922 – Mille milliards de gestes tant que paroles

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Originaux : poème,  extensions, fragments 

 

Poème

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Si l’on superpose les conversations

Produites en  simultané en monde entier

On obtient un brouhaha de communication,

Qui nous laissera perplexe, sur leurs intentions.

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Aucun animal supérieur ne communique…autant

Ni par nécessités, ni par plaisirs, ni par obligations

Autant pour s’aimer, pour  commercer, pour se haïr

En y réfléchissant, il  y a  de quoi ; s’étonner, frémir.

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Les sujets sont très divers, fonction de statuts, états

Célibataires parlent conquêtes ; parents, d’enfants,

Certains parlent, de politique, d’argent, voire foot,

Certains parlent de tout/rien, l’air de s’en foutre.

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Mille milliards de gestes et de paroles d’amour,

De tendresse par cycle de temps, sur la Terre

Autant de gestes paroles de haine détresse.

L’on soutiendra, après cela, qu’émotion,

Sensation, affection compte pour peu

En comportement, jugé rationnel

Ou jugé pulsionnel, d’humains.

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Permettez-moi que je m’étonne,

Mais les animaux dits supérieurs,

Sont très loin    d’être aussi prolixes

Dans un sens,     comme dans l’autre,

Se contentant   de réguler au mieux

Et, rapidement,   leurs  différents,

Par les intermédiaires  des lois

De soumission /domination

Au sein de leur territoire,

De leurs communautés.

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L’homme est l’animal,

Dit le plus intelligent

Bien plus  complexe

Que tous les autres,

Et, au sommet de la

Hiérarchie biologique

Qui aime beaucoup séduire

Être séduit  être  aimé, aimer

Toujours et jusqu’à fin souffle.

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Dans les mille milliards, il y a, sûr,

Clivages, contradictions, différences,

Entre ceux que ne séduisent personne

Et ceux qui veulent rester  célibataires

Ceux qui se marient,  font des enfants,

Ceux qui s’occupent   d’enfants autres,

Tant qu’ils ne  veulent, peuvent avoir.

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Entre désir et déchire, y a trois lettres

Juste  une  prononciation  différente,

Entre être/ avoir,  il n’y aura ni lettre

Ni aucune prononciation commune.

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Extensions 

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Même n’étant pas atteint de surdité, les mains parlent

À l’aide d’une sorte de code, plus  ou moins  universel,

Lors certains gestes sont, non perceptibles ou à peine,

S’ils n’auront pas pour nous, de significations précises

Seront interprétés comme du bruit corporel et virtuel.

Idem,  pour paroles, les accompagnant, les soulignant,

Surtout si elles ne sont pas raccords, restent ambiguës.

Joindre le geste  à la parole, supposera  d’être cohérent,

Sinon votre interlocuteur sentira vite que l’on lui ment.

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Parmi les mille milliards de gestes et de paroles,

Combien se ressemblent, combien sont différents

Combien sont efficaces et combien sont des vents

Qui occupent les canaux sans dire pour quel rôle.

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Dans un tel brouhaha de bruits et gesticulations,

Il y a des paroles poétiques, des paroles sublimes

Et des gestes authentiques, salutaires, d’estimes,

Et le reste n’est que commerce ou manipulation.

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Fragments

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Mille milliards de gestes et paroles ;

Vous pensez que cela ferait de trop,

Mais si nous sommes sept milliards

Et si faisons mille paroles par heure,

Douze heures/jour, ce ferait énorme.

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Dieu merci il y en a qui ne parlent pas

Tandis que d’autres parlent pour deux

Il reste que somme est astronomique,

Qu’elle me laisse pantois interrogatif.

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Graphiques : calligramme, forme et fond 

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Calligramme

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Si l’on superpose les conversations

Produites en  simultané en monde entier

On obtient un brouhaha de communication,

Qui nous laissera perplexe, sur leurs intentions.

Aucun animal supérieur ne communique…autant

Ni par nécessités, ni par plaisirs, ni par obligations

Autant pour s’aimer, pour  commercer, pour se haïr

En y réfléchissant, il  y a  de quoi ; s’étonner, frémir.

Les sujets sont très divers, fonction de statuts, états

Célibataires parlent conquêtes ; parents, d’enfants,

Certains parlent, de politique, d’argent, voire foot,

Certains parlent de tout/rien, l’air de s’en foutre.

