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Originaux : poème, extensions, fragments
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Poème
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Le désert est peuplé des songes
Qui remplissent un vide, perceptuel,
Qui, dans notre monotonie, existentielle,
Notre vie, en manque de sens, nous plonge !
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Le désert est comme une traversée dans le noir
D’un monde rempli de notre désarroi, désespoir,
Submergé que l’on est, par trop de sollicitations
Nous empêchant vivre à fond, notre passion.
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Faire le vide ne sera pas quitter son monde,
Le purger de tout ce qui l’encombre,
Y compris sur le plan relationnel,
Pour rester seul avec soi-même.
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Ce peut être une chambre,
Un sommet ou un océan
Voire, un monument,
Tant lieu important
Moins que temps,
Le plus souvent.
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Il est vrai qu’en immensité, vrai désert,
D’une haute montagne d’une vaste mer,
L’on est tenté de voir, sinon de croire,
Qu’on est seul ,en ce monde, vers soir.
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Mais, la solitude n’est pas l’isolement,
Où l’autre vous manquerait, salement :
D’être seul, tout seul, et avec soi-même,
Voilà qui constituera un vrai problème.
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Se sentir seul au monde en sa tête,
Perdre le sens d’autre et de la fête,
Est perdre confiance en soi-même,
Croire que personne ne vous aime.
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Monde est en nous, socialement ;
Monde est en nous, affectivement ;
Monde est en nous, charnellement ;
Monde est en nous, matériellement ;
Monde est en nous, spirituellement !
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Supprimer toutes les choses, cerveau,
Est se rapprocher du vide, niveau zéro,
Zéro de cette représentation du monde
Où nous baignons, et qui nous entoure,
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Zéro de notre présence et à la ronde,
Calfeutré, prisonnier, dans sa tour :
On ne nait, jamais, seul au monde :
On meurt entouré de tout un monde
Mais même reclus, perdu, abandonné,
Penser à quelqu’un nous force à exister.
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Extensions
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Le désert de l’environnement,
Le désert de nos fréquentations,
Le désert de ses pensées et actions :
Trois formes qui n’auront rien
À voir les uns avec les autres
Et qui pourtant évoquent
Tous, la même chose,
À savoir : le vide !
Au désert de l’environnement,
S’ajoute l’immensité à perte de vue,
Le même sable, la même eau, la même terre
Et pas âme qui vive, ni d’animaux, végétations :
Une oasis en plein désert est paradis en enfer !
Combien de livres a-t-on écrit sur lui :
À croire que quand il n’y a plus rien,
L’essentiel vous saute aux yeux !
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Rien autour, rien à l’horizon, que du sable, comme mer avec vagues :
Que l’on soit à pied, à dos de chameau, en voiture,
Ne change pas cette impression d’immensité à perte de vue, sans vie,
Sans repère pour se diriger, garder une direction.
Dans de telles conditions, la moindre trace constituera un événement
Quelqu’un est passé par là, a suivi son chemin vers
A moins qu’il n’est tourné en rond comme les deux Dupond de Tintin,
Et qu’il prenne un mirage d’un oasis pour un vrai !
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La traversée d’un désert peut se faire physiquement,
Ou bien moralement, mentalement, psychiquement.
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Cela se traduirait par un grand moment de solitude,
Personne ne vous croit, pire, personne ne vous voit,
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Plus de carte, plus de boussole, de direction à suivre,
C’est à vous seul d’en décider : conséquence du choix.
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Il n’y a plus rien à l’horizon, du moins dans l’immédiat
On parle désert de sable, ça peut être de mer, montagne
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Il y aurait le désert des réseaux, plus de communication
C’est comme si vous étiez abandonné, pire, comme mort.
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Fragments
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Dans le désert, il n’y a guère de chemin,
De traces de passage : homme, chameau
Pas même de traces de verdure ni de vie
On dirait que soleil, sable ont tout brulé.
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Que de qualificatifs lui étant attribués :
Inhabité, dépeuplé, inoccupé, sauvage,
Abandonné, infréquenté, solitaire, vide
Froid, chaud, sec, morne, mort, aride !
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Ce dernier reste le plus caractéristique,
Il reflète le peu ou manque d’humidité,
La température varie entre jouer et nuit,
Pouvant chuter de plus 40 degrés à – 10.
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Offrir des « larmes de pluie » d’un pays
Où il ne pleut pas, chante Jacques Brel,
Pour l’amour, qu’est-ce qu’on ne ferait :
Sauf qu’en vrai désert y a plus personne.
