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Originaux : poème, extensions, fragments
Poème
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Si l’on superpose les conversations
Produites en simultané en monde entier
On obtient un brouhaha de communication,
Qui nous laissera perplexe, sur leurs intentions.
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Aucun animal supérieur ne communique…autant
Ni par nécessités, ni par plaisirs, ni par obligations
Autant pour s’aimer, pour commercer, pour se haïr
En y réfléchissant, il y a de quoi ; s’étonner, frémir.
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Les sujets sont très divers, fonction de statuts, états
Célibataires parlent conquêtes ; parents, d’enfants,
Certains parlent, de politique, d’argent, voire foot,
Certains parlent de tout/rien, l’air de s’en foutre.
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Mille milliards de gestes et de paroles d’amour,
De tendresse par cycle de temps, sur la Terre
Autant de gestes paroles de haine détresse.
L’on soutiendra, après cela, qu’émotion,
Sensation, affection compte pour peu
En comportement, jugé rationnel
Ou jugé pulsionnel, d’humains.
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Permettez-moi que je m’étonne,
Mais les animaux dits supérieurs,
Sont très loin d’être aussi prolixes
Dans un sens, comme dans l’autre,
Se contentant de réguler au mieux
Et, rapidement, leurs différents,
Par les intermédiaires des lois
De soumission /domination
Au sein de leur territoire,
De leurs communautés.
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L’homme est l’animal,
Dit le plus intelligent
Bien plus complexe
Que tous les autres,
Et, au sommet de la
Hiérarchie biologique
Qui aime beaucoup séduire
Être séduit être aimé, aimer
Toujours et jusqu’à fin souffle.
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Dans les mille milliards, il y a, sûr,
Clivages, contradictions, différences,
Entre ceux que ne séduisent personne
Et ceux qui veulent rester célibataires
Ceux qui se marient, font des enfants,
Ceux qui s’occupent d’enfants autres,
Tant qu’ils ne veulent, peuvent avoir.
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Entre désir et déchire, y a trois lettres
Juste une prononciation différente,
Entre être/ avoir, il n’y aura ni lettre
Ni aucune prononciation commune.
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Extensions
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Même n’étant pas atteint de surdité, les mains parlent
À l’aide d’une sorte de code, plus ou moins universel,
Lors certains gestes sont, non perceptibles ou à peine,
S’ils n’auront pas pour nous, de significations précises
Seront interprétés comme du bruit corporel et virtuel.
Idem, pour paroles, les accompagnant, les soulignant,
Surtout si elles ne sont pas raccords, restent ambiguës.
Joindre le geste à la parole, supposera d’être cohérent,
Sinon votre interlocuteur sentira vite que l’on lui ment.
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Parmi les mille milliards de gestes et de paroles,
Combien se ressemblent, combien sont différents
Combien sont efficaces et combien sont des vents
Qui occupent les canaux sans dire pour quel rôle.
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Dans un tel brouhaha de bruits et gesticulations,
Il y a des paroles poétiques, des paroles sublimes
Et des gestes authentiques, salutaires, d’estimes,
Et le reste n’est que commerce ou manipulation.
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Fragments
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Mille milliards de gestes et paroles ;
Vous pensez que cela ferait de trop,
Mais si nous sommes sept milliards
Et si faisons mille paroles par heure,
Douze heures/jour, ce ferait énorme.
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Dieu merci il y en a qui ne parlent pas
Tandis que d’autres parlent pour deux
Il reste que somme est astronomique,
Qu’elle me laisse pantois interrogatif.
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Graphiques : calligramme, forme et fond
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Calligramme
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Si l’on superpose les conversations
Produites en simultané en monde entier
On obtient un brouhaha de communication,
Qui nous laissera perplexe, sur leurs intentions.
Aucun animal supérieur ne communique…autant
Ni par nécessités, ni par plaisirs, ni par obligations
Autant pour s’aimer, pour commercer, pour se haïr
En y réfléchissant, il y a de quoi ; s’étonner, frémir.
