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Originaux : poème, extensions, fragments
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Poème
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S’attacher à quelqu’un,
Ou ne pas pouvoir s’attacher,
Ou encore, tâcher de s’attacher,
À certains s’attacher ferait tache :
Ce sont là… autant de déclinaisons
De ce qui est sans ou hors raison.
A-t-on encore le choix si
C’est fait ou bien
Trop tard !
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Ceux, celles qui ne s’attachent à … personne,
Ne se trouvent jamais en état de leur manque
Même quand une filiation familiale s’impose
À eux, ils la dénient orphelins, saltimbanques
Sur le fil du destin qui, pourtant, les sonnent,
Pour rejoindre amour que la vie leur propose.
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Tant vrai que, dès que l’on s’attache, on s’expose
Aux déconvenues, aux ruptures, disputes amères
Qui font que, dès le début, parfois, on désespère,
Que cela ne dure assez de temps pour imprimer,
Qu’après, on ne parvienne, à l’oublier, à l’effacer
Lors on balance son manque entre gris et… rose.
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Le manque de l’être aimé peut-il être remplacé,
Comme la nature, du vide, en avons l’horreur,
Le manque diminue avec les événements, temps,
Couvrant, en partie, la blessure, cicatrice évasée,
Irremplaçable, toujours irrémédiable ou souvent
La vie n’est pas cadenassée à tout autre bonheur.
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Tout manque provoque des souffrances et douleurs
Qui vous remuent les sangs, les humeurs, les cœurs !
Le soutien d’un entourage, discret, mais, sans failles,
Vient soulager un esprit et un caractère qui défaillent.
Il n’y a plus de mots, ni de consolations, qui suffisent,
À eux seuls, à éteindre un tel brulot, mais les attisent.
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Nombre de vies se succèdent, sans se substituer,
Une en autre, comme autant poupées gigognes,
Lors on a connu les souffrances et les morts,
Bien des séparations déchirantes qui cognent,
On ne craint plus de plus fâcheux mauvais sort,
Que le sien, à en mourir, de ne plus être aimé.
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Extensions
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Ceux, celles qui ne s’attachent à personne,
N’auraient jamais eu d’occasions de le faire
Durant l’enfance et ne ressentent pas le besoin
De faire confiance à quelqu’un, ou à quelqu’une,
De s’abandonner totalement et sans arrière-pensée,
D’utiliser l’autre pour se faire valoir, ou le manipuler.
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S’attacher est un bien grand mot, vaudrait mieux dire
«Compter sur» contrat de confiance, non lien unilatéral.
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«Qui me fréquente, s’attache » dit la publicité d’une ville
Pour faire venir y habiter les gens or lieu n’a rien à voir
Avec une personne bien que s’attacher à quelqu’un
Puis s’en détacher demeure un lieu commun.
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S’attacher à quelqu’un, sens propre, identique au sens figuré ?
Alors que penser d’un double attachement, réciproque :
Serait-ce de l’amour, ou l’intérêt, qui le provoque :
D’être libre veut-il dire : ne pas être attaché !
Il y a les attaches, externes, qui se voient :
Bague, vie commune, maison, enfants :
Et celles beaucoup plus intériorisées
Et qu’il est plus difficile à couper
Comme un « nœud gordien ».
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Autonomie la plus complète demanderait
Qu’on se libère de tout attachement social,
On ne dépend de personne, ne promet rien,
On peut aller ou on veut, faire ce qu’on veut.
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C’est le mythe du héros, du justicier solitaire :
Plus livresque, fantasmatique que dans réalité.
Personne n’est complétement libre, ni détaché
De ses racines familiales, sans parler sociétales !
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Fragments
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Attache évoque chaine, cadenas, propriété,
Dont on ne peut se passer, on est dépendant,
Et s’en détacher serait faire œuvre de liberté,
Mais tout serait loin d’être réglé pour autant.
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Être humain, pour vivre seul, ne serait pas fait
Même si c’est préférable que mal accompagné
Nous avons tous besoin de quelqu’un, bienfait
Pour savoir qui on est, ce qu’on fait, être aimé
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Sans attaches devrait bien vouloir signifier :
Sans parents, sans conjoint … sans enfants,
Être libre de faire tout ce que l’on voudrait,
Pour certains, un rêve, autres, cauchemar.
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L’on s’attachera parfois très rapidement :
C’est ce qu’on entend par coup de foudre
Souvent on se détache progressivement,
À moins de partir sans laisser d’adresse.
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Mais vous, à quoi dites-vous attaché :
À votre intérêt personnel, votre plaisir
Lors croyez-vous que cela peut suffire
À faire de vous un être… affectionné.
