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Originaux : poème, extensions, fragments
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Poème
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Marcher, ne pas se trainer,
Courir mieux que marcher,
Mais comme un cheval fou,
Ah non, là point du tout !
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Toutefois, si tu es devant,
C’est que tu n’es pas dessus,
Je ne peux te désarçonner,
Et te mettre à mes pieds
Ah ! Mon dieu
Quelle histoire.
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J’ai couru vers toi comme un cheval fou :
C’est le moins que tu attendes qu’embout
S’immisce et entre, au fond de tes cuisses,
Pour que nos sexes jouissent et je puisse
Comme un étalon : avancer à reculons,
Du coup, m’y aventurer pour de bon,
En plein cœur de ta croupe sibylline
Dont la conquête m’a paru divine.
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Je reprends souffle au plus vite,
Une tirade en pleine chevauchée débite,
Huit vers qui sont censés mettre en valeur
Talent de conteur charmant de profondeur
Dont âme s’insinue entre deux corps nus
Entremêlés que chacun aura aperçu,
En lentes, folles litanies, languir
De plaisirs sur destrier désir.
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Tais-toi, vilain rimailleur :
Il est temps d’être meilleur
Amant et ne dit mot, perfore
Ma croupe qui s’offre, si fort,
Que trot se transforme en galop
Et bouche vient faire couler eau
Jusqu’à ce que, ses jaillissements
Provoquent doubles hennissements.
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J’ai couru, vers toi, comme cheval fou,
Instant ai cru que tu allais me dompter,
En m’enserrant entre tes cuisses, croisées
Lors, tandis que je consomme la plaine, où
Tu te démènes, tu me mènes, tu me ramènes,
Jusqu’à cet abreuvoir de notre jouvence sacrée,
Nos sublimes, nos intimes, ultimes soifs d’amours,
À goûter et boire deviennent philtres pour toujours.
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Extensions
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Philtres d’amours, comme il se doit,
Philtres d’orgasmes comme il se peut,
Philtres de fantasmes comme il se veut.
On ne saurait qui, de l’un ou de l’autre,
Mène la danse tant elle est synchronisée
Par nos deux mêmes volontés de nous
Chevaucher, mutuellement, ce, jusqu’aux
Confins de notre propre, duale existence.
Nos mots sont pauvres ; nos gestes, forts,
Pour avouer, finalement, la même chose,
Se fier à son sentiment puis à son élan,
Et en fin, se fusionner en son étreinte,
Pour créer ce nous qui nous englobe
Et nous dépasse comme si le ciel
S’ouvrait comme destination
Sous nos pieds et donnait
Des ailes à nos bras pour
Dépasser nos limites humaines
Toucher du doigt espace divin Amour.
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Un cheval ne cessera de courir,
Que dis-je, de trotter, galoper !
Un humain, court aussi, quand
Ce n’est pas devant ou derrière
C’est autour de son … amour
Jusqu’au moment où, elle
S’arrête pour lui faire
De doux baisers
Sur la joue.
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Courir comme un cheval fou,
On l’imagine capable de tout,
Ne pas pouvoir en venir à bout,
Pour un amour sans-sus dessous.
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Le voici battant la campagne, partout
Où il pense que sa compagne peut être
Il piaffe, il saute, il, il rue … il hennit
Il n’a ni faim ni soit, d’autre envie,
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Que de trouver sa belle pouliche
D’elle tous les jours il s’entiche
Voilà qu’effrayé, il pleurniche
Et, des autres, il s’en fiche !
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Lors il l’a retrouvé, heureux
Il ne la quittera plus des yeux
Des yeux d’un regard amoureux
Avec ses mille baisers langoureux.
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Fragments
Cheval
Mammifère, domestiquée, à crinière, et hennissant,
Pouvant porter des charges sur son dos ou les tirer.
Le mâle est l’étalon quand la femelle est la jument !
Pour l’équitation : aimer le cheval, faire du cheval.
Le cheval est associé aux guerriers déferlant
Sur un pays, et emportant tout sur leur passage.
Cheval, cavalier sont en harmonie à ne faire qu’un.
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En plein midi, entraîné par la puissance de sa course, le cheval galope à l’aveugle et le cavalier, les yeux grands ouverts, prévient ses paniques et le dirige vers le but qu’il s’est assigné.
La nuit, quand le cavalier devient à son tour aveugle, le cheval peut se faire voyant et guide. C’est lui lors qui commande car lui seul peut franchir impunément portes du mystère inaccessible à la raison ?
Une croyance ancrée en la mémoire des peuples, associe l’origine du cheval aux ténèbres du monde, qu’il surgisse, galopant comme le sang dans les veines, des entrailles de la terre, des abysses de la mer. Fils de la nuit et du mystère, il est porteur à la fois de mort et de vie, destructeur et triomphateur.