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Le désert ne s’applique pas qu’aux sables,
À l’Arctique et Antarctique, tout autant :
Désert de neige, de glace, désert d’Océan,
On peut même évoquer désert de la forêt.
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Et emploi plus étrange : le désert en ville,
Même pas la nuit, dans la journée, le soir,
Il n’y a plus âme qui vive, à part chat gris,
À se demander si la ville a été abandonnée.
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Pour finir le désert c’est le manque de tout
D’eau, de nourriture, de contacts, c’est fou,
C’est pire que l’ile déserte où l’on a échoué,
Désert, affectif, amoureux, serait isolement.
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Graphiques : calligramme, forme et fond
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Calligramme
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Le désert est peuplé des songes
Qui remplissent un vide, perceptuel,
Qui, dans notre mono tonie, existentielle,
Notre vie, en manque de sens, nous plonge !
Le désert est comme une traversée dans le noir
D’un monde rempli de notre désarroi, désespoir,
Submergé que l’on est, par trop de sollicitations
Nous empêchant vivre à fond, notre passion.
Faire le vide ne sera pas quitter son monde,
Le purger de tout ce qui l’encombre,
Y compris sur le plan relationnel,
Pour rester seul avec soi-même.
Ce peut être une chambre,
Un sommet ou un océan
Voire, un mo nument,
Tant lieu, important
Moins que temps,
Le plus souvent.
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Il est vrai qu’en l’immensité E d’un vrai désert,
D’une haute montagne, N d’une vaste mer,
L’on est tenté de voir * sinon de croire,
Qu’on est seul en ce L monde au soir.
Mais, la solitude n’est pas ‘ l’isolement,
Où l’autre vous manquera I salement.
D’être seul, tout seul, avec M soi-même
Voilà qui constituera vrai M problème.
Se sentir seul au monde E en sa tête,
Perdre le sens d’autre N et de la fête,
Est perdre confiance S en soi-même,
Croire que personne I ne vous aime.
Monde est en nous T socialement.
Monde est en nous É affectivement.
Monde est en nous * charnellement.
Monde est en nous D matériellement.
Monde est en nous ‘ spirituellement.
Supprimer toutes les U choses, cerveau,
Est se rapprocher du N vide niveau zéro,
Zéro de cette représen * tation du monde
Où nous baignons, qui D nous entoure,
Zéro de notre présence É et à la ronde,
Calfeutré, prisonnier S dans sa tour.
On ne nait jamais E seul au monde,
On meurt entouré R de tout un monde
Mais même reclus T perdu, abandonné,
Penser à quelqu’un * nous force à exister.
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Forme
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Évocation
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Haut, trophée sportif/artistique,
En bas, un piédestal bien fracturé
En haut, comme une sorte d’oasis,
En bas désert et trace de chemin.
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Traces de passage, désert,
Est souvent chemin à suivre
Or tout finit par se ressembler,
Parfois même par se rejoindre !
Le désert est un espace de solitude absolu
Qui nous conduirait à rechercher un oasis
Chemin parcouru laisse des traces de pas
Dans le bon/mauvais sens, fond/forme.
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Symbolique
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Selon le Larousse le mot chemin
Polysémique renvoie à plusieurs notions :
Voie établie pour mener d’un lieu à l’autre.
Chemin est aussi la piste que l’on trace,
La direction que l’on prend,
La distance à parcourir
Voie suivie pour atteindre but,
Progression d’un état à l’autre
Étapes amenant à ce résultat.
Le chemin évoque à l’homme
Longue traversée des ténèbres,
Du savoir, voire de l’ignorance
Et de ses doutes pour aller vers
Les lumières de la connaissance.
ecossaisdesaintjean.org/2015/04/chemin-
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Fond
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Évocation
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Traces de passage, désert,
Est souvent chemin à suivre
Or tout finit par se ressembler,
Parfois même par se rejoindre !
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Symbolique
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Sens usuel de «traces»,
En tant que «suite d’empreintes
Ou d’impressions laissées sur le sol
Par le passage de quelqu’un
Ou de quelque chose » n’est pas
Seul à renvoyer à scène primitive
De l’empreinte de pied.
Acceptions techniques du terme
Renvoient elles aussi au fait de
«Suivre une piste à la trace
Désignera le respect d’une
Direction précise et définie.
journals.openedition.org/trivium
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Fond/forme
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Une trace dans le désert est un signe de vie,
Qu’il soit pris au sens propre ou bien figuré :
Elle permet de se raccrocher à quelque chose
Au lieu de rien, le vide, le néant, le désespoir
Il y a traces de l’humain partout sur Terre
Il suffit de rester ouvert pour les capter.
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