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Une femme libre … comme le vent,
Serait sans la moindre attache :
Le meilleur élan consistant à aller
De l’avant, mais là où elle veut !
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Graphiques : calligramme, forme et fond
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Calligramme
S’attacher à quelqu’un,
Ou ne pas pouvoir s’attacher,
Ou encore, tâcher de s’attacher,
À certains s’attacher ferait tache :
Ce sont là… autant de déclinaisons
De ce qui est sans ou hors raison.
A-t-on encore le choix si
C’est fait ou bien
Trop tard !
C
Ceux, celles E qui ne s’attachent à …personne,
Ne se trouvent U jamais en état de leur manque
Même quand une X filiation familiale s’impose
À eux, ils la dénient * orphelins, saltimbanques
Sur le fil du destin qui Q pourtant les sonnent,
Pour rejoindre amour U que la vie leur propose.
I
Tant vrai que, dès que * l’on s’attache, on s’expose
Aux déconvenues, aux N ruptures, disputes amères
Qui font que, dès le E début, parfois, on désespère,
Que cela ne dure * assez de temps pour imprimer,
Qu’après, on ne S parvienne, à l’oublier, à l’effacer
Lors on balance ‘ son manque entre gris et… rose.
A …………………………
Le manque de T l’être aimé peut-il être remplacé,
Comme la nature, T du vide, en avons l’horreur,
Le manque diminue A avec les événements, temps,
Couvrant en partie la C blessure, cicatrice évasée,
Irremplaçable, toujours H irrémédiable ou souvent
La vie n’est pas cadenassée E à tout autre bonheur.
À ……………………….
Tout manque provoque des souffrances et douleurs
Qui vous remuent les sangs, les humeurs, les cœurs !
Le soutien d’un entourage, discret, mais, sans failles,
Vient soulager un esprit et un caractère qui défaillent.
Il n’y a plus de mots, ni de consolations, qui suffisent,
À eux seuls, à éteindre un tel brulot, mais les attisent.
P ……………………….……………
Nombre E de vies se succèdent, sans se substituer,
Une en autre, R comme autant poupées gigognes,
Lors on a connu S les souffrances et les morts,
Bien des séparations O déchirantes qui cognent,
On ne craint plus de plus N fâcheux mauvais sort,
Que le sien, à en mourir, N de ne plus être aimé.
E
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Forme
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Évocation
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Une tête et un corps de femme,
Des plus libres, des plus ouvertes,
Sans attache allant vers l’avant
Comme pour exulter de joie ?
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Une silhouette de femme des plus ouvertes
qui se sent libre de ses gestes et de sa vie
cela fait forme correspondre au fond.
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Symbolique
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Libre
Arbitre
Décrirait la
Propriété qu’aura
La volonté humaine
De se déterminer
Librement ;
Ou arbitrairement
À agir ainsi qu’à penser,
Par opposition au déterminisme ;
Ou au fatalisme, qui affirment que
La volonté est déterminée dans chacun
De ses actes par des forces qui nécessitent.
Se déterminer à ou être déterminé par :
Tel est tout l’enjeu de l’antinomie
Du destin et du libre arbitre.
histophilo.com/libre_arbitre
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Fond
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Évocation
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Une femme libre comme le vent,
Serait sans la moindre attache :
Le meilleur élan consistant à aller
De l’avant, mais là où elle veut !
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Symbolique
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«Être amoureux n’est pas un état
Mais un devenir »,
Écrit psychosociologue F. Alberoni,
Le Choc amoureux (Pocket).
Du coup de foudre au rapprochement
En passant par la différenciation,
L’amour suivra une même chronologie.
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Le passage d’une phase à l’autre
Ne serait jamais définitif : il y aura des
Temps de régression, ’accélération,
De stagnation et ainsi toutes les amours
Qu’on dit au long cours passent par
Des stades identiques d’attache.
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En nous appuyant sur les différentes
Études existantes, nous en avons défini
Trois : la fusion, la différenciation,
Et pour finir, le rapprochement.
Source : psychologies.com/Couple
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Fond/forme
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«Je n’ai besoin de personne, en Harley-Davidson»
Chantait Brigitte Bardot, il y aura cinquante ans.
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Sans aller jusqu’à telle déclaration d’indépendance
Ceux qui n’ont ni femme, ni enfant, ni famille, amis,
Doivent quand même se sentier seuls, par moments.
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Ce n’est pas tant qu’on s’attache à l’autre par amour
Que par une simple nécessité pour se sentir exister !
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