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Maléfique ou bénéfique, selon sa couleur ou ses actions,
Indique les moyens à disposition pour concrétiser sa vie.
Il peut être doux, ou violent, indomptable ou de course …
Vicieux, ombrageux, vieillissant, efflanqué, sans haleine …
Fin, ardent, souple, obéissant selon la bête qui est en vous !
Le cheval est rendu, pour tous, l’archétype des puissances
Instinctuelles et animales et que l’on ne peut maitriser,
À l’image du cavalier entrainé en un galop échevelé,
Devenant incapable de maitriser sa monture
Et alors son cheval se cabre ou se rue.
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Graphiques : calligramme, forme et fond
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Calligramme
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Marcher, ne A pas se trainer,
Courir mieux I que marcher
Mais comme * un cheval fou,
Ah non, là C point du tout !
Toutefois si O tu es devant,
C’est que tu U n’es pas dessus,
Je ne peux te R désarçonner,
Et te mettre U à mes pieds
Ah ! Mon dieu
Quelle histoire.
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J‘ai couru vers toi comme un * cheval fou :
C‘est le moins que tu attendes V qu’embout
S‘immisce et entre, au fond de E tes cuisses,
Pour que nos sexes jouissent R et je puisse
Comme un étalon : avancer à S reculons,
Du coup m’y aventurer pour * de bon,
En plein cœur de ta croupe T sibylline,
Dont conquête m’a O paru divine.
Je reprends I souffle au plus vite,
Une tirade * en pleine chevauchée débite,
Huit vers * qui sont censés mettre en valeur
Talent de C conteur charmant de profondeur
Dont âme O s’insinue entre deux corps nus
Entremêlés M que chacun aura aperçu,
En lentes, M folles litanies, languir
De plaisirs E sur destrier désir.
Tais-toi, vilain * rimailleur :
Il est temps d’être U meilleur
Amant et ne dit mot, N perfore
Ma croupe qui s’offre, * si fort,
Que trot se transforme * en galop
Et bouche vient faire C couler eau
Jusqu’à ce que, ses H jaillissements
Provoquent doubles E hennissements.
J‘ai couru vers toi V comme cheval fou,
Instant ai cru que A tu allais me dompter,
En m’enserrant L entre tes cuisses croisées
Lors tandis que * je consomme la plaine où
Tu te démènes et tu F me mènes, tu me ramènes,
Jusqu’à cet abreuvoir O de notre jouvence sacrée,
Nos sublimes, nos intimes, U ultimes, soifs d’amours,
À goûter et boire deviennent * philtres pour toujours.
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Forme
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Évocation
Flacon avec un bouchon
Ou silhouette d’homme
En énergie de courir,
Vers on ne sait où ?
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Une silhouette homme qui court vite, loin,
Vers quelqu’une qu’il aperçoit
Requiert énergie, muscle, et endurance
Et autant de motivation mentale.
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Symbolique
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L’amour
Est énergie
Vitale, voire
Universelle
Et qui nourrit
Nos âmes,
Nos intentions
Et nos actes
Et sans laquelle aucune vie
Sur cette terre n’est possible.
Est-ce qu’un végétal a besoin
D’amour pour se développer ?
Est-ce qu’un animal sauvage a
Besoin d’amour pour survivre ?
Il est la force présente en l’être
Vivant qui le pousse vers la vie,
À croître et s’épanouir selon sa
Nature plutôt que vers la mort,
Est une force qui nous pousse
À nous incarner davantage
À élargir notre champ
De conscience…
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Fond
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Évocation
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Courir, vers quelqu’une, que l’on aperçoit
Après celui qu’on cherche,
N’ont rien commun : le premier reste réel
Et le second, virtuel !
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Symbolique
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Les pieds sont la
Base de notre posture,
Verticalité, notre
Ancrage dans la Terre.
Ils servent, aussi,
À notre déplacement,
En autorisant la
Marche et de courir
Que ce soit en catimini,
À toute allure,
Les pieds permettent
Parfois de fuir.
Ils nous permettent, quoique
Dans une moindre mesure que
Autres mammifères, de sauter,
De grimper, bien sûr, courir.
L’être humain est un bipède
Particulièrement endurant
Comme montre marathon.
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Fond/forme
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Courir, c’est courir, pas forcément derrière
Ni devant quelqu’un ou quelqu’une en amour
Ou alors par une métonymie, au sens figuré !
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Le tout en vers et contre tout, et sans certitude
Que votre course sera perçue comme «avance»
Toutefois le fond rejoindra, ici, la bonne forme,
Dans la mesure où traitons amant de coureur.
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