Une silhouette animée, féminine, à n’en pas douter
Sur laquelle on pourrait s’employer à fantasmer
Plus les formes sont floues, sont peu personnalisées
Plus on pourra projeter sur elles, tous nos soupirs,
Et cela rime avec désirs tout autant qu’avec plaisir
Ce face à face évoque en tous cas, pulsion animale.
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Visuel
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Fantasme du voyeur
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