Les sujets sont très divers, fonction de statuts, états
Célibataires parlent conquêtes ; parents, d’enfants,
Certains parlent, de politique, d’argent, voire foot,
Certains parlent de tout/rien, l’air de s’en foutre.
Mille milliards de gestes et de paroles d’amour,
De tendresse par cycle de temps, sur la Terre
Autant de gestes paroles de haine détresse.
L’on soutiendra, après cela, qu’émotion,
Sensation, affection compte pour peu
En comportement, jugé rationnel
Ou jugé pulsionnel, d’humains.
Permettez-moi que je m’étonne,
Mais les animaux dits supérieurs,
Sont très loin d’être aussi prolixes
Dans un sens, comme dans l’autre,
Se contentant de réguler au mieux
Et, rapidement, leurs différents,
Par les intermédiaires des lois
De soumission /domination
Au sein de leur territoire,
De leurs communautés,
L’homme est l’animal,
Dit le plus intelligent
Bien plus complexe
Que tous les autres,
Et, au sommet de la
Hiérarchie biologique
Qui aime beaucoup séduire
Être séduit M * S aimé, aimer
Toujours, I jusqu’à E fin souffle.
Dans ces L mille milliards L il y a, sûr,
Clivages, L contradictions O différences,
Entre ceux I que ne séduisent R personne,
Et ceux qui A veulent rester A célibataires
Ceux qui se R marient, font P des enfants,
Ceux qui s’ D occupent d’ * enfants autres,
Tant qu’ils ne S veulent, S peuvent avoir.
Entre désir et * déchire E y a trois lettres
Prononciation G T différemment.
Entre être/ avoir E S il n’y a ni lettre
Ni aucune prononciation commune.
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Forme
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Évocation
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Ça peut ressembler à n’importe quoi
Peut-être une vieille lampe à pétrole,
Fournissant quelques lumières à même
De nous éclairer de son langage propre !
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Si l’on n’aura plus de lampe à pétrole,
L’on a aura des idées :
Qu’en est-il de l’inverse quant aux gestes
Et langages en l’air !
La parole et le geste se rapprochent de la lumière
Censée éclairer un état, une situation, donnée.
Symbolique
La lampe est un symbole
De connaissance et d’intelligence,
Celle qui éclaire le monde des hommes.
Elle abrite le feu fragile et sacré,
Celui qu’il faut préserver,
La lanterne contient
La lumière individuelle
Qui peut se transmettre.
Elle nous guide et peut guider les autres.
Si nous rêvons d’une lanterne, elle représente
L’intelligence lumineuse d’une personne précise
Tant sa pensée, et très souvent, nous éclaire.
tristan-moir.fr/lanterne
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Fond
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Évocation
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Si l’on n’aura plus de lampe à pétrole,
L’on a aura des idées :
Qu’en est-il de l’inverse quant aux gestes
Et langages en l’air !
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Symbolique
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Si nous voulons rééquilibrer
Notre propre vision du monde,
Il nous faut prendre conscience,
De ce qui, dans notre langage,
Se fonde sur toute la symbolique,
Déformant la réalité objective,
En la chargeant de valeurs que
Nous n’avalisons peut-être pas
En ayant la cons cience claire.
Dans le domaine de l’espace,
On pourra exami ner termes,
Tels que «gauche» «droite»
«Surface» «profondeur»
books.openedition.org/pur/32304?lang=fr
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Fond/forme
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Le langage est à la fois la dénomination
D’un objet, lieu, temps, personne, etc.
Et fonction symbolique évocatrice
D’un autre sens que premier.
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Il dépasse mot, geste, expression,
Que ce soit de la raison ou d’émotion
Il associe même une part d’inconscient
Et qui nous échappe dans toute relation
Il navigue entre la surface et profondeur
En gérant une certaine cohérence logique.
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Alors qu’une lampe éclairerait une parole
Le soleil en illuminerait des … milliards !
Alors que lampe de chevet évoque secret
Le soleil est libre d’éclairer toutes vérités
Chaque langage reste une lumière pour
Celui qui la reçoit, comprend, aime :
Forme évoque et modifie le fond !
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