Mille milliards de gestes et de paroles d’amour,

De tendresse par cycle de temps, sur la Terre

Autant de gestes paroles de haine détresse.

L’on soutiendra, après cela, qu’émotion,

Sensation, affection compte pour peu

En comportement, jugé rationnel

Ou jugé pulsionnel, d’humains.

Permettez-moi que je m’étonne,

Mais les animaux dits supérieurs,

Sont très loin    d’être aussi prolixes

Dans un sens,     comme dans l’autre,

Se contentant   de réguler au mieux

Et, rapidement,   leurs  différents,

Par les intermédiaires  des lois

De soumission /domination

Au sein de leur territoire,

De leurs communautés,

L’homme est l’animal,

Dit le plus intelligent

Bien plus  complexe

Que tous les autres,

Et, au sommet de la

Hiérarchie biologique

Qui aime beaucoup séduire

Être séduit    M     *   S   aimé, aimer

Toujours,    I       jusqu’à      E  fin souffle.

Dans ces  L       mille milliards   L    il y a, sûr,

Clivages,  L         contradictions         O différences,

Entre ceux I            que ne séduisent       R    personne,

Et ceux qui  A              veulent rester          A   célibataires

Ceux qui se   R              marient, font         P     des enfants,

Ceux qui s’     D               occupent d’        * enfants autres,

Tant qu’ils ne  S              veulent,          S  peuvent avoir.

Entre désir et   *           déchire     E  y a trois lettres

Prononciation     G                   T     différemment.

Entre être/ avoir    E     S      il n’y a ni lettre

Ni aucune prononciation commune.

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Forme

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Évocation

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Ça peut  ressembler  à n’importe quoi

Peut-être une vieille lampe à pétrole,

Fournissant  quelques  lumières  à  même

De nous éclairer de son langage propre !

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Si l’on n’aura plus de lampe à pétrole,

 L’on a aura des idées :

Qu’en est-il de l’inverse quant aux gestes

Et langages en l’air !

La parole et le geste se rapprochent de la lumière

Censée éclairer un état, une situation, donnée.

 

Symbolique    

 

La lampe est un symbole

De connaissance et d’intelligence,

Celle qui éclaire le monde des hommes.

Elle abrite le feu fragile et sacré,

 

Celui qu’il faut préserver,

La   lanterne   contient

La lumière individuelle

Qui peut se transmettre.

 

Elle nous guide et peut guider les autres.

Si nous rêvons d’une lanterne, elle représente

L’intelligence lumineuse d’une personne précise

Tant sa pensée, et très souvent, nous éclaire.

tristan-moir.fr/lanterne

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Fond

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Évocation 

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Si l’on n’aura plus de lampe à pétrole,

 L’on a aura des idées :

Qu’en est-il de l’inverse quant aux gestes

Et langages en l’air !

 .

Symbolique 

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Si nous voulons                 rééquilibrer

Notre propre        vision     du monde,

Il nous faut      prendre     conscience,

De  ce qui,      dans notre     langage,

Se fonde sur    toute la     symbolique,

Déformant      la réalité        objective,

En la      chargeant       de valeurs que

Nous     n’avalisons        peut-être pas

En ayant     la cons        cience  claire.

Dans         le domaine         de l’espace,

On pourra     exami           ner termes,

Tels que     «gauche»              «droite»

«Surface»                          «profondeur»

books.openedition.org/pur/32304?lang=fr

 .

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Fond/forme 

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Le langage est à la fois la dénomination

D’un objet, lieu, temps, personne, etc.

Et fonction symbolique évocatrice

D’un autre sens que premier.

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Il dépasse mot, geste, expression,

Que ce soit de la raison ou d’émotion

Il associe même une part d’inconscient

Et qui nous échappe dans toute relation

Il navigue entre la surface et profondeur

En gérant une certaine cohérence logique.

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 Alors  qu’une  lampe éclairerait une parole

Le soleil en illuminerait des …  milliards !

Alors que lampe de chevet  évoque secret

Le soleil est libre d’éclairer toutes vérités

 Chaque langage reste une lumière pour

Celui qui la reçoit, comprend, aime :

Forme évoque et modifie le fond !

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